OPL – Matinées / Luxembourg Festival 2013 Dimanche / Sonntag / Sunday 24.11.2013 11:00 Grand Auditorium Orchestre Philharmonique du Luxembourg Philip Pickett direction Vesselina Kasarova mezzo-soprano Dans le cadre de Luxembourg Festival Georg Friedrich Händel (1685–1759) Water Music HWV 348–350 (1717, Auszüge / extraits) Overture: Largo – Allegro Allegro Air Minuet for the French Horn Bourée Hornpipe Allegro Alla Hornpipe Sarabande Bourée Gigue I & II Trumpet Minuet 25’ Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791) La clemenza di Tito KV 621 N° 9 (1791) N° 9: Aria «Parto, ma tu, ben mio» N° 19: Rondo «Deh, per questo istante solo» Mitridate, Re di Ponto KV 87 (1770) Ouverture: Allegro – Andante grazioso – Presto N° 6: Aria «Venga pur, minacci e frema» 29’ — Joseph Haydn (1730–1809) Symphonie N° 92 G-Dur (sol majeur) Hob. I:92 («Oxford») (1789) Adagio – Allegro spirituoso Adagio cantabile Menuet: Allegretto – Trio Presto 28’ À la recherche de la ‹juste› interprétation Entretien avec Philip Pickett Anaïs Smart Water Music fait sans nul doute partie des œuvres les plus connues de Händel. Mais loin d’être une célébration exceptionnelle isolée comme beaucoup le croient, elle s’inscrit dans une longue tradition de spectacles musicaux données sur la Tamise à Londres. Pourriez-vous nous en dire plus? Les processions maritimes tout comme les spectacles sur la Tamise ont une longue histoire. Le maire de Londres et les grandes corporations de la City en organisaient depuis au moins 150 ans avant Händel – et toujours associées à un élément musical. D’une manière générale, les spectacles maritimes de tout type – depuis les mises en scène données sur un fleuve ou un lac, aux simples évocations aquatiques au moyen de défilés de chars transformés en vagues houleuses, bateaux ou poissons géants – faisaient intégralement partie des somptueuses fêtes de cour de la Renaissance et du Baroque, tant en Angleterre que dans le reste de l’Europe. Ce qui rendit le spectacle musical maritime de Händel particulièrement important tient au fait que le Roi le conçut très certainement comme un exercice de relations publiques censé rétablir et promouvoir son autorité et son pouvoir auprès de la ville. Depuis un certain temps, son fils le Prince de Galles, s’activait à comploter et à manipuler avec succès l’opinion publique contre son père. Le roi George Ier organisa donc cette fête fluviale pour revenir sur le devant de la scène, naviguant avec faste et panache le long de l’artère principale de la ville (la Tamise), la musique ayant pour rôle de suggérer aux participants, ainsi qu’aux foules attroupées le long des berges, la rencontre au sommet entre 4 George Ier le roi des terres et Neptune le roi des mers. On ne pouvait suggérer image plus grandiose! Chacun des spectacles et tableaux dont on a connaissance avait une dimension allégorique, et les instruments musicaux - en particulier les trompettes, cors et flûtes, connus pour leurs utilisations symboliques - jouaient un rôle primordial en faisant appel à des images maritimes et aquatiques tant contemporaines que mythologiques. L’un des chariots les plus fameux mettait en scène Neptune ou Triton une conque marine contre la bouche, pendant que des cors – cachés dans le vaisseau ou sous le chariot – jouaient la musique censée émaner du coquillage. Pouvez-vous nous en dire plus sur les extraits de Water Music que vous allez interpréter? J’ai choisi une séquence de pièces qui illustrent de manière convaincante et évidente le symbolisme dont je viens de parler. Georg Philipp Telemann, ami contemporain de Händel, a donné un titre descriptif à chacun des mouvements de ses suites de ‹musique d’eau›. Les images qu’il évoque sont limpides – qu’il s’agisse de marins dansant, de marées montantes et descendantes, de dieux des mers endormis, ou de Tritons annonçant l’arrivée de Neptune en sonnant leurs conques marines. Il est vraiment dommage que Händel n’ait pas fourni d’information similaire. Même une édition relativement contemporaine de certains des mouvements de Water Music donne une description malencontreuse de «danse folklorique» à ce qui est clairement une gigue pour Nymphes marines et Tritons! Mais en s’inscrivant dans la lignée du spectacle musical fluvial et de ses traditions – et en prenant pour guide les titres pleins d’évocation de Telemann – il n’est pas difficile d’imaginer les images qui pourraient avoir inspiré les différents mouvements de l’œuvre de Händel. Les cors – pour la première fois utilisés en Angleterre – représentent comme toujours les Tritons et l’arrivée de Neptune, tandis que les trompettes sont généralement associées à la royauté. On annonce les deux monarques, ils se rencontrent, tiennent 5 une audience publique, et les nombreux membres de leur suite – courtisans, marins, sirènes, monstres des mers – sont tous représentés d’une manière ou d’une autre dans la musique de Händel. Bien évidemment, ce type d’évocation forme une source d’inspiration précieuse pour tout interprète de ce répertoire, tout comme la connaissance des conventions de la période. N’oubliez pas que les partitions baroques – au contraire des partitions d’époques ultérieures – contiennent peu ou pas d’annotations musicales. Par exemple, les tempi et caractères (ou ‹Affekte›) des mouvements de danse du début du 18e siècle sont relativement bien connus. Johann Mattheson, un autre contemporain de Händel, propose des descriptions tout à fait révélatrices des ouvertures et danses de l’époque… une ouverture est «généreuse», une gigue Italienne «comme le doux courant d’un ruisseau», une bourrée «un peu nonchalante». Mattheson va même jusqu’à écrire que «ce qui est interprété sans une caractérisation [utilisation des ‹Affekte›] digne d’éloges ne vaut rien». Cette citation nous amène à un domaine particulièrement important pour vous: la rhétorique en musique, et plus spécifiquement, chez Haydn et Mozart. Je suis sûr que beaucoup de gens considèrent encore aujourd’hui la rhétorique comme un art qui, s’il doit s’appliquer à la musique d’une quelconque façon, ne concerne que l’époque baroque. Mais la forme de la sonate classique n’est qu’une autre version de ce que nous pourrions appeler le format rhétorique – ce système formulé par les Anciens, Grecs et Romains, pour organiser et clarifier les différents éléments d’un discours oratoire ou judiciaire, l’intention étant de convaincre les auditeurs de vos arguments en faisant appel tant à leurs émotions qu’à leur intellect. À l’écoute des opéras et oratorios de Mozart et de Haydn, on se rend vite compte que tous deux étaient influencés et guidés par les préceptes et conventions rhétoriques traditionnels tout autant que les compositeurs des périodes antérieures. L’étude de l’art (ou de la science) de la rhétorique tenait toujours, après 6 tout, une place de choix dans l’éducation des hommes instruits de l’époque. Il est facile d’identifier exactement les mêmes éléments dans la musique instrumentale de chacun des deux compositeurs. La dernière étape de mise en pratique consiste à identifier les différentes figures rhétoriques dans leur musique et à appliquer les principes de rhétorique musicale du 18e siècle à notre interprétation. Bien évidemment, aborder les symphonies classiques et celles du début de la période romantique en bénéficiant de la connaissance des conventions antérieures d’écriture et d’interprétation peut conduire à des résultats controversés ainsi qu’à certaines surprises en matière d’interprétation… Vous êtes un grand admirateur de Haydn, notamment de ses dernières symphonies. Pourriez-vous décrire ce qui vous attire chez elles et ce qui, pour vous, les rend si exceptionnelles? J’ai commencé à aimer Haydn lorsque j’étais enfant. Les chœurs et orchestres locaux jouaient très fréquemment La Création, Les Saisons et quelques-unes de ses symphonies, et dès mon plus jeune âge j’ai participé à ces concerts en tant que trompettiste – aimant profondément cette musique sans nécessairement savoir pourquoi. Plus tard, j’ai réalisé que bien qu’il ait été apparemment isolé du milieu musical européen, Haydn cultivait, adoptait et raffinait chacune des influences musicales qu’il trouvait sur son chemin, celles dont il avait entendu parler, ou qu’il avait retenu de son enfance: musique traditionnelle, musique ancienne, musique pastorale ou gothique-romantique. Aujourd’hui encore, je m’émerveille de la manière unique qu’a Haydn de mêler tous ces éléments. Il n’y a jamais de moment terne dans sa musique, et souvent beaucoup de surprises espiègles! Haydn imite aussi magnifiquement la nature, l’une des préoccupations majeures du Baroque et du début de la période classique. Une fois encore, il est utile d’aborder cette musique avec une bonne paire de lunettes du 18e siècle – par exemple, Hummel et Czerny ont ajouté des annotations de tempi sur certaines des symphonies de Haydn. Celles-ci suggèrent des tempi beaucoup plus rapides que ce que l’on entend fréquemment 7 de nos jours – particulièrement dans les menuets, qui commençaient déjà à l’époque à ressembler à des scherzos. La Symphonie N° 92 («Oxford») fut composée immédiatement avant les Symphonies «londoniennes». Que pouvons-nous espérer entendre dans cette symphonie? Tous les styles, les contrastes et éléments d’humour et de surprises que j’ai mentionnés plus haut! Il s’agit en fait de la dernière symphonie que Haydn ait composée à Esterházy, et d’une certaine manière, cette symphonie est une sorte de résumé de tout ce qu’il a appris, expérimenté et réalisé pendant les 30 années précédentes. C’est une œuvre magnifiquement conçue et pleine d’assurance. Deux ans plus tard, Haydn était en Angleterre, acceptant le titre honorifique de Docteur de l’Université d’Oxford. N’ayant encore terminé aucune de ses Symphonies «londoniennes», il décida de diriger cette symphonie au Sheldonian Theatre dans le cadre des cérémonies de remise de son diplôme. C’est ainsi que cette symphonie reçut son nom, malgré le fait qu’elle ait été composée pour un concert à Paris. Ce concert comprend également des extraits de deux ‹opere serie› de Mozart: Mitridate, Re di Ponto et La clemenza di Tito. Pourriez-vous nous en dire plus? Mozart composa son premier opera seria Mitridate, Re di Ponto à l’âge de 14 ans, alors qu’il voyageait en Italie avec son père. En mars 1770, il s’était produit en concert devant un comte milanais, qui, impressionné, avait passé commande d’un opéra auprès du jeune garçon. Il semblerait que Mozart ait reçu des conseils du compositeur tchèque Josef Mysliveček, qui travaillait à Bologne et devint rapidement son ami et conseiller. Mozart le remercia en incluant certains de ses thèmes dans l’opéra. En dépit de ses 14 ans, l’expressivité et la passion avec laquelle Mozart répond en musique au texte du livret témoigne d’une remarquable et ingénieuse compréhension de l’approche rhétorique acquise au contact de son père et des compositeurs, chan8 teurs et musiciens côtoyés depuis sa plus tendre enfance. Lors de la première représentation à Milan, le rôle de Farnace – le perfide fils ainé de Mitridate – était tenu par le castrat alto virtuose Giuseppe Cicognani. L’ambition de Farnace le conduit à conspirer contre son père, et il déclare que la colère de son père ne fera que le rendre plus fort. L’ouverture rappelle les premières symphonies de Mozart, avec trois sections bien distinctes. L’opéra La clemenza di Tito fut composé – selon certain, à grande hâte – durant la dernière année de la vie de Mozart. Il travaillait déjà à Die Zauberflöte lorsqu’on lui fit une proposition qu’il ne pouvait refuser – composer un opéra seria pour le couronnement de Léopold II, empereur du Saint-Empire romain germanique en tant que roi de Bohème. Il semble que le choix d’un castrat principal ait été plus important que le choix du compositeur. Le fameux castrat Domenico Bedini fut ainsi engagé pour le rôle du jeune patricien Sesto, et c’est lui qui interpréta initialement le rondo et l’aria que nous donnons aujourd’hui. La légende selon laquelle Mozart aurait composé l’opéra en seulement 18 jours paraît peu vraisemblable. Il travaillait probablement depuis des années, par intermittence, sur ce livret connu et populaire – prévoyant le cas où une telle commission se présenterait. Nous ne connaîtrons sans doute jamais toute l’histoire, mais il n’est pas difficile d’imaginer que la réunion d’un jeune amant et d’un castrat virtuose inspira Mozart à composer de tels tours de force en matière de virtuosité, empreints de ferveur et de passion virile. L’interprétation d’airs d’opéra en concert – en dehors de tout contexte dramatique – était une pratique courante à l’époque. C’est à l’occasion de l’un de ces concerts, en avril 1791, que la soprano tchèque, amie de Mozart, Josefina Dušková interpréta un rondo de Mozart avec cor de basset, qui semble ne pouvoir être que «Non più di fiori» tiré de l’acte 2 de La clemenza di Tito. Cet épisode pourrait bien valider l’hypothèse selon laquelle certains fragments de l’opéra auraient été déjà composés trois mois avant la commande de juillet 1791. 9 Drei «Erz-Engländer» Händel, Mozart und Haydn Karsten Nottelmann Händel? Naturalisierter Brite. Mozart? Eigener Aussage zufolge «Erz-Engländer». Und Haydn? Schon vor seinen Reisen nach London eine Größe im europäischen Musikleben, in der britischen Hauptstadt erlebte er aber zweifellos seinen endgültigen Durchbruch. Es ist also nur konsequent, dass der gebürtige Londoner Philip Pickett Kompositionen Händels, Mozarts und Haydns auf das Programm der heutigen Matinée gesetzt hat. Händel: Hannover oder London? Bei der zweifellos müßigen Frage, ob Georg Friedrich Händel nun ein deutscher oder ein englischer Komponist sei, gerät gern in Vergessenheit, dass der Grundstein für die Karriere des in Halle an der Saale geborenen und in London gestorbenen Musikers größtenteils in Italien gelegt wurde: Hier lernte Händel ab 1706 die bedeutendsten Virtuosen und Komponisten seiner Zeit kennen, von hier aus wurde er von einflussreichen Gönnern an Höfe in ganz Europa weiterempfohlen. So kam es, dass er im Juni 1710 in Hannover eintraf. Der dort regierende Georg I., Kurfürst von Braunschweig-Lüneburg war von dem jungen Musiker derart beeindruckt, dass er ihm umgehend den Posten des Hofkapellmeisters anbot. Händel nahm an unter der Bedingung, auch weiterhin ausgedehnte Reisen unternehmen zu dürfen – und war keine sechs Monate später in London angekommen. Nach Hannover kehrte er erst anderthalb Jahre später zurück, allerdings nur, um kurz darauf dauerhaft nach London zu übersiedeln. 11 In London knüpfte Händel schnell enge Kontakte zur königlichen Familie, 1713 setzte ihm Queen Anne im Anschluss an die Uraufführung des «Utrechter» Te Deums einen lebenslangen Ehrensold aus. Händel war nun Diener zweier Herren – bis sein Hannoveraner Dienstherr 1714 als George I. den britischen Thron bestieg. Lange soll Händel es vermieden haben, seinem neuen alten Dienstherrn unter die Augen zu treten – angesichts des über Gebühr ausgedehnten Urlaubs sei sein schlechtes Gewissen einfach zu groß gewesen. «Sonderbare Ausdrücke königlichen Beifalls» An dieser Stelle kommt die berühmte Water Music ins Spiel: Fest steht, dass George I. am 17. Juli 1717 eine prunkvolle Bootsfahrt auf der Themse unternahm. Händel komponierte dazu eine Musik, die auf Befehl des Königs zweimal wiederholt werden musste. Es kann als gesichert gelten, dass damals jene drei Suiten gespielt wurden, aus denen heute eine Auswahl erklingt. George I. unternahm allerdings schon früher Bootsfahrten auf der Themse, und Händel zeichnete laut Aussage seines ersten Biographen John Mainwaring bereits 1715 für die Begleitmusik verantwortlich. Mainwaring behauptet sogar, der 1715 mit der Organisation einer königlichen Bootsfahrt beauftragte Höfling habe den in Ungnade gefallenen Händel ohne Wissen des Königs engagiert. Während der Bootsfahrt habe Händel sich dann zunächst nicht zu erkennen gegeben; da die Musiker auf einer anderen Barke fuhren als der König, wäre dies leicht möglich gewesen. Erwartungsgemäß sei die Musik aber auf so großen Beifall gestoßen, dass sich das Versteckspiel nicht habe aufrechterhalten lassen. In der deutschen Übersetzung von Mainwarings Biografie heißt es: «Händel kam aufs Neue in Gnaden, und seine Musik ward mit sonderbaren Ausdrücken königlichen Beifalls beehret.» Auf die berühmte Bootsfahrt von 1717 kann Mainwaring sich in seiner Schilderung nicht bezogen haben: Das Verhältnis zwischen Händel und George I. hatte sich damals bereits seit Längerem wieder normalisiert: In einem Bericht über die berühmte Bootsfahrt von 1717 wird Händel denn auch als «erster Komponist der 12 Giovanni Antonio Canal, genannt Canaletto: Die Themse und die City of London von Richmond House aus gesehen, 1747 königlichen Musik» bezeichnet. Mainwaring hingegen berichtet von einem in Ungnade gefallenen Musiker – erklang 1715 also eine frühe Fassung der Water Music? Denkbar wäre es, immerhin war die Wiederverwertung von bereits vorhandener Musik zu jener Zeit ein weit verbreitetes Verfahren, das auch Händel wiederholt praktizierte. Mozart: Mailand, Prag – und London? Dem heutigen Opernpublikum ist Wolfgang Amadeus Mozart vor allem als Komponist von ‹komischen› Opern (Opere buffe) wie Le nozze di Figaro oder Don Giovanni und Singspielen wie Die Entführung aus dem Serail oder auch Die Zauberflöte präsent. 13 Eine Oper in 18 Tagen? Der Überlieferung nach komponierte Mozart La clemenza di Tito in 18 Tagen – tatsächlich vergingen zwischen der Auftragsvergabe durch die Prager Obrigkeit und der Uraufführung am 6. September 1791 knapp zwei Monate. Allerdings konnte Mozart mit der Komposition erst beginnen, nachdem das in die Jahre gekommene Libretto überarbeitet worden war. Die Arien der beiden Protagonisten Vitellia und Sesto wiederum nahm Mozart wohl erst in Angriff, als ihm Informationen über das Stimmprofil der Sänger vorlagen. Diese engagierte man in aller Eile in Italien – gut möglich also, dass die Oper wirklich innerhalb von knapp drei Wochen entstand. Dies hinderte Mozart nicht daran, ein zukunftsweisendes Werk vorzulegen: Sestos Arie «Parto, ma tu, ben mio» und sein Rondo «Deh, per questo istante solo» sind Vorläufer der im 19. Jahrhundert beliebten Cabaletta-Arie, die sich durch stete Temposteigerung und Expressivität auszeichnet. Tatsächlich gehört knapp die Hälfte seiner 19 musikdramatischen Werke diesen beiden Genres an. Bei immerhin einem Viertel handelt es sich jedoch um ‹ernste› Opern (Opere serie), die bis ins 19. Jahrhundert hinein ästhetisch höher bewertet wurden als ihre ‹komischen› Schwestern. Die Wertschätzung der Opera seria ging so weit, dass man ihr sogar im Karneval den Vorzug vor der Opera buffa gab: Mozarts Mitridate eröffnete 1770 den Mailänder Karneval, sein Idomeneo war 1781 die offizielle Münchner Karnevalsoper. Anschließend setzte Mozart sich dann zehn Jahre lang nicht mehr mit der Opera seria auseinander. Erst als ihn der Auftrag zur Komposition jener Oper erreichte, die 1791 anlässlich der Krönung des Habsburgers Leopold II. zum König von Böhmen in Prag aufgeführt werden sollte, rückte die Gattung wieder in sein Blickfeld – denn naturgemäß waren Krönungsopern eine ‹ernste› Angelegenheit. In Prag entschied man sich mit La clemenza di Tito für einen Stoff, der vor Mozart bereits unzählige Male in Musik gesetzt worden war. Mozart vertonte jedoch nicht das originale Libretto von Pietro Metastasio aus dem Jahr 1734, sondern eine überarbeitete Fassung aus der Feder des langjährigen Dresdner und kurzzeitigen Wiener Hofdichters Caterino Mazzolà. Dieser straffte die Handlung, sorgte für eine Schärfung der Charaktere und wertete 14 zudem Ensembles und Chöre auf. Mozart war von Mazzolàs Arbeit offensichtlich überzeugt, denn in seinem Werkverzeichnis bezeichnete er La clemenza di Tito als «vera opera» (wahre Oper) – wohl in Abgrenzung zur traditionellen Opera seria mit ihren eher stereotypen Charakteren. Milde Herrscher und schuldbewusste Intriganten Rom, im Jahr 79 n. Chr.: Vitellia hat allen Grund zu hoffen, dass Tito (Titus Vespasian) sie zur Frau nimmt, doch die Wahl des Kaisers fällt überraschend auf die Schwester von Titus’ Freund Sesto. Dieser wiederum ist in Vitellia verliebt – ein Umstand, den Vitellia schamlos ausnutzt, als sie Sesto auffordert, Tito zu ermorden. Sesto willigt ein und bricht auf, um das Kapitol in Brand zu setzen – an dieser Stelle singt er, an Vitellia gerichtet, die Arie «Parto, ma tu, ben mio». Unmittelbar danach erfährt Vitellia, dass Tito sie doch noch zur Frau nimmt – zu spät: Am Ende des ersten Akts steht das Kapitol in Flammen. Wider Erwarten überlebt Tito den Brand, weshalb sich im zweiten Akt sowohl der Monarch als auch die beiden Verschwörer inneren Konflikten ausgesetzt sehen: Tito muss abwägen, ob er Sesto zum Tode verurteilen oder begnadigen lassen will. Sesto steht vor der Wahl, Vitellia zu verraten oder die ganze Schuld auf sich zu nehmen – er entscheidet sich für Letzteres und singt, an Tito gerichtet, das Rondo «Deh, per questo istante solo». Vitellia wiederum muss entscheiden, ob ihr Sestos Schicksal oder die Heirat mit Tito wichtiger sind – Ersteres ist der Fall. Am Ende lässt Tito Gnade walten, und alle besingen jene Milde («clemenza»), der Mozarts Oper ihren Titel verdankt. Um Macht, Intrigen und Vergebung geht es auch in der im Jahr 63 v. Chr. spielenden Oper Mitridate, Re di Ponto: Mitridate (Mithridates VI.), Herrscher über das am Schwarzen Meer liegende Königreich Pontus, will seine beiden Söhne auf die Probe stellen «Deh, per questo istante solo»: Sesto (rechts) wird von Tito mit seinem Verbrechen konfrontiert (Stich von Jean-Alexandre Martin, 1774) 17 Zwei Stimmen, eine Rolle Die heute erklingenden Arien schrieb Mozart für zwei führende Sänger seiner Zeit: Die Partie des Sesto in La clemenza di Tito entstand für den Sopranisten Domenico Bedini, die des Farnace in Mitridate für den Altisten Giuseppe Cicognani. Während Mozart Bedini wohl erst kurz vor der Uraufführung von La clemenza di Tito kennenlernte, begegnete er Cicognani bereits ein Jahr vor der Uraufführung von Mitridate. Cicognani stand damals in Michelangelo Valentinis Vertonung von La clemenza di Tito in Cremona auf der Bühne – und zwar als Sesto. Ob Mozart sich an Cicognanis «hübsche stime» erinnerte, als er zwanzig Jahre später Bedinis Arien schrieb? und lässt dazu die Nachricht von seinem Tod verbreiten. Farnace, der Erstgeborene, nutzt die Gunst der Stunde und erhebt Anspruch auf den Thron. Als Mitridate seine Rückkehr ankündigt, begreift Farnace dies als Aufforderung zur offenen Auseinandersetzung mit dem Vater: Er singt die Arie «Venga pur, minacci e frema». Wie Tito lässt letztlich auch Mitridate Gnade walten – allerdings erst im Anschluss an etliche Verwirrungen. Sowohl Mitridate als auch La clemenza di Tito beschreiben ideale Monarchen im Sinne der Aufklärung – und vermutlich ganz nach Mozarts Geschmack, der offenbar ein Anhänger der parlamentarischen Monarchie war und sich mit Blick auf das absolutistisch regierte Frankreich einmal als «Erz-Engländer» bezeichnete. Beim überwiegend adligen Premierenpublikum stieß jedoch zumindest Tito auf wenig Verständnis – kein Wunder, immerhin lag der Sturm auf die Bastille und damit auch der Angriff auf den Absolutismus gerade einmal zwei Jahre zurück. Haydn: Paris, London oder Oxford? In den von der Französischen Revolution geprägten Jahren um 1800 erfreute sich La clemenza di Tito dann allerdings einiger Beliebtheit, und so war es dieses Werk, das 1806 als erste Oper Mozarts szenisch in London aufgeführt wurde. Mozart, der als Kind über ein Jahr in der britischen Hauptstadt gelebt hatte, spielte den 1780er Jahren wiederholt mit dem Gedanken an eine erneute Reise in die Stadt an der Themse. Letztlich war es jedoch sein Freund Joseph Haydn, der das musikalische London eroberte: Auf einen ersten Aufenthalt zwischen Januar 1791 und Juni 1792 folgte ein zweiter zwischen Februar 1794 und August 1795. 19 Der Shakespeare der Musik «Es ist nicht verwunderlich, dass für Seelen, die fähig sind, sich von Musik rühren zu lassen, Haydn zu einem Objekt der Verehrung, ja der Vergötterung werden muss; denn wie Shakespeare bewegt und lenkt er unsere Leidenschaften nach Belieben. Seine neue große Ouvertüre empfand jedes geschulte Ohr als ganz wundervolle Komposition; dank der Erhabenheit seiner Themen und der großen Vielfalt an Melodien und Leidenschaften zeichnet sich besonders der erste Satz aus. Die Ouvertüre hat vier Sätze – Allegro, Andante, Menuett und Rondo. Sie alle sind schön, doch der erste ist in jeder Hinsicht überragend, und das Orchester trug ihn mit bewundernswürdiger Präzision vor.» Rezension von Haydns Symphonie N° 92 im Londoner Morning Chronicle, 12.03.1791 In London feierte Haydn nicht nur Triumphe, er wurde auch mit der enormen Verehrung konfrontiert, die das englische Publikum dem drei Jahrzehnte zuvor verstorbenen Händel entgegenbrachte: Ende Mai 1791 fand in der Westminster Abbey die fünfte «Handel Commemoration» seit 1784 statt, angeblich waren über 1.000 Sänger und Instrumentalisten aus dem ganzen Königreich beteiligt. Haydn war beeindruckt und bekannte nach dem Hören des Chors «The Nations tremble» aus Händels Oratorium Joshua, sich der Wirkung der Musik zuvor nur zur Hälfte bewusst gewesen zu sein. Wenige Wochen später wurde Haydn dann eine Ehre zuteil, die Händel 1733 noch abgelehnt hatte: Die Universität Oxford machte ihn zum «Doctor of Music». Während Haydn bereit war, die Auslagen für Anreise, Doktormantel und Geläut zu bestreiten, soll Händel die Kosten gescheut und in der für ihn charakteristischen Mischung aus Deutsch und Englisch ausgerufen haben: «Vat de dyfil! Trow my money away for dat de blockhead vish? I no vant to be von doctor.» (Was zum Teufel! Mein Geld wegwerfen für etwas, das sich nur ein Dummkopf wünscht? Ich will kein Herr von Doktor sein.) Haydn hingegen führte am 7. Juli 1791 im Rahmen der dreitägigen Feierlichkeiten in Oxford die Symphonie N° 92 auf, die auf diese Weise zu ihrem Beinamen kam. Entstanden war die Symphonie allerdings schon 1789, und zwar – zusammen mit den Symphonien N° 90 und N° 91 – für das Pariser «Concert de la Loge Olympique». Der Sturm auf die Bastille berei20 tete diesem Unternehmen jedoch ein jähes Ende, und so verkaufte Haydn die drei Symphonien im Oktober 1789 als vermeintlich neue Werke kurzerhand an einen deutschen Fürsten. Damit nicht genug: Als neu wurde die Symphonie N° 92 selbst dann noch angekündigt, als Haydn sie am 11. März 1791 auf das Programm seines ersten Londoner Konzerts setzte. Am Tag nach der Uraufführung überschlug sich der Morning Chronicle geradezu vor Lob über die «new grand Overture» (siehe Kasten Seite 20). Der erste Satz ist wie die meisten eröffnenden Symphoniesätze des reifen Haydn zweigeteilt: Auf eine langsame Einleitung, die sich im Ungewissen zu verlieren scheint, folgt ein schneller Abschnitt. Ein erstes und zweites Thema sucht man in diesem Allegro spiritoso vergebens, vielmehr entwickelt Haydn das musikalische Geschehen ausschließlich aus den beiden eröffnenden Gedanken, verhalten der eine, energisch der andere. Dieses Vorgehen mutet sogar für den experimentierfreudigen Haydn unkonventionell an, erlaubt ihm aber, gegen Satzende Vertrautes mit Neuem zu vermischen, ohne dass beim Hörer der Eindruck von Ziellosigkeit oder gar Willkür entstünde: Jeder Takt lässt sich mehr oder weniger mühelos auf die eröffnenden Takte beziehen. Auch der zweite Satz zeichnet sich durch eine Beschränkung auf wenige musikalische Bausteine aus. Abgeklärte, in sich ruhende Abschnitte rahmen dabei einen entschiedener auftretenden Mittelteil, und gegen Ende spielt Haydn meisterhaft mit den Erwartungen der Hörer. Verwirrung stiftet das Menuett – oder vielmehr dessen Trio: Fagotte und Hörner setzen den Akzent auf den letzten Schlag des Takts und verschleiern so die metrischen Verhältnisse. Unkompliziert hebt dann der letzte Satz an: Haydn eröffnet ihn mit einem Thema, das durchaus das Zeug zum Gassenhauer hat. Lange Zeit geht es heiter zu, nur die Durchführung hält einzelne Moll-Eintrübungen bereit. Streckenweise zeigt Haydn sich auch von seiner ‹gelehrten› Seite – und damit jenes Doktortitels würdig, für den er sich in Oxford mit der Symphonie N° 92 bedankte. 21 Texte Wolfgang A. Mozart: «Parto, ma tu, ben mio» (La clemenza di Tito N° 9) Parto, parto, ma tu, ben mio, meco ritorna in pace: sarò qual più ti piace, quel che vorrai farò. Guardami, e tutto oblio, e a vendicarti io volo: a questo sguardo solo da me si penserà. Ah qual poter, o Dei, donaste alla beltà! Je pars, mais toi, ma bien-aimée, fais la paix avec moi; tel que tu me veux je serai. à tes désirs j’obéirai. Accorde-moi un regard et j’oublierai tout. Je courrai te venger, et ce regard seul occupera mes pensées. Quel n’est pas, ô dieux, le pouvoir de la beauté. Ich gehe, aber dann, Geliebte, lass uns Frieden schließen! Wie du mich willst, so will ich sein und tun, was du nur wünschst. Ein Blick von dir lässt alles mich vergessen, und ich eile, dich zu rächen. Dieser Blick allein bleibt mir im Gedächtnis haften. O Götter, welche Macht habt ihr der Schönheit verliehen! «Deh, per questo istante solo» (La clemenza di Tito N° 19) Deh, per questo istante solo ti ricorda il primo amor, ché morir mi fa di duolo il tuo sdegno, il tuo rigor. Di pietade indegno, è vero, sol spirar io deggio orror; pur saresti men severo se vedessi questo cor. Disperato, vado a morte, ma il morir non mi spaventa: il pensiero mi tormenta che fui teco un traditor. (Tanto affanno soffre un core, né si more di dolor!) De grâce, rappelle un seul instant ta tendresse passée. Ton mépris et ta rigueur me font mourir de douleur. Certes, je ne mérite pas la pitié, je ne puis qu’inspirer l’horreur. Tu serais moins sévère, pourtant, si tu voyais mon cœur. Désespéré, je vais à la mort; mais je ne crains pas de mourir. Seule me tourmente la pensée de t’avoir trahi! (Se peut-il qu’un cœur souffre ainsi sans succomber à la douleur!) 23 Nur einmal noch gedenke deiner ersten Liebe! Dein Zorn und deine Härte lassen vor Schmerz mich sterben, Mitleid habe ich nicht verdient, und nur Abscheu flöße ich ein. Aber du wärst nicht so streng, könntest du ins Herz mir blicken. Ohne Hoffnung will ich sterben, doch der Tod kann mich nicht schrecken. Mich quält nur noch der Gedanke, dass ich dich verraten habe! (Solche Qualen muss ich leiden, und doch bricht mir nicht das Herz!) «Venga pur, minacci e frema» (Mitridate, Re di Ponto N° 6) Venga pur, minacci e frema l’implacabil genitore, al suo sdegno, al suo furore questo cor non cederà. Roma in me rispetti e tema men feroce e men severo, più barbaro, o più fiero l’ira sua mi renderà. Viens donc, père inexorable, Menace, gronde, Mon cœur ne se départira Ni de son mépris, ni de sa fureur. Respecte et crains Rome en ma personne, Son courroux me rendra selon le cas Moins féroce et moins sévère, Ou bien plus barbare et plus fier. 24 Er soll nur kommen, drohen, schnauben, der Vater, unversöhnlich. Seinem Zorn und seinem Rasen beugt dieses Herz sich nicht. Achten soll er Rom in mir und fürchten. Weniger wild und weniger streng oder grausamer und stolzer noch macht mich sein Zorn. Orchestre Philharmonique du Luxembourg Emmanuel Krivine Directeur musical Konzertmeister Philippe Koch Haoxing Liang Premiers violons / Erste Violinen Fabian Perdichizzi Nelly Guignard Matthieu Handtschoewercker Daniel Anciaux Michael Bouvet Yulia Fedorova Andréa Garnier Silja Geirhardsdottir Jean-Emmanuel Grebet Attila Keresztesi Na Li Darko Milowich Damien Pardoen Angela Münchow-Rathjen Fabienne Welter Seconds violons / Zweite Violinen Osamu Yaguchi NN Philippe Villafranca Irène Chatzisavas Mihajlo Dudar Sébastien Grébille Quentin Jaussaud 26 Marina Kalisky Valeria Pasternak Jun Qiang Andreas Stypulkowski Ko Taniguchi Gisela Todd Xavier Vander Linden Rhonda Wilkinson Barbara Witzel Altos / Bratschen Ilan Schneider Dagmar Ondracek Kris Landsverk Pascal Anciaux Jean-Marc Apap Olivier Coupé Aram Diulgerian Claire Foehr Bernhard Kaiser Olivier Kauffmann Utz Koester Petar Mladenovic Violoncelles / Violoncelli Aleksandr Khramouchin Ilia Laporev Niall Brown Xavier Bacquart Vincent Gérin Sehee Kim Katrin Reutlinger Marie Sapey-Triomphe Karoly Sütö Laurence Vautrin Esther Wohlgemuth Contrebasses / Kontrabässe Cors / Hörner Thierry Gavard NN Dariusz Wisniewski Gilles Desmaris Gabriela Fragner André Kieffer Benoît Legot Isabelle Vienne Miklós Nagy Leo Halsdorf Kerry Turner Marc Bouchard Patrick Coljon Mark Olson Trompettes / Trompeten Flûtes / Flöten Etienne Plasman Markus Brönnimann Hélène Boulègue Christophe Nussbaumer Adam Rixer Simon Van Hoecke Isabelle Marois Niels Vind Trombones / Posaunen Hautbois / Oboen Fabrice Mélinon Philippe Gonzalez Anne-Catherine Bouvet-Bitsch Olivier Germani Gilles Héritier Léon Ni James Kent Trombone basse / Bassposaune Vincent Debès Clarinettes / Klarinetten Tuba Olivier Dartevelle Jean-Philippe Vivier Bruno Guignard Emmanuel Chaussade Csaba Szalay Bassons / Fagotte David Sattler Etienne Buet François Baptiste Stéphane Gautier-Chevreux Timbales / Pauken Simon Stierle Benjamin Schäfer Percussions / Schlagzeug Béatrice Daudin Benjamin Schäfer Klaus Brettschneider Harpe / Harfe Catherine Beynon 27 Interprètes Biographies IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Orchestre Philharmonique du Luxembourg Emmanuel Krivine Directeur musical L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL) incarne la vitalité culturelle de ce pays à travers toute l’Europe depuis ses débuts éclatants en 1933 sous l’égide de Radio Luxembourg (RTL). Depuis 1996, l’OPL est missionné par l’État. Il entre en 2005 en résidence à la Philharmonie Luxembourg, une salle parmi les plus prestigieuses d’Europe avec laquelle il forme une seule entité depuis janvier 2012. L’OPL est particulièrement réputé pour l’élégance de sa sonorité. L’acoustique exceptionnelle de la Philharmonie Luxembourg, vantée par les plus grands orchestres, chefs et solistes du monde, les relations de longue date de l’orchestre avec des maisons telles que la Salle Pleyel à Paris et le Concertgebouw d’Amsterdam, des festivals tels que Musica à Strasbourg et Ars Musica à Bruxelles, contribuent à cette réputation. Mais c’est surtout l’alliage de musicalité et de précision de son directeur musical, Emmanuel Krivine, ainsi que la collaboration intensive de l’orchestre avec des personnalités musicales de premier plan (Evgeny Kissin, Julia Fischer, Jean-Yves Thibaudet, JeanGuihen Queyras, etc.), qui lui assurent une place de choix dans le paysage musical. C’est ce dont témoigne par exemple la liste impressionnante des prix du disque remportés ces seules sept dernières années pour une vingtaine d’enregistrements (Grand Prix Charles Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de l’Académie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR 29 Orchestre Philharmonique du Luxembourg (photo: Blitz) Outstanding, BBC Music Choice, ainsi que plusieurs Diapasons d’Or, Chocs du Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10, parmi bien d’autres distinctions). Actuellement dans sa septième saison, Emmanuel Krivine est le sixième directeur musical de l’OPL (après Henri Pensis, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon et Bramwell Tovey). Disciple de Karl Böhm, Emmanuel Krivine tient à l’idéal d’un orchestre symphonique s’adaptant à tous les langages et répertoires disponibles. Cette ouverture et la clarté de ses interprétations ont permis à l’OPL de s’établir comme «un orchestre clair et élégant, d’une belle palette de couleurs» (Le Figaro), «libre de tout décorum et autres nébuleuses, doté d’un style sûr et d’une attention portée aux détails de chacune des pièces» (WDR). Outre le répertoire classique et romantique, la musique du 20e et 21e siècle occupe une place importante dans la programmation de l’orchestre: des œuvres d’Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois Zimmermann, Helmut Lachenmann, Georges Lentz, Philippe Gaubert, 30 Philip Glass, Michael Jarrell, Gabriel Pierné, Arthur Honegger et bien d’autres, sont régulièrement interprétées par l’orchestre, qui a par ailleurs enregistré l’intégrale de l’œuvre orchestral de Iannis Xenakis. Cette diversité se reflète également dans la variété des manifestations auxquelles l’OPL participe: productions lyriques au Grand Théâtre de Luxembourg, ciné-concerts tels que «Live Cinema» avec la Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, soirées «Pops at the Phil» avec des stars telles que Patti Austin, Kurt Elling, Dionne Warwick, Maurane ou Angélique Kidjo, concerts en plein air avec des groupes de jazz ou de rock lors de la Fête de la Musique, etc. On compte entre autres, parmi les partenaires musiciens de la saison 2013/14, les solistes Martin Grubinger, Tine Thing Helseth, Vesselina Kasarova, Angelika Kirchschlager, Nikolaï Lugansky, Truls Mørk, Emmanuel Pahud, Alina Pogostkina, Baiba Skride, Alexandre Tharaud, Camilla Tilling et Arcadi Volodos, ou encore les chefs Richard Egarr, Susanna Mälkki, Juanjo Mena, Antonio Méndez, Tito Muñoz, Franck Ollu, Philip Pickett, Jonathan Stockhammer, Stefan Soltesz, Juraj Valčuha, Gast Waltzing et Ulrich Windfuhr. Un répertoire et un public très larges, l’estime de musiciens de très haut vol – à ces points communs de l’OPL avec la Philharmonie Luxembourg, s’en ajoute un autre: l’importance accordée à une médiation musicale pleine d’invention, à destination des enfants et adolescents, mais aussi des adultes. Depuis 2003, le département éducatif de l’orchestre, «login:music», organise des concerts et des ateliers pour les scolaires, les enfants et les familles, produit des DVD, programme des «concerts de poche» dans les écoles et les hôpitaux et fait participer des classes à la préparation de concerts d’abonnements. Il produit également le cycle «Dating:» qui, avec l’aide de comédiens et de supports multimédias, fait découvrir des œuvres de compositeurs variés. En accord avec son pays, le Grand-Duché du Luxembourg, l’OPL s’ouvre à l’Europe et sur le monde. L’orchestre avec ses 98 musiciens, issus d’une vingtaine de nations (dont les deux tiers viennent du Luxembourg ou des pays limitrophes: France, Allemagne et Belgique) affirme sa présence dans la Grande Ré33 gion par un large éventail de concerts et d’activités. Invité régulier de nombreux centres musicaux européens, ainsi qu’en Asie et aux États-Unis, les tournées mèneront l’OPL en Espagne et Russie pour la saison 2013/14. Les concerts de l’OPL sont régulièrement retransmis par la radio luxembourgeoise 100,7 et diffusés sur le réseau de l’Union européenne de radio-télévision (UER). L’OPL est subventionné par le Ministère de la Culture du GrandDuché, ainsi que par la Ville de Luxembourg. Ses partenaires sont la BGL BNP Paribas, le Crédit Agricole Private Banking, le Garage Arnold Kontz, et P&T. Depuis décembre 2012, l’OPL bénéficie de la mise à disposition par BGL BNP Paribas du violoncelle «Le Luxembourgeois» de Matteo Goffriller (1659–1742). IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Orchestre Philharmonique du Luxembourg Emmanuel Krivine Music Director The orchestra of the Grand Duchy, the Orchestre Philharmonique du Luxembourg (OPL), represents a very dynamic part of the culture of its country. Since its stunning debut in 1933 under the aegis of Radio Luxembourg (RTL), the orchestra has been present all over Europe. Publicly administered since 1996, the OPL has been, since 2005, in residence at the Philharmonie Luxembourg, one of the most prestigious concert halls in Europe. Since January 2012 both institutions have formed one and the same entity. The acoustics of its residence, praised by great orchestras, conductors and soloists all over the world, its long-standing connections with institutions like the Salle Pleyel in Paris and the Amsterdam Concertgebouw and with festivals like Musica (Strasbourg) and Ars Musica (Brussels) have contributed to making the OPL an orchestra renowned for the elegance of its sonority. Moreover, the precision and musicality of its music director, Emmanuel Krivine, and the orchestra’s close collaboration with first-rate musical personalities such as Evgeny Kissin, Julia Fischer, Jean-Yves Thibaudet and Jean-Guihen Queyras have consolidated the orchestra’s reputation. Its standing has been confirmed by an impressive list of prizes awarded for 34 some twenty CDs, all released in the last seven years: Grand Prix Charles Cros, Victoires de la musique classique, Orphée d’Or de l’Académie du Disque Lyrique, Preis der Deutschen Schallplattenkritik, Télérama ffff, Pizzicato Excellentia, IRR Outstanding, BBC Music Choice, as well as several Diapasons d’Or, Choc du Monde de la Musique, Pizzicato Supersonic, Classica R10 and many others. Now in his seventh season, Emmanuel Krivine is the sixth music director of the OPL (after Henri Pensis, Louis de Froment, Leopold Hager, David Shallon and Bramwell Tovey). A disciple of Karl Böhm, Emmanuel Krivine holds to the ideal of a symphony orchestra, adapting to all available idioms and repertoires. This open attitude and the clarity of his readings have enabled the OPL to make a name for itself as «a transparent, elegant orchestra with a beautiful palette of colours» (Le Figaro), «free from anything flowery or nebulous but imbued with stylistic security and attuned to the specific qualities of each piece» (WDR). Alongside the classic and romantic repertoire, the orchestra’s programme reserves an important place for music of the twentieth and twenty-first centuries: works by Ivo Malec, Hugues Dufourt, Toshio Hosokawa, Klaus Huber, Bernd Alois Zimmermann, Helmut Lachenmann, Georges Lentz, Philippe Gaubert, Philip Glass, Michael Jarrell, Gabriel Pierné, Arthur Honegger and many others are regularly performed. The orchestra has also recorded the complete orchestral works of Iannis Xenakis. The orchestra demonstrates its diversity with regular opera productions staged at the Grand Théâtre de Luxembourg; film concerts like «Live Cinema» in collaboration with the Cinémathèque de la Ville de Luxembourg; «Pops at the Phil» evenings with such stars as Patti Austin, Kurt Elling, Dionne Warwick, Maurane and Angélique Kidjo; open-air concerts with jazz and rock groups as part of the Fête de la Musique and so on. Soloists featured in the 2013/14 season include Martin Grubinger, Tine Thing Helseth, Vesselina Kasarova, Angelika Kirchschlager, Nikolaï Lugansky, Truls Mørk, Emmanuel Pahud, Alina Pogostkina, Baiba Skride, Alexandre Tharaud, Camilla Tilling and Arcadi Volodos, and conductors Richard Egarr, Susanna Mälkki, Juanjo 37 Mena, Antonio Méndez, Tito Muñoz, Franck Ollu, Philip Pickett, Jonathan Stockhammer, Stefan Soltesz, Juraj Valčuha, Gast Waltzing and Ulrich Windfuhr. Alongside its extensive repertoire and wide-ranging audiences, as well as the esteem of high calibre musicians, one further point links the OPL and the Philharmonie Luxembourg: the importance they both attach to innovative education and outreach activities for children, teenagers and adults. Since 2003, the orchestra’s own music education team «login:music» has organised concerts and workshops for schools, children and families; DVD productions as well as ‹pocket concerts› in schools and hospitals. In addition, it prepares school classes for subscription concerts with music appreciation workshops, and it arranges the «Dating:» cycle, which draws on actors and multi-media tools for encounters with the works of selected composers. The Grand Duchy of Luxembourg and the OPL share a common spirit of openness towards Europe and the world. The 98 musicians hailing from some 20 different nations (two thirds from Luxembourg and its neighbour countries France, Germany and Belgium) are active throughout the Greater Region with numerous concerts and activities. Tours take the orchestra to many music venues in Europe as well as in Asia and the USA. The 2013/14 season will see the orchestra perform in Spain and Russia. OPL concerts are regularly broadcast by Luxembourg radio 100,7 and internationally by the European Broadcasting Union (EBU). The OPL is supported financially by the Ministry of Culture of the Grand Duchy and by the City of Luxembourg. Its partners are BGL BNP Paribas as well as Garage Arnold Kontz, Crédit Agricole Private Banking and P&T. Since December 2012 a cello made by Matteo Goffriller (1659–1742) called «Le Luxembourgeois» has been put at the OPL’s disposal by BGL BNP Paribas. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Philip Pickett direction Directeur musical et créateur des ensembles de renommée New London Consort and Musicians of the Globe, Philip Pickett est aujourd’hui considéré comme l’un des plus fervents dé38 Philip Pickett (photo: Richard Haughton) fenseurs de l’interprétation sur instruments d’époque. Ces dix dernières années, il a aussi démontré ses talents de chef d’orchestre invité, dirigeant des symphonies symphoniques et des orchestres de chambre ainsi que des compagnies d’opéra dans le répertoire classique, romantique et baroque. Philip Pickett a débuté sa carrière musicale comme trompettiste avant de devenir l’un des musiciens britanniques enregistrant le plus, se produisant et enregistrant en tant que soliste auprès de nombreux ensembles britanniques et européens de renom. En tant que chef d’orchestre invité, Philip Pickett s’est produit avec des orchestres tels que le Rotterdam Philharmonic Orchestra, le Netherlands Radio Chamber Philharmonic Orchestra, le Royal Flemish Philharmonic Orchestra, la Orquesta Sinfónica de Navarra, la Orquesta Ciudad de Granada, l’Orchestre symphonique de Bretagne, l’Orchestre National des Pays de la Loire, le Norwegian Chamber Orchestra, le Trondheim Symphony Orchestra, le Copenhagen Phil, le Hong Kong Philharmonic Orchestra, le Macao Orchestra et le Mexico City Philharmonic Orchestra. Il a dirigé en 2004 une nouvelle production de L’Orfeo de Monteverdi à l’Opéra National de Lyon et en 2009 une nouvelle production du Don Giovanni de Mozart au Mexico National Opera. Des engagements récents et ac39 tuels comme chef d’orchestre invité lui ont valu d’être à nouveau invité à diriger la Orquesta Ciudad de Granada, l’Orquestra Sinfónica do Porto Casa da Música, l’Orchestre de Picardie et l’Orchestre d’Auvergne, ainsi qu’à faire ses débuts avec le Symphony Orchestra of Tenerife, la Orquesta Sinfónica de Euskadi, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Het Brabants Orkest, la Oulu Sinfonia, la Hong Kong Sinfonietta, le Seville Symphony Orchestra et l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg – dans des répertoires allant de Bach et Händel, en passant par Haydn, Mozart, Schubert et Fauré. Artiste au Southbank Centre de Londres de 1996 à 2005, Philip Pickett et le New London Consort se sont produits dans les plus grandes salles du monde dont le Concertgebouw Amsterdam, le Lingotto Turin, le Palau de la Música Catalana de Barcelone, le Royal Festival Hall de Londres et le Lincoln Center de New York. En novembre 2003, Philip Pickett a dirigé le New London Consort dans une production de L’Orfeo de Monteverdi mise en scène par Jonathan Miller au Southbank Centre de Londres, laquelle a fait l’objet de reprises dans de nombreux festivals artistiques en Angleterre, en Norvège et en Chine ainsi qu’à la Cité de la musique à Paris. La tournée mondiale de la production en 2007 a marqué le 400e anniversaire de la première représentation de L’Orfeo. Depuis 2011, Philip Pickett et le New London Consort ont présenté une nouvelle version de The Fairy Queen de Purcell qui a fait l’objet de bien des controverses. Cette dernière a été mise en scène par le brillant metteur en scène mexicain Mauricio García Lozano lors de tournées mondiales dans les plus grandes salles de concerts, avec des reprises en Europe et au Mexique de 2014 à 2016. En 2014, Philip Pickett sera aussi aux commandes du New London Consort pour une tournée en Europe de la Messe en si mineur de Bach, de la Water Music de Händel, de The Tempest de Locke et Purcell, mais aussi Dioclesian et Bonduca de Purcell. Philip Pickett et le New London Consort enregistrent depuis 15 ans en exclusivité pour Decca, comptant plus de 40 CDs à leur actif dont L’Orfeo de Monteverdi et les Vêpres de 1610, les Concertos brandebourgeois, les Suites orchestrales et l’Oratorio de Noël de Bach, Venus & Adonis de Blow, Water Music de Telemann et le Gloria de Vivaldi. Parallè40 lement à leurs tournées mondiales, Philip Pickett et ses Musicians of the Globe ont enregistré une série de CDs de musique de théâtre anglais chez Philips Classics, précisément Timon of Athens de Purcell, des extraits de Dido & Aeneas et de The Fairy Queen, et, pour le Royal Opera House Covent Garden, la musique composée vers 1820 par Henry Rowley au moment où l’on redécouvrait Shakespeare. De 1996 à 2003, Philip Pickett a été directeur artistique du festival annuel de musique ancienne du Southbank Centre de Londres. En 1995, il a été nommé directeur de la musique ancienne au Shakespeare’s Globe Theatre de Londres. En mai 2010, Philip Pickett et ses ensembles ont été nommés Associate Artists du Bridgewater Hall de Manchester. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Philip Pickett conductor Musical Director and founder of the world-renowned ensembles New London Consort and Musicians of the Globe, Philip Pickett is considered one of today’s most eminent advocates of period performance. For the past 10 years or so he has also embarked on a flourishing career as guest conductor, leading modern symphony and chamber orchestras as well as opera companies in Classical, Romantic and Baroque repertoires. Philip Pickett began his musical career as a trumpeter before becoming one of Britain’s leading recorder players, performing and recording as soloist with many leading UK and European ensembles. As guest conductor Philip Pickett has appeared with orchestras such as the Rotterdam Philharmonic Orchestra, Netherlands Radio Chamber Philharmonic Orchestra, Royal Flemish Philharmonic Orchestra, Orquesta Sinfónica de Navarra, Orquesta Ciudad de Granada, Orchestre symphonique de Bretagne, Orchestre National des Pays de la Loire, Norwegian Chamber Orchestra, Trondheim Symphony Orchestra, Copenhagen Phil, Hong Kong Philharmonic Orchestra, Macao Orchestra and Mexico City Philharmonic Orchestra. In 2004 he conducted a new production of Monteverdi’s L’Orfeo at Lyon National Opera and in 2009 he conducted a new production of Mozart’s Don Giovanni at Mexico National Opera. Recent and 41 current guest conducting engagements include re-invitations to conduct the Orquesta Ciudad de Granada, Orquestra Orquestra Sinfónica do Porto Casa da Música, Orchestre de Picardie and Orchestre d’Auvergne, as well as debuts with the Symphony Orchestra of Tenerife, Orquesta Sinfónica de Euskadi, Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, Het Brabants Orkest, Oulu Sinfonia, Hong Kong Sinfonietta, Seville Symphony Orchestra and Orchestre Philharmonique du Luxembourg – In repertoire ranging from Bach and Handel, to Haydn, Mozart, Schubert and Fauré. Artists of London’s Southbank Centre between 1996–2005, Philip Pickett and the New London Consort have performed in some of the most prestigious concert halls in the world, including the Concertgebouw Amsterdam, Lingotto Turin, Palau de la Música Catalana Barcelona, Royal Festival Hall London and Lincoln Center New York. In November 2003 Philip Pickett conducted the New London Consort’s acclaimed Jonathan Miller production of Monteverdi’s L’Orfeo at London’s Southbank Centre, with later revivals at major arts festivals in England, Norway and China and at the Cité de la musique in Paris. A world-wide tour of the production in 2007 marked the 400th anniversary of the first performance of L’Orfeo. Since 2011 Philip Pickett and the New London Consort have been presenting a new and controversial version of Purcell’s The Fairy Queen staged by brilliant Mexican director Mauricio García Lozano on tour in major concert halls world-wide, with more revivals planned in Europe and Mexico in 2014–2016. Throughout 2014 Philip Pickett will also be conducting the New London Consort in performances of Bach’s Mass in B Minor, Handel’s Water Music, Locke/Purcell The Tempest, and Purcell’s Dioclesian/Bonduca on tour in the UK and Europe. Philip Pickett and the New London Consort recorded exclusively for Decca for 15 years, making more than 40 CDs including Monteverdi’s L’Orfeo and 1610 Vespers, Bach’s Brandenburg Concerti, Orchestral Suites and Christmas Oratorio, Blow’s Venus & Adonis, Telemann’s Water Music and Vivaldi’s Gloria. As well as regularly touring world-wide, Philip Pickett and the Musicians of the Globe have recorded a series of CDs of English theatre music for Philips Classics including Purcell’s Timon of Athens, excerpts from Dido & Aeneas and The Fairy 42 Vesselina Kasarova (photo: Marco Borggreve) Queen, and Henry Rowley Bishop’s music for the Covent Garden Shakespeare revivals around 1820. From 1996–2003 Philip Pickett was artistic director of London’s Southbank Centre annual Early Music Festival. In 1995 he was appointed Director of Early Music at Shakespeare’s Globe Theatre in London. In May 2010 Philip Pickett and his Ensembles were appointed Associate Artists of Manchester’s Bridgewater Hall. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Vesselina Kasarova mezzo-soprano Vesselina Kasarova est née à Stara Zagora (Bulgarie) et commence le piano à l’âge de quatre ans. Après son diplôme de concertiste, elle étudie le chant auprès de Ressa Koleva à l’Académie de musique de Sofia et interprète des rôles importants à l’Opéra national de cette ville; elle est encore étudiante. En 1989, elle obtient un contrat de deux ans à l’Opernhaus Zürich où elle devient en peu de temps l’une des grandes favorites du public; elle est érigée en ‹grande découverte› par le public du monde entier. Cette même année, elle figure parmi les lauréats du concours Neue Stimmen à Gütersloh. Au cours de l’‹année 43 Mozart›, en 1991, Vesselina Kasarova fait ses débuts au Festival de Salzbourg, avec deux matinées au Mozarteum (La Betulia liberata), ainsi que dans l’Annio dirigé par Sir Colin Davis dans La clemenza di Tito. Elle interprète encore d’autres rôles au Festival de Salzbourg, tels que Tancredi, Ombra felice, Zerlina, Farnace, Sesto et Marguerite (La Damnation de Faust). En automne 2013, Vesselina Kasarova remporte un franc succès dans le rôle de Rosina (Il barbiere di Siviglia) sous la direction de Donald Runnicles à l’occasion de ses débuts à la Wiener Staatsoper. Interprétant des rôles dans plusieurs opéras de Mozart (Cherubino, Idamante, Sesto, Dorabella) et Rossini (Rosina, Tancredi, Isabella, Angelina), mais aussi entre autres dans les rôles de Romeo (I Capuleti e i Montecchi), Giovanna Seymour (Anna Bolena), Charlotte (Werther), elle se produit au Grand Théâtre de Genève, au Royal Opera House Covent Garden, au Teatre del Liceu, à l’Opernhaus Zürich, à la Deutsche Oper Berlin, à la Bayerische Staatsoper, à l’Opéra national de Paris, au Lyric Opera of Chicago, au San Francisco Opera, à la Wiener Staatsoper, à Amsterdam et au Maggio Musicale Fiorentino, ainsi qu’au Rossini Opera Festival de Pesaro. Elle a travaillé avec des chefs d’orchestre tels Nikolaus Harnoncourt, Sir Colin Davis, Pinchas Steinberg, Donald Runnicles, Seji Ozawa, Semyon Bychkov, Daniel Barenboim, Riccardo Muti, Marcello Viotti, Alberto Zedda, Franz Welser-Möst, Sir Roger Norrington, Eve Queler, Wolfgang Sawallisch, Ivor Bolton et Friedrich Haider. Ses concerts et récitals l’amènent à se produire à Munich, Berlin, Rome, Paris, Vienne, Dresde, au Teatro all Scala de Milan, au Wigmore Hall (Londres), au Carnegie Hall (New York), à la Schubertiade Feldkirch ainsi qu’au Festival de Montreux-Vevey. Vesselina Kasarova a enregistré de nombreux CDs pour RCA Red Seal, lesquels ont reçu de nombreuses distinctions. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Vesselina Kasarova mezzosoprano Vesselina Kasarova was born in Stara Zagora (Bulgaria) and began at the age of four years playing the piano. After the concert diploma, she studied voice with Ressa Koleva at the Music Academy of Sofia, and was already as a student at the National 44 Opera in major roles. In 1989 she received a two year fixed contract at the Zurich Opera, where she advanced within a short time to an audience favorite and was hailed by the international community as a great discovery. That same year she also won the first prize at the German singing competition «Neue Stimmen» in Gütersloh. In the Mozart Year 1991 Vesselina Kasarova made his debut at the Salzburg Festival, with two matinees at the Mozarteum (La Betulia liberata), as well as in the Annio conducted by Sir Colin Davis in La clemenza di Tito. Other roles at the Salzburg Festival were Tancredi, Ombra felice, Zerlina, Farnace, Sesto and Marguerite (La Damnation de Faust). In the autumn of that year was Vesselina Kasarova as Rosina (Il barbiere di Siviglia) under Donald Runnicles her acclaimed debut at the Vienna State Opera. With roles in operas by Mozart (Cherubino, Idamante, Sesto, Dorabella) and Rossini (Rosina, Tancredi, Isabella, Angelina) as well as Romeo (I Capuleti e i Montecchi), Giovanna Seymour (Anna Bolena), Charlotte (Werther), etc. she also appeared at the Grand Théâtre de Genève, Royal Opera House Covent Garden, Teatre del Liceu, Zurich Opera, Deutsche Oper Berlin, Bavarian State Opera, Opéra National de Paris (Bastille, Garnier), Lyric Opera of Chicago, San Francisco Opera, Vienna State Opera, in Amsterdam and at the Maggio Musicale Fiorentino and at the Rossini Opera Festival in Pesaro. She has been working with conductors such as Nikolaus Harnoncourt, Sir Colin Davis, Pinchas Steinberg, Donald Runnicles, Seji Ozawa, Semyon Bychkov, Daniel Barenboim, Riccardo Muti, Marcello Viotti, Alberto Zedda, Franz Welser-Möst, Sir Roger Norrington, Eve Queler, Wolfgang Sawallisch, Ivor Bolton and Friedrich Haider. Concerts and recitals led her to Munich, Berlin, Rome, Paris, Vienna, Dresden, La Scala Milan, Wigmore Hall London, Carnegie Hall New York, Schubertiade Feldkirch and the Festival de la Musique Montreux-Vevey. Vesselina Kasarova has recorded numerous CDs for RCA Red Seal which have won several awards. 47 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII OPL – MATINÉES Prochain concert du cycle «OPL – Matinées» Nächstes Konzert in der Reihe «OPL – Matinées» Next concert in the series «OPL – Matinées» Dimanche / Sonntag / Sunday 12.01.2014 11:00 Grand Auditorium Orchestre Philharmonique du Luxembourg Douglas Boyd direction David Sattler basson Igor Stravinsky: Concerto («Dumbarton Oaks») Carl Maria von Weber: Fagottkonzert Wolfgang A. Mozart: Symphonie N° 40 49 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII RÉCITAL VOCAL Prochain concert du cycle «Récital vocal» Nächstes Konzert in der Reihe «Récital vocal» Next concert in the series «Récital vocal» Mardi / Dienstag / Tuesday 11.02.2014 20:00 Salle de Musique de Chambre Vesselina Kasarova mezzo-soprano Charles Spencer piano Lieder et mélodies de Robert Schumann, Johannes Brahms, Piotr Ilitch Tchaïkovski et Sergueï Rachmaninov 50 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL Prochain événement «Luxembourg Festival» à la Philharmonie Nächste «Luxembourg Festival»-Veranstaltung in der Philharmonie Next «Luxembourg Festival» event at the Philharmonie Jeudi / Donnerstag / Thursday 28.11.2013 20:00 Grand Auditorium Orchestra of the Mariinsky Theatre Chorus of the Mariinsky Theatre Valery Gergiev direction Alexei Markov baryton (Amfortas) Yuri Vorobiev basse (Gurnemanz) Sergueï Semishkur ténor (Parsifal) Nadezhda Khadzheva mezzo-soprano (Kundry) Giuseppe Verdi: La forza del destino: Sinfonia La traviata: Sinfonia Richard Wagner: Parsifal: Dritter Aufzug (Troisième acte) Backstage 18:30 Salle de Musique de Chambre Bjørn Woll: «Wagners Sängerideal». Wer sind die besten Parsifal-Interpreten auf Schallplatte? (D) Der Parsifal ist Richard Wagners letztes und auch schwierigstes Werk. Schwierig nicht nur in ideologischer Hinsicht, sondern auch in den Anforderungen an die Interpreten. Daran müssen sich auch die Sänger der zahlreichen Aufnahmen messen lassen. 51 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu your comments are welcome on www.facebook.com/philharmonie Impressum © Etablissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2013 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Fr. Faber Tous droits réservés. 52