denaris 3/2005 – CHF 15.— Finanzplatz Schweiz / Place financière suisse • La voix du Conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz • Ja zum Bankgeheimnis • Nouvelles lois • Aufsicht – Pro und Kontra • EU Savings Tax Directive Nachhaltige Anlagen / Investissements durables • Sustainable Banking • Legitimität versus Rentabilität? • Transparence: Eurosif Compliance Mehr Professionalisierung Diesmal denaris Die Zeitschrift des Verbands Schweizerischer Vermögensverwalter (VSV) La revue de l’association suisse des gérants de fortune (ASG) La rivista dell’associazione svizzera di gestori di patrimoni (ASG) Assemblée Générale à Zurich Mitgliederversammlung Maurice Baudet Gesetzgebung Finanzplatz Schweiz / Législation de la place financière suisse Interview avec le Conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz 10 Herr Bundesrat: Wo steht die Schweiz? 13 Ein klares Ja zum Bankkundengeheimnis 16 Nouvelles lois: intrusives ou nécessaires? 19 Für und wider Aufsicht 21 Finanzmarktregulierung 24 Interest earnings and taxation 26 Naming and shaming 28 Éditorial Une réglementation proportionnée et économiquement supportable «L a réglementation doit non pas suivre sa propre dynamique, mais apporter des améliorations concrètes. Car elle s’est déjà fortement densifiée. Il faut donc veiller à ce qu’elle reste proportionnée et économiquement supportable.» Cet avis sur la réglementation de la place financière suisse n’émane ni de l’Association Suisse des Banquiers, ni de l’Association Suisse des Banquiers privés, ni de notre association, qui pourtant se sont toutes trois déjà exprimées en termes très voisins à ce propos. Qui donc a prononcé cette phrase qui résume si bien nos inquiétudes? Notre «ministre de tutelle», Monsieur le Conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz, dans une interview accordée à «denaris» que vous retrouverez dans ce numéro. Tirer la sonnette d’alarme à propos des dangers de la surréglementation n’est donc pas un simple phénomène de mode. La compétitivité de la place financière suisse dépend grandement de la sagesse de ses législateurs, et de leur aptitude à résister aux pressions de nos voisins, lesquels adoptent facilement une attitude protectionniste et la justifient au nom de l’éthique. À l’issue d’un séminaire de droit bancaire tenu à fin 2004, le professeur Luc Thévenoz s’inquiétait de compter 38 chantiers législatifs ouverts dans notre pays. Toutefois, comme il le rappelle dans ces pages, il convient d’opposer à ce raz-de-marée une réaction raisonnable, et ne pas considérer toute nouvelle législation comme intrusive, voire liberticide. Certains projets, comme celui du professeur Forstmoser (loi sur les placements collectifs), sont au contraire des éléments dynamisants, et sont nécessaires pour asseoir notre compétitivité. En notre qualité de citoyens et de professionnels de la finance, notre devoir est certes de réagir contre les dérapages législatifs, mais aussi de reconnaître et de soutenir les projets qui seront les garants de notre liberté de demain. Lesen Sie das Editorial auf Deutsch auf Seite 2. Nachhaltige Anlagen / Investissements durables Durabilité à des risques raisonnables Sustainable banking – what’s up? Ethik: Legitimität versus Rentabilität? Opinion: Die Werte machen’s aus Transparence exemplaire avec Eurosif Interview: The new energy sector 29 32 35 37 38 40 Und zudem Hedge Fonds: Wie geht’s weiter? Compliance: Alles unter Kontrolle? Rezension: Geld und Geist Literaturtipps Geldwäscherei: Risiken minimieren Impressionen vom VSV-Skitag Impressum 43 45 48 49 51 52 2 Der Winterthurer Gerechtigkeitsbrunnen existiert seit 1537. Wie das Rechtsempfinden hat auch er sich mit der Zeit verändert: 1683 sperrte man noch Mägde, die das Wasser verschmutzten, in ein Eisengitter am Brunnen. Die Justitia schuf Fritz Liechti 1931. FOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Maurice Baudet 5 8 La fontaine de la justice à Winterthour existe depuis 1537. La statue fut créée en 1931 par le sculpteur Fritz Liechti. À l’instar du droit, la fontaine a sans cesse été modifiée au cours du temps. En 1683, on emprisonnait encore dans une cage de fer à côté du bassin les servantes accusées d’avoir souillé l’eau. 1 Editorial Verhältnismässige und wirtschaftlich tragbare Regulierung «R egulierung darf nie einer Eigendynamik folgen, sondern muss immer konkrete Verbesserungen bringen. Im Finanzsektor hat ja die Regulierungsdichte bereits stark zugenommen. Wir müssen daher darauf achten, dass sie verhältnismässig und wirtschaftlich tragbar bleibt.» Dieses Zitat zum Thema Regulierung stammt nicht etwa von der Schweizerischen Bankiervereinigung, von der Vereinigung Schweizerischer Privatbankiers oder von unserem Verband, obgleich sie alle drei sich schon in sehr ähnlicher Weise dazu geäussert haben. Von wem also kommt nun dieses Votum, das unserer Beunruhigung über die laufende Entwicklung so treffend Ausdruck verleiht? Von unserem «Aufsichtsminister», Herrn Bundesrat Hans-Rudolf Merz, im Interview mit «denaris», das Sie in dieser Ausgabe finden. Ob den Gefahren einer Überregulierung die Alarmglocken zu läuten, ist also nicht bloss eine simple Modeerscheinung. Die Wettbewerbsfähigkeit des Finanzplatzes Schweiz hängt grossenteils von der Weisheit ihrer Gesetzgeber ab und der Fähigkeit, dem Druck unserer Nachbarn, die leicht eine protektionistische Haltung einnehmen und sie im Namen der Ethik verteidigen, stand zu halten. Anlässlich eines Seminars Ende 2004 zum Thema Bankenrecht äusserte Professor Luc Thévenoz sein Unbehagen angesichts 38 offener «Gesetzes-Baustellen» in unserem Lande. Jedoch gilt es – und daran erinnert er auf diesen Seiten –, dieser Flut mit Vernunft zu begegnen und nicht einfach jede neue Gesetzgebung als Einmischung oder gar Freiheitsberaubung zu betrachten. Gewisse Projekte wie dasjenige von Professor Forstmoser (Gesetz über Kollektivanlagen) wirken im Gegenteil stimulierend und sind sogar nötig, um unsere Wettbewerbsfähigkeit aufrechtzuerhalten. Als Bürger und Finanzprofis ist es sicher unsere Aufgabe, gesetzlichen «Ausrutschern» entgegenzuwirken. Sie besteht aber auch darin, die Projekte zu erkennen und zu unterstützen, die unsere Freiheit von morgen sichern. Maurice Baudet denaris Herausgeber / Éditeur Verband Schweizerischer Vermögensverwalter (VSV) Association Suisse des Gérants de Fortune (ASG) Redaktionelle Verantwortung / Rédacteur responsable Maurice Baudet Redaktion und Gestaltung / Rédaction et conception appunto® communications, Europa-Strasse 15, 8152 Glattbrugg/Zürich, www.appunto.ch Inseratenverwaltung / Régie des annonces Kretz AG, Verlag und Annoncen, General Wille-Strasse 147, Postfach 105, 8706 Feldmeilen, Tel. 044 925 50 60 Layout / Mise en page Stamm & Partner AG, 8058 Zürich-Flughafen Druck / Imprimeur Staffel Druck AG, 8045 Zürich Haftung / Responsabilité Für nicht einverlangte Sendungen und die Richtigkeit von Produktangaben besteht keine Haftung; es wird keine Korrespondenz dazu geführt. La rédaction ne prend aucune responsabilité concernant des envois non sollicités, ni pour la conformité des produits; aucune correspondance ne sera échangée à ce sujet. Autorenmeinung / Opinion d’auteur Die von den Autoren geäusserten Ansichten decken sich nicht unbedingt mit denjenigen des VSV oder der Redaktion. Les opinions exprimées par les auteurs ne sont pas nécessairement celles de l’ASG ou de la rédaction. Einzelnummer / Prix d’un exemplaire CHF 15.– Erscheint vierteljährlich / Magazine trimestriel Erscheinungsdatum / Date de parution 20. Juni 2005 / 20 juin 2005 Copyright © Nachdruck, auch auszugsweise, nur mit schriftlicher Genehmigung der Redaktion. Reproduction, même partielle, interdite sans autorisation écrite de la rédaction. Inseratschluss / Clôture des annonces Redaktionsschluss / Clôture de rédaction 4/2005: 8. August 2005 / 8 août 2005 1/2006: 7. November 2005 / 7 novembre 2005 Themen der nächsten «denaris»-Nummern / Sujets des prochains numéros de «denaris» 4/2005: September / septembre 2005 • Offshore- oder Onshore-Banking? / Offshore- ou onshore-banking? • Investor Relations 1/2006: Dezember / décembre 2005 • Antiquitäten, Edelsteine und Schmuck / Antiquités, pierres précieuses et bijoux • Nachfolgeplanung / Planning successoral Schicken Sie uns Ihre Themenvorschläge / Envoyez-nous vos propositions d’article: [email protected], Tel. / tél. 044 809 44 22 2 Bei Nichtzustellbarkeit zurück an: VSV/ASG, «denaris», Bahnhofstrasse 35, 8001 Zürich Sie möchten Ihren guten RUF als Vermögensverwalter durch einen kompetenten, lückenlosen Service festigen. Gerne stehen wir Ihnen dabei zur Seite – mit spezialisierten Teams, die ihr Fachwissen in Ihren Dienst stellen – an all unseren Standorten, persönlich, engagiert. Damit Sie noch direkter auf Ihre Kunden eingehen können. Rufen Sie uns an und sprechen Sie mit uns – von Pro zu Pro. Basel: 061/277 75 90, Genf: 022/322 99 28, Lugano: 091/911 36 42, Zürich: 01/213 95 52. Basel Genf Lugano Zürich Guernsey Hong Kong London Luxemburg München Paris Singapur w w w. s a r a s i n . c h Assemblée Générale 19e assemblée générale ordinaire de l’ASG Longue, mais fertile ■ Maurice Baudet, Directeur Général de l’ASG, Genève Fin mai se déroula l’assemblée générale de l’Association Suisse des Gérants de fortune à Zurich. Notes et impressions de la manifestation. plexes nécessaires à maîtriser la technique et les contraintes du trafic aérien d’aujourd’hui. limiter à citer ce document à propos des activités 2004, et se laisser le temps de livrer à l’assemblée ses réflexions et ses con- victions à propos du développement de notre association. Il tira à ce propos un parallèle avec l’histoire de l’aviation, qui du vol incertain du biplan des frères Wright aux gros porteurs d’aujourd’hui, a évolué de l’esprit d’aventure des pionniers aux tâches lourdes et com- Andreas Brügger commenta les comptes, puis par la suite le budget, en orfèvre en la matière. Morys Cavadini nous rendit compte des tâches délicates de notre OAR (organisme d’autorégulation). Maurice Baudet et Enzo Caputo enfin, évoquant les activités de 2005, insistèrent sur la vocation de service à ses membres que poursuit l’ASG, sur les actions entreprises dans ce sens, et sur les moyens Il a fallu du courage et un sens certain du devoir aux quelque 260 personnes, dont 208 membres actifs ayant droit de vote, qui ont assisté à cette assemblée le 20 mai dernier à Zurich. Enfin un soleil radieux et printanier si longtemps espéré réchauffait la ville des bords de la Limmat, et il fallait s’installer dans la salle de l’hôtel Mariott pour se prononcer sur un ordre du jour particulièrement chargé. Une bonne part des participants avaient de plus déjà passé la matinée dans les mêmes murs, pour assister à un séminaire LBA (Loi sur le blanchiment d’argent) et bénéficier de l’expérience de Monika Roth, Docteur en droit et Judith Voney, cheffe du bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS). Nous fûmes chaleureusement accueillis, au nom de la ville de Zurich, par Martin Vollenwyder, membre du Conseil Exécutif de la ville, en charge du département des finances, qui salua la place financière zurichoise à la fois comme source de rayonnement de la cité, mais aussi comme source de recettes fiscales. Poursuivre les services aux membres … L’ASG prend position L’actualité est riche de nouveautés législatives en matière financière. L’ASG est plus que jamais attentive à ces développements, et se fait un devoir de participer aux procédures fédérales de consultation auxquelles elle est invitée. Cela nécessite un travail juridique solidement documenté, mais nous le considérons comme une contribution nécessaire à la vie politique de notre pays. Nous vous invitons à prendre connaissance de nos prises de position sur notre site www.vsv-asg.ch. L’ASG fait entendre la voix des gérants de fortune indépendants et de leur clients sous la coupole du Palais Fédéral. Sous la direction souriante mais néanmoins empreinte d’une juste dose d’autorité de notre président, JeanPierre Zuber, le copieux ordre du jour fut attaqué à un rythme soutenu. Il faut souligner que grâce à un rapport annuel dont nos membres ont apprécié la qualité, la présentation des rapports statutaires, donc du rapport d’activité du Conseil et des comptes, la tâche était grandement facilitée. Notre président préféra d’ailleurs se PHOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Compliments pour le rapport annuel 5 AUX SOURCES DE L’EXCELLENCE Performances, discrétion, goût de l'exactitude et de la précision… À la Banque Piguet, la tradition suisse en matière de gestion privée donne le meilleur d'elle-même depuis 150 ans. Vous y trouverez, en plus, l'atmosphère attentionnée d'un établissement à taille humaine et qui tient à le rester. Bienvenue dans une banque différente. GENÈVE Place de l’Université 5 – CH-1205 Genève – Téléphone (+41 22) 322 88 00 LAUSANNE Rue du Grand-Chêne 8 – CH-1003 Lausanne – Téléphone (+41 21) 310 10 10 LUGANO Via S. Balestra 17 – CH-6900 Lugano – Téléphone (+41 91) 913 44 50 YVERDON-LES-BAINS Rue de la Plaine 14 – CH-1400 Yverdon – Téléphone (+41 24) 423 43 00 Assemblée Générale PHOTOS: ASG mis en œuvre pour les mener à bien. L’ordre du jour appelait ensuite des élections complémentaires. En remplacement de Freddy Mariaux, dont nous avions pris congé l’an dernier, et Jean-Claude Pittet, qui abandonnait sa charge lors de l’assemblée 2005, Michel Gada et Serge Pavoncello ont été élus membres du Conseil. Au sein du Tribunal d’honneur, Mauro Mini, appelé à des fonctions dans la magistrature tessinoise, a été remplacé par Andrea Molino. … grâce à des structures modernes et efficientes Le plus long débat de cette journée fut consacré à la révision de nos statuts. Ces derniers, qui avaient été adaptés en mars 1999 aux exigences de la LBA, devaient une nouvelle fois être remis en ligne avec la réalité de l’ASG d’aujourd’hui. Il s’agissait de refléter les modifications du Code de Conduite présentées à nos membres à fin 2004, et surtout de nous doter de structures correspondant à un groupement professionnel de plus de 750 membres. En 1999, nous en avions prévu environ 400. Ici aussi, nos membres étaient bien préparés. Non seulement ils avaient reçu le texte bien avant les délais statutaires, mais ils avaient pu, lors de réunions organisées à Zurich, Lugano, Genève et enfin Bâle, poser aux auteurs du projet toutes les questions voulues, exprimer leurs remarques ou leurs critiques, et soumettre des propositions. Toutes les idées recueillies lors de ces manifestations furent reprises lors de l’assemblée, ce qui permit aux membres présents d’approuver la révision des statuts, après avoir dûment fait modifier le projet initial, démontrant en particulier un attachement Legende légitime à leurs prérogatives en matière de contrôle budgétaire et d’établissement des règles déontologiques. Il n’était pas loin de 19 heures lorsque notre président clôtura la séance, invitant les participants à l’assemblée et aux festivités qui marqueront notre vingtième anniversaire, le 12 mai 2006 à Interlaken. 7 19. ordentliche Generalversammlung des VSV Lange, aber fruchtbar ■ Maurice Baudet, Generaldirektor VSV, Genf Ende Mai fand in Zürich die Generalversammlung des Verbands Schweizerischer Vermögensverwalter statt. Dazu einige Eindrücke und Bemerkungen. Mut und hohes Pflichtbewusstsein waren angesagt bei den rund 260 Personen, wovon 208 stimmberechtigte Aktivmitglieder, die an der Versammlung vom vergangenen 20. Mai in Zürich teilnahmen. Schliesslich wärmte die strahlende, so lange herbeigesehnte Frühlingssonne die Stadt an den Ufern der Limmat, und es galt nichtsdestotrotz, sich ins Ho- und Judith Voney, Chefin der Meldestelle zur Bekämpfung der Geldwäscherei, zu profitieren. Im Namen der Stadt Zürich wurden wir von Stadtrat Martin Vollenwyder, Vorsteher des Finanzdepartements, herzlich empfangen. Er würdigte den Finanzplatz Zürich gleichzeitig als Magnet der Anziehungskraft der Stadt als auch als Quelle von Steuereinnahmen. tel Mariott zurückzuziehen, um zu den Punkten eines voll gepackten Tagesprogramms Stellung zu nehmen. Ein guter Teil der Anwesenden hatte zudem schon den Morgen im selben Gebäude verbracht, um an einem GwG-Seminar (Gesetz zur Bekämpfung der Geldwäscherei) teilzunehmen und von der Erfahrung von Rechtsanwältin Dr. Monika Roth Lob für den Geschäftsbericht Unter der Leitung unseres Präsidenten Jean-Pierre Zuber – lächelnd, aber dennoch mit der richtigen Dosis an Autorität – wurde das üppige Tagesprogramm in ehrgeizigem Tempo in Angriff genommen. Die gute Qualität des Geschäftsberichts erfreute nicht nur unsere Mitglieder, sondern erleichterte auch die Präsentation des Aktivitätenberichts des Vorstands und der Erfolgsrechnung gewaltig. Für die Aktivitäten von 2004 verwies unser Präsident lediglich auf dieses Dokument und nahm sich dafür Zeit, der Versammlung seine Gedanken und Überzeugungen zur Entwicklung unseres Verbandes kundzutun. Hierbei zog er eine Parallele zur Geschichte der Luftfahrt, die – vom unsicheren Flug des Doppeldeckers der Gebrüder Wright bis zu den schweren Trägern von heute – sich vom Abenteuergeist der Pioniere zu den gewichtigen und komplexen Aufgaben entwickelt hat, die technisch zur Beherrschung des heutigen Luftverkehrs nötig sind. Der VSV nimmt Stellung Laufend entstehen zum Bereich der Finanzdienstleistungen neue Gesetze und Regulierungen. Der VSV beobachtet die Entwicklung aufmerksamer denn je und nimmt seine Aufgabe, sich im Rahmen eidgenössischer Vernehmlassungsverfahren dazu zu äussern, sehr ernst. Dies erfordert juristisch fundierte Arbeit. Wir betrachten diese als wichtigen Beitrag zum politischen Leben unseres Landes. Sie finden alle Stellungnahmen des VSV auf unserer Website www.vsv-asg.ch. Der VSV lässt die Stimme der unabhängigen Vermögensverwalter und ihrer Kunden unter der BundeshausKuppel hören. FOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Im Dienste der Mitglieder 8 Andreas Brügger, Experte auf dem Gebiet der Rechnungslegung, kommentierte kompetent die Jahresrechnung und anschliessend das Budget. Morys Cavadini berichtete von den Tätigkeiten unserer SRO (Selbstregulierungsorganisation). Maurice Baudet und Enzo Caputo schliesslich schilderten die Aktivitäten für 2005 Mitgliederversammlung FOTOS: VSV und betonten dabei den Willen und die Verpflichtung des Verbands, im Dienste seiner Mitglieder zu agieren und seine Mittel dafür gut einzusetzen. Anschliessend standen Ersatzwahlen auf der Tagesordnung. Michel Gada und Serge Pavoncello wurden in den Vorstand gewählt. Sie ersetzen Freddy Mariaux, den wir letztes Jahr verabschiedet hatten, und Jean-Claude Pittet, der an der diesjährigen Versammlung zurücktrat. Als Ersatz für Mauro Mini, der in die Tessiner Staatsanwaltschaft berufen worden war, wurde Andrea Molino ins Standesgericht gewählt. Ein professioneller Verband verlangt ebensolche Strukturen Die längste Debatte an diesem Tag widmete sich der Revision der Statuten. Diese waren im März 1999 den Auflagen des Gesetzes zur Bekämpfung der Geldwäscherei angepasst worden und bedurften einer erneuten Angleichung an die Realität des heutigen VSV. Es ging darum, die Änderungen der Standesregeln, die unseren Mitgliedern Ende 2004 unterbreitet worden waren, zu reflektieren, und uns vor allem Strukturen zu geben, die einer professionellen Organisation von über 750 Mitgliedern entsprechen. 1999 hatten wir ungefähr 400 vorgesehen. Den Text zur Statutenrevision hatten unsere Mitglieder lange vor der statutarischen Frist erhalten, so dass sie gut vorbereitet waren. Zudem hatten sie im Vorfeld Gelegenheit, an Zusammenkünften in Zürich, Lugano, Genf und Basel den Vätern dieses Projekts alle möglichen Fragen zu stellen, Bemerkungen und Kritik anzubringen sowie eigene Vorschläge einzureichen. Alle an diesen Anlässen gesammelten Ideen wurden an der Versammlung aufgenommen. Von besonderem Interesse waren dabei die Rechte der Mitglieder in Sachen Budgetkontrolle und Aufstellung von Verhaltensregeln. Nachdem das Ursprungsprojekt ordnungsgemäss modifiziert worden war, stimmten die an- wesenden Mitglieder schliesslich der Revision der Statuten zu. So war es denn fast 19 Uhr, als unser Präsident die Sitzung schloss und die Teilnehmer bereits zur Versammlung vom 12. Mai 2006 in Interlaken und den Festlichkeiten, die unseren 20. Geburtstag prägen werden, einlud. 9 Stratégie visant à promouvoir et maintenir une place financière suisse performante Garantir la qualité et la rép ■ Roswitha Thurnheer et Monika Margreiter, appunto communications, Glattbrugg Compétitivité, intégrité et efficacité: comment satisfaire aux exigences émises au sujet de la place financière suisse? Comment garantir sa performance? Quel est le bon dosage de réglementation? «denaris» interviewa le Conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz à propos de sa stratégie pour préserver et accroître l’attrait de notre place financière. Hans-Rudolf Merz (PRD) dirige le Département fédéral des finances depuis janvier 2004. Monsieur le Conseiller la confidentialité fait également parfédéral, la question de la tie des conditions-cadres. réglementation de la place financière semble Les lignes directrices régissant la être déterminante pour politique à l’égard de la place fila compétitivité, tant au nancière prescrivent comme obniveau national qu’in- jectifs supérieurs la compétitiviternational. Quelle est la té, l’intégrité, l’efficacité et la stasituation actuelle de la bilité de la place financière suisse. Suisse dans ce domaine? Quelles sont les prochaines Pour assurer le succès étapes prévues en vue d’atteindre de notre place financière, ces objectifs? À l’instar des lignes directrices, le une réglementation efficace des marchés est indis- cadre légal doit être axé sur le long pensable. En raison de la terme. En ce qui concerne la réglerapidité avec laquelle les mentation des marchés financiers, les opérations financières évo- prochaines étapes à franchir sont déluent, nous sommes jà fixées. Les projets de loi sur les placontraints d’adapter en cements collectifs de capitaux et de permanence le cadre juri- loi sur les effets comptables ont pour dique dans lequel ce secteur évolue. objectifs d’améliorer la compétitivité Toutefois, la réglementation doit non et d’assurer le bon fonctionnement pas suivre sa propre dynamique, de notre place financière. Le renformais apporter des améliorations cement de la gestion des risques dans concrètes. Car elle s’est déjà forte- le secteur bancaire par le biais de ment densifiée. Il faut donc veiller à l’introduction des normes de Bâle II vise ces mêmes obce qu’elle reste proportionnée et «La réglementation doit jectifs. À moyen terles différentes économiquement non pas suivre sa pro- me, autorités de contrôsupportable. La place finanpre dynamique, mais le qui existent actuellement seront cière suisse fait face à une concur- apporter des améliora- réunies en une seule, la FINMA. Ce rerence internationations concrètes.» groupement s’imle sans merci. Dans ce contexte, chaque pays se posi- pose, que les banques et les assutionne en fonction des avantages de rances soient liées à des organismes sa réglementation. Pour le Conseil fé- communs ou séparés. La bancassudéral, renforcer le cadre légal du sec- rance reste un sujet d’actualité. Les teur financier revêt une importance services de bancassurance sont proprioritaire. Une protection efficace de posés avant tout dans les domaines 10 du développement de produits et de la gestion des risques. Enfin, l’intégration, dans notre législation, des recommandations du GAFI en matière de lutte contre le blanchiment d’argent vise à préserver l’intégrité de notre place financière. Dans le dossier de portée internationale que constitue la réglementation des marchés financiers, la Suisse, contrainte de s’adapter, mais soucieuse de préserver son autonomie, se livre à un véritable exercice d’équilibrisme … Disons d’emblée que le rythme des travaux et le contenu du dossier ne dépendent pas uniquement des autorités suisses. Étant fortement liée aux places financières internationales, la Suisse est inévitablement confrontée aux développements des réglementations appliquées dans ses principaux pays partenaires. L’objectif visé est d’assurer au mieux l’accès des entreprises suisses aux marchés étrangers. Mais pour garantir cet accès, il ne suffit pas de disposer d’une législation comparable à celle d’autres pays, ni même d’intégrer dans le droit suisse des normes appliquées à l’étranger. Je constate avec inquiétude que nos voisins allemands manifestent des tendances protectionnistes face aux soumissionnaires helvétiques. Mais la Suisse peut aussi tirer parti des avantages qu’offrent les différences de réglementation. C’est le cas notamment par rapport au droit communautaire relatif au marché intérieur de l’UE. De trop fortes différences de réglementation me semblent toutefois peu propices à notre compétitivité dans le cas d’activités financières transfrontières intenses. C’est pourquoi le projet de loi sur les placements collectifs de capitaux a été élaboré d’emblée en conformité avec le droit de l’UE. Stratégie utation PHOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Dans le domaine de lutte contre le blanchiment d’argent, on reproche à l’État d’abandonner sa souveraineté en se soumettant à la réglementation parallèle («soft law») des organisations non gouvernementales. Qu’en pensezvous? Actuellement, l’impulsion conduisant à élaborer de nouvelles règles découle la plupart du temps de modifications législatives intervenant à l’étranger ou de l’application de nouveaux accords internationaux. Les normes relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent sont prescrites non seulement par des organismes comme le GAFI, mais aussi par des organisations internationales comme le Conseil de l’Europe. La Suisse ne peut pas s’y soustraire. En revanche, elle peut utiliser de façon ciblée la marge de manœuvre dont elle dispose au niveau de l’intégration des normes internationales dans sa législation. Il est faux de penser que ces normes suppriment toute concurrence internationale entre les sites économiques. La plupart des standards internationaux n’ont été élaborés qu’au cours des années 1990, afin de présouvent que la politique concervenir les crises financières. Ils visent nant les marchés financiers limià favoriser la stabilité économique, à te trop la marge d’action. Quelle lutter contre les abus et à promouvoir stratégie adoptez-vous pour trouune concurrence équitable. Nous ver le juste milieu? soutenons ces normes internatioPour moi, la nales, car elles misent sur l’ab- «Le rythme des travaux et question du bon dosage de réglesence de coercile contenu du dossier ne mentation étation et les forces du marché plutôt dépendent pas uniquement tique est cruciale, et pas seuleque sur les contraintes légales et des autorités suisses.» ment dans le secteur financier. les sanctions. La Trois choses sont nécessaires pour Suisse est d’ailleurs un membre actif garantir l’efficacité et la crédibilité des principaux organismes de surd’une régulation: des prescriptions veillance internationaux. légales appropriées, des procédures transparentes et des institutions créDans les débats portant sur le bon dibles et efficaces. dosage de réglementation, on dit Premièrement, la législation doit tenir compte des réalités du marché et de la pratique. À cet effet, il convient de mener un dialogue régulier avec les milieux concernés. Il importe aussi que les processus soient clairs et que les implications économiques d’une nouvelle réglementation soient examinées en détail. En collaboration avec les autorités de surveillance, le Département fédéral des finances cherche actuellement à optimaliser la structure juridique en place. Deuxièmement, les projets de réformes doivent être coordonnés tant au niveau de leur contenu que de celui de leur calendrier. Une information transparente concernant le processus de réglementation en cours 11 Dépourvue de ses insignes, la Justice (photo de titre) devient la déesse de la fortune, régnant avec la puissance du hasard. Pour l’empêcher de dominer la place financière suisse, une série de règles ont été mises an place. (Photo: la Fontaine de la Fortune à Winterthour) constitue, de ce point de vue, un élément indispensable, bien qu’insuffisant. Troisièmement, jouir d’une bonne réputation est un atout essentiel pour toute place financière. Des organismes de contrôle compétents et efficaces, disposant d’un mandat clairement défini, garantissent la qualité et la réputation du secteur. Il y va également de l’intérêt des milieux concernés. l’évolution de la situation en vue de garantir notre accès au marché. Une solution durable en la matière sera recherchée dans le cadre de l’élaboration de la future loi sur les placements collectifs de capitaux. curité juridique ou la corruption. Pour être efficace, la lutte contre la fuite des capitaux doit être entreprise dans les pays concernés, en collaboration avec les organismes internationaux de la coopération au développement. Pour une place financière, la réMonsieur le Conseiller fédéral, putation est un facteur essentiel que pensez-vous faire personnelde compétitivité. Quelle est, à votre avis, la réputation de la Suis- lement pour accroître et préserver l’attrait de notre place finanse à l’étranger? Et que pensezcière? Une réglementation insuffisante vous de la proposition faite par La compétitivité d’une place fiest également source de pro- Jacques Chirac de grever d’un imnancière au niveau international est blèmes. La surveillance exercée pôt spécial les pays ayant conserliée à toute une série de facteurs. Parpar l’État sur les gérants de fortu- vé le secret bancaire? Nous sommes parfaitement mi ceux-ci figure le cadre réglemenne indépendants est soumise aux standards internationaux; or, l’in- conscients de la nécessité, pour une taire mis en place. Je suis persuadé que les projets acsuffisance d’une telle surveillance place financière inen Suisse est un obstacle à l’accès ternationale, de jouir «La législation doit tuels visant à renforcer la surveillance du aux marchés internationaux. d’une excellente réQuelles vont être les suites du 3e putation. La lutte sys- tenir compte des réa- secteur bancaire et assurances ainsi rapport partiel de la Commission tématique que nous lités du marché et de des que des caisses de menons contre la criZimmerli? pensions sont judiNos efforts dans ce domaine por- minalité financière la pratique.» cieux et prometteurs. toutes ses tent avant tout sur l’accès aux mar- sous chés internationaux. Selon la nouvel- formes et le fait que nous ayons sou- Face à la concurrence intense qui existe au niveau international dans le le directive européenne sur les fonds tenu l’UE dans la recherche d’acdomaine fiscal, nous devons toutede placement, les gérants de fortune cords en la matière ont renforcé fois aussi veiller à ce que la Suisse souhaitant gérer des placements col- notre réputation dans le monde. jouisse d’un climat fiscal favorable et lectifs de capitaux au sein de l’UE Il ne faut pas exagérer l’importance doivent faire l’objet d’une surveillan- de la proposition concernant un im- applique des taux modérés. Par ce appropriée. Nous devons éviter pôt spécial. En effet, cette proposi- ailleurs, nous devons porter en permanence une attention accrue à la que ce type de gestion soit transféré tion n’a guère été entendue. On ne vers les places financières de l’UE. peut nier le fait que tous les grands qualité de la formation, qui revêt une centres finan- importance vitale, en particulier dans Face à ce risque, le secteur financier. Rien n’est jamais la Commission «La Suisse peut utiliser de ciers, qu’ils disposent ou non acquis, et le domaine de la formation fédérale des façon ciblée la marge de du secret ban- n’y échappe. banques a imméCe n’est qu’en disposant d’une diatement réagi. manœuvre dont elle dispo- caire, attirent les capitaux prove- place financière performante que la Les gestionnaires de placements se au niveau de l’intégration nant des pays Suisse pourra exploiter son potentiel moins dévelop- de croissance et mener à bien les récollectifs de capiformes structurelles qui s’imposent. taux étrangers des normes internationales pés. À mon avis, un tel impôt peuvent ainsi dédans sa législation.» n’aurait guère poser auprès d’elle une demande d’autorisation d’effet. Car il ne permet pas d’élimipour le commerce de titres. Cette me- ner les causes de la fuite de ces casure constitue un premier pas vers la pitaux. Celle-ci est provoquée par résolution du problème. Nous conti- l’instabilité économique, une forte nuerons d’examiner attentivement inflation, l’érosion monétaire, l’insé12 Strategie Strategie zur Erhaltung und Förderung eines starken Finanzplatzes Schweiz Gütesiegel Reputation ■ Roswitha Thurnheer und Monika Margreiter, appunto communications, Glattbrugg Attraktiv, wettbewerbsfähig und integer: Wie will die Politik den vielfältigen Ansprüchen an den Finanzplatz Schweiz gerecht werden? «denaris» fragte Bundesrat Hans-Rudolf Merz nach dem optimalen Mass staatlicher Regulierung auf dem Weg in die Zukunft. rung nicht im alleinigen Ermessen der Schweizer Behörden liegen. Als international stark verflochtener Finanzplatz muss sich die Schweiz zwangsläufig mit den regulatorischen Entwicklungen in den wichtigsten Partnerstaaten auseinandersetausgelegt sein. Die nächsten Schritte zen. Dabei gilt es, den MarktzuHerr Bundesrat Merz, die Reguliein der Finanzmarktregulierung ste- tritt für Schweizer Unternehrungsfrage gilt als ausschlaggemen im Ausland bestmöglich hen fest. Mit den Vorlagen kollektives bend im nationalen und internaKapitalanlagegesetz sowie Buchef- sicherzustellen. Aber auch eine tionalen Standortwettbewerb. Wo fektengesetz wird eine Verbesserung weitgehende Vergleichbarkeit steht die Schweiz heute? von Schweizer Recht oder soder Standortattraktivität sowie die SiEine wirksame Finanzmarktregugar die Übercherstellung der lierung ist eine wichtige Voraussetvon Funktionsfähigkeit «Tempo und Inhalte nahme zung für den Erfolg unseres Finanzausländischem des Finanzplatzes platzes. Angesichts der raschen Entder Regulierung liegen Recht garantiert angestrebt. Die Stärwicklungen im Finanzgeschäft müskung des Risiko- nicht im alleinigen Er- den Marktzusen wir laufend an diesen regulatoritritt noch nicht. managements im schen Rahmenbedingungen arbeiten. Bankensektor durch messen der Schweizer Ich stelle mit BesorgDoch Regulierung darf nie einer Einis fest, dass unsere die Einführung des gendynamik folgen, sondern muss Behörden.» deutschen Nachbarn Basel II-Standards ist immer konkrete Verbesserungen ebenfalls darauf ausgerichtet. Mittel- gegenüber Anbietern aus der bringen. Gerade im Finanzsektor hat fristig werden die heutigen Aufsichts- Schweiz protektionistische Tendendie Regulierungsdichte stark zugezen zeigen. behörden unter einem Dach – der nommen. Wir müssen daher darauf Die Schweiz kann auch die ChanFINMA – zusammengeführt. Diese achten, dass sie verhältnismässig und Integration ist angezeigt, ob nun Ban- cen nutzen, welche eine bewusste rewirtschaftlich tragbar bleibt. gulatorische Unterscheidung mit sich ken und Versicherungen der gleichen Wir müssen zur Kenntnis nehmen, oder separaten Organisationen ange- bringt. Eine solche Möglichkeit bietet dass der Schweizer Finanzplatz heusich vor allem gegenüber dem EUhören. Die «Allfinanz» bleibt ein Thete in einem globalen, hart geführten ma. Sie findet heute Binnenmarktrecht. Mir scheint aber Standortwettbewerb «Regulierung eine zu starke Differenzierung dort vor allem im Bereich steht. Dabei positiostandortfördernd, wo die der Produktentwicknieren sich Länder darf nie einer Eigen- lung und im Risiko- wenig grenzüberschreitenden Geschäfte inüber ihre regulatorischen Vorteile. Für den dynamik folgen.» management statt. tensiv sind. So wurde bei der Vorlage Und schliesslich ver- über die kollektiven Kapitalanlagen Bundesrat hat die Stärbewusst auf EU-Konformität geachtet. folgt die Umsetzung der revidierten kung des Rechtsrahmens für den FiFATF-Empfehlungen zur Bekämpnanzsektor hohe Priorität. Zu diesem fung der Geldwäscherei ins nationa- Gerade im Bereich der GeldRahmen gehört auch ein wirkungsle Recht das Ziel der Wahrung der In- wäschereibekämpfung hört man voller Vertraulichkeitsschutz. den Vorwurf, der Staat gebe seine tegrität unseres Finanzplatzes. Souveränität ab, indem er sich Die Leitlinien für die Finanzplatzdem sogenannten Soft Law nichtIm internationalen Kontext der politik formulieren als übergeFinanzmarktregulierung macht staatlicher Organisationen beuge. ordnetes Ziel einen wettbewerbsWie beurteilen Sie diesen Eindie Schweiz eine Gratwanderung fähigen, integren, effizienten und fluss? Wo sehen Sie die Hauptzwischen Eigenständigkeit und stabilen Finanzplatz Schweiz. Welquellen neuer Regulierungen? Nachvollzug. Wie ist es um ihr che Etappenziele peilt Ihre FinanzDer Anstoss für neue RegulierunGleichgewicht bestellt? marktpolitik in nächster Zeit an? Wir müssen anerkennen, dass das gen erfolgt heute in den meisten FälWie die EFD-Leitlinien muss auch len durch Änderungen der ausländiTempo und die Inhalte der Reguliedie Regulierungstätigkeit längerfristig 13 Hans-Rudolf Merz (FDP) ist seit 2004 Bundesrat und steht dem Eidgenössischen Finanzdepartement vor. Ausland. Gemäss der neuen europäschen Gesetzgebung oder durch meines Erachtens drei Dinge: verhältneue internationale Abkommen und nismässige gesetzliche Vorgaben, ei- ischen Fondsrichtlinie müssen VerStandards. Gerade im Bereich der nen transparenten Regulierungspro- mögensverwalter, die kollektive Kapitalanlagen in der EU verwalten Geldwäschereibekämpfung machen zess und effiziente und glaubwürdiwollen, angemessen beaufsichtigt nicht nur Gremien wie die FATF, son- ge Institutionen. sein. Wir sollten verhindern, dass dieErstens muss Regulierung marktdern auch internationale Organisatioser Geschäftsbereich in den EUnen wie der Europarat internationale und praxisnah sein. Dies bedingt eiRaum ausgelagert regelmässigen Vorgaben. Die Schweiz kann sich nen diesen Entwicklungen nicht entzie- Dialog mit den Betrof- «Regulierung muss wird. Die Eidgenössische Bankenkommissihen. Aber sie kann den Handlungs- fenen. Auch ist wichspielraum bei der Umsetzung von in- tig, dass der Regulie- markt- und praxis- on hat auf diesen unmittelbaren Handternationalen Standards ins nationale rungsvorgang nachnah sein.» lungsbedarf bereits Recht gezielt nutzen. Es ist nicht so, vollziehbar ist und die dass Standards den internationalen wirtschaftlichen Konsequenzen einer reagiert. Vermögensverwalter von ausländischen kollektiven KapitalanWettbewerb der Wirtschafts- und Regulierung genau abgeklärt werStandortpolitiken vollständig aus- den. Das Finanzdepartement ist zur lagen können bei ihr eine BewilliZeit zusammen mit den Aufsichtsbe- gung als Effektenhändler beantragen. schalten. Die meisten internationalen Stan- hörden daran, nach Wegen für eine Damit wurde ein erster pragmatischer Schritt gemacht, der das Probdards sind erst seit den 1990er-Jahren optimale Ausgestaltung der Regulieentstanden, um Krisen des internatio- rung zu suchen. Zweitens sind die lem entschärft. Wir werden nun die Reformvorhaben in- Entwicklung der Situation unter dem nalen Finanzsystems vorzubeugen. Ihr «Die Schweiz kann haltlich und zeitlich Blickwinkel des Marktzutritts genau gut aufeinander ab- verfolgen. Eine formellere Lösung für Zweck ist die Fördediese Vermögensverwalter wird im rung der Finanzstabi- den Handlungsspiel- zustimmen. Transpalität und die Bekämp- raum bei der Umset- renz über den lau- Rahmen des zukünftigen Bundesgesetzes über die kollektiven Kapitalanfenden Reguliefung von Missbräuchen. Zudem sollen zung von internatio- rungsprozess ist da- lagen angestrebt. eine notwendisie für gleich lange nalen Standards ge- für Ein wichtiger Faktor im internage – aber nicht hinSpiesse im Wettbetionalen Wettbewerb ist die Repureichende – Bedinwerb sorgen. Wir unzielt nutzen.» gung. Drittens ist ei- tation. Wie beurteilen Sie den interstützen diese Arbeiten, denn sie setzen auf Freiwillig- ne hohe Reputation zentral für jeden ternationalen Ruf der Schweiz? Und was meinen Sie zum Vorkeit und die Marktkräfte statt auf Finanzplatz. Starke und effiziente schlag von Jacques Chirac, Länrechtliche Verpflichtungen und Sank- Aufsichtsinstitutionen mit klarem der mit Bankgeheimnis mit einer tionen. Die Schweiz ist in den mass- Auftrag verleihen der Branche ein geblichen internationalen Aufsichts- Gütesiegel und schützen vor Reputa- Sondersteuer zu belegen? Uns ist sehr wohl bewusst, dass tionsrisiken. Dies ist auch im Interesgremien ein aktives Mitglied. ein internationales Finanzzentrum se des Beaufsichtigten. besonders auf eine gute Reputation In der Diskussion um das richtige angewiesen ist. Unsere konsequente Mass an Regulierung heisst es Auch zu wenig Regulierung kann häufig, die Finanzmarktpolitik problematisch sein. Die staatliche Bekämpfung der Finanzkriminalität in all ihren Fazetten und die Tatsaschränke den Freiraum zu sehr Aufsicht über unabhängige Verche, dass wir gegenüber der EU ein. Was ist Ihre Strategie, um den mögensverwalter ist internatioHand geboten haben für vertragliche Weg der goldenen Mitte zu fin- nal Standard, ihr Fehlen in der Schweiz führt zu einer Benachtei- Lösungen, haben unseren Ruf interden? national gestärkt. Die Frage nach dem optimalen ligung im internationalen MarktDer Vorstoss für eine SondersteuMass an staatlicher Regulierung er- zugang. Was folgt auf den dritten achte ich als zentral – und zwar nicht Teilbericht der Kommission Zim- er ist nicht überzubewerten. Er hat kein Echo gefunden. Es ist eine Tatnur für den Finanzsektor. Um die merli? sache, dass alle grösseren FinanzIm Mittelpunkt unserer ÜberleWirksamkeit und Akzeptanz der Regulierung sicherzustellen, braucht es gungen steht hier der Marktzutritt ins Fortsetzung Seite 16 14 Für den Schutz der finanziellen Privatsphäre Nötig – berechtigt – schwei ■ Thomas Sutter, Leiter Kommunikation Schweiz, Schweizerische Bankiervereinigung, Basel Auch wenn in den Bilateralen Verträgen II sämtliche den Schweizer Finanzplatz betreffenden Fragen befriedigend gelöst wurden und insbesondere das Bankkundengeheimnis gewahrt bleiben konnte, wird die Legitimität des Schutzes der finanziellen Privatsphäre weiterhin in der öffentlichen Diskussion stehen. Wegen der mit einem Anteil von 11% am Bruttoinlandprodukt grossen wirtschaftlichen Bedeutung des Bankensektors für unser Land tut die Schweiz gut daran, auch in Zukunft jedem in- und ausländischen Druck auf das Bankkundengeheimnis zu widerstehen. Doch nicht bloss wirtschaftlich lässt sich diese Position begründen. Es gibt auch rechtstechnische und staatspolitische Argumente, die klar für eine Beibehaltung des Schutzes der finanziellen Privatsphäre à la Suisse sprechen. Rechtliche und ethische Ansprüche Das Bankkundengeheimnis ist kein isoliertes schweizerisches Rechtsinstitut. Es ist vielmehr Teil eines kohärenten, effizienten und ethisch fundierten Rechtssystems. Die Bundesverfassung garantiert jeder Person Fortsetzung von Seite 14 zentren – ob mit oder ohne Bankgeheimnis – für Kapitalzuflüsse aus weniger entwickelten Ländern attraktiv sind. Eine solche Sondersteuer wäre meines Erachtens auch als Massnahme wirkungslos. Die Ursachen für die Kapitalflucht in den Ursprungsländern kann sie nicht beseitigen. Diese Ursachen liegen in makroökonomischer Instabilität, hoher Inflation, Währungszerfall, Rechtsunsicherheit oder auch Korruption. Eine erfolgsversprechende Bekämpfung der Kapitalflucht muss vor Ort ansetzen und im Rahmen der internationalen 16 Anspruch auf Achtung ihres Privatlebens sowie den Schutz vor Missbrauch ihrer persönlichen Daten. Dieser Grundsatz wird auf Gesetzesstufe an verschiedenen Orten konkretisiert: unter anderem als Schutz der Persönlichkeit im Zivilgesetzbuch, als Datenschutz im Datenschutzgesetz, als Verletzung des Berufsgeheimnisses im Strafgesetz beziehungsweise im Bankengesetz. Wiewohl der Schutz der Persönlichkeit unbestritten ist, darf selbstverständlich der Bürger dem Staat – unter dem Vorwand des Persönlichkeitsschutzes – nicht jene Steuern vorenthalten, auf welche dieser einen auch demokratisch legitimierten Anspruch besitzt. Wenn der Staat gar nichts unternimmt, um sein Steuereinkommen zu sichern und Verstösse nicht ahndet, so verkommt das Steuernzahlen rasch zur freiwilligen Entwicklungszusammenarbeit angegangen werden. Herr Bundesrat Merz, was sind Ihre persönlichen Anliegen, um die Attraktivität des Finanzplatzes Schweiz zu erhalten und zu fördern? Der Erfolg eines Finanzplatzes im internationalen Wettbewerb bestimmt sich durch ein ganzes Bündel von Faktoren. In diesem Bündel sind die regulatorischen Rahmenbedingungen wichtig. Ich bin überzeugt, dass die aktuellen Projekte zur Stärkung der Aufsicht im Banken- und Wohltätigkeit. Wenn der Staat andererseits alles unternehmen wollte, um jeglichen Betrug oder jegliche Hinterziehung absolut zu verhindern, so bescherte uns dies den orwellschen Kontrollstaat und damit einen Zustand, in welchem jede persönliche Freiheit erstickt würde. Die Lösung liegt in einer Werteabwägung und einem Ausgleich zwischen den konkurrierenden rechtlichen und ethischen Ansprüchen. Das schweizerische Steuersystem nimmt diesen Ausgleich in einem Drei-Säulen-Konzept vor: Eigenverantwortlichkeit der Steuerpflichtigen, Verrechnungssteuer zur Steuersicherung sowie ein wirksames Sanktionssystem zur Ahndung von Steuerdelikten. Eigenverantwortung der Steuerpflichtigen Das schweizerische Steuersystem basiert auf dem Grundsatz der Selbstdeklaration. Die Bank hat keine Auskunftspflicht gegenüber den Steuerbehörden, wohl aber eine Bescheinigungspflicht gegenüber dem Kunden. Dasselbe gilt in Bezug auf die Steuerhinterziehung, welche im Administrativverfahren mit Bussen und Versicherungsbereich, aber auch im Pensionskassenbereich, sinnvoll und zukunftsweisend sind. Vor dem Hintergrund des intensiven globalen Steuerwettbewerbs müssen wir aber auch für ein gesundes Steuerklima mit moderater Steuerlast in der Schweiz sorgen. Zudem sind wir gerade im Finanzsektor auf ein hohes Ausbildungsniveau der Arbeitskräfte angewiesen. Auch im Bildungsbereich steht die Zeit nicht still. Nur mit einem leistungsstarken Finanzsektor kann die Schweiz ihr Wachstumspotenzial ausschöpfen und den Strukturwandel erfolgreich bewältigen. Bankkundengeheimnis zerisch Verrechnungssteuer zur Steuersicherung Dennoch sind auch bei vernünftigem Steuerniveau und sinnvoller Verwendung Massnahmen nötig, um der Steuerumgehung vorzubeugen. Die Schweiz bedient sich hierzu seit langem und mit nachweislichem Erfolg der Verrechnungssteuer auf inländischen Kapitalerträgen. Damit sind schweizerische Schuldner verpflichtet, Steuern auf Kapitalerträge zu erheben und dem Fiskus abzuliefern. Dadurch soll der Empfänger steuerbarer Leistungen veranlasst werden, diese ordnungsgemäss zu deklarieren. Es bleibt darauf hinzuweisen, dass die Verrechnungssteuer die Sicherung des Steuersubstrates mit dem geringsten administrativen Aufwand ermöglicht. Der Anspruch auf Durchsetzung der Steuerehrlichkeit wird damit optimal mit dem Gebot der Effizienz staatlichen Handelns verbunden. Sanktionssystem ... Das Bankkundengeheimnis ist zunächst kein Geheimnis der Bank, sondern des Kunden der Bank. Die Gewährleistung der finanziellen Privatsphäre bildet eine wichtige Säule des Vertrauens zwischen dem Bankkunden und seiner Bank. Das schweizerische Bankkundengeheimnis zeichnet sich dadurch aus, dass Verletzungen nebst dem privatrechtlichen Schutz auch strafrechtlich sanktioniert werden. Der Schutz der Privatsphäre trägt wesentlich zum Vertrauen des Kunden in seine Bank bei. Er stellt einen grundlegenden Wert in der schweizerischen Rechtsordnung dar und bringt das Recht des Bürgers auf und die Verantwortung für seine individuelle Freiheit zum Ausdruck. Dies ist das Ergebnis der Aufgabenteilung zwischen Staat und Bürgern. Darüber hinaus folgt das Bankkundengeheimnis dem Prinzip des Gleichbehandlungsgebots; schweizerischen und ausländischen Kunden wird der gleiche Schutz gewährt. ... und Grenzen des Bankkundengeheimnisses Das schweizerische Bankkundengeheimnis war nie und ist nicht absolut. Das Bankengesetz behält die eidgenössischen und kantonalen Bestimmungen über die Zeugnis- und Auskunftspflichten der Bank gegenüber einer Behörde ausdrücklich vor. Die Abgrenzung von Hinterziehung und Betrug ist ein politischer Entscheid des schweizerischen Gesetzgebers. Die Schweiz gewährt dem Einzelnen im Rahmen ihrer Referendumsdemokratie mehr Selbstverantwortung und den Behörden FOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Strafsteuern geahndet wird. In Steuerbetrugsfällen hingegen, die im Bund und in verschiedenen Kantonen als Vergehen qualifiziert und im ordentlichen Strafverfahren verfolgt werden, kann sich die Bank nicht auf ihre Schweigepflicht berufen. Betrug liegt insbesondere vor, wenn der Steuerpflichtige vorsätzlich falsche oder gefälschte Urkunden verwendet, um die Behörden zu täuschen und dadurch unrechtmässige Steuervorteile zu erlangen. Der Staat greift also je nach Schwere des Delikts mit abgestuften Sanktionen ein. Die Bank ist aber nicht dazu da, die Steuerehrlichkeit ihrer Kunden von Amtes wegen zu überwachen und zu melden. Die Eigenverantwortlichkeit der Steuerpflichtigen wird unterstützt und gefördert durch eine massvolle Höhe der Steuerbelastung sowie die Einsicht der Bürger, dass die Besteuerung gerecht ist und die Steuergelder wirksam eingesetzt werden. Dank der direkten Demokratie kann der Bürger selbst sowohl auf Gemeinde- als auch Kantons- und Bundesebene an der Urne dafür sorgen. weniger verteilende Gerechtigkeit als in manchen parlamentarischen Systemen anderer Länder. Die Schweizer wollen nach dem überwiegenden Staatsverständnis ihrer Bürger die Bewohner des Landes nicht einem allwissenden Staat unterwerfen, auch nicht zur Sicherung des Steuersubstrats. Allerdings führen die hohen Bussen, Nach- und Strafsteuern im Administrativverfahren bei entdeckter Steuerhinterziehung zu einer erheblichen präventiven Wirkung. Schutz der unbescholtenen Bankkunden Um es am Schluss nochmals klar zu schreiben. Die Schweizer Banken haben kein Interesse, zum sicheren Hafen für Steuerdelinquenten oder Verbrecher zu werden. Zum Bankkundengeheimnis gehört – selbstverständlich – auch die Integrität des Bankiers. Zwar lehnen die Banken es ab, als verlängerter Arm der Behörden ihre Kundschaft zu beaufsichtigen. Aber mit der Sorgfaltspflichtvereinbarung (VSB) haben sich die Banken verpflichtet, die Identität des Kunden wie auch des wirtschaftlich Berechtigten festzustellen und zu dokumentieren sowie keine aktive Beihilfe zu Steuerdelikten oder Kapitalflucht zu leisten. Das Bankkundengeheimnis schützt den unbescholtenen Bankkunden und nicht den kriminellen Drogenhändler oder Terroristen. 17 Exklusiv und exquisit: Der Finanzplatz Schweiz ist mindestens so berühmt für Qualität wie die Schweizer Chocolatiers für ihre «süssen Geheimnisse». Das Erfolgsrezept heisst in beiden Fällen Tradition, Professionalität, Engagement und Liebe zum Detail. Nouvelles lois Placements collectifs, trusts, opérations sur titres Nouveau = mauvais? ■ Prof. Luc Thévenoz, Centre de droit bancaire et financier, Université de Genève Dans le monde de la finance, l’on parle souvent de surréglementation: lois, règlements et directives restreindraient considérablement la liberté des investisseurs. Ceci n’est pas toujours le cas. Comme le montre la contribution suivante, quelques projets sont même nécessaires au développement de certaines activités et augmentent l’attrait de notre place financière. Développement des véhicules de placement collectif Et pourtant la place financière suisse, qui s’exprime notamment par l’Association suisse des banquiers (ASB), s’est récemment engagée avec détermination en faveur de quelques projets dont l’aboutissement est considéré comme un soutien nécessaire à ses activités. Et de constater, non sans dépit, que la machine à faire des lois, caractérisée par un degré très élevé de consultation des milieux intéressés, est conçue bien plus pour freiner les projets que pour en accélérer l’adoption. PHOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Depuis dix-huit mois, l’industrie financière met le monde politique en garde contre les coûts et les dangers de la surréglementation. Elle voit dans la multiplication des projets de lois, de règlements et de directives (dont une partie émane d’ailleurs des acteurs financiers eux-mêmes) un raz-de-marée qui submerge les directions, les services opérationnels et les fonctions de soutien. Le rythme, la complexité et la diversité des projets appellent une vérification de l’opportunité de chacun, la fixation de priorités, la recherche des solutions les moins intrusives et une différenciation appropriée en fonction des acteurs et des activités. Comme toute grande vague d’opinion, la lutte contre la surréglementation comporte des dangers. L’un d’eux est le renforcement du message que toute nouvelle règle restreint la liberté des acteurs financiers. Toute intervention de l’autorité est perçue comme une entrave à la liberté économique, une limitation à la liberté des contrats et un frein à l’innovation financière. Cette perception n’est pas récente. Toutes les organisations professionnelles ont depuis longtemps davantage l’habitude d’exprimer les objections de leurs membres aux nouvelles lois que de promouvoir leur adoption. La libéralisation des formes de placement collectif par une révision profonde de la loi sur les fonds de placement en est un exemple. L’innovation financière est particulièrement soutenue dans les placements collectifs, une évolution rapide que la loi de 1994 ne permet qu’en partie. On pense notamment au private equity, à l’emploi des limited liability partnerships, etc. Une révision radicale, nécessaire au développement de certains véhicules en Suisse, a été entamée avec la nomination d’une commission d’experts en février 2002. On peut aujourd’hui espérer que le Parlement sera saisi d’un projet de loi à la fin de l’année 2005, ce qui permet d’envisager l’adoption d’une loi en 2006 au plus tôt, et son entrée en vigueur pas avant 2007. Cinq ans au 19 Il ne faut pas cesser de remuer la fondue législative pour empêcher que le caquelon financier ne s’encroûte. moins auront été nécessaires pour concrétiser un projet considéré comme urgent par la place financière et par les autorités politiques. Un passeport pour les trusts étrangers Cette relative lenteur, qui exprime une attitude générale du peuple suisse à l’égard de l’intervention législative, se retrouve dans plusieurs autres projets activement désirés et promus par les intermédiaires financiers en Suisse. Les trusts en fournissent un autre exemple. Leur utilisation s’est développée très rapidement depuis le milieu des années 90. Les besoins d’une clientèle internationale en matière de planification patrimoniale en sont le principal moteur. Mais il ne faut pas oublier le grand nombre d’investisseurs institutionnels organisés sous la forme d’un trust (fonds de placement unit trusts, fonds de pension anglais ou états-uniens, véhicules de titrisation) servis par les banques et d’autres intermédiaires financiers suisses, dont les gérants institutionnels. Il n’est pas possible de constituer un trust selon le droit suisse: tous ceux-ci sont donc des trusts de droit étranger, dont il faut bien que l’ordre juridique reconnaisse les effets, au même titre par exemple qu’une société de domicile offshore. Cette reconnaissance n’est que partiellement garantie par les lois actuelles. D’où la nécessité d’adopter des règles spécialement conçues à cet effet, sous la forme d’une convention internationale adoptée à La Haye en 1985. Avant la vague trustale des années 90, ce besoin n’était pas ressenti. Les milieux juridiques l’identifièrent dès 1995. En 1999, les autorités fédérales firent procéder à une expertise, dont les conclusions confirmèrent l’utilité d’une adhésion à cette convention. Les milieux bancaires en promurent l’idée par un lobbying actif dès 2002. 20 Avec un peu de chance, le Conseil fédéral en soumettra la proposition au Parlement d’ici la fin de l’année 2005. Avec un peu de chance toujours, cette convention entrera en vigueur pour la Suisse en 2007 ou 2008. L’Italie nous aura précédés en 1992, tout comme les Pays-Bas en 1996, le Luxembourg en 2004 … et le Liechtenstein en 2006. Sécurité juridique des opérations sur titres Un troisième chantier, qui progresse vite à l’étalon helvétique, est celui de la conservation, du transfert et de l’engagement des titres émis dans le marché des capitaux. Depuis les années 60, ces titres ne circulent presque plus physiquement. Ils sont conservés par des institutions spécialisées (en Suisse: SIS SegaIntersettle SA, à Olten) et comptabilisés dans des comptes tenus par les banques et d’autres intermédiaires financiers. Une vente se traduit par une série d’écritures qui vont du débit du compte du vendeur au crédit final au compte de l’acheteur. La constitution d’une sûreté – une opération de première importance pour le financement des transactions financières – s’exprime aussi dans des mécanismes essentiellement comptables. Cette dématérialisation des opérations s’est développée en Suisse sans l’aide du législateur, grâce notamment à la liberté contractuelle. La plateforme technologique de la Swiss Value Chain est une référence internationale en matière de rapidité, d’automatisation et d’efficacité-coûts. Au cours des dix dernières années, cependant, la clientèle institutionnelle de la place financière helvétique a fortement exprimé le désir d’une confirmation, par le législateur, de la validité des mécanismes contractuels mis en place. La demande est importante car elle vise notamment à assurer la validité des transferts effectués et leur irrévocabilité en cas de faillite de l’un des participants à la transaction. Sur ce sujet aussi, l’ASB entreprit le Département fédéral des finances en janvier 2003. Un projet de loi devrait être prêt d’ici début 2006, en même temps d’ailleurs que la Suisse est activement engagée dans la préparation d’une convention internationale. Équilibre délicat entre innovation, prudence et ponctualité Ces trois projets ont en commun qu’ils sont soit utiles soit nécessaires au développement de certaines activités financières, que le besoin en est reconnu par les acteurs économiques et promu auprès des autorités politiques. Ils partagent un caractère technique prononcé et requièrent d’importants efforts de communication et de vulgarisation. Enfin, ils représentent un défi pour le législateur suisse, dont les procédures de consultation et de validation sont conçues pour garantir des lois prudentes et opportunes plutôt qu’une innovation volontariste et précipitée. La place financière s’en est jusqu’ici bien portée. Mais il convient de veiller à ce que les campagnes d’opinion lancées pour ralentir le rythme de l’intervention régulatrice ne se retournent contre leurs auteurs en entravant le développement des conditions-cadres nécessaires à l’innovation financière elle-même. Aufsicht Aufsicht über Vermögensverwalter – Pro und Kontra (Über-) Regulierung für Vermögensverwalter? ■ Dr. Urs Zulauf, Leiter Rechtsdienst, Eidgenössische Bankenkommission, Bern Ein Gespenst geht um im Europa der Finanzplätze: das Befremden über regulierungswütige Behörden. Das Gespenst hat ein neues Wort geboren: die «Überregulierung». Oft verdammen die betroffenen Wirtschaftskreise geplante Regulierungen einmütig als Teufelswerk regulierungswütiger und marktfremder Bürokraten, auch wenn sie sich meist zurückhaltender ausdrücken. Merkwürdig geteilt sind hingegen die Meinungen der Finanzwirtschaft in der Frage, ob, wie und durch wen Vermögensverwalter beaufsichtigt werden sollen. Die Banken sind der Ansicht, für ihre Konkurrenten in der Vermögensverwaltung sei eine staatliche Aufsicht schon längst fällig. Der Standpunkt der Vermögensverwalter scheint uneinheitlich. Die grösseren unter ihnen sind einer Aufsicht nicht abgeneigt, sofern die damit verbundenen Auflagen nicht zu streng sind. Geradezu gebieterisch verlangen sie eine Aufsicht, wenn sie Fondsvermögen aus Europa verwalten wollen, was nach EU-Regeln eine Beaufsichtigung erfordert. Die kleineren Vermögensverwalter trauen der Sache weniger und sehen in Regulierung und Aufsicht meist mehr Nach- als Vorteile. ter Professor Zimmerli in Bezug auf diese Frage für fachlich zu wenig kompetent. Sie schlug dem Bundesrat im Februar 2005 vor, das Problem einer nächsten, anders zusammengesetzten Expertenkommission anzuvertrauen. Ob der Bundesrat dieser Empfehlung folgt, steht noch aus. Fazit nach 15 Jahren Expertentätigkeit: Wir sind so klug als wie zuvor, und das ist vielleicht gar nicht so schlecht. (Keine) Diagnose der Experten Ein Regulierungsgefälle ... Die Schweiz tut sich schwer mit der Frage der Aufsicht über Vermögensverwalter trotz des geballten Einsatzes von Experten unter professoraler Führung. In den letzten 15 Jahren haben sich nicht weniger als drei Expertengruppen über diese Frage gebeugt. In den frühen 1990er-Jahren schlug eine Professorengruppe unter Leitung von Professor Nobel vor, dem damals ins Parlament fahrenden Zug des Börsengesetzes noch einen Wagen Vermögensverwalter anzuhängen. Im Jahr 2000 fand es die «Mehrheit» einer anderen Expertengruppe unter dem Vorsitz von Professor Zufferey gerechtfertigt, die Vermögensverwalter zu regulieren und zu beaufsichtigen. Fünf Jahre später hielt sich die nächste damit betraute Expertengruppe un- Es sei nicht bestritten: Die heutige Regulierung der Vermögensverwalter in der Schweiz ist nicht EU-konform. Das EU-Recht betrachtet die Vermögensverwalter als «Wertpapierdienstleistungsfirmen» und unterstellt sie einer staatlichen Bewilligungspflicht und dauernder Aufsicht. Die Schweiz hätte hier, wie in anderen Bereichen des Finanzmarktrechts, ein «Regulierungsgefälle» einzuebnen, sollte sie aufgrund bilateraler Verhandlungen oder eines Beitritts dereinst EU-Recht umsetzen müssen. Heute und auf absehbare Zeit besteht kein solcher Zwang. Liegt es im Interesse des Schweizer Finanzplatzes und der Schweiz, dies freiwillig zu tun, sei als «autonomer Nachvollzug» oder aufgrund eigener Bedürfnisse? FOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO 21 Schon die Fassade der Schweizerischen Nationalbank verkündet die Libertas Helvetiae. Überregulierung würde diese Freiheit einschränken. (Bild: Schweizerische Nationalbank in Zürich) /«ÕÃÃV ÌiÊvØÀÊÕ>L B}}iÊ6iÀ}iÃÛiÀÜ>ÌiÀ\ 0 /24&/,)/ - !.!'%-%.4 % 8 0%2)%.#% iv>V Ê ±Ê ÃV iÊ ±Ê Õv>ÃÃi` *8ÊqÊ`iÊ«iÌÌiÊ-vÌÜ>ÀiÃÕ}ÊvØÀÊ *ÀÌv>>}iiÌÊÕ`Ê`ÃÌÀ>Ì\ qÊvwâiÌiÃÊ*ÀÌv>>}iiÌ qÊÝ>ÌiÊ*iÀvÀ>ViiÃÃÕ} qÊÜÊÕiÌ>Ì qÊiÌÀÃV iÃÊÀV Û qÊ-V ÌÌÃÌiiÊâÕÊ>i ÌÌ >À`ÃÌÀ>ÃÃiÊ£ä>Ê ±Ê nnääÊ/ >Ü /\Êä{{ÊÇÓ£ÊÎÇÊÎÇÊ ±Ê ÜÜÜ°ÝðV Ê Anzeige ... aber kein Regulierungsvakuum Vorerst gilt festzuhalten: Bereits heute besteht in der Schweiz kein Regulierungsvakuum in der Vermögensverwaltung. Nur die durch das Banken- und das Börsengesetz regulierten Banken und Effektenhändler dürfen Wertschriftendepots und -konten führen. Entsprechend fällt der Löwenanteil der verwalteten Kundenvermögen in der Schweiz auf diese regulierten Institute. Nur etwa zehn Prozent der Vermögenswerte, die sich in diesen Depots befinden, dürften durch externe unabhängige Vermögensverwalter bewirtschaftet werden. Diese unterstehen nur (aber immerhin) hinsichtlich ihrer Sorgfaltspflichten nach Geldwäschereigesetz einer bundesrechtlichen Aufsicht durch die Kontrollstelle zur Bekämpfung der Geldwäscherei oder durch eine Selbstregulierungsorganisation. Einige dieser Organisationen, allen voran der Verband Schweizerischer Vermögensverwalter (VSV), haben sich darüber hinaus zum Ziel gesetzt, qualitative Mindeststandards an die Vermögensverwaltung ihrer Mitglieder zu setzen. Dazu dienen die «Standesregeln» und die Kontrolle ihrer Umsetzung. Sie stellen Anforderungen an die Unabhängigkeit des Vermögensverwalters, die ständige Weiterbildung, die interne Organisation und den Inhalt des Verwaltungsauftrags. In der Schweiz sind etwa 2000 bis 2500 unabhängige Vermögensverwalter tätig. Rund ein Drittel von ihnen ist Mitglied des VSV, was beachtlich ist. Neben diesen bestehenden Regulierungen gilt es, zwei neue Entwicklungen zu beachten. Wohin geht die Reise? Fondsleitungen im EU-Raum erhalten nur dann eine europaweit gültige Lizenz, wenn sie ausschliesslich Vermögensverwaltern ihre Fonds anvertrauen, welche beaufsichtigt sind. Diese Regelung setzt unbeaufsichtigte Schweizer Vermögensverwalter unter Druck, wenn sie EU-Fonds bewirtschaften wollen. Um ihnen im Interesse des Finanzplatzes entgegenzukommen, hat es die Eidgenössische Bankenkommission (EBK) im Februar 2005 in einem Pilotfall gutgeheissen, dass sich solche Verwalter als Effektenhändler freiwillig dem Börsengesetz unterstellen können. Sie hat signalisiert, auch für Verwalter von Pensionskassenvermögen offen zu sein. Zudem dürfte das geplante Kollektivanlagegesetz als Ersatz des geltenden Anlagefondsgesetzes spätestens Ende 2005 den Räten unterbreitet werden. Es soll nicht nur die Fondsleitung, sondern auch die Verwaltung kollektiver Kapitalanlagen bundesrechtlich regeln. Nach den heutigen Vorstellungen ist bei Verwaltern schweizerischer Kollektivanlagevermögen ein Aufsichtszwang und bei Verwaltern ausländischer Vermögen eine freiwillige Möglichkeit vorgesehen, sich durch die EBK beaufsichtigen zu lassen. Auch das soll den Finanzplatz und die Geschäftsmöglichkeiten der hiesigen Vermögensverwalter fördern. Nicht unbedingt nötig – unbedingt unnötig? Die Unterstellungspraxis der EBK und das geplante Kollektivanlagegesetz bringen einen gesicherten Rah- men für die Schweizer Vermögensverwalter. Braucht es darüber hinaus mehr, braucht es eine flächendeckende staatliche Regulierung und Aufsicht über alle Vermögensverwalter oder gar alle Anlageberater? Manche meinen dies, teilweise aus Konkurrenzüberlegungen heraus. Angeführt wird auch, dass es nötig sei, um die Reputation des Schweizer Finanzplatzes und die Kunden der Vermögensverwalter zu schützen. Dagegen stehen allerdings gewichtige Argumente. Anders als die Krise einer Bank, kann die Krise eines Vermögensverwalters die Stabilität des Schweizer Finanzsystems nicht gefährden. Das Schädigungspotenzial in der Vermögensverwaltung ist beschränkt, da die Vermögen bei beaufsichtigten Banken und Effektenhändlern auf den Namen des Kunden angelegt sein müssen. Auch ist die Aufsicht über eine so grosse Zahl von Vermögensverwaltern eine sehr respektable Aufgabe, welche eine Aufsichtsbehörde zu überfordern droht. Dieser Gefahr dürfte auf keinen Fall durch eine verantwortungslose Senkung der Aufsichtsstandards begegnet werden. Ein staatliches Gütesiegel ohne effektive Aufsicht wäre eine Täuschung des Publikums. So scheint Skepsis angebracht. Es gilt, die alte, aber immer noch zutreffende Weisheit Montesquieus nicht zu vergessen, welche sinngemäss lautet: «Wenn eine Regulierung nicht unbedingt nötig ist, ist sie unbedingt unnötig.» Das sollten auch jene beachten, welche die Überregulierung des Finanzplatzes bedauern, aber bei der Vermögensverwaltung eine Ausnahme machen wollen. 23 Die Schweiz und die EU: Unterschiede und Gemeinsamkeiten bei der Finanzmarktregulierung Unbändiger Appetit ■ Dr. Martin Maurer, Geschäftsführer, Verband der Auslandsbanken in der Schweiz, Zürich Andere Länder, andere Sitten: Die einzelnen Länder verfolgen unterschiedliche Strategien bei der Umsetzung von Empfehlungen internationaler Organisationen, wie der OECD und des Basler Ausschusses für Bankenaufsicht. Anfangs Juni sprach sich Bundesrat Hans-Rudolf Merz für eine Denkpause aus, um die eigene Strategie bei der Geldwäschereibekämpfung noch einmal neu zu betrachten. Insbesondere die grossen und politisch wichtigen Länder erachten internationale Empfehlungen als Diskussionspapiere. Sie setzen nur jene Bestandteile um, welche mit den eigenen regulatorischen Präferenzen, insbesondere mit den eigenen wirtschafts- und wettbewerbspolitischen Zielen in Einklang stehen. Die Schweiz hingegen sieht internationale Ratschläge als verbindliche Vorgaben, die – wie etwa im Falle der Geldwäschereiverordnung der Eidgenössischen Bankenkommission – mit nur unzureichender Verankerung in die schweizerische Gesetzgebung eingeführt oder – wie bei den Eigenmittelanforderungen – mit dem als «Swiss Finish» bekannten aufsichtsrechtlichen «Dörf’s ä bizzeli meh si?» ergänzt werden. Singapur, Hongkong aber auch die kleineren OffshorePlätze der Karibik liegen am Rand der bankenpolitischen Karte und sind nicht Mitglied der wichtigen internationalen Organisationen. Sie sehen sich nur bedingt durch die entsprechenden Vereinbarungen in die Pflicht genommen und reagieren erst auf politischen Druck. Unterschiedlich strenge Umsetzung Eine Studie von Mark Pieth und Gemma Aiolfi vom Basel Institute on Governance der Universität Basel1 zur 1) Mark Pieth, Gemma Aiolfi (eds.) (2004), A Comparative Guide to Anti-Money Laundering, Cheltenham. Kurzfassung: www.foreignbanks.ch/Information/Publikationen 24 Umsetzung der für die Schweizer Banken wichtigen internationalen Empfehlungen im Bereich der Sorgfaltspflicht- und Geldwäschereigesetzgebung belegt diese Strategien. Zu anderen aufsichtsrechtlichen Belangen gibt es leider keine vergleichbaren Studien. Der Vorsitzende des Basler Ausschusses für Bankenaufsicht äusserte sich im Zusammenhang mit Basel II. Er argumentierte, dass unterschiedliche Rechtssysteme, Marktpraktiken und Geschäftsbedingungen dem Anliegen nach einheitlichen Regeln entgegenstünden. Das Bestehen verschiedener nationaler Interessen erwähnt er nicht. Voraussichtlich werden einige Länder von der gesamtheitlichen Umsetzung der Vorschriften absehen, der Text sieht über 40 nationale Optionen – im Klartext: Ausnahmeregelungen – vor, die einzelne Länder von der integralen Anwendung der Empfehlungen entbinden. Die Frage der Eigenkapitaldecke Die aus Basel II resultierenden Unterschiede werden aber nicht hauptsächlich auf diese nationalen Sonderregelungen zurückzuführen sein, sondern auf die Intention der neuen Regelungen, die Anforderungen an die Eigenkapitaldecke risikoadäquater auszugestalten. Dies kann beträchtliche Effekte haben: Bis zu 25% weniger Eigenmittel als bisher werden einige europäische Grossbanken benötigen. Die Schweizer Tochterge- sellschaften dieser Banken werden davon jedoch nicht profitieren. Die Schweizer Bankenaufsicht teilte den betroffenen Instituten schon im letzten Oktober mit, dass sie einen in Basel II nicht vorgesehenen Aufschlag auf die gruppenintern errechnete minimale Eigenkapitaldecke einhalten müssten. Die Konsequenzen können unerfreulich werden: Der CEO einer grossen französischen Bank stellte kürzlich in einem Interview fest, dass seine Bank die Private-Banking-Aktivitäten an den verschiedenen Standorten – unter anderem auch in Genf – verstärken wolle. Das Geschäft enthalte keine grossen Risiken, sei zukunftsträchtig und habe ein hohes Wachstumspotenzial für die Bank, da es auf Grund der möglichen risikoadäquaten Eigenmittelberechnung wenig Kapital binde. Die schweizerischen Zusatzauflagen sorgen nun aber für eine Erhöhung der Eigenkapitalkosten bei der hiesigen Tochtergesellschaft, was die Attraktivität des Standorts Schweiz im gruppeninternen Wettbewerb verschlechtert. Paradoxerweise macht die Sonderregelung den Finanzplatz Schweiz genau für jenes Kundensegment weniger attraktiv, welches die Banken gemäss den «Leitlinien für die Finanzplatzpolitik», herausgegeben vom Eidgenössischen Finanzdepartement, stärker umwerben sollten: die neuen, renditebewussten Kunden, die international denken und kostenbewusst entscheiden. Konsequenzen für die «Kleinen» Selbst kleine und mittlere, im risikoarmen Vermögensverwaltungsgeschäft tätige Banken in der Schweiz werden von einer Verringerung der gesetzlich geforderten Eigenmittel nur träumen können. Auch wenn diese Institute weder für die Anleger noch für das System ein Risiko darstellen, werden die künftigen Min- Bankenplatz Schweiz destanforderungen an sie weit über den vom Basler Ausschuss empfohlenen acht Prozent liegen. Angesichts der weit über dem Minimum liegenden effektiv gehaltenen Eigenmittel, welche für diese Institute charakteristisch sind, scheint diese Schweizer Sonderregelung ökonomisch gar nicht bindend zu sein – sie wäre demnach auch nicht nötig. Verspeist die Finanzmarktregulierung ihre eigenen Schutzbefohlenen? Die harsche Kritik an der Umsetzung der Empfehlungen zur Geldwäschereibekämpfung führt jetzt zu einem Marschhalt. (Bild: Kindlifresserbrunnen in Bern) Bei den Anlagefonds finden wir ebenfalls Beispiele von Abweichungen der Schweizer Regulierung von ausländischen Standards. Die Schweizer Aufsichtspraxis behandelt die sogenannt wohlhabenden Personen wie Kleinanleger, was das Fondsgeschäft verteuert. In der EU gelten diese Personen als professionelle Investoren und unterstehen weniger strengen Anforderungen. Diese Schlechterstellung des Fondsplatzes Schweiz hätte bei Erlass der entsprechenden Vorschrift vermieden werden können, eine Anpassung der Regelung ist inzwischen aber in Aussicht gestellt worden. Im Unterschied dazu wird wohl die Praxis der Schweizer Fondsaufsicht bei der Namensregelung von Fonds unter dem neuen Gesetz fortbestehen, obwohl die Schutzwirkung für die Anleger zweifelhaft ist. Ein in der Schweiz vertriebener Fonds, dessen Name auf eine Wertpapierkategorie hinweist, muss mindestens zu zwei Dritteln – und nicht nur, wie in der EU, mehrheitlich – in diese investieren. Gemäss einer Studie der Universität Zürich hat die Schweiz bei der Fondsperformance in der Periode 1998 – 2002 schlechter abgeschnitten als das Ausland. Hat vielleicht auch die Namensregelung dazu beitragen? Denn Fonds, welche die Zwei-Drittel-Regel einhalten mussten, konnten nicht im gleichen Mass auf die zusammenbrechenden Preise reagieren, wie die FOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Unterschiedliche Regelungen für Fonds unter den Vorschriften der EU stehenden Produkte. Der Anlegerschutz hätte demnach das Seinige zu den erlittenen Verlusten beigetragen. Die richtige Strategie? Man könnte weitere Beispiele anfügen – und sicher auch Gegenbeispiele. Ob eine international vollkommen harmonisierte Finanzmarktaufsicht überhaupt wünschenswert ist, kann dahingestellt bleiben. Es wird sie nie geben. Die Finanzmarktregulierung – genauso wie das Steuerrecht – ist ein eminent wichtiges strategisches Instrument, welches die Wettbewerbs- fähigkeit eines Finanzplatzes bestimmt. Für die Schweiz stellt sich die Frage, ob die Haltung «Akzeptiere die Empfehlungen und setze sie schneller als die anderen Länder und ausnahmslos um» auch die volkswirtschaftlich optimale Strategie ist. Die Antwort lautet nein, solange wichtige Finanzplätze die internationalen Empfehlungen zwar vorantreiben, diese aber aus nationalen Interessen nur verzögert und unvollständig in das eigene nationale Gesetzeswerk umsetzen. Da sie dies tun, muss auch die Schweiz ihre Strategie überdenken. 25 Taxes Relevant questions to daily practice EU Savings Tax Directive ■ Marcel Widmer, Group Tax Services, Bank Julius Baer, Zurich It is of great importance to the European Union (EU) to ensure effective taxation of interest income within the EU. To achieve this goal, the EU member states have decided to implement a new directive. What is the EU Savings Tax Directive? The EU Savings Tax Directive is intended to enable interest on savings received in one member state by individuals who are resident in another member state to be made subject to taxation. Ultimately, the EU would like to establish an automatic exchange of information. As a transitional measure, Austria, Luxembourg and Belgium will introduce a paying agent tax and will exchange information just on a voluntary basis. All other EU member states will implement an automatic exchange of information already from the beginning. The EU interest taxation regime is also binding for related entities as there are Jersey, Guernsey, Isle of Man, Anguilla, Montserrat, British Virgin Islands, Turks and Caicos Islands, Cayman Islands, Dutch Antilles and also Aruba. Exchange of information (voluntary disclosure): Instead of the tax retention, the client can opt for voluntary disclosure and authorize his bank to report the interest earnings to the tax authorities. What is the impact for Switzerland? The EU expects the third countries Switzerland, Liechtenstein, San Marino, Monaco and Andorra to impose equivalent measures in due time. In Switzerland, the following measures are to be introduced within the framework of the Bilateral II Agreement: EU tax retention based on the paying agent principle: The paying agent (usually the bank) will have to deduct the tax retention on interest payments. This solution by no means jeopardizes the protection of the private sphere or Swiss bank client confidentiality. Who is affected by these measures? The directive essentially affects all individuals (natural persons) with bank accounts in Switzerland who are domiciled in one of the EU member states. Nationality is not relevant in this context. Legal entities as account holders are not affected. 26 When will the EU Savings Tax become effective? The Swiss government officially signed the Bilateral II Agreement and therewith the Agreement on EU Savings Tax dated 26 October 2004. In December 2004, the federal parliament approved the decision. A referendum concerning the Agreement on EU Savings Tax has not been required. Vis-à-vis the EU, Switzerland has agreed to introduce the new rules on 1 July 2005, subject to their simultaneous introduction in the EU member states, the associated territories and further third countries. The EU has approved this introduction date. Which earnings and bank products are subject to taxation? Only interest earnings are affected. The currency of the interest earnings and the domicile of the interest debtor do not play any role in this matter. Special rules will be applied for so-called Reverse Conver- tibles. These products are derivatives whose settlement is either made in cash or by the physical delivery of an underlying (e.g. ICE Units from Julius Baer, Revexus from Credit Suisse or Goal’s from UBS). Reverse Convertibles with a term of more than one year are affected (but only for the interest components if set out separately). Reverse Convertibles with a term of up to one year without separate coupons are not affected. Interest earnings are effected: • Periodic bond interest • Interest from fiduciary and money market investments • Capitalised interest (zero-bonds, discount bonds) • Regular accrued interest (sale, redemption) • Interest income from investment funds Exemptions: • Interest income from so-called «grandfathered» bonds (issued prior to 1 March 2001 and not increased since 1 March 2002) • Interest income from the sale, redemption or return of shares in investment funds if not more than 40% (25% from 2011) of the fund assets are invested directly or indirectly in debt securities which are subject to the taxation • Dividend payments made by investment funds if not more than 15% of the fund assets are invested directly or indirectly in debt securities which are subject to taxation • Interest paid by debtors domiciled in Switzerland. These earnings are already subject to the Swiss withholding tax • Dividend payments made by investment funds domiciled in Switzerland, insofar as these are subject to Swiss withholding tax AIG Private Label Funds. Individuell orchestrierte Fondslösungen aus einer Hand – kompetent, effizient und zuverlässig. Kontakt: AIG Fondsleitung (Schweiz) AG, Stefan Kräuchi, Telefon 044 824 69 71. AIG Privat Bank AG • Telefon +41 44 227 55 55 • www.aigprivatebank.com Zürich • Genf • Hongkong • Singapur • São Paulo A member of American International Group, Inc. Anzeige The following interest earnings are not affected: • Dividends from shareholdings (e.g. equities) • Derivatives under a narrower definition (e.g. options, forwards, futures and swaps) • Derivatives with capital protection as long as there are no separate coupons with fixed and guaranteed amounts already in advance • Certificates on share price indices and share baskets • Certificates on bonds indices or baskets, if they are made up of a minimum of five different bonds • Certificates on investment funds, if they are made up of a minimum of five different funds • Certificates on metals, commodities and similar investments • Manufactured payments in securities lending • Returns from life insurance policies Tax retention or voluntary disclosure? In the case of tax retention, the sum is deducted directly from the respective earnings and forwarded anonymously, i.e. without disclosure of the interest beneficiary, to the Swiss Federal Tax Administration. In this instance the following rates will apply: • 1 July 2005 to 30 June 2008: 15% • 1 July 2008 to 30 June 2011: 20% • from 1 July 2011: 35% The Swiss tax authorities will keep a portion of 25% of the tax retention. 75% will be forwarded to the tax authorities of the EU members states. In general, if a bank has no other instructions from an affected client, it will apply this procedure and automatically deduct the tax retention from the interest earnings. The client (beneficiary of the interest income) is entitled to ask for a credit or refund of the tax retention by declaring this income to the tax authorities of his residence country. In the case of voluntary disclosure procedure (exchange of information), the client must explicitly au- thorize his bank to report the interest payment to the Swiss Federal Tax Administration. This body will then forward the information to the tax authorities in the country in which the client is domiciled. Tax is then imposed in accordance with the respective tax laws of the country of domicile. Within the framework of this notification, the client waives his entitlement to bank client confidentiality. The report contains: • Identity, domicile and bank account number of the client • Interest payment sum • Name and address of the paying agent (bank) Where can further information on the EU Savings Tax Directive be found? The guidelines for the EU Savings Tax have been published by the Swiss tax authorities in the internet (www.estv.admin.ch). Additional documents and information are available on the website of the Swiss Banking Association (www.sba.ch). Furthermore, all the major Swiss banks are providing detailed client information regarding this topic. 27 Soft Law Wie das Streben nach Reputation die Gesetzgebung beeinflusst Soft Law und Regulierung ■ Dr. Monika Roth, Advokatin, roth schwarz roth, Binningen FOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Ein guter Ruf ist das wichtigste Kapital eines jeden Landes. Um ihn zu erhalten und zu fördern, muss der Gesetzgeber verschiedensten Ansprüchen gerecht werden, vor allem auch jenen der Öffentlichkeit. In diesem Zusammenhang ist der Begriff des Soft Law zentral, um die politische Entwicklung rund um die Regulierung des Finanzbereichs nachvollziehen zu können. Wie es die Gesetzgebung beeinflusst, durch wen und mit welchen Mechanismen steht im Fokus dieses Artikels. Schmilzt die nationale Gesetzgebung unter internationalem Einfluss wie ein Schweizer Käse in der sommerlichen Hitze? Soft Law ist kein rechtlich definierter Begriff, es sei denn, man begnügt sich mit der Feststellung, dieses Recht sei nicht positivrechtlich entstanden. Das heisst, Soft Law geht nicht aus dem demokratischen Gesetzgebungsprozess hervor. Der Begriff stammt aus dem Völkerrecht und beschreibt «norms in the twilight between law and politics 1» . Quellen von Soft Law Die wichtigsten Quellen von Soft Law sind formlos gebildete Gremien ohne staatsvertragliche Grundlage. Sie erlassen Empfehlungen und beeinflussen mit ihren Prinzipien, Listen und Best-Practice-Vorgaben massgeblich die internationalen Standards. Zu nennen sind etwa die OECD oder die Financial Action Task Force on Money Laundering (FATF). Weil hinter den internationalen Gremien und Organisationen grosse politische und/ oder ökonomische Macht steht und durch sie Druck ausgeübt wird, können die Empfehlungen in der Realität gesetzesähnlichen Einfluss haben, auch wenn ihnen die demokratische Legitimation fehlt. Sie verfügen über «Definitionsmacht». 1) Daniel Thürer, Encyclopedia of Public International Law 28 Das positive Recht basiert oft auf vorangegangenem Soft Law und übernimmt es. So basiert beispielsweise das Geldwäschereigesetz (GwG) weitgehend auf den Formulierungen der Sorgfaltspflichten der Banken (VSB). Soft Law ist meist eine Quelle nationaler Regulierung. Daraus folgt, dass der Staat bei der Gesetzgebung auf Dauer ein Stück seiner Souveränität verliert – eine Entwicklung, die nicht nur in der Schweiz zu beobachten ist. Engagement der Schweiz Dieser Prozess zeigt sich auch im internationalen Kontext. Die Bemühungen im Rahmen der Prävention und der Bekämpfung der Geldwäscherei sind ein Paradebeispiel für moderne Global Governance und damit für den Einfluss von Soft Law auf die Gesetzgebung. Die Schweiz engagiert sich in diesem Kontext (bezogen auf die FATF) für folgende wichtige Ziele: • eine effiziente Bekämpfung von Geldwäscherei und Terrorismusfinanzierung durch internationale Zusammenarbeit, • die Harmonisierung der internationalen Standards auf dem hohen Niveau der Schweizer Regelung zur Erhaltung der Wettbewerbsgleichheit (level-playing field) auf internationaler Ebene und • die Förderung des Rufes des Finanzplatzes Schweiz als gut reguliert und konform mit den interna- tionalen Standards zur Vorbeugung von Geldwäscherei- und Terrorismusfinanzierungsaktivitäten. Zwang zur Mitwirkung und zum Vollzug Soft Law fliesst in die schweizerische Gesetzgebung und in die Selbstregulierung der Branchen ein: Ein internationales Agenda-Setting prägt den nationalen Regulierungsprozess und -rahmen mit. Die Publizität solcher Vorgänge und Diskussionen ist gross und damit auch der politische Druck, weshalb die Staaten kooperieren. Oft bleibt also den Akteuren keine Wahl bei der Entscheidung, ob sie sich der Entwicklung und der Befolgung solcher allgemein anerkannten Regeln anschliessen wollen oder nicht. «Naming and shaming» Eine Steuerung über Reputationsmechanismen und Öffentlichkeit ersetzt formelle Regeln – beschleunigt durch die moderne Informationstechnologie. Die Medien übernehmen die Rolle der Öffentlichkeit. Sie sind ein wichtiges Instrument der «name-andshame-Politik». Diese orientiert sich daran, dass ein guter Ruf das wichtigste Kapital eines Jeden ist und dass man sich nicht auf einer «schwarzen Liste» sehen möchte. Dies erschwert es für einen ohnehin exponierten Finanzplatz wie die Schweiz, sich gegen diese Entwicklungen zu wehren. Dr. Monika Roth ist unter anderem Autorin folgender Publikationen: Die Standesregeln der Schweizer Banken und ihre Relevanz für eine Haftung aus Vertrag und aus Delikt, Helbing & Lichtenhahn, Basel, 2004. Compliance, Integrität und Regulierung. Ein wirtschaftsethischer Ansatz in 10 Thesen, SchulthessVerlag, Zürich (erscheint im Juni 2005). Investissements durables La gestion quantitative de portefeuille, une opportunité pour les placements durables Oui à la durabilité, non aux risques superflus ■ Christoph Butz, expert en placements durables, Pictet & Cie, Genève La gestion quantitative de portefeuille permet de composer un portefeuille centré sur la durabilité*, en définissant clairement le coût maximum admis pour une telle stratégie. Loin d’être réservés aux seuls extrémistes verts ou aux «socio-romantiques» naïfs, comme on le laisse parfois entendre, les placements de ce type constituent une opportunité réelle et innovante, destinés à un très large public d’investisseurs. Les motifs poussant à investir dans des placements durables peuvent s’avérer variés, allant de la pure conviction, chacun étant libre d’investir son argent en fonction de critères personnels, à des considérations purement opportunistes. Une approche respectueuse des ressources naturelles et sociales est en effet économiquement synonyme d’utilisation efficace des facteurs de production et donc susceptible – au moins théoriquement – d’induire un effet positif sur le rendement de l’investissement, notamment dans un contexte de prix de l’énergie et des matières premières élevés ou en hausse. Le produit de placement durable idéal doit par conséquent être conçu de manière à répondre si possible aux besoins de ces deux types d’investisseurs. SARR au lieu de GARP Comme les débats sur la performance des produits de placement durables continuent de donner lieu à controverse et que les études empiriques ne permettent pas d’accompagner la vente de tels produits d’une garantie de performance précise (mais n’est-ce pas le cas pour la plupart des produits traditionnels?), la solution de loin la plus honnête et la plus crédible est de proposer aux *Le terme durabilité fait surtout ici référence aux aspects environnementaux et sociaux sous-tendant les décisions d’investissement. investisseurs des placements durables répondant à un risque défini. À l’image du style GARP, Growth At a Reasonable Price – style de placement bien connu selon lequel des titres de croissance ne doivent être achetés que si leur prix est raisonnable – on pourrait parler, dans ce contexte, de durabilité à un risque raisonnable ou SARR, Sustainability At a Reasonable Risk. Ainsi par style de placement SARR entendrait-on celui d’un investisseur désireux de posséder un portefeuille au degré de durabilité le plus élevé possible, mais à un prix raisonnable – autrement dit, à un risque modéré et connu d’avance. La première phase d’une approche SARR ne se distingue pas fondamentalement de celle de la procédure traditionnelle. Les sociétés dans lesquelles éventuellement investir doivent d’abord être évaluées du point de vue de la durabilité, sur la base d’informations adéquates. Les critères d’évaluation sont ici les aspects sociaux et environnementaux – et plus particulièrement la manière dont ces sociétés gèrent les ressources naturelles et sociales, comme par exemple l’énergie et le matériel – ainsi que la création d’emplois. Idéalement, ces informations devraient être recueillies par un organisme indépendant, cela permettant d’éliminer tout conflit d’intérêts potentiel et d’assurer à tout moment l’objectivité de l’évaluation. L’application est déterminante Mais comment ces évaluations de durabilité sont-elles utilisées? Sur ce point, l’approche quantitative se distingue fondamentalement de l’approche traditionnelle. Pour cette dernière, la sélection finale des titres se fait exclusivement sur la base de perspectives de rendement (à court terme), le degré de durabilité effectif du portefeuille final ne constituant qu’une variable fortuite. Il en va tout autrement de l’optimisation quantitative. En effet, l’évaluation du portefeuille y sera calculée à l’aide d’un modèle de risques multifactoriel, offrant le plus haut niveau de durabilité possible pour un risque déterminé. Le niveau de durabilité du portefeuille sera ainsi contrôlé et optimisé jusqu’à la fin, de manière permanente et active, alors que, dans les approches traditionnelles, le facteur durabilité risque de perdre de son importance lors de la deuxième phase de construction du portefeuille, du fait d’une sélection des titres uniquement basée sur l’analyse financière. Contrairement à la fameuse frontière d’efficience, introduite sous le terme d’Efficient Frontier dans le domaine de la science financière traditionnelle, la Sustainable Efficient Frontier de Pictet indique la durabilité maximale qu’il est possible d’obtenir pour un risque actif donné; cela signifie qu’elle minimise le risque actif pour un niveau de durabilité donné. Le risque constitue donc l’écart de suivi ex ante, alors que le niveau de durabilité correspond à la durabilité moyenne des titres composant le portefeuille. Le premier graphique à la page 31 (en haut) illustre l’optimisation quantitative. Lesen Sie diesen Artikel auf Deutsch auf der Website www.vsv-asg.ch 29 Portefeuille efficient: offre la plus grande durabilité possible, compte tenu du risque actif accepté par l’investisseur Durabilité attendue Portefeuille efficient: offre le risque le plus bas pour un niveau attendu de durabilité Portefeuille sous-optimal: n’offre pas assez de durabilité pour un risque actif identique Portefeuille sous-optimal: l’investisseur supporte un risque actif trop élevé pour un niveau attendu de durabilité Risque (écart de suivi par rapport à l’indice de référence) Il n’est pas rare d’entendre dire qu’on ne saurait atteindre un degré raisonnable de durabilité au sein d’un portefeuille en maintenant parallèlement un écart aussi faible par rapport à l’indice de référence. Cette affirmation est parfois même utilisée abusivement pour inciter les investisseurs à prendre un risque actif supérieur au nécessaire – ce qui contribue également à justifier des frais de gestion plus élevés. Toutefois, comme on va pouvoir le constater, cet argument n’en est pas un. Le graphique ci-dessus indique que l’investisseur peut effectivement intégrer davantage de durabilité dans son portefeuille s’il est prêt à accepter un risque plus élevé. Mais l’utilité marginale – dans ce cas, le gain de durabilité marginal – diminue très rapidement. Cela signifie que pour augmenter légèrement la durabilité, l’investisseur doit accepter une croissance plus que proportionnelle du risque. En fait, comme l’illustre le graphique à droite, il suffit au client de prendre un risque actif modéré de 3% par rapport à l’indice de référence pour se constituer un portefeuille avec une durabilité nettement supérieure à celle de l’univers d’investissement sous-jacent. Les colonnes bleues indiquent la durabilité des titres de l’univers sous-jacent, ou les titres pour lesquels une évaluation de la durabilité existe. Ainsi, à l’heu- re actuelle, cet univers consiste en 390 sociétés européennes représentant environ 90% de la capitalisation boursière du MSCI Europe. Les colonnes rouges indiquent la durabilité des quelque 90 titres du portefeuille optimisé. Il apparaît que la différence de durabilité entre un portefeuille optimisé et l’ensemble de l’univers d’investissement est plus élevée qu’un écart-type. On peut interpréter ce résultat de la manière suivante: la moyenne du Différence de durabilité entre un portefeuille optimisé et l’ensemble de l’univers d’investissement MSCI Europe (Score de durabilité: 0.15) Pictet European Sustainable Equities (Score de durabilité: 1.30) 25% Pourcentage dans le portefeuille (%) Beaucoup de durabilité pour peu de risque portefeuille optimisé est toujours plus durable que le cinq-sixième des titres de l’indice. Il s’agit là certainement d’une amélioration impressionnante eu égard à l’augmentation insignifiante du risque actif ainsi demandée à l’investisseur. Nous pouvons donc déduire de ce qui précède que les techniques quantitatives, appliquées à un style de placement durable, recèlent sans aucun doute un large potentiel, notamment pour les investisseurs professionnels désirant certes investir d’une manière durable et ouverte sur l’avenir, mais qui ne sont pas pour autant prêts à faire la moindre concession sur le contrôle du risque et, encore moins, à acheter les yeux fermés. Les approches modernes de gestion quantitative peuvent donc offrir une véritable valeur ajoutée, en particulier dans le domaine des placements durables. 1.15 σ 20% 15% 10% 5% 0% -3.0 -2.5 -2.0 -1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 Score de durabilité global 31 Investissements durables Sustainable Efficient Frontier de Pictet A critical outlook on sustainable banking Just a Fad? ■ Oliver Zenklusen and Gilbert Heim, Ecofact AG, Zurich Is corporate responsibility just a short-lived bubble? Aren’t environmental and social problems for politics to deal with rather than for business – as «The Economist» argues in its much-discussed 2004 survey? If so, what is the remit of the 50 or more sustainability experts employed by Swiss banks alone? thermore, specialised financial institutions exist with a business strategy that is focused strictly on the concept of sustainability and a corresponding range of products. These serve mainly niche markets. Communication This article takes a critical look into how financial institutions deal with sustainability in their core business – starting with policies and strategies, then moving on to products such as ethical funds. Rather than presenting answers to the above questions, the intention is to encourage debate among financial professionals. We will leave it up to the reader to judge the business case, for example the risks and opportunities. Triple strategy As a rough generalisation, the sustainability strategies of financial institutions can be understood as a mix of three ingredients: Managing risks To a bank, sustainability issues present business risks, a translation of which is proposed in the table. The predominant categories are credit risk and reputational risk (case studies are given in the box). Policies Many financial institutions have published a policy on sustainability, environmental management, business ethics or corporate social responsibility. That these terms are often used as synonyms in debates and publications confuses not only the uninitiated. To give a rough sketch of this global trend, here are three excerpts picked at random from policy statements issued by the large Swiss banks: Zürcher Kantonalbank «sees sustainable development as one component for enhancing corporate value in the long term». Credit Suisse Group identifies «clients, shareholders, employees and society at large as its four key stakeholders with whom it engages in dialogue and partnership», while UBS, in its environmental policy, «regards environmental management as an important aspect of good business practice». How do banks put these ambitious policies and commitments into practice? The following paragraphs give an outline of established approaches. 32 One potential benefit of sustainability strategies and their implementation is reputation gains – or the prevention and mitigation of damage to reputation. Topics covered may include strategies, resources, risk management, product development, philanthropy, internal ecology and equal-opportunity employment. Note that there is no a priori relationship between (visible) communication efforts and (mostly unseen) efforts related to actual business practices. Asset management Seizing business opportunities Sustainability issues may present profitable investment opportunities, such as in energy infrastructure, while customers’ preferences may be reflected in a demand for «sustainable» products. The example of ethical funds is discussed below. Fur- Today’s sustainability workhorses among financial products are socially responsible investment (SRI) funds. These are sold on the promise of higher long-term returns, or on the assumption that financial markets will reward sustainable business practices. On the demand side of the Case Studies Reputational risk Credit risk Citigroup and the Rainforest: Rainforest Action Network (RAN), an American non-governmental organisation, campaigned to get Citigroup to adopt environmental policies. Part of the campaign was a TV ad, which linked Citigroup to the destruction of rainforests and in which celebrities urged customers to cut up their Citigroup credit cards. The bank drafted a forestry policy, and RAN and Citigroup «called a ceasefire». Environmental Risk in Figures: In mergers and acquisitions, environmental due diligence (EDD) procedures are quasi standard, at least for transactions that involve a high or medium-risk sector (around 20% of all firms). A 2004 survey by KPMG found that environmental risks with significant financial implications were identified in 70% of these transactions. Sustainable Banking SRI market, the key factors are ethical considerations and confidence in conservative investment strategies. With a market share last year of around 0,4% in Europe and 1,6% (3,5 billion Swiss Francs) in Switzerland, SRIs are still supplying mainly a niche market. Interestingly, though, some mainstream investors and analysts have begun to use sustainability ratings to derive early warning indicators for business risk. Lending and investment banking A market exists for loans granted according to sustainability criteria, such as for energy-efficient construction projects. «Sustainable» savings accounts may serve to refinance these loans. For the majority of banks, however, these products amount to only a small share of their balance sheet. In lending and investment banking, risk management is what most banks mean by sustainable finance (see box and table). In Switzerland, the lion’s share of loans is already screened for environmental risk. The issues that are considered may include site contamination, natural hazards and the involvement of the counterparty in ethically controversial activities. For leading global financial institutions, environmental risk checks have become state-ofthe-art in corporate finance and project finance. The effectiveness of these procedures varies, yet they still tend to shift bad risks to banks without such risk checks. Ecofact is a consultancy in the areas of sustainable finance, risk management and environmental management. www.ecofact.com Risk category Mechanism Losses may result if environmental and socio-economic issues … Examples Market risk … influence the level or volatility of prices Effect of weather conditions on global market prices for agricultural commodities Liquidity risk … cause the obligation of payments that cannot be covered by the bank – Credit risk … influence a counterparty’s ability to fulfil its obligations … raise the bank’s loss in the event of default Inappropriate health and safety standards negatively affect a client’s financial performance. Market value of property that serves as collateral is weakened by contamination Operational and legal risk … cause damage to the bank’s assets A flu epidemic or a natural disaster disrupts a bank’s services Reputational risk … may harm the reputation of a bank if badly managed by the bank or its clients Media campaign against a bank investing in projects which are related to child labour and large-scale environmental damage Environmental and socio-economic risks translated into a bank’s business risks. Categories adapted from the Financial Risk Manager Handbook (Jorion, 2003). Outlook So is sustainable banking just a fad? Probably not, but business strategies may well change in the near future. Two trends can be expected: Firstly, business will take charge of risks and opportunities. «Sustainability» will be mainstreamed into strategies and management systems – as far as this is profitable. At the operational level, resources will be reallocated from communication to action, for example to risk management and product development. Secondly, market forces will move economies towards sustainability to only a limited extent. Externalities will persist; media and NGO campaigns will continue. If the preferences of consumers, shareholders and employees have a sustainability dimension, there will be repercussions in both markets and politics. This might be reason enough for any financial institution to give the environmental and socio-economic aspects of their business due consideration. 33 Ethik Ethisch bewusstes Investieren Ein anspruchsvolles Geschäft ■ Dr. Ulrich Thielemann, Vizedirektor, und Dr. Bernhard Waxenberger, Projektmitarbeiter, Institut für Wirtschaftsethik, Universität St. Gallen Was sollen Vermögensverwalter tun, wenn die Kundschaft ihre Anlagestrategien mit ethischen Anliegen verbinden will? Studien über die Volumina so genannter ethischer Anlagen zeigen, dass in den USA 2003 bereits zwölf Prozent des gesamten professionell verwalteten Kapitals sozial verantwortlich angelegt waren. Vermögensverwalter sollten also gerüstet sein für solche Wünsche, nicht nur mit einem entsprechenden Portfolio, sondern auch mit der dazugehörigen ethischen Expertise. durch sämtliche Geschäftsbeziehungen hindurch an ethisch fundierte Grundsätze halten. Sie unterstützen diese Firmen und erhalten als Gegenleistung eine anständige (aber nicht unbedingt maximale) Rendite sowie das gute Gefühl, einen Beitrag zum sozialen und ökologischen Fortschritt des Wirtschaftens geleistet zu haben. Aus wirtschaftsethischer Sicht ist das wachsende Interesse an ethisch bewussten Kapitalanlagen als Durchbrechung des Prinzips zu deuten, dass es dem Anleger gleichgültig ist, wie und womit die Rendite erwirtschaftet wird. Offenbar sind viele Bürger besorgt über Missstände, die mit dem Wirtschaften in Zusammenhang stehen, etwa im Bereich der Menschenrechte, grassierender Armut oder der ökologischen Nachhaltigkeit. Sie möchten als Anleger Zeichen setzen. Damit unterscheiden sie sich von jenen, die allein auf eine maximale Rendite abzielen – und denen dabei vermutlich gar nicht bewusst ist, dass sie «ihre» Unternehmen zu erbarmungsloser Gewinnmaximierung antreiben, indem sie jede Abweichung vom Pfad höchstmöglicher Rentabilität mit dem Abzug des Kapitals bestrafen. Gretchenfrage Rentabilität ... So genannte ethische (soziale, ökologische, nachhaltige) Kapitalanlagen werden schon lange mit dem Argument ihrer überdurchschnittlichen Rentabilität und einer geringen Volatilität beworben. Sie richten sich zunehmend an ein breiteres Publikum, was im Prinzip klar zu begrüssen ist. Doch auch wenn empirische Untersuchungen behaupten, dass ethische Anlagen den Markt leicht outperformen und in Krisenzeiten weniger nachgeben, so ist doch zu fragen, ob all das, was unter dem Titel der Ethik angeboten wird, dieses Etikett zu Recht trägt. Bei nüchterner Betrachtung muss man sich wundern, warum es nicht nur noch ethische Anlagen gibt, wenn diese tatsächlich auch nur einen Tick rentabler sind als die übrigen. Fragen wir also nach dem Ethisch bewusste Investorinnen und Investoren wissen, dass dann, wenn ein spezieller Wertgesichtspunkt – hier: der Gewinn – zur letzten Massgabe des Handelns erhoben wird und somit an die Stelle des Moralprinzips tritt, alle anderen Wertgesichtspunkte automatisch wertlos werden. Sie wissen: Gewinnmaximierung ist nicht legitimationsfähig, Gewinnerzielung schon. Darum investieren sie in Unternehmen, die sich in ihren Geschäftspraktiken und FOTO: ADAM ROGERS / UN CAPITAL DEVELOPMENT FUND Ethik und Gewinn 35 Wer in Microfinance investiert, unterstützt arme, aber wirtschaftlich aktive Menschen dabei, aus eigener Kraft der Armut zu entfliehen und eine sozial eingebettete, lokale Wirtschaft in Entwicklungsländern aufzubauen. (Bild: Markt in Benin) Verhältnis von Rentabilität und Legitimität sowie danach, was uns berechtigt, eine Kapitalanlage als ethisch – besser: als legitim, verantwortungsbewusst, sozial- und umweltverträglich – zu klassieren. ... und Legitimität Bei der behaupteten Koinzidenz von Rentabilität und Legitimität könnte es sich zunächst um ein Nischenphänomen handeln. Dies provoziert die Frage, ob es statthaft ist, sagen wir 20% eines Portfolios ethisch bewusst anzulegen, die restlichen 80% hingegen ohne jede besondere ethische Überlegung. Fragwürdig wäre dies, und zwar für Anleger wie für Finanzintermediäre, weil der ethische Anspruch unteilbar ist. Da die in ihrer ethischen Qualität nicht eigens reflektierten Anlagen im Zweifel als ethisch fragwürdig zu beurteilen sind, ist hiermit die These einer pauschalen Koinzidenz von «Ethik und Erfolg» bereits widerlegt. Was aber könnten die Ursachen einer zumindest partiellen Koinzidenz sein? Naheliegend ist die Erklärung, dass sich die ethischen Gesichtspunkte – sprich: die legitimen Anliegen von Stakeholdern – im Unternehmenszusammenhang machtvoll Nachachtung verschafft haben und somit zu ökonomischen Erfolgsfaktoren geworden sind. Bestimmte Anliegen und Ansprüche bleiben dann allerdings unberücksichtigt – etwa weil sie über keine Lobby verfügen oder zu komplex sind, um Stakeholder zu mobilisieren. Was heisst nachhaltig? Möglicherweise erfreut sich darum der Begriff «nachhaltige Kapitalanlagen» solch grosser Beliebtheit. Der Begriff der Nachhaltigkeit von Kapitalanlagen stellt einerseits ja auf den ethischen Werthorizont der UN-Deklaration von Rio ab, der Dimensionen des Schützenswerten festhält – 36 neben der ökologischen Dimension die soziale und eine (reichlich unklare) ökonomische. Zugleich suggeriert er die Dauerhaftigkeit und Durchsetzbarkeit einer Finanzinvestition – im Sinne «nachhaltiger Dauer-Rentabilität», als die der Soziologe Max Weber (1864 – 1920) das Streben nach maximalem Gewinn charakterisierte. Denn natürlich möchte man nicht heute investieren, morgen einen Gewinn einstreichen, um übermorgen sein Kapital dahinschmelzen zu sehen. Werden nun möglicherweise genau diejenigen Investitionsobjekte als «nachhaltig» (in der ethischen Bedeutung der Rio-Deklaration) eingestuft, die nachhaltig rentabel sind? Dies wäre ökonomistisch. Beurteilen statt bloss messen Letztlich kommt es auf die Beurteilung der ethischen Qualität eines Investments an, das heisst, auf den verantwortungsvollen Umgang mit den vielfältigen Konflikten, denen Unternehmen in ihrer Geschäftstätigkeit begegnen. Was ethisch richtig ist, lässt sich nicht messen, sondern muss stets erneut beurteilt werden. Dies ist in einem ganz anderen Sinne anspruchsvoll als die Einschätzung der Rentabilitätschancen eines Investments. Wer ernsthaft an der ethischen Qualität seiner Investitionen interessiert ist, der wird nicht blind bestimmten Nachhaltigkeitsindizes folgen, sondern sich beispielsweise dafür interessieren, welche Firmen von Nichtregierungsorganisationen (NGO) mit Green- oder BluewashAwards bedacht werden oder auf der Watchlist eines seriösen Anbieters nachhaltiger Kapitalanlagen stehen. Einsatz aller Beteiligter Wenn das ethisch bewusste Investieren sein Versprechen einlösen soll, einen substantiellen Beitrag zur Nachhaltigkeit der weltwirtschaftlichen Entwicklung zu leisten, sind Verantwortungsbereitschaft, ethische Urteilskraft und Integrität von allen drei Seiten des Anlagegeschäfts gefragt: • Von Seiten der Anleger – damit sie nicht möglichen Et(h)ikettenschwindeln aufsitzen und da ohne sie die Antriebskräfte für ein ethisch-integriertes Investment von vornherein fehlen würden. • Von Seiten der Anbieter und Anlageberater – da sie dem ethischen Anspruch der Anleger genügen können sollten und das heisst auch, durchaus kritische Distanz zu deren manifesten Wünschen zu formulieren. Überdies könnte man sie ohne Ethik-Kompetenz trotz «ethischer» Finanzprodukte im eigenen Angebot rasch des Opportunismus bezichtigen. • Von Seiten der Unternehmen – denn erstens wird man eine Geschäftsleitung nie vollständig von aussen kontrollieren können und zweitens geht es letztlich gerade darum, integre Geschäftsleiter in ihrem Bestreben einer ethisch wohlfundierten Geschäftsstrategie zu unterstützen. Weiterführende Literatur zum Thema: Ulrich Thielemann, Peter Ulrich: Brennpunkt Bankenethik. Der Finanzplatz Schweiz in wirtschaftsethischer Perspektive, Hauptverlag, Bern, 2003. Bernhard Waxenberger: Integritätsmanagement. Ein Gestaltungsmodell prinzipiengeleiteter Unternehmensführung, Hauptverlag, Bern, 2001. Opinion Den neutralen Investor gibt es nicht Wer Rechte hat, hat auch Pflichten ■ Kaspar Müller, Kaspar Müller Consulting; Vizepräsident Stiftungsrat Anlagestiftung ethos, Genf W er investiert, bewirkt immer etwas, ob er sich eine Delegation der Verantwortung an diese dessen bewusst ist oder nicht. Auszumachen sind in Kauf nehmen. finanzielle Wirkungszusammenhänge. Man spürt sie sehr direkt, von steigenden Aktienkursen bis zum n der sozialen Marktwirtschaft ist das EiNullergebnis im Konkursfall. Aber auch kulturelle, ökologigentum geschützt. Aktionäre sind Eigensche und soziale Wirkungszusammenhänge sind mit jedem tümer der Unternehmen, also müssen Investment verbunden. sie auch aktiv für ihr Eigentum sorgen. DaWer in eine Tabakfirma investiert, kann nicht nur eine seizu steht ihnen eine breite Palette von vermönem Besitz prozentual angemessene Dividende einfordern. gensmässigen und nicht vermögensmässiEr trägt für die negativen Auswirkungen des Rauchens auf gen Rechten zu. Sie haben aber nicht nur die Gesundheit ebenso eine TeilverantRechte, sondern auch wortung wie für die vom Unternehmen «Ihre Wirkungszusam- Pflichten. Der Swiss Cogeschaffenen Arbeitsplätze. Die Liste der de of Best Practice hält positiven und negativen gesellschaft- menhänge verbinden jede in Artikel eins unmissverständlich fest, lichen Effekte, die jedes Unternehmen in dass «den Aktionären als Kapitalanleeiner zunehmend komplexen und glo- Anlage mit einer impliziten gern die letzte Entscheidung in der Gebalen Wirtschaft auslöst, lässt sich beliesellschaft zusteht». Wer bei einer EntWerthaltung.» big verlängern. Sie gegeneinander abscheidung seinen Einfluss gelten mazuwägen, ist sehr schwierig. Kein Investment lässt sich als nur chen will, muss sein Stimmrecht aktiv ausüben und – wenn schlecht oder nur gut klassifizieren. Wie die Gesamtbeurteinotwendig – Aktionärsanträge einbringen. lung ausfällt, hängt wesentlich von der Werthaltung der AnBezüglich der Ausübung der Stimmrechte hat sich vieles leger ab. verbessert, wie die lebhaften Debatten an den GeneralverWer behauptet, er berücksichtige bei seiner Geldanlage sammlungen zeigen. Es besteht jedoch weiterhin Handlungsausschliesslich und unvoreingenommen das Risiko- und Gebedarf. Vorsorgeeinrichtungen müssen sich nach der Verordwinnpotenzial, ohne sich durch zusätzliche Werte beeinflusnung über die berufliche Alters-, Hinterlassenen- und Invasen zu lassen, der irrt. Ihre Wirkungszusammenhänge verlidenvorsorge (BVV 2) richten. Diese schreibt ihnen vor, Rebinden jede Anlage mit einer impliziten Werthaltung. Wer in geln aufzustellen, die bei der Ausübung ihrer AktionärsrechWaffenhersteller investiert, kann zwar die Augen vor den Wirte zur Anwendung gelangen. Das Thema Ausübung der kungen verschliessen, die «unbewusste» Werthaltung aber Stimmrechte ist hingegen bei Fondsverwaltern oft ein Tabu; bleibt. Dies gilt für alle unreflektierten Investitionen in Firhier wäre eine bewusste Auseinandersetzung mit dem Thema men, einfach weil diese Firmen auch auf dem Börsenzettel sehr wünschenswert. vorhanden sind und somit zur Diversifikation eines Portfolios beitragen. n Zukunft kann man davon ausgehen, dass insbesondere das Traktandierungsrecht vermehrt genutzt werden ntscheidend ist, dass das Wertsystem offengelegt wird. wird. Aktive und verantwortungsbewusste Aktionäre könLangfristig orientierte Aktionäre sind an einer dauernen etwas bewirken, das Beispiel Nestlé ist dabei nicht das haften und nachhaltigen Wertvermehrung eines Uneinzige. Im Jahre 2003 lehnten die Aktionäre bei Glaxo Smith ternehmens interessiert. In diesem Sinne zeigt die AnlagestifKline die vom Verwaltungsrat beantragte Entschädigungspotung ethos ihre Ziele klar und transparent litik ab, weil sie als exzessiv beurteilt wurin Charta, Statuten und Stiftungsreglede. In der Öffentlichkeit werden oft perso«Aktive und verantment auf. Die Kriterien zur Ausübung der nenbezogenen Themen diskutiert. Für die wortungsbewusste Stimmrechte sind zudem ausführlich in Unternehmenspolitik mindestens ebenso Richtlinien festgehalten. wichtig sind aber Aktionärsanträge mit Problematisch ist, dass sich viele Inves- Aktionäre können etwas sozialen, ökologischen und strategisch retoren heute nicht zu ihrer Werthaltung levanten Themen. Sie erzielen oft eine Zubewirken.» äussern und damit unbewusst und unstimmung von mehr als zehn Prozent. kontrolliert Werte in ihre Anlagepolitik einbauen, ohne die Dies stärkt dem Management den Rücken im Falle von Ausentsprechenden Wirkungszusammenhänge abzuwägen. Das einandersetzungen mit Aktionären, die nur den kurzfristigen heisst, dass sie kritiklos die auf einem Durchschnitt beruhenfinanziellen Erfolg im Auge haben. de Werthaltung der Finanzmärkte übernehmen und damit E I I 37 Kaspar Müller ist selbständiger Ökonom in Basel und Vizepräsident des Stiftungsrates der Anlagestiftung ethos in Genf. Meilleure visibilité pour les ■ Daniel Häfele, responsable du développement et de la distribution des fonds, SAM Sustainable Asset Management AG, Le European Sustainable and Responsible Investment Forum (Eurosif) a diffusé début novembre 2004 le code de transparence Eurosif pour les fonds d’investissement social et responsable (ISR). De nombreux prestataires de fonds durables de toute l’Europe ont participé à l’élaboration de ces lignes directrices qu’ils ont du coup adoptées volontairement. Le marché des placements à composantes sociales, éthiques et écologiques connaît depuis plusieurs années une expansion accélérée. Alors que la fortune des fonds de placement traditionnels marque le pas, le volume des placements durables croît de plus de 20% par an. Mais quant à définir ce qu’est, ou doit être, un placement durable, c’est tout autre chose. En Europe continentale, c’est l’approche dite «Best-in-Class» qui s’est imposée. D’autres gestionnaires de fortune qui opèrent plus généralement selon des principes éthiques s’orientent sur les critères dits d’exclusion*. Le code de transparence Eurosif PHOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Eurosif Transparence exemplaire pour les fonds durables 38 Et c’est à ce point des différences d’interprétation de la durabilité qu’intervient l’initiative d’Eurosif. Les directives servent à améliorer le reporting à l’égard des investisseurs privés, des managers de fonds, des services de recherche et autres partenaires sociaux. L’initiative à laquelle des prestataires suisses ont aussi apporté des contributions essentielles, permet aux investisseurs une vue plus approfondie sur les processus disparates. Le code de transparence exige des informations sur plusieurs thèmes majeurs relatifs à la gestion des fonds. D’une part des données détaillées sur les fonds eux-mêmes, la société de *Comparez pour ces approches l’article détaillé dans «denaris» 4/2004. management et les gestionnaires responsables des fonds, mais aussi sur les critères régissant le choix d’une entreprise, sur la question de savoir si le processus de recherche s’oriente sur des critères négatifs ou positifs, les titres qui accueillent effectivement les capitaux d’investissement et comment l’Asset manager exerce son influence sur les entreprises. Le dernier point est justement un thème de plus en plus préoccupant dans l’industrie des fonds. Disposant d’un notable droit de vote, les managers de fonds sont-ils appelés à exercer une influence sur les sociétés? Et dans l’affirmative, à quelles fins? Le nouveau code de transparence permet aux investisseurs d’être renseignés en détail pour la première fois sur la question de savoir si une influence est exercée sur l’entreprise par leur capital et dans l’affirmative dans quelle mesure. Dans l’ensemble, l’investisseur est informé sur environ quarante questions concrètes auxquelles les signataires du code doivent répondre le mieux possible. Cette standardisation permet une comparaison plus facile des fonds durables par les investisseurs. Importance pour les investisseurs et prestataires Dans la vue des investisseurs, les nouveaux principes directeurs sont une initiative dont il convient de se féliciter. Mais pour les prestataires de placements durables cela représente aussi une dépense supplémentaire du reporting déjà considérable pour les fonds publics. En outre, elles fixent un nouveau standard qui, comme c’est toujours le cas pour de tels ouvrages collectifs, est basé sur le plus petit dénominateur commun. Pour une entreprise, qui se focalise exclusivement sur les placements financiers durables, les exigences du code d’Eurosif sont inférieures quant investisseurs Zurich à la transparence et le contenu informatif à la propre prestation, cela signifie de n’emballer qu’une partie réduite de ses multiples informations pour investisseurs dans un nouveau moule et les remanier. La situation se présente autrement pour les prestataires de fonds de placement traditionnels qui, face à une demande renforcée, ont élargi leur palette de produits et prestations par un choix de fonds axés sur la durabilité. Du fait de l’absence d’expérience des fonds de placement traditionnels concernant l’établissement de rapports étendus et transparents, de tels gestionnaires de fonds sont particulièrement sollicités. La mise en œuvre volontaire des directives Eurosif pour la palette des fonds durables est de ce fait un pas en avant inaccoutumé pour eux. Vous trouverez de plus amples informations relatives aux principes directeurs de transparence européens sous www.eurosif.org et www.forum-ng.de Lesen Sie diesen Artikel auf Deutsch auf der Website www.vsv-asg.ch Jeder Finanzberater hat ein Erfolgsgeheimnis. Fonction de modèle Malgré leur caractère non obligatoire, un nombre croissant de prestataires signe ces principes. Dans le seul espace alémanique, déjà dix sociétés se sont engagées pour plus de transparence. L’initiative reçoit ainsi la vigueur recherchée. Une position hors jeu, pour quelque raison que ce soit, ne serait pas du goût des investisseurs et vaudrait d’être négligée. La transparence devient ainsi un instrument de réussite économique pour les prestataires. Les membres d’Eurosif ont pris en qualité de fonds publics une initiative exemplaire. Elle aide l’investisseur à s’orienter dans l’offre pour lui troublante et de choisir le fonds de placement qui est conforme à ses idées de durabilité. On ne peut que souhaiter une transparence similaire pour les fonds de placement tant traditionnels qu’alternatifs ainsi que pour les autres instruments de placement et qu’ainsi l’exemple d’Eurosif fasse école dans l’intérêt bien compris des investisseurs. Meines hat 3 Buchstaben – und 5 Awards. DWS ist für Anleger und Berater gleichermassen der Schlüssel zum Erfolg. Der Beweis: DWS wurde auch dieses Jahr von Standard & Poor’s zur besten grossen Fondsgesellschaft der Schweiz ausgezeichnet – zum 5. Mal in Folge über 5 Jahre. Steigen auch Sie bei den Siegern ein. Mehr über die ausgezeichneten Fonds erfahren Sie von Ihrem Finanzberater, bei DWS Investments unter 00800 600 10 600 oder www.dws.ch Image à la page 38: La tour CN à Toronto, ouverte en 1976, offre un panorama exceptionnel sur la métropole canadienne, surtout par temps clairs en hiver. Avec plus de 553 m de haut, elle fut longtemps la plus haute construction du monde. Ihr Geld ist ein Vermögen wert. Deutsche Bank Group The new energy sector shows a favourable development Solid Value Drivers ■ Alexandra Rhiner und Roswitha Thurnheer, appunto communications, Glattbrugg The demand for renewable energies is increasing. In fact, several growth-promising drivers make investments in the new energy sector more and more attractive. This «denaris»-interview looks into the most recent developments and explores this sector’s opportunities and risks. countries. This provides a solid basis for sustained growth in the sector. More and more companies are becoming aware of the fact that investment in new energy makes economic sense. Poppy Buxton, fund manager of the MLIIF New Energy Fund, Merrill Lynch, London How has the new energy sector developed in the last couple of years? We can adopt two perspectives to look at sector development. When we consider equities, stocks of the new energy sector have experienced a very bumpy ride. During the technology boom of the late 1990s, interest in new energy investments soared. Yet, they lived through a similar sell-off as did technology shares in 2000/2001 and were very much unfavoured until 2002. Subsequently, new energy shares did quite well and have made good for lost ground. In structural terms, the sector can look back on a very favourable and steady development. Many countries have elaborated energy agendas which will be supportive for companies dealing with renewable energy sources. In the UK, for instance, the target by 2010 is to cover up to 10% of overall energy requirements with new forms of energy production. By 2015, new energy sources shall contribute 15%. Also in the US, efforts to utilize renewable energies are rewarded with tax credits. Similar developments can be observed in the regulatory development of a lot of 40 The new energy sector has witnessed a consolidation process. What developments do you anticipate? Is the New Energy Bubble behind us, or is it still to come? Indeed, there has been a limited consolidation in the last couple of years. We could witness a few mergers in the sector and big players like Siemens or General Electric have entered the arena. But the consolidation has not been as radical as in other sectors. In terms of the New Energy Bubble, as you call it, it is very difficult to anticipate those kinds of development. The Kyoto Protocol is now being translated into practice. Regarding emissions trading, what short- and mid-term consequences can be expected for the new energy sector? We were very pleased to follow this development since the adoption and implementation of the protocol is likely to be beneficial to the sectors we are investing in. On the one hand, renewable energy producers – for example companies engaged in actual production of energy based on wind and solar power – will be able to benefit from this new environment. On the other hand, companies dealing with emissions trading – for example the UK-listed Climate Ex- change plc – have bright growth prospects. Thus, selecting companies which will profit directly or indirectly from the implementation of the Kyoto protocol is a strong element of our investment strategy. What are the specific criteria companies have to fulfil in order to be considered for the New Energy Fund portfolio? Well, there is no constant set of criteria a company has to fulfil in order to be considered. Most importantly, its focus of activity has to be related to the field of new or renewable energies, be it as a technology manufacturer, energy producer or emissions trader. Though also active in the area of new energies, it is unlikely that a company like Shell will be included in our portfolio. How do you screen companies? Of course, the analysis of fundamental data is an important element of the screening process. We want to have a clear picture of company strategy, of its financials and be convinced by the management team. We therefore undertake numerous company and site visits per year. We do not invest in start-ups or in companies which are still at the research and development stage. We look for established organisations with strong industrial partners and a clear strategy for the commercialization of their products. Besides the bottom-up analysis, we do also apply a topdown macro overlay with which we consider the changes in regulatory environment and their likely consequences on the value drivers of the sector. We basically consider markets on a global scale but have currently a strong emphasis on US and Canadian equities, for the developers tend to be where niche technologies are being incubated, and this is mainly the case in North America. New Energy risk diversification for energy supplies. Not all new energy areas are profitable yet. What can investors expect? Should they be ready to bear considerable risks and adopt a long investment horizon? It is correct that many companies in the sector have not yet reached profitability. But on the basis of our analysis focusing on companies with very clear commercial potential and consistent business plans, and considering the developments at a macro-level, we are confident that such investments will pay-off in the long term. This said, these investments have to be considered as risky and investors have to cope with relatively high volatility. A long investment horizon is necessary and the new energy sector is therefore not suitable for all classes of investors. boost developments in new energies. Moreover, in January 2002, President Bush has announced 1,7 billion US Dollars in funding over five years to develop hydrogen powered fuel cells, and on our side of the Atlantic the EU has pledged 2,12 billion Dollars over the next three years for similar projects. All in all, these developments suggest that new energies and investments in new energies have a bright future. PHOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Why invest in new energies when the «old» ones like oil, for instance, are again very attractive for investors? A direct comparison does not do justice to the nature of these two distinct sectors. The classic energy sector and the new energy sector have fairly different value drivers. The new energy sector can count on two main drivers: The first is the fact that the costs for energy stemming from finite resources are steadily increasing. At the same time, the costs for renewable energies are declining while the demand is increasing. Another issue – which ultimately is favourable for the new energy sector – is that of security in energy supplies. The world is a very nervous place when it comes to securing the energy supplies of nations. The United States, for instance, import almost 60% of their energy, much of it from politically instable regions like the Middle East. In this context, new energy sources are getting increasingly attractive, not because they are less polluting, but because they allow a What effect do unexpected events in the energy market – e.g. the energy crisis in the US or changes in government policies – have on the new energy sector? Blackouts like the one in California in 2001 highlight the fragility of the US energy sector and suggest that substantial investments in the power grid and in modern energy technology are necessary and upcoming. Disruption of energy supply is very costly and governments as well as industry are becoming more and more aware of this fact. Government policies are certainly unpredictable by nature, but the latest developments are very promising. There is a comprehensive energy bill addressing many of the issues of the US domestic energy sector. The bill has been held up by interest groups but when it eventually passes, it will surely The MLIIF New Energy Fund invests worldwide in equity securities whose predominant activity is in the alternative energy and energy technology sectors. It was launched in June 2001 and has raised over 121 million Dollars (as per 31 March 2005). MLIM, with offices in Zurich and Geneva, is the investment management division of Merrill Lynch. 41 Renewable energies have a long tradition. To go back to these roots shows not only ecological but also economic advantages. (Picture: windmill on Funen, Denmark) Hedge Fonds Hedge-Fonds-Renditen: Auf dem Weg zur Normalität Was war – was ist – was wird? ■ Dr. Lars Jaeger, Partner, Partners Group, Zug Die Hedge-Fonds-Industrie atmet auf: Nach einer für die Branche unüblich langen Durststrecke mit Verlusten insbesondere in den Sommermonaten zeigten Hedge Fonds im letzten Quartal des Jahres 2004 wieder sehr gute Renditen. Dennoch war 2004 für Hedge-Fonds-Investoren alles andere als ein Glanzjahr. Gerade zu einer Zeit, als Hedge Fonds den breiten Anlegermarkt erobern wollten, gelang es diesen «besten Talenten der Finanzmärkte» nicht, deutlich mehr als Geldmarktrenditen zu erwirtschaften und damit die ohnehin verbreitete Skepsis vieler Anleger auszuräumen. Ist der erwartete Hedge-Fonds-Boom vorbei, bevor er richtig in Gang gekommen ist? Was einige Kritiker suggerieren, widerlegt das dynamisch wachsende Investitionsvolumen. Dieses hat sich allein in den vergangenen zwölf Monaten schätzungsweise um 150 bis 200 Milliarden USDollar vergrössert und die Summe der weltweit in Hedge Fonds angelegten Gelder ist auf eine Billion USDollar angewachsen. Ein Grossteil der Mittelzuflüsse kommt weiterhin von institutionellen Anlegern, was zeigt, dass der Trend zur Professionalisierung der Hedge-Fonds-Industrie weiter voranschreitet. Das Indiz der hohen Mittelzuflüsse Gelten hohe Mittelzuflüsse einerseits als Indiz für attraktive Investitionsmöglichkeiten, werden sie von einigen Marktteilnehmern wegen vermuteter Kapazitätsengpässe auch als Alarmsignal für künftig niedrigere Renditen gewertet. Was ein Blick auf die jüngsten Zahlen zu bestätigen scheint, hält einer genaueren Analyse allerdings nicht stand. Selbst wenn bei einzelnen Arbitrage-Strategien und im Bereich der Distressed Securities die Investitionsmöglichkeiten limitiert sind, gilt dies nicht für die volumenmässig bedeutenden Segmente der Managed Futures sowie der Equity- und Global-Macro-Strategien, bei denen es keine Kapazitätsengpässe gibt. Hier sind die gehandelten Volumina noch verhältnismässig gering im Vergleich zum globalen Kapitalfluss. Kapitalmarktentwicklung und Renditen Die Erklärung für die enttäuschende Performance der Hedge Fonds im Jahre 2004 muss also anderswo gesucht werden. Die eingehende Betrachtung bringt in der Tat einige marktspezifische Gründe für die Renditeentwicklung im letzten Jahr zum Vorschein. Wie und unter welchen Umständen verdienen Hedge Fonds Geld? Zur Beantwortung dieser Frage ist es wichtig, sich von der Vorstellung zu lösen, dass die Fondsmanager unabhängig von den Entwicklungen an den Kapitalmärkten immer eine konstant positive Rendite erzielten. Dies sollte man auch im Hinterkopf haben, wenn Verkaufsbroschüren marktunabhängige Renditen oder «absolute returns» als unschlagbare Vorteile von Hedge Fonds hervorheben. Dass durchaus ein Zusammenhang zwischen Kapitalmarktentwicklung und Hedge-Fonds-Renditen besteht, hat einen einfachen Hintergrund: Die Manager erzielen einen Grossteil der Renditen, indem sie sogenannte systematische Risiken eingehen und dafür Prämien erhalten. Insofern unterscheiden sich Hedge Fonds grundsätzlich nicht von traditionellen Anlageinstrumenten. Im Vergleich zu den Risikoprämien, die sich mit Aktien und Obligationen verdienen lassen, verfügen Hedge Fonds jedoch über ein sehr viel brei- Anzeige Software für Vermögensverwalter Performance, Konsolidierungen, BVG, Strategieüberwachung, Handelsunterstützung, Optionsüberwachung, Family Office, Transparenz, Anlagepolitik, Risikoverteilung. Endlich eine Software, mit der Sie sich auf Wichtigeres konzentrieren können als auf die Software. regioData Consulting AG Informatikdienstleistungen für Vermögensverwalter Hauptstrasse 52 4132 Muttenz Tel. 061 462 01 00 Fax 061 462 01 04 E-Mail: [email protected] www.regiodata.ch 43 Executive Master NDS in Banking and Finance (CFA ® Track) Dual Degree Nachdiplom FH in Richtung Banking und Finance. Der Finance Teil des Executive Masters basiert auf dem CFA® Curriculum; daher besteht die Möglichkeit Und wie weiter? das Chartered Financial Analyst (CFA®) Diplom während bzw. nach dem Studium anzustreben. Information und Anmeldung Institut für Finance, 5210 Windisch, Frau Nicole Bolliger, [email protected] Tel +41 56 462 42 61, Fax +41 56 462 42 99 www.if-finance.ch www.fh-aargau.ch Anzeige teres Spektrum an Risiken und damit verbundenen Renditequellen. Neben Aktien- und Zinsrisiken können Hedge-Fonds-Manager beispielsweise auch auf Währungs- und Rohstoffrisiken als mögliche Renditequellen setzen. Ein Blick zurück Bezogen auf die Renditeentwicklung im Sommer 2004 heisst das konkret: Tendenzlose Aktien- und Rentenmärkte, die Schwäche bei den Aktien kleinkapitalisierter Unternehmen in den USA, starke Trendbrüche an den Terminbörsen, niedrige Handelsspannen bei Aktien sowie historisch geringe Volatilitäten bewirkten ein für Hedge-Fonds-Manager äusserst schwieriges Umfeld. Und auch die sonst gegenläufigen Taktiken, die es erlauben, Verluste einer Strategie durch Gewinne einer anderen zu kompensieren, bewegten sich simultan nach unten (z.B. Long/Short Equity und Managed Futures). Ein Blick in die Vergangenheit zeigt jedoch, dass die Hedge-Fonds-Industrie während der letzten 15 Jahre häufiger mehrmonatige Schwächephasen durchlaufen und diese jeweils in den folgenden zwölf Monaten vollständig überwunden hat. Um Rendi44 ten verlässlich zu prognostizieren, sollten sich Anleger also nicht allein an den Daten des vergangenen Jahres, aber auch nicht an denen der späten 1990er-Jahre orientieren, als eine Outperformance von 10 – 15% über dem risikolosen Zinssatz möglich war. Realistischer sind heute 4 – 6%, was beim gegenwärtigen Zinsniveau einer Rendite von zirka 8% entspricht. Die Bedeutung der Beta-Renditen Wie detaillierte Untersuchungen1 an Hedge Fonds zeigen, kam dem Renditeanteil, der auf das Eingehen systematischer Risiken zurückzuführen ist, dem sogenannten Beta, in letzter Zeit eine immer grössere Rolle zu. Im Gegenzug ist das Alpha, also der Teil der Renditen, der auf die besonderen Fähigkeiten der Manager zurückgeht, aufgrund des massiven Geldzuflusses heute im Durchschnitt nur noch für schätzungsweise 20–25% des Gesamtergebnisses verantwortlich. Und auch für die nächsten Jahre ist zu erwarten, dass das Beta weiter an Bedeutung gewinnen wird. Folglich sind es die Beta-Renditen, welche die Attraktivität von Hedge Fonds bestimmen werden. Lässt sich daraus die Schlussfolgerung ziehen, dass Hedge Fonds keine attraktive Anlageklasse darstellen? Keineswegs. Anleger werden in der Zukunft erkennen, dass Hedge Fonds ihnen Zugang zu einer breiten Palette alternativer Risikoprämien bieten, die nicht mit denen traditioneller Anlagen korreliert sind. Vor allem institutionelle Investoren, aber auch erfahrene Privatanleger werden diese Eigenschaften nutzen, um die Risiko-Rendite-Struktur des Gesamtportfolios passgenau zu optimieren. Mit einer Outperformance von 4 – 6% im Jahr über dem risikolosen Zinssatz sollten sich Hedge Fonds in etwa wie Aktien verhalten, jedoch eine deutlich geringere Schwankungsbreite (Volatilität) aufweisen, nämlich lediglich 5%. Ein nach Abzug aller Gebühren verbleibendes Rest-Alpha könnte dann bei guter Managerauswahl und Sektorallokation des Anlegers oder Fund-of-Funds-Managers noch das Sahnehäubchen darstellen. Investoren werden sich allerdings die Frage stellen, ob die Risikoprämien nicht auch preiswerter als mit den üblichen 1,5 – 2% fixen Gebühren und einer Performancebeteiligung der Manager in Höhe von 15 – 20% zu erzielen sind. Systematische Investitionsmodelle, die die diversen Risikoprämien von Hedge Fonds abzubilden versuchen und diese dann zu günstigeren Gebühren anbieten können, entwickeln die führenden Anlagehäusern bereits. 1) Lars Jaeger (2005), Through the Alpha Smoke Screens, Institutional Investors Compliance Compliance in der Praxis der Vermögensverwaltung Alles unter Kontrolle? ■ Jean-Pierre Frefel, Mitglied der Geschäftsleitung, Aquila Investment Group AG, Zürich Die Schweiz gilt als der weltweit bestregulierte Finanzplatz, was ihr auf dem internationalen Parkett durchaus einen Wettbewerbsvorteil verschafft. Die Kehrseite der Medaille ist, dass die Zahl der gesetzlichen Auflagen ständig steigt und in eine für kleinere Banken und Vermögensverwaltungsgesellschaften kaum noch zu meisternde Überregulierung zu münden droht. Denn mit der Regulierungsflut wächst die Komplexität des Vermögensverwaltungsgeschäfts – und damit auch der Aufwand, um die Einhaltung der gesetzlichen Vorschriften sicherzustellen. Die vielfältigen Auflagen des Gesetzgebers in Bezug auf die Unterbindung von Geldwäscherei (GwG, GwV) sowie die durch die Vermögensverwaltungs-Industrie definierten Sorgfaltspflichten (VSB 03, Standesregeln VSV) haben dem Aspekt einer effizienten Compliance in den letzten Jahren ein starkes Gewicht verliehen. Die Tatsache, dass ein grosser Teil der in der Vermögensverwaltung tätigen Unternehmen keiner staatlichen Regulierungsbehörde (Eidgenössische Bankenkommission) unterstellt ist, wird vielfach als Mangel oder gar Bonitätsrisiko empfunden. Dies, obwohl alle unabhängigen Vermögensverwalter entweder direkt bei der Kontrollstelle GwG, bei der Eidgenössischen Finanzverwaltung oder über ihren Berufsverband an eine Selbstregulierungsorganisation angeschlossen sind. Ein Unternehmen kann die Wahrnehmung von Compliance-Aufgaben entweder als lästiges Erfordernis, oder aber proaktiv als die Möglichkeit, einen hohen Qualitätsstandard zu sichern, ansehen. Eine nachweislich gut organisierte Compliance lässt sich im Verkehr mit dem Kunden als Qualitäts- und Sicherheitskriterium vermarkten und erleichtert intern die Aufgabe der Revisionsstelle. Dieser Sachverhalt kann sich positiv auf die Revisionskosten auswirken. Verantwortung ist nicht delegierbar Nebst der laufenden Begleitung und Schulung der aktiven Finanzintermediäre in Fragen zum GwG und zu den Sorgfaltspflichten, sollte eine Fachstelle Compliance vor Ort periodisch strukturierte Prüfungen durchführen. Bei mittleren und grösseren Unternehmen wird dies intern durch eine entsprechend ausgebildete Person oder Personengruppe erfolgen, kleinere werden es an externe Spezialisten delegieren. Dabei ist allerdings zu beachten, dass immer der betroffene Unternehmer beziehungsweise der für das Unternehmen Verantwortliche für Verstösse haftbar ist. Was bedeutet Compliance in der Praxis? Die Compliance-Prüfung gliedert sich in vier Schwerpunktbereiche: Die formelle Prüfung gemäss GwG und GwV bei der Eröffnung einer Kundenbeziehung, die laufende GwG-Prüfung, die Kontrolle der Einhaltung der Sorgfaltspflichten sowie aktualitätsbezogene Themen (z.B. Zinsabschlagssteuer, Steueramnestie, Trustkonstruktionen etc.). Der erste Teil der Prüfung beinhaltet die Durchsicht der in der GwV vorgegebenen Dokumentsanforderungen. Einmal kontrollierte Unterlagen müssen nur im Fall von Verände- rungen gemäss Vermerk im Kundenprofil neu überprüft werden, z.B. Erfordernis eines unterzeichneten Formulars A infolge aufkommender Zweifel. Fehlende Unterlagen, insbesondere Identifikationsdokumente, Gesellschaftsunterlagen bei juristischen Personen etc. müssen in einer Pendenzenliste notiert sein und innert nützlicher Frist, das heisst auf den nächstmöglichen Kontakttermin mit dem Kunden, beigebracht werden. Zeitaufwändig kann die Durchsicht der Kontobewegungen im Hinblick auf Ein- und Auszahlungen sein. Der zwingend vorgeschriebene Vermerk in den Unterlagen über Herkunft bzw. Verwendung von Mitteln ab 25 000 Schweizer Franken im Bargeldverkehr muss den Gegebenheiten entsprechen und wahrheitsgetreu sein – auch wenn es im Einzelfall lästig erscheint, den Kunden darauf anzusprechen. Beim Komplex der Sorgfaltspflichten steht der Schutz des Kunden vor unstatthaften, nicht gewünschten oder unsorgfältigen Aktionen seitens seines Vermögensverwalters im Vordergrund. Insbesondere bei partnerschaftlich organisierten Unternehmen ist die zentrale Überprüfung der Kundenvorgaben und der Einhaltung der Standesregeln besonders wichtig, bildet sie doch ein Sicherheitselement im bestehenden gegenseitigen Vertrauensverhältnis. Denn: Vertrauen ist gut – Kontrolle ist besser! Sinnvolle Aufgabenteilung Um unnötige Doppelspurigkeiten mit der externen Revisionsstelle zu vermeiden, sollte mit dieser vorgängig eine Abstimmung der Untersuchungsschwerpunkte durchgeführt werden. Da sie sich aufgrund der GwG-Auflagen vor allem auf die formellen und die laufenden Prüfungsaspekte konzentriert, liegt der Fokus der Fachstelle Compliance in der Re45 pliance-Fachstelle unerlässlich, den Vorgaben die notwendige Nachachtung zukommen zu lassen. Eine prominente Einbindung der Compliance-Aufgaben auf Stufe Geschäftsleitung ist daher durchaus angemessen. Besonders in der Luftfahrt steht Kontrolle für Sicherheit. Fachleute mit dem nötigen Über- und Weitblick erfüllen diese Aufgabe und unterstützen die Piloten. (Bild: Kontrollturm Flughafen Genf) Wachsende Bedeutung FOTO: PIERRE FREIMÜLLER, APPUNTO Die fortlaufenden Entwicklungen im regulatorischen Umfeld – sowohl die steigende Zahl der Auflagen durch den Gesetzgeber in der Schweiz als auch zunehmend durch ausländische Instanzen aufoktroyierte Verpflichtungen (z.B. Qualified Intermediaries (QI) etc.) – verhelfen der Compliance-Stelle zu einer wachsenden Bedeutung. Als qualifizierter Dienstleister für die schwerpunktmässig in der Kundenbetreuung engagierten Vermögensverwalter erfüllt sie eine unerlässliche Funktion: Sie entlastet den Vermögensverwalter von umfassenden Kontrollaufgaben und erlaubt ihm somit, sich voll und ganz auf die Betreuung seiner Kunden zu konzentrieren und gleichzeitig eine einwandfreie Geschäftsführung sicherzustellen. Zudem minimiert sie das im Vermögensverwaltungsgeschäft immer latent vorhandene Risikopotenzial und hilft, kostspielige Verfahren und Reputationsschäden zu vermeiden. gel stärker auf der Kontrolle der Sorgfaltspflichten. Dies liegt in der Natur der Sache, zumal sie als interne Spezialistin in der Regel ein weitaus tiefer gehendes Wissen darüber hat, wie die Anlageprofile umgesetzt werden. Professionelle Compliance spart Zeit und Geld Erfahrungsgemäss nehmen Finanzintermediäre eine gut organisierte 46 Compliance als nützliche Institution wahr. Da die jährlichen Überprüfungen vor denjenigen der externen Revisionsstelle stattfinden, erhalten die betreffenden Vermögensverwalter durch gezielte Vorgaben die Chance, vorhandene Mängel zu bereinigen oder zu verbessern. Dies wiederum verhindert kostenpflichtige Nachrevisionen. Allerdings ist es trotz der bedeutenden Rolle der internen Com- Rezension Prof. Dr. Beat Bernet Geld und Geist Finanzplatz Schweiz zwischen Evolution und Revolution 5530 Treffer meldete Google für den Suchbegriff «Geld und Geist». Als Reizbegriff wird der Titel von Jeremias Gotthelf heute für fast alles verwendet, was mit Finanzen und Ethik oder Moral zu tun hat. Der Geist, den Professor Beat Bernet, Direktor des Bankeninstituts der Universität St. Gallen, in seinem neuesten Nicht-Lehrbuch an- (oder wohl besser auf-) ruft, ist keiner der einfachen Moral. Der Autor geht sachlich auf die Entwicklung der schweizerischen Finanzdienstleistungsbranche in den vergangenen Jahrzehnten ein und entwickelt ein Kompetenzprofil für die Zukunft. Die Erfolgsmarke «Swiss Banking» lebe heute im Wesentlichen von bereits bestehender Kundentreue. Die Kennzeichnungskraft der Marke dro- he zu erlöschen, wenn sie nicht mit neuem Leben gefüllt werde. Bernet schlägt vier zentrale Handlungs- und Entscheidungsfelder vor: Kommunikation, Kultur, Kooperation und Kompetenz, also «K»-Bereiche wie key, Schlüssel. Diese seien für eine breit abgestützte Finanzplatzpolitik der Zukunft entscheidend. Bernet stellt aber auch konkretere Visionen von einem zukünftigen Finanzplatz dar. Dabei spielen neben «Transaktionsfabriken» vor allem auch «Non- und Nearbanken», zu denen die unabhängigen Vermögensverwalter zählen, eine wichtige Rolle. Der genaue Titel von Gotthelfs Moralgeschichte aus dem 19. Jahrhundert lautet «Geld und Geist oder die Versöhnung». Bernets Analyse der Herausforderungen an den Finanzplatz ist geistreich und geistvoll. Für die Versöhnung der Begriffe bleiben aber die Akteure selbst zuständig. Bernet liefert dazu eine Über- sicht über bestehende und neue Ansätze. Zur Reflexion über das Selbstverständnis des Finanzplatzes Schweiz und seiner sehr dynamischen Positionierung, liegt hier ein wichtiges Buch vor. Wer nicht mehr über sich selbst nachdenkt, verpasst die Zukunft! Alexander Rabian Orell Füssli Verlag AG, Zürich, 2005, ISBN 3280-05127-4, 208 Seiten, CHF 54.–. Anzeige Neueste Trading Plattform ohne horrende Anfangsinvestionen MyForex Trading Plattform (TP) ist nicht nur eine weitere Trading Plattform, sondern stellt ein neues Trading Konzept dar. Während die aktuellen online Trading Plattformen komplexe Installationen, Firewall Konfigurationen und profundes technisches Wissen voraussetzen, ist MyForex TP einfach und schnell anzuwenden. Diese neueste Technik verbindet ein volles Leistungsspektrum mit einem mühelosen Zugang zu unserer Internetplattform. Diese einzigartige online Trading Plattform ermöglicht Finanzunternehmen, Brokern, Vermögensverwaltern und Privatinvestoren einen Internet-basierenden Devisenhandel ohne hohe Anfangsinvestitionen für die Entwicklung eines eigenen Trading Systems. 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Es erklärt rund 750 davon und veranschaulicht sie mit Beispielen und Graphiken. Sechs Themenkreise stellen übersichtlich inhaltlich zusammenhängende Begriffe zu Aktien und Obligationen, Börsen, Derivaten, Anlagefonds, Banken und Versicherungen und Kennzahlen gar. Ein umfassendendes Stichwortverzeichnis ermöglicht es, schnell und gezielt einzelne Begriffe zu suchen und zu finden. Zusätzlich sind im Anhang für den Schweizer Finanzplatz wichtige Adressen von Ämtern, Börsen, Verbänden, Banken und Versicherungen aufgelistet. Verlag Finanz und Wirtschaft AG, Zürich, 2004, ISBN 3-906084-61-2, 174 Seiten, CHF 42.–, 9. Auflage. Steffen Tolle, Boris Hutter, Patrik Rüthemann, Hanspeter Wohlwend Pierre Novello Strukturierte Produkte in der Vermögensverwaltung So legen Sie Ihr Geld richtig an Das Buch führt den Leser in die Welt der Kapitalanlage ein und informiert über alle Anlageinstrumente und deren Risiken. Dieser Ratgeber hilft, die grundlegenden Entscheidungen zu treffen und herauszufinden, welche Produktfamilien am besten zum persönlichen Profil passen. Die fünf Kapitel folgen dem Ablauf des Anlageprozesses. Erst lernt der Leser, aufgrund seines persönlichen Profils die Grundlagen für seinen Anlageplan zu schaffen. Im Folgenden geht es darum, aus den verschiedenen Investitionsinstrumenten das passende zu wählen. Dazu werden der Aktien- und der Obligationenmarkt detailliert vorgestellt. Das Buch erläutert auch die schwieriger zu handhabenden Instrumente wie Derivate, Futures und Optionen. Reich illustriert mit Grafiken, Praxisbeispielen und Zeitungsausschnitten bietet es dem Fachmann viele Anregungen und dem Nicht-Profi eine gute Basis für Umgang mit Anlagestrategien. Strukturierte Produkte haben in der Vermögensverwaltung einen rasanten Aufschwung erlebt. Wer aber wissen möchte, wie er diese Produkte in der Praxis sinnvoll einsetzt, der sucht vergebens nach Literatur. Das Buch will diese Lücke schliessen. Es zeigt, wie sich die spezifischen Charakteristika von Strukturierten Produkten im Rahmen eines methodisch durchdachten Anlageprozesses gezielt nutzen lassen. Um die Funktionsweise der Produkte zu erklären, stellt es ausführlich deren Bausteine, nämlich Derivate wie Forwards, Futures, Swaps und Optionen vor. Darauf aufbauend gibt es einen Überblick über die verschiedenen Arten Strukturierter Produkte und bettet diese in einen integrierten Anlageprozess ein. Es beschreibt den systematischen Einsatz der Produkte: Der Fokus liegt auf der praktischen Anwendung derivativer Strategien im Aktienbereich. Das Hauptinteresse gilt der privaten Vermögensverwaltung. Ein Vielzahl von Grafiken unterstützt die praxisnahe Darstellung der Thematik. Die Börsenfibel Verlag Finanz und Wirtschaft AG, Zürich, 2000, ISBN 3-906084-48-5, 144 Seiten, CHF 50.–. Buchverlag Neue Zürcher Zeitung, 2005, ISBN 3-03823-123-1, 228 Seiten, CHF 78.–. «denaris», Fachzeitschrift im Bereich Vermögensverwaltung, wird vom VSV herausgegeben und erscheint vierteljährlich. Bitte senden Sie mir «denaris» im Jahresabonnement für CHF 48.– an folgende Adresse: «denaris», magazine trimestriel de la gestion de fortune indépendante, est publié par l’ASG. Le prix de l’abonnement annuel est de CHF 48.–. Veuillez m’envoyer «denaris» à l’adresse suivante: «denaris» è una rivista trimestrale edita da ASG e specializzata nel campo della gestione patrimoniale. Il prezzo dell’abbonamento annuale ammonta a CHF 48.–. Vogliate cortesemente inviarmi «denaris» al seguente indirizzo: Name/nom/cognome Vorname/prénom/nome Adresse/adresse/indirizzo Tel./tél./tel. Fax E-Mail Ort/lieu/luogo Datum/date/data Unterschrift/signature/firma VSV/ASG, «denaris», Bahnhofstrasse 35, CH-8001 Zürich, Tel. 044 228 70 10, Fax 044 228 70 11 Geldwäscherei GwG-Seminar des VSV vom 13. April 2005 zum Thema Compliance Risiken erkennen und minimieren ■ Julia Keller, Zürich Compliance-Fragen gehören zum täglichen Geschäft in der Finanzbranche. Der richtige Umgang mit diesen ist ausschlaggebend für die gute Reputation des einzelnen Vermögensverwalters und damit auch des gesamten Finanzplatzes Schweiz. An diesem sehr gut besuchten Anlass referierten ausgewiesene Fachleute zu den folgenden Themen: Dr. Monika Roth, Advokatin, sprach über das regulatorische Umfeld des Finanzplatzes Schweiz und in einem zweiten Vortrag über die Feststellung des wirtschaftlich Berechtigten. Dr. Michael Alkalay, Compliance UBS Wealth Management & Business Banking, erläuterte das Thema sensitive Kundenbeziehungen. Dr. Annette Althaus Stämpfli, Fürsprecherin Eidgenössische Finanzverwaltung, hielt ein Referat zu Auskunftspflichten in Verfahren. Lic. iur. Stefan Senn, Meldestelle für Geldwäscherei (MROS), informierte über Funktion, Aufgaben und Kompetenzen dieser Meldestelle. Für die gelungene Organisation und Moderation sorgten Monika Roth und Enzo Caputo, die auch den lebhaften Diskussionen der Teilnehmenden viel Raum boten. Der Reputationsschaden im Fall eines Skandals um eine einzelne Bank ist im Gegensatz zu anderen Branchen enorm und wirkt sich auf alle anderen Banken aus; der gesamte Finanzplatz Schweiz hat unter einer solchen Rufschädigung zu leiden. Regulatorisches Umfeld Sensitive Kundenbeziehungen Prägend ist in diesem Zusammenhang der Einfluss von Soft Law1 auf die nationale Gesetzgebung. Hier sind internationale Gremien, die zwar nicht auf einer staatsvertraglichen Grundlage basieren, jedoch von grosser wirtschaftlicher Bedeutung sind, ein wichtiger Faktor. Die sogenannte «name-and-shame-Politik» ist ein weiterer Einflussfaktor des Soft Law und ein Arbeitstool der Eidgenössischen Bankenkommission (EBK). Der Abacha-Fall war der erste Fall von «naming and shaming» in der Schweiz. Damals publizierte die EBK die Namen von acht Banken. 1) Vergleichen Sie dazu den Artikel von Monika Roth auf Seite 28. Wirtschaftlich Berechtigte Der Begriff des wirtschaftlich Berechtigten ist leider ausserhalb des Geldwäschereigesetzes ungenügend definiert. Insbesondere wenn bei der Feststellung des wirtschaftlich Berechtigten Zweifel auftauchen, genügt das Formular A allein nicht. Vielmehr sind weitere Abklärungen notwendig. Diese müssen aktenkundig festgehalten werden und nachvollziehbar sein. Vage Aussagen genügen nicht, vielmehr müssen plausible Erklärungen alle Zweifel ausräumen: Nicht zuletzt auch als Selbstschutz für den Fall einer Strafuntersuchung. Im Hinblick auf Geschäftsbeziehungen mit erhöhtem Risiko baut Michel Alkalay seit eineinhalb Jahren mit mehreren Mitarbeitenden ein Compliance-Register auf, das zur Überprüfung künftiger Kunden dient. Das Frühwarnsystem unterscheidet zwischen drei verschiedenen Kategorien: Politisch exponierte Personen (PEPs, beispielsweise Regierungschefs, hohe Funktionäre und Politiker sowie deren engste Familienmitglieder), sensitive Kunden und unerwünschte Kunden. PEPs stellen aber nicht per se ein Risiko dar: Hier ist eine sehr gute Abklärung ausschlaggebend. Ein besonderes Augenmerk ist auf die Herkunft solcher Gelder zu richten. Ein weiterer wichtiger Punkt ist das Erkennen von Risiken. Jeder Vermögensverwalter und jede Bank muss die spezifischen Probleme selbst erfassen und herausfinden, welche Beziehungen sensitiv sind. Wichtig ist in erster Linie, dass ein Warnsystem den je nach Kundenstamm unterschiedlichen Bedürfnissen der entsprechenden Banken und Vermögensverwalter angepasst ist. Auskunftspflichten in Verfahren Es gilt zwischen drei verschiedenen Verfahren zu unterscheiden: dem Zivilverfahren, dem aufsichtsrechtlichen Verfahren und dem Strafverfahren. Zusammenfassend kann gesagt werden, dass es in keinem einen absoluten Geheimhaltungsschutz gibt. Das heisst, Vermögensverwalter müssen mit der Auskunftspflicht leben. Infolgedessen ist es unerlässlich, dass sie jede Geschäftsbeziehung professionell und lückenlos dokumentieren – auch um sich selbst zu schützen. MROS Die Meldestelle für Geldwäscherei (Money Laundering Reporting Office Switzerland) nimmt Verdachtsmeldungen entgegen, sie führt das Datenverarbeitungssystem zur Bekämpfung der Geldwäscherei (GEWA), sorgt für Informationsaustausch auf nationaler und internationaler Ebene, nimmt an finanzpolitischen Arbeitsgruppen teil, wie zum Beispiel an der Financial Action Task Force (FATF), und arbeitet in der EGMONT-Gruppe (insgesamt 96 Länder) mit. Meldet ein Finanzintermediär der MROS einen Verdacht, analysiert sie den Fall und entscheidet innerhalb von fünf Tagen über eine Weiterleitung an die zuständigen Strafverfolgungsbehörden (Kanton, Bund). In jedem Fall informiert die MROS den Finanzintermediär über das weitere Vorgehen. 51 VSV-Skitag Impressionen vom VSV-Skitag FOTOS: VSV / ASG Strahlende Sonne und klirrende Kälte begleiteten die 30 Teilnehmenden am ersten VSV-Skitag in Gstaad am «Wasserngrat». Die Begeisterung für den Riesenslalom war gross. Bei den Damen gewann Fanny Ravier-Pernet, bei den Herren ging der Sieg an Antoine Spillmann. Ein reichhaltiges Mittagessen im Eagle-Skiclub belohnte den sportlichen Einsatz und lud zum gemütlichen Plaudern ein. 52