36 — TOMORROW Carte Blanche für Jürgen Mayer H. Wir als AFG haben eine klare Vorstellung von Hülle und Raum und davon, wohin sich der Markt entwickelt. Doch wie sehen das andere Profis aus der Bau- und Immobilienbranche? Welche Vorstellungen von sogenannten «Smart Shells», von energieeffizientem Bauen und von innovativer Architektur haben sie? In unserer Carte Blanche bieten wir Fachleuten eine Plattform, auf der sie unabhängig von der AFG ihre Visionen darlegen. Carte blanche pour Jürgen Mayer H. Chez AFG, nous avons une vision très claire de l’enveloppe et de l’intérieur ainsi que du développement du marché. Mais qu’en est-il des autres professionnels du secteur de la construction et de l’immobilier? Que pensent-ils des «smart shells», des constructions à haute performance énergétique et de l’architecture innovante? Avec notre carte blanche, nous offrons aux professionnels une plate-forme leur permettant d’exposer leur vision des choses, indépendamment d’AFG. «Häuser müssen performen!» «Les maisons doivent être performantes!» Porträt: Paul Green Portrait: Paul Green TOMORROW — 37 Der deutsche Architekt und Künstler Jürgen Mayer H. arbeitet seit mehr als 17 Jahren an der Schnittstelle zwischen Architektur, Kommunikationsdesign und Neue Technologien. Bauen werde künftig stärker ausgerichtet sein auf den Umgang mit Ressourcen, insbesondere Raum und Energie. Im Folgenden spricht der mehrfach ausgezeichnete Architekt über seine städteplanerischen Visionen. L’architecte et artiste allemand Jürgen Mayer H. travaille depuis plus de 17 ans à l’interface entre l’architecture, le design de communication et les nouvelles technologies. A l’avenir, la construction tournera davantage autour de l’utilisation des ressources, en particulier de l’espace et de l’énergie. L’architecte maintes fois primé nous expose ses visions urbanistiques. « Zukunftsprognosen sind so eine Sache. Meistens ist eine Idee, die wir von der Zukunft haben, in einem Jahr bereits wieder überholt. Als sicher angenommen werden darf die Tatsache, dass künftig mehr Menschen in den urbanen Zentren dieser Welt leben. Die Ressource Raum wird also immer wichtiger. In zweifacher Hinsicht: Es leben und arbeiten nicht nur mehr Menschen in den Grossstädten, sondern es bewegen sich darin auch mehr Menschen fort. Deshalb wird das Verhältnis ‹zwischen Immobilien und Mobilien›, wie es die amerikanische Soziologin Saskia Sassen einmal nannte, immer wichtiger. Als Architekt ist für mich klar, dass Mobilität, sprich Verkehr, und Städteplanung in Zukunft zusammengedacht werden müssen. « Die vorgehängte Lamellenfassade greift das Thema Landschaft in der Stadt auf: Johannisstrasse 3 in Berlin. La façade-rideau à lamelles est une étude sur le thème du paysage en milieu urbain: Johannisstrasse n° 3 à Berlin. Ein voll automatisierter Verkehr – ohne den Faktor Mensch am Steuer – hätte starke Auswirkungen auf die Stadtentwicklung. Die Studie, die wir ihm Rahmen des ‹Audi Urban Future Award› entwickelten, zeigt genau das: Die Automatisierung des Verkehrs führt zu einer Verdichtung einzelner Fahrbahnen. So könnten andere Verkehrsspuren abgebaut und neu genutzt werden, für Menschen, Gebäude und Natur. Dann wird es möglich, dass Städte wieder nach innen wachsen, anstatt weiter auszusiedeln. Prévoir l’avenir n’est pas une sinécure. Bien souvent, quand nous avons une idée, il y a de fortes chances pour qu’elle soit dépassée dans un an. Ce qui est sûr pourtant, c’est qu’à l’avenir, les centres urbains seront plus densément peuplés. L’espace va donc gagner sans cesse en importance en tant que ressource. Et ce, à double titre: en effet, si un nombre plus important de gens vivent et travaillent dans les grandes villes, ils sont aussi plus nombreux à s’y déplacer. De ce fait, le rapport ‹entre l’immeuble et le meuble›, comme le disait la sociologue américaine Saskia Sassen, devient de plus en plus important. Il est clair pour moi, en tant qu’architecte, que la mobilité – le transport donc – et l’urbanisme vont devoir être de plus en plus pensés de manière intégrée. Un transport entièrement automatisé – sans personne au volant – aurait d’importantes répercussions sur le développement urbain. L’étude que nous avons menée dans le cadre de l’‹Audi Urban Future Award› le montre clairement: l’automatisation du transport entraîne une densification des voies de circulation. Cela permettrait d’en supprimer certaines, devenues sans objet, pour les réutiliser, que ce soit pour les gens, des bâtiments ou la nature. Les villes pourront alors de nouveau se développer vers le centre au lieu de continuer à s’étendre. 38 — TOMORROW An der Vision des automatisierten Verkehrs gefällt mir, dass Verknüpfungen von wohnen, leben und sich bewegen viel enger werden. Es entsteht ein neues Verhältnis zwischen privat und öffentlich, wenn beispielsweise der Strassenraum stärker in die Gebäude hineinführt. Erdgeschosszonen werden zu Vermittlern zwischen innen und aussen, das Gebäude wird durchlässig. Auch das zunehmende Alter unserer Gesellschaft wird sich sowohl auf den Verkehr wie auch die Gebäude auswirken. Barrierefreiheit und Mikro-Mobilitätssysteme sind in diesem Zusammenhang wichtige Trends. Natürlich spielt in all diesen Überlegungen auch die Ressource Energie eine zentrale Rolle. Vor Kurzem war ich in der Schweiz an einer Diskussion über die 2’000-Watt-Gesellschaft. Dort ging es längst nicht mehr nur um eine statische Definition von Energieverbrauch, sondern um einen dynamischen Blick auf die Architektur: Was tun wir zum Beispiel mit der Altbausubstanz aus den 1960er- und 1970er-Jahren? Die Gesamt-Performance eines Hauses wird künftig sicherlich stärker gewichtet als die Bausubstanz. Deshalb meine ich: Wir haben vielleicht gar kein Energieproblem! Und zwar dann, wenn Häuser nicht mehr nur reine Energiekonsumenten sind, sondern selber zu Energieproduzenten werden, die einen Überschuss produzieren. Dann ist die sich selbst mit Energie versorgende Stadt keine Utopie mehr.» Ce qui me plait dans la vision du transport automatisé, ce sont les liens beaucoup plus étroits entre l’habitat, la vie et la mobilité. Ainsi, si le réseau de transport venait à pénétrer davantage dans les bâtiments, cela créerait clairement un nouveau rapport entre les domaines privé et public. Le rez-de-chaussée deviendrait une interface entre l’intérieur et l’extérieur, et le bâtiment serait perméable. Le vieillissement de notre société aura lui aussi une incidence sur le transport et sur les bâtiments. L’absence de barrières et les systèmes de micromobilité sont des tendances importantes à cet égard. Das Gebäude Johannisstrasse 3 in Berlin von J. Mayer H.: Neu­ interpretation des klassischen Berliner Wohnhauses mit begrüntem Innenhof. Le bâtiment de la Johannisstrasse, n° 3, à Berlin, signé J. Mayer H.: une nouvelle interprétation de l’habitation berlinoise classique, avec une cour intérieure verdurisée. Bien entendu, l’énergie en tant que ressource joue un rôle central dans toutes ces considérations. J’étais en Suisse il y a peu pour un débat sur la société à 2000 watts. Depuis belle lurette, on a abandonné dans ce domaine toute définition statique de la consommation d’énergie pour se tourner vers une vision dynamique de l’architecture: que faire par exemple des vieux bâtiments datant des années 1960 et 1970? A l’avenir, la performance globale d’une habitation comptera sûrement davantage que le bâtiment en lui-même. C’est pourquoi j’aurais tendance à dire que nous n’aurons peut-être plus de problème énergétique! A condition que les maisons ne soient plus simplement des consommateurs d’énergie mais en produisent elles-mêmes de façon excédentaire. La ville autosuffisante en énergie n’aura alors plus rien d’une utopie.» Über Jürgen Mayer H. Jürgen Mayer H. wird 1965 in Stuttgart DE geboren. Er absolviert sein Architekturstudium in Stuttgart, New York und New Jersey. Seit 1996 ist er als Architekt und Künstler tätig. Seither erhielt er zahlreiche Auszeichnungen, darunter den Mies-van-der-RoheAward for Emerging Architect 2003. Am 27. November 2013 ­ wird in Jena DE sein jüngstes Projekt eingeweiht. A propos de Jürgen Mayer H. Aufzeichnung: Christian Nill — Fotos: Ludger Paffrath, Euroboden Propos recueillis par Christian Nill — Photos: Ludger Paffrath, Euroboden www.jmayerh.de Jürgen Mayer H. est né à Stuttgart en 1965. Il a étudié l’architecture à Stuttgart et New York ainsi que dans le New Jersey. Il travaille comme architecte et artiste depuis 1996. Depuis, il a obtenu de nombreuses récompenses, dont le «Mies van der Rohe Award for Emerging Architect» en 2003. Son dernier projet en date, à Jena, en Allemagne, sera inauguré le 27 novembre 2013.