Bundesamt für Kultur Office fédéral de la culture Ufficio federale della cultura Uffizi federal da cultura Gestaltung: Bernard Schlup und Kurt Bläuer (Ateliers Jaune) Umschlag: nach einer Photo von Paul Senn. Bernische Stiftung für Fotografie, Film und Video. Kunstmuseum Bern Bestelladresse: Bundesamt für Kultur (BAK), «Gruppe 98», Hallwylstrasse 15, 3003 Bern Ab Oktober 1997 wird die Broschüre auf der Home-Page der Schweizerischen Landesbibliothek (SLB) via Internet abrufbar sein. Adresse: http://www.snl.ch/ Conception graphique: Bernard Schlup et Kurt Bläuer (Ateliers Jaune) Couverture: d’après une photographie de Paul Senn. Fondation bernoise pour la photographie, le film et la vidéo. Musée des Beaux-Arts Berne Commande: Office fédéral de la culture (OFC), «Groupe 98», Hallwylstr. 15, 3003 Berne A partir d’octobre 1997, la publication pourra être consultée sur le site Internet de la Bibliothèque nationale suisse (BN). Adresse: http://www.snl.ch/ Veste grafica: Bernard Schlup e Kurt Bläuer (Ateliers Jaune) Copertina: da una fotografia di Paul Senn. Fondation bernoise pour la photographie, le film et la vidéo. Musée des Beaux-Arts Berne Distribuzione: Ufficio federale della cultura (UFC), «Gruppo 98», Hallwylstr. 15, 3003 Berna Dall’ ottobre 1997 il volume sarà consultabile anche al sito Internet della Biblioteca nazionale svizzera (http://www.snl.ch/) Die Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg Die neuere historische Literatur im Überblick Le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale Aperçu des nouvelles publications historiques sur le sujet Il ruolo della Svizzera nella Seconda Guerra mondiale Una panoramica degli studi storici più recenti Vorwort zur zweiten, unveränderten Auflage Im Juli 1997 hat das Bundesamt für Kultur (BAK) eine Auswahlbibliographie zur Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg herausgegeben. Wir wollten damit zur Frage «Wie war es damals?» einen Wegweiser durch die Fülle einschlägiger Publikationen aufstellen. Dabei hatten wir besonders die Bedürfnisse der Schulen im Auge. Die 1500 Exemplare waren in zwei Wochen weg. Hunderte von Anfragen und Bestellungen konnten nicht ausgeführt werden. Deshalb haben wir uns zu einer Zweitauflage entschlossen. Die Bibliographie zu machen, war ein spontaner Entscheid. Man könnte sich fragen, ob es am BAK sei, eine Auswahlbibliographie zur Geschichte zu publizieren. Die aktuelle Auseinandersetzung mit unserer Vergangenheit ist eine kulturelle Tätigkeit; zudem gehört es zum gesetzlichen Auftrag «unserer» Landesbibliothek, Informationen, die einen Bezug zur Schweiz haben, zu erschliessen und zu vermitteln. So haben wir versucht, einem plötzlich aufgetauchten Bedürfnis rasch nachzukommen. Damit verbot sich von Anfang an jeder Gedanke an Vollständigkeit und an eine nach allen Seiten abgesicherte Kriterienliste. Wichtig waren Tempo und Vorläufigkeit. Dass die Publikation imperfekt sein durfte, machte sie überhaupt erst möglich. An der Unvollständigkeit nahmen Einzelne Anstoss; andere kamen mit Vorschlägen. Jean Ziegler und sein Verlag kritisierten gegenüber der Presse die fehlende Zusammenfassung ihres Bestsellers «Die Schweiz, das Gold und die Toten» – der immerhin in der Rubrik «Weitere Literatur» figurierte – als Zensur. Da Zensur das Gegenteil unserer Absicht wäre und schon nur der Anflug eines entsprechenden Verdachts den Zweck unserer Publikation schwer beeinträchtigen müsste, schrieb ich Jean Ziegler, sein Buch werde in einer zweiten Auflage zusammengefasst werden. Davon rücken wir nun ab. Warum? Die Bibliographie war, wie gesagt, eine Sofortmassnahme, eine einmalige Aktion, die im Grund über unsere Kraft ging. Beabsichtigt war, eine vertretbare Auswahl von Büchern zusammenzufassen, und auf weitere hinzuweisen. Im ganzen sind die uns bekannten, massgeblichen Publikationen der letzten Jahre verzeichnet, auch jene von Jean Ziegler. Über die Zuordnung zur einen oder andern Form lässt sich streiten. Laufend erscheinen nun weitere Bücher zum Thema: wissenschaftliche Studien, gut recherchierte journalistische Werke, aber auch nur für den Tag gedachte Publikationen, die hurtig zusammengeschustert wurden. Wenn wir einen Titel zusätzlich aufnähmen, müssten wir ein Dutzend berücksichtigen. Und stets stünden wir erneut vor der Frage: Und dies? Und das? In dieser Lage haben wir uns entschieden, als zweite Auflage die erste – von wenigen formalen Korrekturen abgesehen – in unveränderter Form herauszugeben. Wir wollen uns nicht auf die Auswahl und die Unvollständigkeit kaprizieren, aber wir können dazu stehen. Zusätzlich nennen wir auf Seite 229 die uns seit dem Abschluss der ersten Ausgabe bekanntgewordenen Neuerscheinungen zum Thema. Die Liste ist mit Sicherheit nicht abschliessend, so wenig wie unser Buch. Und doch sind beide vorläufig nützlicher als eine verspätete Gesamtschau. V VI Sollte sich erweisen, dass die Nachfrage nach Orientierungshilfe in diesem Gebiet anhält, werden wir uns die Frage einer Neuausgabe stellen müssen. Sicher ist heute schon, dass wir diese mit Partnerorganisationen neu konzipieren und in überarbeiteter Form gemeinsam publizieren müssten. Die Zeit des Imperfekten ist begrenzt. Christoph Reichenau stv. Direktor Bundesamt für Kultur Bern, August 1997 Préface à la réimpression L’Office fédéral de la culture (OFC) a publié en juillet 1997 une bibliographie choisie sur le rôle de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. Notre but était d’aider le lecteur à s’orienter parmi la foule de publications parues sur cette époque de notre histoire. Nous avions en particulier à l’esprit les besoins des écoles. Editée à 1500 exemplaires, la bibliographie fut épuisée en moins de quinze jours. Comme les demandes continuaient d’affluer par centaines, nous avons décidé d’en faire une réimpression. La réalisation de la bibliographie est partie d’une décision spontanée. On pourrait a priori se demander s’il appartient à l’OFC de publier une bibliographie historique de ce genre. La réflexion sur le passé de la Suisse, par l’ampleur qu’elle a prise, est à notre sens un fait éminemment culturel. Qui plus est, «notre» Bibliothèque nationale a pour mandat légal de mettre en valeur et de rendre accessible les informations ayant un rapport avec la Suisse. Nous avons ainsi essayé de répondre rapidement à un besoin qui s’est manifesté brusquement. A partir de là, il était d’emblée clair qu’il nous serait impossible d’être complet et de travailler sur la base de critères à toute épreuve. L’important était de faire vite en nous inscrivant dans le provisoire. L’imperfection tient à la nature même de cette publication; mieux, elle l’a rendue possible. Certains se sont offusqués du caractère incomplet de la bibliographie, d’autres sont venus avec des propositions. Jean Ziegler et son éditeur ont, par voie de presse, dénoncé comme un acte de censure l’absence de notice sur le best-seller «La Suisse, l’or et les morts», quand bien même l’ouvrage, soit dit en passant, figurait dans la rubrique «Autres publications». Loin de vouloir jouer les censeurs et conscient que le plus petit soupçon à ce propos irait à l’encontre du but recherché par notre publication, j’ai écrit à Jean Ziegler pour lui assurer que son livre serait commenté dans la deuxième édition de la bibliographie. Nous sommes revenus sur notre décision. Pourquoi? La bibliographie était, répétons-le, une mesure d’urgence, une opération unique qui, en définive, dépassait nos forces. Notre intention était de commenter un choix raisonnable de livres et d’en mentionner une série d’autres. On peut d’ailleurs estimer globalement que les ouvrages significatifs de ces dernières années, y compris le livre de Jean Ziegler, ont été répertoriés. La forme sous laquelle tel ou tel ouvrage est présenté pourra toujours prêter à discussion. Les nouveaux écrits sur le sujet se succèdent presque quotidiennement; ils vont de l’étude historique à l’ouvrage journalistique bien documenté en passant par la compilation constituée à la hâte. Le fait de répertorier un titre supplémentaire nous obligerait d’en prendre une douzaine d’autres en considération. Et nous n’en finirons pas de nous demander: faut-il encore mentionner ce livre-ci ou cette publication-là? Aussi avons-nous choisi de faire une simple réimpression de la publication, qui sera en tous points identique à la première, à l’exception de rares corrections de caractère formel. Nous assumons volontiers, sans vouloir en faire une obsession, le caractère sélectif et incomplet de cette bibliographie. Nous mentionnons par ailleurs à la page 229 tous les nouveaux ouvrages dont nous avons eu connaissance depuis l’impression de la première édition. La liste est – à l’image de notre bibliographie – très certainement incomplète. Cela nous paraît au demeurant être pour le moment plus utile qu’un inventaire complet qui arriverait trop tard. VII VIII Si la demande pour ce guide de lecture devait persister, nous serions naturellement amenés à en envisager une réédition. Dans cette hypothèse, il est d’ores et déjà acquis que le concept et la forme de la nouvelle édition seraient revus et que nous la publierions en collaboration avec des organisations partenaires. Le temps des imperfections ne dure pas toujours. Christoph Reichenau Directeur suppléant de l’Office fédéral de la culture Berne, août 1997 Prefazione alla ristampa Nel luglio del 1997, l’Ufficio federale della cultura (UFC) ha pubblicato una documentazione bibliografica sul ruolo della Svizzera nella Seconda Guerra mondiale con l’intenzione di fornire una guida a chi desidera orientarsi nella selva delle pubblicazioni esistenti in merito. Con questa pubblicazione volevamo soddisfare in primo luogo le esigenze delle scuole. Le 1500 copie del volume sono andate esaurite nel giro di due settimane. Centinaia di richieste e di ordinazioni sono rimaste inevase e pertanto abbiamo deciso di procedere alla ristampa. La realizzazione di una panoramica degli studi storici più recenti è stata una decisione spontanea. Ci si potrebbe forse chiedere, se pubblicare una tale bibliografia è tra i compiti dell’UFC. L’attuale dibattito attorno al nostro passato è un’attività culturale a tutti gli effetti. Inoltre, la messa a disposizione e la divulgazione di informazioni legate alla Svizzera è tra i mandati legali della «nostra» Biblioteca nazionale. Abbiamo quindi cercato di rispondere tempestivamente ad un’esigenza che si è presentata all’improvviso. Fin dall’inizio eravamo consapevoli che non avremmo potuto essere esaustivi o rispettare una serie di criteri fondati. I fattori essenziali erano la rapidità e la momentaneità. Se la presente pubblicazione è stata realizzata, essa lo deve unicamente alla sua imperfezione. Alcune persone hanno lamentato la sua lacunosità, altre hanno presentato proposte concrete. Di fronte alla stampa, Jean Ziegler e la sua casa editrice hanno criticato l’assenza di una scheda sul loro bestseller La Suisse, l’or et les morts ritenendola una censura. Il libro figurava comunque alla rubrica Altre pubblicazioni. Ben lontani dal volere assumere il ruolo di censori e consapevoli che anche il pur minimo sospetto in questo senso avrebbe seriamente compromesso lo scopo della nostra pubblicazione, ho risposto a Jean Ziegler che avremmo riassunto il suo libro in una seconda edizione. Ed ora non manteniamo la promessa. Perché? Non posso che ribadirlo: si è trattato di un provvedimento immediato, di un’azione irripetibile che, in definitiva, ha superato le nostre forze. L’intenzione era quella di riassumere una scelta sostenibile di libri e di fare riferimento ad altri. Complessivamente, abbiamo elencato le pubblicazioni essenziali degli ultimi anni che ci sono note, tra cui anche il volume di Jean Ziegler. Sull’attribuzione all’una o all’altra rubrica si può anche essere di opinioni diverse. Va detto poi che la pubblicazione di libri sull’argomento è innarrestabile – studi scientifici, documentazioni giornalistiche fondate di tutto rispetto, ma anche pubblicazioni effimere, scritte e stampate in tutta fretta. Se decidessimo di inserire un nuovo titolo, dovremmo prenderne in considerazione almeno una dozzina. Ed ogni volta dovremmo chiederci perché non includere nella nostra scelta anche questa o quella pubblicazione. Considerate le circostanze, abbiamo deciso che la seconda edizione deve avere i connotati di una ristampa: esce dunque in forma invariata rispetto alla prima edizione, a prescindere da poche correzioni formali. Non per insistere sulla scelta o sulla lacunosità del volume, ma non abbiamo difficoltà a difenderla. A pagina 229 abbiamo citato inoltre le novità di cui siamo venuti a conoscenza dopo la pubblicazione della prima edizione. L’elenco non è conclusivo e tanto meno lo è il nostro volume. Per il momento entrambi sono tuttavia più utili di una panoramica esauriente ma ad effetto ritardato. IX X Se la richiesta di strumenti di orientamento sull’argomento non tendesse a diminuire, rifletteremo sulla possibilità di pubblicare una seconda edizione aggiornata. Di certo, dovremmo rielaborarla insieme ad organizzazioni partner e pubblicarla insieme in forma riveduta e corretta. La durata dell’imperfezione è dunque limitata. Christoph Reichenau Direttore supplente dell’Ufficio federale della cultura Berna, agosto 1997 Vorwort Das Verhalten der Schweiz im Zweiten Weltkrieg wird heute neu diskutiert – oft emotional und nach den moralischen Vorstellungen von heute. Wir suchen Antworten auf Fragen wie beispielsweise: Wie erlebten die Leute in der Schweiz den Krieg? Wie versuchte sich die Bevölkerung vor der drohenden Gefahr zu schützen? Wie gestaltete sich der Alltag der Minderheiten in der Schweiz von damals? Welche Erfahrungen machten Asylsuchende? Wer bestimmte die Flüchtlingspolitik – wie wurde sie vollzogen, kritisiert, unterlaufen? Wie gross war der Handlungsspielraum der schweizerischen Wirtschafts- und Aussenwirtschaftspolitik? Wie wurde die Schweiz zu einer Drehscheibe für geraubte Güter aller Art? An Informationen mangelt es nicht. Die Zeit des Zweiten Weltkriegs, seiner Vorbereitung und der Bewältigung seiner Folgen ist wissenschaftlich intensiv erforscht, die Ergebnisse sind auch in populären Publikationen zugänglich. Wer wissen will, kann vieles lesen. Doch was? Alle Interessierten in Zeitnot werden dankbar sein für Ratschläge, für eine Auswahl. Dies gilt erst recht für den Gebrauch von Büchern im Unterricht: Welchen Fragen widmen sie sich genau? Wie geeignet sind sie? Welche Teile können didaktisch besonders genutzt werden? Aufklärung ist also gefragt – Aufklärung über Werke, die aufklären. Vier Historikerinnen und Historiker, die für die Jubiläumsveranstaltungen 1998 arbeiten, haben sich der Aufgabe angenommen. Sie wählten die Bücher aus, fassten sie zusammen, beurteilten ihre Eignung. Gefragt war weder Vollständigkeit noch bohrender Tiefgang. Es kam und kommt darauf an, das Mögliche einigermassen rechtzeitig zu machen. Dies gilt für alle an ihrem Platz. Auch für uns Leserinnen und Leser, denen mit dieser aufschlussreichen Bücherliste der Zugang erleichtert wird. Selber den Weg zu gehen, wird uns damit nicht erspart. Christoph Reichenau stv. Direktor Bundesamt für Kultur Bern, Juni 1997 XI XII Avant-propos L’actuel débat sur l’attitude de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale prend souvent un tour émotionnel et part de conceptions morales qui ne sont plus les mêmes qu’il y a cinquante ans. Nous cherchons des réponses à des questions telles que celles-ci: Comment les gens ont-ils vécu la guerre en Suisse? Comment la population tenta-t-elle de se protéger contre les menaces qui pesaient sur elle? Quel était le sort des minorités à cette époque? Qu’en était-il des réfugiés? Qui décidait de la politique en matière d’asile? Comment cette politique était-elle appliquée? Dans quelle mesure cette politique a-t-elle été critiquée, contournée? Quelle était la marge de manoeuvre de la Suisse dans le domaine de la politique économique et des relations économiques extérieures? La Suisse a-t-elle été une plaque tournante du trafic de biens pillés en tous genres? Ce ne sont pas les informations qui manquent. Il existe en effet d’innombrables études historiques, y compris des ouvrages grand public, sur la Seconde Guerre mondiale, sur ses causes et ses conséquences. Le lecteur pressé qui s’intéresse à cette période aura même l’embarras du choix. C’est à lui que s’adresse la présente publication dont le but est de débrouiller quelque peu l’écheveau et d’indiquer des pistes de lecture, en proposant en particulier des notices sur les ouvrages parus sur le sujet. Nous nous sommes préoccupés au premier chef de l’utilisation des livres dans l’enseignement. Quel est précisément leur thème? Abordent-ils les questions de manière pertinente? Quelles parties sont particulièrement utiles du point de vue didactique? Le présent ouvrage a pour vocation d’apporter un éclairage sur les livres susceptibles de faire la lumière sur cette période de notre histoire. Quatre historiennes et historiens travaillant aux célébrations de 1998 se sont attelés à cette tâche. Ils ont sélectionné un choix d’ouvrages, en ont fait des résumés accompagnés d’un bref commentaire critique. Disposant de peu de temps, ils ont fait leur possible pour proposer un aperçu aussi compréhensif que possible de la littérature existante sans prétendre ni à l’exhaustivité ni à un travail en profondeur. Espérons que la liste d’ouvrages qu’ils ont préparée pour nous, lecteurs et lectrices, nous facilitera l’accès à cette période controversée de notre histoire. Christoph Reichenau Directeur suppléant de l’Office fédéral de la culture Berne, juin 1997 Prefazione L’atteggiamento della Svizzera nella Seconda Guerra mondiale è attualmente al centro dell’attenzione. Se ne discute, spesso dando sfogo alle emozioni, applicando i concetti odierni di morale. Gli interrogativi in attesa di risposta sono tra l’altro i seguenti: la gente come ha vissuto la guerra in Svizzera? La popolazione come ha cercato di proteggersi dai pericoli? Come si svolgeva la vita quotidiana delle minoranze in Svizzera a quei tempi? Quali esperienze hanno fatto gli esuli? Chi ha deciso allora come impostare la politica in materia di rifugiati e in che termini è stata applicata, criticata e resa inefficace? Qual è stato il raggio d’azione della politica economica e della politica estera del nostro Paese? Come ha potuto la Svizzera diventare una piattaforma internazionale per beni rubati di qualsiasi genere? Le informazioni non mancano. Il periodo della Seconda Guerra mondiale, i suoi antefatti e il superamento delle sue conseguenze sono stati ampiamente analizzati dagli studiosi e i risultati sono nel frattempo accessibili anche in pubblicazioni di carattere divulgativo. Chi vuole saperne di più, si trova davanti ad un’infinità di testi, senza riuscire talvolta ad orientarsi. Una scelta commentata sarà dunque utile a tutte le persone interessate, ma con poco tempo a disposizione. Lo stesso ragionamento si applica altrettanto bene all’impiego di studi storici a scuola: quali aspetti trattare? In che misura i testi sono adatti allo scopo? Quali parti si prestano particolarmente dal punto di vista didattico? Fare luce è all’ordine del giorno; fare luce su pubblicazioni che a loro volta fanno luce. Il compito è stato affidato a quattro storici incaricati di coordinare le manifestazioni del giubileo che ricorre nel 1998. Essi hanno scelto i libri, li hanno riassunti e ne hanno valutato l’idoneità, senza voler essere esaurienti o capillari, ma facendo il fattibile con una certa tempestività. Un principio che, del resto, vale per tutti, non da ultimo per noi lettori che possiamo addentrarci nell’argomento grazie a questa utile guida. Non ci resta dunque che percorrere la strada già spianata. Christoph Reichenau Direttore supplente dell’Ufficio federale della cultura Berna, giugno 1997 XIII Einleitung Eines der erstaunlichsten Merkmale der aktuellen Diskussion um die Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg ist die Überraschung grosser Teile der Öffentlichkeit über die Flut «neuer Enthüllungen». Zwar sind tatsächlich einige neue Fakten bekannt geworden, und mit der Öffnung der Firmenarchive für die vom Bund eingesetzte HistorikerInnen-Kommission sind neue Erkenntnisse zur Rolle der Privatwirtschaft – bisher ein blinder Fleck – zu erwarten. Das in der gegenwärtigen Kontroverse so prominente Thema der Raubgold-Übernahmen der Schweizerischen Nationalbank hat Werner Rings jedoch bereits vor mehr als zehn Jahren in den Grundzügen aufgearbeitet. Und zwar nicht in einer schwer zugänglichen Dissertation, sondern in einem verständlich und spannend geschriebenen Buch, das in deutscher und französischer Sprache herausgegeben wurde und bereits damals breite Beachtung fand. Sogar noch breitere Kreise erreichte Alfred A. Häsler mit seinem Werk zur Flüchtlingspolitik, das bereits vor dreissig Jahren erstmals erschien und seither immer wieder neu aufgelegt worden ist. In den 80er und 90er Jahren ist, wie die vorliegende Broschüre zeigt, sehr viel neue historische Fachliteratur entstanden. Möglicherweise ist der relativ tiefe Informationsstand einer breiten Öffentlichkeit gerade auf die Vielzahl der Neuerscheinungen zurückzuführen: Wer sich heute vornimmt, zwei oder drei Bücher zum Thema Schweiz im Zweiten Weltkrieg zu lesen, hat im Buchladen die Qual der Wahl. Zumal sowohl die Sachverhalte wie auch die ethischen Implikationen auch in der neueren Literatur stark kontrovers dargestellt sind. Von einigen wenigen Ausnahmen abgesehen fehlen Überblicksdarstellungen. Dem Problem der Unübersichtlichkeit soll diese Broschüre ein wenig abhelfen. Vor allem die neuere Fachliteratur wird hier vorgestellt, weil sie ausserhalb des Fachpublikums wenig bekannt ist. Diese Prämisse hat zur Folge, dass einige ältere Standardwerke fehlen – was nicht heissen soll, dass diese Bücher ihren Wert verloren haben. Zu den wichtigeren neueren Publikationen der 80er und 90er Jahre wurden knappe Inhaltsangaben von einer halben bis anderthalb Seiten verfasst, ergänzt mit dem Inhaltsverzeichnis des Buches. In einigen Fällen wurden auch Zeitschriftenartikel oder abgedruckte Quellen beigelegt. Zusätzlich zum Verlag ist die Bestell-Signatur der Schweizerischen Landesbibliothek in Bern angegeben. Nur ausnahmsweise wurde die ältere Literatur berücksichtigt, wenn es sich um Standardwerke zu einzelnen speziellen Bereichen handelt. Die Inhaltsangaben sind nach verschiedenen Themenbereichen geordnet. Selbstverständlich ist eine Auswahl nach der «Wichtigkeit» immer subjektiv gefärbt. Am Ende eines thematischen Kapitels sind deshalb weitere Bücher aufgelistet, zu denen keine Inhaltsangaben verfasst wurden. Eine sehr viel ausführlichere Literaturliste ist zudem über Internet auf der Home-Page der Schweizerischen Landesbibliothek zu finden (Adresse: http://www.snl.ch/). Weiter möchten wir auf die für November/Dezember 1997 (Band 4/97) geplante Themennummer der «Schweizerischen Zeitschrift für Geschichte» hinweisen. Sie wird unter anderem Beiträge von Jakob Tanner, Marc Perrenoud, Jacques Picard, André Lasserre, Georg Kreis, Rudolf Jaun, Peter Hug und Philippe Marguerat enthalten. Für eine vertiefte Auseinandersetzung mit dem bereits vorhandenen historischen Wissen scheinen uns folgende Aspekte besonders wichtig: Die aktuelle Diskussion über die Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg ist stark von ethisch-moralischen Überlegungen eher allgemeiner Natur geprägt. Die neuere historische Forschung, wie sie hier wenigstens zum Teil vorgestellt wird, kann XV XVI dazu dienen, die Debatte konkreter und differenzierter zu gestalten. Sie gibt in doch einigen Punkten Antworten auf die letztlich zentralen Fragen: Wieviel Anpassung war nicht zu vermeiden? Wo haben es die damaligen schweizerischen Eliten in Politik und Wirtschaft unterlassen, Handlungsspielräume für eine menschlichere und mutigere Politik zu nutzen? Zu einem klareren Bild gehört weiter die Benennung der Verantwortlichkeiten. Viele Handlungen der führenden Persönlichkeiten blieben der Mehrheit der ZeitgenossInnen verborgen. Oft zeigt erst die Aufarbeitung der Dokumente in den Archiven, wer wofür verantwortlich war. Die hier vorgestellten Publikationen machen zudem deutlich, dass das idealisierte und heroisierte Bild der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, das für weite Teile der Öffentlichkeit in den vergangenen fünfzig Jahren galt, so nicht haltbar ist. Das kann auch eine Chance sein: Ein kritischeres Bild dieser dramatischen Epoche wird es hoffentlich in Zukunft erschweren, Zustände und Institutionen der Gegenwart mit einer angeblich heroischen Landesgeschichte zu rechtfertigen. Wir hoffen in diesem Sinn, dass die vorliegende Broschüre dazu beiträgt, die durchaus reichhaltige neuere historische Fachliteratur einem interessierten Publikum zu erschliessen. Sandro Guzzi-Heeb, Anne-Marie Schaubacher de Warren, Simon Thönen, Jeannette Voirol, Wissenschaftliche MitarbeiterInnen im Bundesamt für Kultur Introduction Un des aspects les plus étonnants du débat actuel sur le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale est la surprise d’une grande partie de la population devant les «nouvelles révélations» qui se succèdent. Il est vrai que des faits nouveaux ont été mis à jour et que l’ouverture des archives des entreprises à la commission d’historiens formée par le Conseil fédéral apportera sans doute d’autres éléments nouveaux ayant trait au rôle de l’économie privée dont on ne sait, pour l’instant, que peu de choses. Pourtant, si l’on prend la question de l’or volé déposé dans les caisses de la Banque nationale suisse, qui est au coeur des discussions, il est bon de rappeler que Werner Rings a déjà traité ce thème à fond dans un livre tout à fait accessible et passionnant paru voici plus de dix ans. Edité en français et en allemand, cet ouvrage avait d’ailleurs fait beaucoup de bruit à sa sortie. Le livre d’Alfred A. Häsler sur la politique des réfugiés, paru voici plus de trente ans et réédité à maintes reprises depuis lors, avait eu un retentissement plus grand encore. Dans les années 80 et 90, une multitude de nouveaux ouvrages historiques ont été publiés, comme le montre la présente publication. Le manque d’information du grand public s’explique-t-il d’ailleurs peut-être en partie par ce foisonnement de publications. Le lecteur désireux de lire deux ou trois ouvrages sur l’histoire de la Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale a aujourd'hui l’embarras du choix devant les étalages des libraires. Ce d’autant plus que les faits et leurs implications éthiques sont présentés de manière très controversée dans les ouvrages récents également. Les publications proposant une vision synthétique sont plutôt l’exception. La présente publication devrait permettre de démêler un peu l’écheveau. Nous avons surtout insisté sur les ouvrages spécialisés récents qui ne sont guère connus en dehors du cercle des historiens. Conséquence logique de ce choix, certaines publications du passé manquent, ce qui ne veut pas dire cependant qu’elles aient perdu tout intérêt. Les ouvrages des années 80 et 90 sont décrits dans de petites notices d’une demi-page à une page et demie, accompagnées de la table des matières du livre. Dans certains cas, nous y avons ajouté des articles parus dans des revues ou des sources imprimées. Pour chaque ouvrage, nous indiquons l’éditeur et le numéro de commande à la Bibliothèque nationale suisse. Les ouvrages plus anciens n’ont été répertoriés que s’il s’agit de publications à caractère général portant sur des domaines bien précis. Les informations sur le contenu sont classées par thèmes. Il va sans dire qu’un choix opéré en fonction de l’« importance » de l’ouvrage est toujours en partie subjectif. Aussi nous mentionnons à la fin de chaque chapitre d’autres livres, sans toutefois y ajouter de commentaire. Une liste beaucoup plus complète d’ouvrages est disponible sur la page d’accueil de la Bibliothèque nationale suisse (http:/www.snl.ch/). Nous attirons enfin votre attention sur la parution du numéro de novembre/décembre 1997 (4/97) de la Revue Suisse d’Histoire qui sera essentiellement consacré à ce thème. On pourra notamment y lire des articles signés de Jakob Tanner, Marc Perrenoud, Jacques Picard, André Lasserre, Georg Kreis, Rudolf Jaun, Peter Hug et Philippe Marguerat. Si l’on veut approfondir les connaissances historiques actuelles, les considérations suivantes nous paraissent revêtir une importance particulière. Le débat actuel sur le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale est fortement teinté de réflexions éthiques de caractère général. Les études historiques les plus récentes, telles qu’elles sont présentées ici, sont de nature à donner au débat un XVII XVIII tour plus concret et plus nuancé. Elles apportent sur certains points des réponses à des questions centrales. Jusqu’à quel point était-on forcé de s’adapter? Dans quels domaines les élites politiques et économiques de la Suisse d’alors n’ont-elles pas utilisé la marge de manoeuvre dont elles disposaient pour mener une politique plus humaine et plus courageuse? Pour éclairer cette période controversée, il est également nécessaire d’établir les responsabilités. Beaucoup d’actes des décideurs sont restés inconnus de la majorité de la population d’alors. Ce n’est souvent qu’en étudiant les documents dans les archives qu’on se rend compte de qui était responsable de quoi. Les publications que nous présentons montrent qu’on ne peut plus continuer de vivre avec l’image idéalisée d’une Suisse héroïque durant la Deuxième guerre mondiale, une image qui a été cultivée dans de larges couches de la population pendant les cinquante dernières années. Cette remise en question est peut-être aussi une chance. Si l’on porte un regard critique sur cette époque dramatique, il sera aussi plus difficile à l’avenir de justifier la situation et les institutions présentes en se référant à un passé soi-disant héroïque. Nous espérons que la présente publication pourra contribuer à faire connaître d’un large public les ouvrages historiques, aussi nombreux que passionnants, portant sur la Suisse et la Deuxième Guerre mondiale. Sandro Guzzi-Heeb, Anne-Marie Schaubacher de Warren, Simon Thönen, Jeannette Voirol, collaborateurs et collaboratrices scientifiques de l'Office fédéral de la culture Introduzione Uno degli aspetti più curiosi nell’attuale discussione sul ruolo della Svizzera nel periodo della Seconda Guerra mondiale è la sorpresa suscitata in gran parte dell’opinione pubblica da tutta una serie di «nuove rivelazioni». È vero che alcuni fatti evocati nelle discussioni degli ultimi mesi sono nuovi e bisogna anche ammettere che con l’apertura degli archivi delle aziende per la commissione di storici, istituita dalla Confederazione, sono già emersi nuovi elementi sul ruolo dell’economia privata in questo tormentato periodo – un campo rimasto in passato quasi totalmente nell’ombra. E tuttavia non si può fare a meno di ricordare come una serie di temi centrali nelle polemiche recenti erano noti da tempo: il problema dell'acquisizione di oro dai nazisti tedeschi da parte della Banca nazionale svizzera, ad esempio, era già stato ampiamente studiato da Werner Rings in un libro pubblicato più di dieci anni fa. E non si trattava di una oscura tesi universitaria, difficilmente accessibile, ma di un libro scritto in un linguaggio comprensibile e stampato sia in tedesco che in francese. Senza dimenticare poi Alfred A. Häsler che è riuscito a raggiungere il grande pubblico con il suo saggio sulla politica in materia di rifugiati, pubblicato per la prima volta una trentina di anni fa e andato più volte in ristampa. In effetti, come si può concludere sfogliando questo volume, negli anni Ottanta e Novanta sono stati pubblicati innumerevoli lavori riguardanti la Svizzera nel periodo del secondo conflitto mondiale. La scarsa informazione dell’opinione pubblica non può dunque essere attribuita ad una carenza di studi storici. Il problema potrebbe essere costituito piuttosto dall’abbondanza di pubblicazioni sul tema, che rende difficile per il lettore medio orientarsi secondo i propri interessi specifici. A condizione di padroneggiare il tedesco o il francese, chi è interessato a dedicare un po’ del proprio tempo alla lettura di due o tre libri su questo tema tanto discusso non ha che l’imbarazzo della scelta. D’altro canto mancano ancora – a parte poche e parziali eccezioni – studi riassuntivi in grado di offrire ad un ampio pubblico di non specialisti una visione d’insieme della tematica. Lo scopo di questo volume è proprio quello di offrire un primo strumento di orientamento a chi vuole avvicinarsi al tema. Vi sono presentate soprattutto le pubblicazioni più recenti sull'argomento, meno note al grande pubblico. Di conseguenza mancano alcune opere standard più datate che non hanno tuttavia perso il loro valore. Per ogni pubblicazione importante degli anni Ottanta e Novanta è stata realizzata una succinta scheda riassuntiva, completata da un indice degli argomenti del libro. In alcuni casi sono stati riprodotti anche brevi articoli di riviste o importanti documenti stampati. Per ogni pubblicazione, oltre ai dati bibliografici usuali, è indicata anche la sigla mediante la quale può essere ordinata alla Biblioteca nazionale svizzera a Berna. Solo in alcuni casi è stato possibile considerare pubblicazioni meno recenti: per tale motivo sono state incluse in questo volume solo alcune fra le più importanti – alcuni classici, per così dire. Le schede riassuntive sono state riunite in grandi capitoli tematici. Naturalmente una scelta delle opere più importanti ha sempre un carattere soggettivo: per questa ragione, al termine di ogni capitolo è stata aggiunta una breve lista di ulteriori pubblicazioni, il cui contenuto non è stato qui riassunto. Una lista bibliografica molto consistente è inoltre disponibile su Internet, all’interno del sito della Biblioteca nazionale (http://www.snl.ch). Ricordiamo inoltre che il numero 4/97 della Rivista Storica Svizzera, la cui pubblicazione è attesa per novembre/dicembre 1997, sarà dedicato allo stesso argo- XIX XX mento e conterrà tra l'altro i contributi di Jakob Tanner, Marc Perrenoud, Jacques Picard, André Lasserre, Georg Kreis, Rudolf Jaun, Peter Hug e Philippe Marguerat. Sull’opportunità di una maggiore diffusione delle conoscenze sulla storia recente della Confederazione, ci sembra importante sottolineare soprattutto due aspetti. L’attuale discussione pubblica sul ruolo della Svizzera nel periodo 1939 –1945 è fortemente influenzata da considerazioni generali di ordine etico e politico. La conoscenza storica più approfondita permette dal canto suo di definire responsabilità precise e di mostrare – almeno in una certa misura – le conseguenze concrete delle azioni e dei fatti successi 50 anni fa: e ciò ci sembra un contributo molto importante per una maggiore concretezza nel dibattito politico odierno. Relativamente al periodo bellico, gli studi storici qui citati mostrano d’altro canto che la visione idealizzata e a tratti eroica della Svizzera che ha prevalso nel dopoguerra è in gran parte priva di fondamento storico. Appare da questo punto di vista ingiustificata la sua ricorrente strumentalizzazione per giustificare dati di fatto del presente o decisioni per il futuro. E anche la presa di coscienza di questo elemento ci sembra un contributo molto rilevante della storiografia al futuro del Paese. Sandro Guzzi-Heeb, Anne-Marie Schaubacher de Warren, Simon Thönen, Jeannette Voirol, collaboratori scientifici dell'Ufficio federale della cultura Inhalt Chapitres Sommario 1. Allgemein Ouvrages généraux Opere generali . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 2. Flüchtlingspolitik Politique des réfugiés Politica dei rifugiati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 3. Nachrichtenlose Vermögen und Raubgut Fonds en déshérence et Spoliation de biens Oro nazista e fondi in giacenza . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 4. Schweizerisch-Deutsche Beziehungen Relations entre la Suisse et l’Allemagne Rapporti Svizzera – Germania . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 5. Schweizerisch-Alliierte Beziehungen Relations entre la Suisse et les Alliés Rapporti Svizzera – Alleati . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167 6. Militärische Landesverteidigung Défense armée du pays Difesa militare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199 7. Innenpolitik Politique intérieure Politica interna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207 8. Neuerscheinungen Nouvelles publications Novità . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229 1 Allgemein Ouvrages généraux Opere generali CHEVALLAZ Georges-André: Le défi de la neutralité Diplomatie et défense de la Suisse 1939 –1945 Vevey 1995 Edition: Editions de l’Aire Cote BN: N 221939 Erklärtes Ziel von Alt-Bundesrat Chevallaz bei seiner Untersuchung ist ein «réequilibrage», die Suche nach mehr Ausgewogenheit in der Betrachtung der Schweiz im Zweiten Weltkrieg. Die politischen Verantwortlichen während dieser schwierigen Zeit hätten durchaus Fehler gemacht. Mit Abstand betrachtet, seien sie jedoch weder Helden noch Verräter gewesen. Alle seien im Rahmen ihrer Funktion und Möglichkeiten aufrichtig bestrebt gewesen, das Land aus den Konflikten heraus zu halten und seine Freiheit, den Frieden und die Solidarität zu bewahren. Die militärische Bedrohung durch Nazideutschland sei – entgegen der Meinung anderer AutorInnen – v. a. im Jahr 1940 real gewesen: erst im November dieses Jahres habe die Eroberung der Schweiz für Hitler an Aktualität verloren. Im Ganzen betrachtet, habe die militärische und psychologische Abwehrbereitschaft der Schweizer Bevölkerung – neben anderen Faktoren – eine abschreckende Wirkung gezeitigt. Chevallaz konzentriert seine Aufmerksamkeit u. a. auf die Person und das Wirken von Bundesrat Marcel Pilet-Golaz, eine Figur der jüngeren Schweizer Geschichte, der Ambiguität und Anpassungsbereitschaft nachgesagt worden ist. Der Verfasser analysiert im Detail verschiedene entscheidende Taten des damaligen Aussenministers – u. a. hat das Buch den Verdienst, den Text der berühmten Rede vom 25. Juni 1940 zu reproduzieren – und relativiert die Kritik, dessen Ziel er oft gewesen ist. Die Rede Pilet Golaz’ sei unklar und nicht standhaft («ferme») genug gewesen und habe – v. a. in der deutschen Übersetzung von Bundesrat Etter – zu Unsicherheit, Zweifeln und Resignation berechtigten Anlass gegeben. Sie sei an sich jedoch nicht eindeutig anpassungs- und deutschlandfreundlich gewesen. Auch die Rolle Pilet-Golaz’ als Politiker sei in diesem Lichte zu betrachten: er habe oft Mühe gehabt, sich klar und verständlich zu äussern, habe menschlich problematische Seiten gezeigt, sei im Ganzen jedoch bestrebt gewesen, die Unabhängigkeit der Schweiz zu bewahren und das Land nicht unnötigen Risiken auszusetzen. So habe er auch – wie der Bundesrat als Ganzes – dem inneren und äusseren Druck zur Annäherung an Nazideutschland geschickt standgehalten. Auch die Schweiz als Staat und Volk habe sich grundsätzlich in der schwierigen Kriegszeit bewährt. Das Buch von Chevallaz bietet die Möglichkeit, gewisse Aspekte der behandelten Zeit zu vertiefen. Es ist leicht und verständlich geschrieben und regt zum Nachdenken an. Die Untersuchung dieser Periode ist aber nicht systematisch: der Verfasser greift gewisse Quellen und Aspekte auf, die ihn besonders interessieren, ohne den Gesamtkontext genau zu rekonstruieren. So ist die Argumentation stark von der Persönlichkeit des Verfassers und von seinen politischen Überzeugungen geprägt. 19 20 Table des matières Avant-propos Références générales I Le choix de la neutralité Il Marcel Pilet Golaz, Conseiller fédéral III La menace sur les frontières IV Le désarroi de juin 1940 V Le discours du 25 juin 1940 VI Réactions au discours du 25 juin VII Volonté de résistance VIII Conception et décision du Réduit IX Le Rapport du Grütli X Les documents dits de la Charité-sur-Loire XI Réception de la délégation du Mouvement national XII Plaidoyers pour l’alignement XIII La Légation suisse à Berlin XIV La Légation allemande à Berne XV Une tentative de paix separée ou L’affaire Hausamann? XVI Survie économique et neutralité XVII Neutralité et ouverture XVIII Les actions de solidarité XIX Permanence de la menace XX Le commencement de la fin XXI Les relations aver I’URSS XXII L’amère ingratitude du pouvoir XXIII Le défi tenu Bis in die siebziger Jahre mied die Geschichtsforschung die Beantwortung der Frage, wieso Deutschland die Schweiz nicht erobert hatte, da hier offensichtlich sehr verschiedene Faktoren eine Rolle spielten. In einer breiten Öffentlichkeit dominierte dagegen die Ansicht, dass entweder Glück oder dann die abschrekkende Wirkung der Armee die zentralen Ursachen waren. Heiniger versuchte, diese Lücke zu füllen, «die militärischen und nichtmilitärischen Faktoren, die zur Verschonung der Schweiz vor einer Invasion beigetragen haben, aufzuzählen, sie zu schildern und zu gewichten». Aufgrund einer detaillierten und plausiblen Analyse kam er 1989 – im Jahr der «Diamant»Feierlichkeiten – zum provokativen Schluss: «Das ‹militärische Argument› spielte eine Statistenrolle. Ausschlaggebend war, dass die Wirtschafts- und Finanzmacht Schweiz faktisch weitgehend in die deutsche Kriegswirtschaft integriert war. Der vielfältige Nutzen dieses wertvollen ‹Knotenpunktes› wäre Deutschland bei einer Besetzung verloren gegangen.» (S. 7) HEINIGER Markus: Dreizehn Gründe Warum die Schweiz im Zweiten Weltkrieg nicht erobert wurde Zürich 1989 Verlag: Limmat Signatur SLB: N 193804 Heiniger kommt zu ähnlichen Schlussfolgerungen wie Jakob Tanner, auf dessen Ergebnisse er sich unter anderem stützt. Heinigers Buch hat den Vorzug, dass es leicht lesbar und damit für ein breites Publikum gut geeignet ist. 21 22 Inhalt Vorwort Sonderfall Schweiz? Militärisch wenig bedrohte Schweiz 1 Strategisch im toten Winkel 2 Knotenpunkt Nützliche Schweiz 3 Alpentransversale 4 High Tech 5 Kanonen 6 Milliardentribut 7 Goldwaschen 8 Wechselstube 9 Mekka der Spione 10 «Gute Dienste» Stabile Schweiz 11 Das «Reduit» – Rückzug in die Alpen 12 Durchhalten dank offener Grenzen, 13 Ruhe an der « innern Front» Von der Geistigen Landesverteidigung zur Gesamtverteidigung Anmerkungen Literaturverzeichnis JOST Hans Ulrich: Bedrohung und Enge (1914 –1945) in: Geschichte der Schweiz und der Schweizer, Bd III, Basel 1983 Verlag: Helbing & Lichtenhahn Signatur SLB: N 181359 Nouvelle histoire de la Suisse et des suisses, Lausanne 1983 Edition: Payot Cote BN: N 180870 Nuova storia della Svizzera e degli svizzeri Lugano, 1983 Edizioni: Casagrande Codice BNS: N 167725 Der Beitrag Josts in der neuen Geschichte der Eidgenossenschaft setzte in den frühen 80er Jahren deutliche neue Akzente in der Interpretation der neueren Schweizer Geschichte. Bezogen auf die 30er Jahre und den Zweiten Weltkrieg – das von Jost verfasste Kapitel umfasst den Zeitraum 1914–1945 – revidierte der Verfasser das klassische Bild des grunddemokratischen und wehrhaften Landes, das sich aus dem Krieg herauszuhalten wusste, und setzte dem eine weit kritischere Sichtweise gegenüber. Der Faschismus habe auch die Schweiz tiefer berührt als früher angenommen – argumentiert der Autor: dieser stelle auch keine isolierte Episode dar, sondern sei in einer tiefen geistigen und politischen Krise des Landes verankert gewesen. Die Haltung der bürgerlichen Parteien und Organisationen dem Faschismus gegenüber sei oft unklar gewesen. Scharf ins Gericht geht Jost auch mit der – als «einseitig» und «zweideutig» qualifizierten – Aussenpolitik der Schweiz unter Giuseppe Motta und Marcel Pilet-Golaz. Im Endeffekt seien die Behörden Italien und Deutschland freundlicher gesinnt gewesen als den demokratischen Westmächten. Die Überwindung des Faschismus im Innern sei nicht durch eine klare Ablehnung geschehen, sondern mittels einer «Assimilierung faschistischer Tendenzen» im bürgerlichen Regierungslager – unter Ausschluss der Linken – möglich geworden. Nach Kriegsbeginn habe sich die Schweiz nicht durch Wehrwillen und Dissuasion behaupten müssen: Deutschland habe nie ernsthaft erwogen, die Schweiz anzugreifen. Dies v.a. weil eine unabhängige Schweiz, welche faktisch für Nazideutschland arbeitete, Hitler weit nützlicher war als ein besetztes Land. Jost betont ausdrücklich auch die Funktion der Schweiz als Drehscheibe für das (Raub-)Gold aus Deutschland und prangert die diesbezüglichen Verdrängungstendenzen der Schweizer Historiographie an. Auch die restriktive Flüchtlingspolitik wird scharf und unmissverständlich kritisiert. Nach 1943 habe die Schweiz versucht, sich den neuen Machtverhältnissen anzupassen und eine erstarkte Linke habe eine gewisse Öffnung errungen. Schliesslich sei jedoch der Übergang in die Nachkriegszeit ohne grundlegende Reformen erfolgt. Josts kritische Sicht bringt verschiede Aspekte der neueren Schweizer Geschichte ans Licht, die bis anhin weitgehend verschwiegen und verdrängt worden waren, und legt eine neue, von mythischen Bildern «gereinigte» Basis für die Diskussion. Seine Betrachtungsweise ist jedoch stark «parteiisch» gefärbt. Die Interpretation beruht auf einem Klassenkampf-Deutungsmuster der 60er–70er Jahre, das v. a den Gegensatz zwischen Links und Rechts hervorhebt. Infolge dieser Schematisierung wird «die (bürgerliche) Schweiz» oft pauschal moralisch beurteilt und verurteilt, ohne genaue Unterscheidung zwischen verschiedenen Verantwortlichkeiten und Haltungen. Die Darstellung der Arbeiterbewegung und der Linken ist hingegen relativ unkritisch. Insgesamt nützliche Übersicht, insbesondere über die problematischen Aspekte der neueren Schweizer Geschichte. 23 KREIS Georg: Die Schweiz der Jahre 1918 –1948 in: SCHNEIDER Boris und PHYTHON Francis: Geschichtsforschung in der Schweiz, Bilanz und Perspektiven, Basel 1992, S. 378–396. Verlag: Schwabe Signatur SLB: N 211476 Kreis bietet «einen Parcours durch die rund 170 wichtigsten Publikationen», die seit Ende der 60er Jahre zu den ereignisreichsten drei Jahrzehnten der Schweiz im 20. Jahrhundert erschienen sind. Bezogen auf die Rolle der Schweiz im Zweiten Weltkrieg stellt Kreis verschiedene Phasen der Geschichtsschreibung fest: Der Ludwig- und der Bonjourbericht, die zwei von der Eidgenossenschaft in Auftrag gegebenen Untersuchungen der 50er beziehungsweise 60er Jahre, seien «die Folge der Veröffentlichung der deutschen Beuteakten», welche die offizielle Schweiz unter Erklärungsdruck setzten. Anfangs der 70er Jahre wurde das bis dahin dominierende Selbstverständnis der Aktivdienst-Generation provokativ und kritisch hinterfragt. Interessanterweise zuerst von Journalisten und Schriftstellern und erst mit etlicher Verzögerung von Historikern aus dem akademischen Wirkungsbereich. Dies löste wiederum Gegenreaktionen aus. Als weiteren Trend stellt Kreis in jüngster Zeit eine Zunahme der distanziert-akademischen Arbeiten fest, «die nicht das herrschende Grundverständnis der Zwischenkriegszeit und der Aktivdienstjahre verändern oder gegen Veränderungsversuche verteidigen» wollen. Der Überblick ist nützlich, weil er knapp die verschiedenen «Wellen» der Geschichtsschreibung beschreibt und zudem auch die Zeit vor und nach dem Zweiten Weltkrieg umfasst. Nicht ahnen konnte Kreis 1992, dass der Höhepunkt der kontroversen Diskussion um die Zweit-Weltkriegs-Vergangenheit erst noch bevorstehen sollte. 25 26 DIE SCHWEIZ DER JAHRE 1918 –1948 Von GEORG KREIS Die Schweiz der Jahre 1918 –1948 ist kein Thema, das sich mit einer dominierenden, sozusagen von der Geschichte selbst angebotenen, ja aufgedrängten Problematik definieren liesse. In diesem Zeitraum gibt es dagegen mehrere durch schnelle Übertragungen des persönlichen Erlebens der Zeit in die Historiographie eingeflossene Themen: zuvorderst das Thema der militärischen Bedrohung und der Bewährung in den Jahren 1939 –1945; dann das Thema der politischen Bedrohung, je nach Betrachtungsweise nur durch den Faschismus oder auch durch die radikalen Kräfte der Linken. Ferner das Thema der grossen Wirtschaftskrise der Jahre 1930 –1936, welche die Erinnerung an die ebenfalls starke Krise von 1920 –1922 weitgehend überdeckt; schliesslich das Thema des Landesstreiks von 1918, der für viele Zeitgenossen ein Schlüsselerlebnis war. Zwischen diesen einzelnen Themenfeldern bestehen die verschiedensten Querverbindungen. Diese werden in den monographischen Abhandlungen nur zum Teil sichtbar. Es bleibt die Aufgabe künftiger Gesamtdarstellungen, die thematischen Schwerpunkte zueinander in Beziehung zu setzen und allenfalls mit einem Generalthema zu verbinden, das den einstweilen nur mit Randdaten abgegrenzten Raum zu einer Periode mit eigener Signatur machen würde. Nur selten ist nach den Zusammenhängen zwischen den einzelnen Themenbereichen und nach dem allfälligen Gesamtzusammenhang der Epoche gefragt worden. Dabei würde es in erster Linie um die Frage nach den Reaktionen auf den Verlust des bürgerlichen Selbstverständnisses gehen, wie es im Laufe des 19. Jahrhunderts aufgebaut worden ist, einen Verlust, der allerdings erst noch genauer definiert und dann auch erklärt werden müsste: Verlust entweder durch anhaltende und bereits im ausgehenden 19. Jahrhundert einsetzende Erosion oder durch einen schnellen Zusammenbruch mit dem Ersten Weltkrieg, wobei die Schweiz trotz ihrer Nichtkriegführung als integraler Teil eines gesamteuropäischen Zusammenhangs zu verstehen wäre. Verlust, der durch die fortschreitende Modernisierung und die Wirtschaftskrisen verstärkt wurde. Verlust, auf den unterschiedlich reagiert wurde, vor allem mit den Extremvarianten des Links- und des Rechtsradikalismus und mit den mittleren Lösungen des Bürgertums, die allerdings wesentlich näher bei der Extremvariante der Rechten als bei der Alternativen der Linken lagen. Verlust schliesslich, der durch das Programm der nationalen Landesverteidigung vorübergehend überdeckt wurde, mit dem Nachlassen der Bedrohung und der Öffnung der Zukunfthorizonte seit 1943 aber wieder spürbarer wurde, bis er dann durch die Problematik des Kalten Krieges erneut entschärft wurde. Der mit der Formel Reaktion auf Verluste scheinbarer oder tatsächlicher Welten provisorisch umschriebene Gesamtzusammenhang wird fassbar in der noch nicht geschriebenen Geschichte der «Geistigen Landesverteidigung», die noch immer irrigerweise bloss als Reaktion auf die nationalsozialistische und faschistische Bedrohung gesehen und deren «Anfang» darum auch relativ spät angesetzt, das heisst mit der bundesrätlichen Kulturbotschaft von 1938 in Verbindung gebracht wird. Das Konzept der «Geistigen Landesverteidigung» muss aber unbedingt auch als Reaktion auf etwas weiteres, nämlich auf die diffuse Bedrohung begriffen werden, die erstens vom Zusammenbruch der traditionellen Welt im Laufe des Ersten Weltkrieges, zweitens von den unfreundlichen Auswirkungen der beschleunigten Modernisierung und drittens von der Weltwirtschaftskrise ausgegangen ist und zu einem Sinndefizit geführt hat. Die «Geistige Landesverteidigung» wollte unter anderem dieses Manko mit ihrem nationalen Sinnangebot etwas ausgleichen. Zugleich richtete sie sich gegen die Intellektuellen und Künstler, die sich nicht nur nicht einspannen liessen, sondern mit ihrem «Nihilismus» und «Kulturbolschewismus» ebenfalls zersetzend wirkten. Die folgenden Ausführungen beschränken sich nicht auf einen der genannten thematischen Schwerpunkte. Sie unternehmen vielmehr – zum Teil unter dem Aspekt des zeitlichen Ablaufs ihres Erscheinens, zum Teil unter dem Aspekt des gesellschaftspolitischen Engagements der etwa 130 Autoren und 9 Autorinnen einen Parcours durch die rund 170 wichtigsten Publikationen, die seit Ende der sechziger Jahre zum Zeitraum 1918 –1948 und seinen thematischen Schwerpunkten erschienen sind. Der vorgesehene Raum sowie die Natur dieser Zusammenstellung, die einen Überblick geben und nicht ein beschränktes Segment vertieft diskutieren will, situieren den Beitrag näher bei einer kommentierten Bibliografie als bei einem klassischen Literaturbericht. Die Jahre des Zweiten Weltkrieges und ihre unmittelbare Vorgeschichte sind in der Erinnerungsliteratur der Zeitgenossen wie in den Arbeiten der Fachhistoriker stärker berücksichtigt worden als die übrigen Themenfelder des Gesamtraumes. Es ist keineswegs so, dass Historiographie Vergangenheit chronologisch aufarbeitet. Die frühe Phase unseres Zeitraumes ist weniger erschlossen als die anderen. Die zwanziger Jahre sind aus zwei Gründen von der Geschichtsschreibung vernachlässigt worden: Einmal erschienen sie zwischen Landesstreik und der Zeit der äusseren Bedrohung als wenig spektakuläre Zwischenphase. Zum anderen eigneten sich ihre Vorgänge schlecht, wenn man sich positiv oder negativ mit etwas hätte identifizieren wollen. Markus Mattmüllers Feststellung von 1977, dass die zwanziger Jahre ein «dunkles Mittelalter» bildeten, ist nach wie vor gültig 1. Einen ersten Überblick auch über die erste Hälfte der Zwischenkriegszeit hatte Roland Ruffieux immerhin wenige Jahre zuvor in einer Gesamtdarstellung bereits gegeben 2. Die Bearbeitung der frühen und der späteren Jahre des Zeitraumes von 1918 bis 1948 hat in den sechziger Jahren so ziemlich gleichzeitig eingesetzt. Während Edgar Bonjour an seinem Bericht über die Aussen- und Sicherheitspolitik der Aktivdienstzeit schrieb3, arbeitete Willi Gautschi an seinem Standardwerk über den Landesstreik 4. Der Bonjour-Bericht war wie der ein paar Jahre vorausgegangene Ludwig-Bericht die Folge der Veröffentlichung der deutschen Beuteakten. Einige Dokumente dieser Editionen setzten die Schweiz unter Erklärungsdruck und brachten einen «Bewältigungsprozess» in Gang, der von 1 MARKUS MATTMÜLLER, Leonhard Ragaz und die Schweiz in den Jahren nach dem Landesstreik. In: Der Aufbau, 58. Jg., 12. Februar 1977. 2 ROLAND RUFFIEUX, La Suisse de l’entre-deux-guerres, Lausanne 1974. 3 Nachdem EDGAR BONJOUR 1962 den Auftrag erhalten hatte, einen Bericht über die Aussenpolitik «während des letzten Weltkrieges» auszuarbeiten, überarbeitete er zunächst seine 1946 erstmals erschienene Neutralitätsgeschichte ( 1965 in 2. Aufl. und in 2 Bänden herausgekommen), dann erarbeitete er gewissermassen als Verbindungsstück einen Band zu den dreissiger Jahren (1967 erschienen); der eigentliche Bericht zu den Jahren 1939–1945 erschien wie die vorangegangenen unter dem Titel «Geschichte der schweizerischen Neutralität», in drei Bänden, Basel 1970. 4 WILLI GAUTSCHI, Der Landesstreik 1918, Zürich 1968. 1971 folgte im gleichen Verlag ein Dokumentenband. Diesen Publikationen war Gautschis Zürcher Dissertation vorausgegangen: Das Oltener Aktionskomitee und der Landes-Generalstreik von 1918, Zürich 1955. 27 28 alleine nicht eingesetzt hätte 5. Die Historiographie zum Landesstreik wurde durch die Bereitschaft gefördert, sich anlässlich des 50jährigen Jubiläums vermehrt mit diesen Vorgängen auseinanderzusetzen 6. In der Zeitgeschichte kann in manchen Fällen keine eindeutige Unterscheidung zwischen Erinnerungsliteratur und Fachliteratur vorgenommen werden, greifen doch auch und sogar in erster Linie die vom Zeiterlebnis geprägten Fachhistoriker zur Feder und führen deren Interessen zu Schülerarbeiten, die ebenfalls im Geiste der vorangegangenen Generation verfasst werden. Angeregt durch die ersten Auseinandersetzungen der sechziger Jahre sind in dieser Übergangszeit mehrere, zum Teil auch mit den üblichen Verzögerungen publizierte Dissertationen entstanden 7. Von den frühen siebziger Jahren an setzte im Gleichschritt mit der massiven Infragestellung des Geschichtsbildes der alteidgenössischen Vorgänge ein Revisionismus ein, der das historische Selbstverständnis eines überwiegenden Teils der Aktivdienstgeneration massiv in Frage stellte. Diese «Neue Schule» war und ist Teil einer umfassenderen, im Laufe der sechziger Jahre sich verdichtenden und im Verlaufe der siebziger Jahre schliesslich zum Durchbruch gelangten Bewegung der Infragestellung traditioneller Normen (Konkordanz, Neutralität, Streikverzicht usw.) und Institutionen (Schule, Armee, Kirche, Parteiwesen usw.). Wie zuvor aus dem Geiste der nationalen Aufbauphase und der Bedrohungsjahre eher Konsensgeschichte betrieben worden war, wurden fortan eher Konfliktmomente zu Themen der historischen Analyse gemacht und die bestehenden Überlieferungen kritisiert. Diese Historiographie verdient ihre Selbstbezeichnung «kritisch» weitgehend zu Recht; ein Vorbehalt ist nur insofern angebracht, als sich die Kritik einiger Publikationen nur auf die traditionellen «Bestätigungsdiskurse» bezog und nicht auch dem eigenen Schaffen galt. Dass sozusagen sämtliche seit 1970 erschienenen Werke kritische Demarchen enthalten, mag, wie gesagt, mit dem hier nicht näher auszudeutenden Geschichtsverständnis zu tun haben; sicher aber ist es auch die Folge einmal frag- 5 Dieser Vorgang ist in einer ausführlichen Erörterung der hier nicht berücksichtigten Historiographie der Jahre 1945–1968 eingehend dargestellt: GEORG KREIS, Die schweizerische Neutralität während des Zweiten Weltkrieges in der historischen Forschung. In: Les états neutres européens et la Seconde Guerre mondiale, Neuenburg 1985, S. 29–53. Überarbeitete Fassungen jenes Literaturberichts finden sich in: Neue Forschungen zum Zweiten Weltkrieg. Hg. von JÜRGEN ROHWER und HILDEGARD MÜLLER, Koblenz 1990, S. 418–426. – Ferner in: Die Kriegsmobilmachung der schweizerischen Armee und der Aktivdienst 1939–1945, Bern 1990, S. 8 –13. 6 PAUL SCHMID-AMMANN, Die Wahrheit über den Generalstreik von 1918. Seine Ursachen sein Verlauf, seine Folgen, Zürich 1968. – MARKUS MATTMÜLLER, Leonhard Ragaz und der religiöse Sozialismus. Eine Biographie, Zürich 1968 (mit wichtigen Ausführungen zum Landesstreik). – FRITZ MARBACH, Der Generalstreik 1918. Fakten, Impressionen, lllusionen, Bern 1969. MARKUS BOLLIGER, Die Basler Arbeiterbewegung im Zeitalter des Ersten Weltkrieges und der Spaltung der Sozialdemokratischen Partei. Ein Beitrag zur Geschichte der schweizerischen Arbeiterbewegung, Basel 1970. Weitere Beiträge dazu folgten wesentlich später: MARC VUILLEUMIER, La grève générale de 1918 en Suisse, Genf 1977. Siehe auch TOBIAS KÄSTLI, Anm. 31, und THOMAS GREMINGER, Ordnungstruppen in Zürich. Der Einsatz von Armee, Polizei und Stadtwehr, Ende November 1918 bis August 1919, Basel 1990. – Wie der Zweite Weltkrieg nur bedingt eine Zäsur war, ist auch der Erste Weltkrieg gerade im Bereich der Arbeitskonflikte nicht nur als Epocheneinschnitt zu verstehen. ERICH GRUNERS Geschichte der Arbeiterschaft und Wirtschaft in der Schweiz 1880 –1914 (Zürich 1987) zeigt, dass der Landesstreik von 1918 der Kulminationspunkt einer längeren Entwicklung ist. 7 BEAT GLAUS, Die nationale Front. Eine Schweizer Faschistische Bewegung 1930 –1940, Zürich 1969. – WALTER WOLF, Faschismus in der Schweiz. Die Geschichte der Frontenbewegungen in der deutschen Schweiz. 1930 –1945, Zürich 1969. – JOST NIKLAUS WILLI, Der Fall Jacob-Wesemann (1935/1936), Bern 1972. – GEORG KREIS, Zensur und Selbstzensur. Die schweizerische Pressepolitik im Zweiten Weltkrieg, Frauenfeld 1973 (dazu später die Bestandesanalyse des Bundesarchivs von CHRISTOPH GRAF, Bern 1979). DANIEL BOURGEOIS, Le Troisième Reich et la Suisse 1933 –1941, Neuenburg 1974. ROGER JOSEPH, L’Union Nationale 1932–1939. Un fascisme en Suisse romande, Neuenburg 1975. – JACQUES MEURANT, La presse et l’opinion de la Suisse romande face à l’Europe en guerre 1939 –1941, Neuenburg 1976. würdigen Verhaltens in der Zeit selbst und zum anderen der anschliessenden Rechtfertigungen und Verklärungen. Die ersten Attacken auf das dominierende Selbstverständnis der Aktivdienstgeneration gingen nicht von «Zunfthistorikern» aus. Der früheste der öffentlich lancierten Einsprüche stammt aus dem Jahr 1970 und vom 20jährigen Maturanden und Dienstverweigerer Christoph Geiser 8. Als nächster meldete sich Niklaus Meienberg 1973 mit einer Reportage über die Hinrichtungen von Landesverrätern 9. 1974 folgte das «Büchlein», mit dem Max Frisch ganz im Stile der neuen Betrachtungsweise seine älteren Erlebnisberichte aus dem Jahr 1940 revidierte 10. Weitere ausserakademische Beiträge kamen 1976 von Hans Rudolf Hilty11 und 1977 von Hans-Rudolf Lehmann (alias Lukas Hartmann) 12. Eine frühe Infragestellung der aus dem zeitgenössischen Erlebnis festgelegten Deutungsmuster lancierte Gerhart Waeger 1971 mit einer Schrift, welche die nachträglich zu «Sündenböcken» gemachten rund 200 Petitionäre von 1940 rehabilitieren und «Anpassung» und «Widerstand» nicht mehr wie bisher als gegensätzliche, sondern insofern als ergänzende Haltungen verstehen wollte, als «Anpassung» auch habe im Dienste des «Widerstandes» stehen können 13. Von Seiten der im akademischen Feld arbeitenden Historiker sollte die 1970 von Geiser beklagte Eintönigkeit erst in den achtziger Jahren mit nonkonformen Auffassungen durchbrochen werden. Ein erster Vertreter und einsamer Vorläufer dieser neuen Generation ist Werner Möckli, der mit seiner 1973 8 9 10 11 12 13 CHRISTOPH GEISER, Der Anschluss fand statt. In: Neutralität, 8. Jg., Januar 1970, S. 19ff. Christoph Geisers Mutter war die Tochter des umstrittenen Berliner Gesandten Hans Frölicher. In der vom ehemaligen Kaegi-Doktoranden Paul Ignaz Vogel herausgegebenen Zeitschrift «Neutralität» die in dieser unter den Titel «Feige Schweiz» gestellten Themennummer Bundesrat Ludwig von Moos’ antisemitische Äusserungen der dreissiger Jahre ans Licht zog, führte Geiser aus, die Schweiz sei bei Kriegsausbruch innerlich völlig auf den Faschismus umgestellt und für den Anschluss vorbereitet gewesen, Hitler habe die Schweiz gar nicht besetzen müssen, die Schweizer Industrie habe auch so für ihn gearbeitet, die Fiktion des bewaffneten Widerstandes habe man aber aufrecht erhalten, um den Faschismus im eigenen Land zu garantieren. Der Artikel von 1970 schloss mit der Erklärung: «In beiden Weltkriegen konnte die Armee nicht beweisen dass sie ein taugliches Mittel der Landesverteidigung ist. Für den zweiten Weltkrieg lässt sich sogar nachweisen, dass nicht die Armee die Schweiz gerettet hat, sondern die Anpassungspolitik der Wirtschaft. Eine Armee, der man nachweisen kann, dass sie nicht imstande ist, die Landesgrenzen zu verteidigen, hat ihren Sinn verloren. Darum sind die wenigen Geschichtswerke, die über die Schweiz im zweiten Weltkrieg erscheinen, so seltsam eintönig.» Noch früher, namlich 1965, meldete sich WALTER MATTHIAS DIGGELMANN mit seiner «Hinterlassenschaft». Die Abrechnung mit der restriktiven Flüchtlingspolitik ging kaum über den Ludwig-Bericht von 1957 hinaus, dagegen war die Kombination von Anklage gegen die bürgerliche Schweiz und Verteidigung des kommunistischen Engagements in der Verarbeitung der Affäre von 1956 um Konrad Farner eine interessante Vorwegnahme des revisionistischen Diskurses der siebziger Jahre. NIKLAUS MEIENBERG, Die Erschiessung des Landesverräters Ernst S., Darmstadt 1974. Meienberg, der in Freiburg Geschichte studiert hatte, ging es darum, die Unverhältnismässigkeit der Strenge gegenüber Fehlbaren der Unterschicht und der Nachsicht gegenüber ebenfalls verräterischen Haltungen bestimmter Exponenten der politischcn Führungsschicht aufzuzeigen. Es ging ihm aber auch darum, die Armee und die Militärjustiz als Instrument des bürgerlichen Klassenkampfes zu denunzieren. Die Armee habe, lautete die pointierte, in der Sache aber unzutreffende Bemerkung, im ganzen Krieg keinen Schuss auf den äusseren Feind abgefeuert, wohl aber je zwanzig Schuss auf siebzehn Landesverräter. Durch Meienberg ausgelöst PETER NOLL, Landesverräter. 17 Lebensläufe und Todesurteile, Frauenfeld 1980. MAX FRISCH, Dienstbüchlein. Frankfurt a. Main 1974. Ders., Blätter aus dern Brotsack, Zürich 1940. HANS RUDOLF HILTY, Aus den Papieren einer Unperson der schweizerischen Zeitgeschichte, In: Weltwoche Nr. 9, 3. März 1976 bis Nr. 15, 14. April 1976. Dem Zürcher Schriftsteller ging es darum, Geisers Grossvater aufgrund von dessen Tagebuchnotizen in einem neuen, günstigeren Licht erscheinen zu lassen. Die Hauptintention dürfte aber gewesen sein, einen informell Verurteilten, zum Sündenbock gemachten Beamten zu entlasten, um das gesamte Establishment belasten zu können. 1991 befassten sich Thomas Hürlimann und Urs Widmer in Theaterstücken mit Frölicher. Der Berner Schriftsteller HANS-RUDOLF LEHMANN produzierte eine im Mai 1977 ausgestrahlte Radiodokumentation über die Schweizer Freiwilligen dcr Waffen-SS Auch hier ging es darum, einen wunden Punkt aufzudecken, der von der «offiziellen» Geschichtsschreibung verdrängt worden sei. GERHART WAEGER, Die Sündenböcke der Schweiz. Die Zweihundert im Urteil der geschichtlichen Dokomente 1940 –1946, Olten 1971. – Zur älteren Interpretation ALICE MEYER, Anpassung oder Widerstand. Die Schweiz zur Zeit des deutschen Nationalsozialismus, Frauenfeld 1965. 29 30 erschienenen Zürcher Dissertation im «Landigeist» eine kräftige Dosis braunen Ungeistes glaubte ausmachen zu können 14. Zehn Jahre später, 1983, erregte Hans Ulrich Jost mit seinem Beitrag in der «Geschichte der Schweiz und der Schweizer» Ärger, ja Empörung; insbesondere mit der Formulierung «helvetischer Totalitarismus» und mit der Behauptung, dass auf deutscher Seite weder bei der militärischen noch bei der politischen Führung «jemals ernsthaft» die Absicht einer Eroberung der Schweiz bestanden habe 15. Eine weitere Infragestellung erfuhr das Erlebnis der Aktivdienstgeneration im Bereich des Mehranbaus: Peter Maurer wies mit seiner 1985 erschienenen Dissertation nach, dass das Resultat der Bemühungen wesentlich bescheidener war, als gemeinhin angenommen wird, dass andererseits aber dem ideologischen Ertrag der Anbaukampagne eine wichtige Funktion zukam. Im übrigen revidierte er ebenfalls das Bild der einigen Schweiz, indem er die zum Teil starken Divergenzen zwischen der autarkistischen Landwirtschaftspolitik und der internationalistischen Industrieexportpolitik aufzeigte 16. Ausgesprochen revisionistische Absichten verfolgte Jürg Fink mit seiner ebenfalls 1985 erschienenen Dissertation zur Frage, wie deutsche Stellen die Schweiz in den Jahren 1933–1945 beurteilt hätten 17. Ein angebliches Hitler-Diktum von 1940, dem bereits Fink eine zentrale Bedeutung beigemessen hatte, wurde 1989 vom Zürcher Kollegen Markus Heiniger sogar gross auf den Umschlag des Buches gesetzt, mit dem dargelegt werden sollte, aus welchen nichtmilitärischen Gründen die Schweiz im Zweiten Weltkrieg nicht erobert worden sei 18. Eine weitere 1986 erschienene Zürcher Dissertation, diejenige von Jakob Tanner, hob ebenfalls die zentrale Bedeutung des schweizerischen Güter-, Finanz und Goldverkehrs mit dem Dritten Reich hervor und vertrat die Auffassung, dass diese Kooperation verdrängt und mit einer Abwehrideologie überdeckt worden sei 19. Eine kritische Hinterfragung sowohl von damals gültigen als auch noch heute weiterverfolgten Konzepten unternimmt Bettina Hunger in ihrem Aufsatz über die Anstrengungen im Bereiche des Luftschutzes20. 14 WERNER MOECKLI, Schweizergeist – Landigeist? Das schweizerische Selbstverständnis beim Ausbruch des Zweiten Weltkrieges, Zürich 1973. 15 HANS ULRICH JOST, Bedrohung und Enge (1914 –1945), in: Geschichte der Schweiz und der Schweizer, Bd. III, Basel 1983, S. 101–181; zitierte Textstellen, S. 174/175 und 168. Jost bemerkt im Fall des anstössigen Begriffs, dass dieser schon vor ihm durch den Vf. dieses Literaturberichts eingeführt worden sei, vgl. Georg Kreis, Helvetischer Totalitarismus, in: Basler Magazin vom 27. Januar 1979. 16 PETER MAURER, Anbauschlacht, Landwirtschaftspolitik, Plan Wahlen, Anbauwerk 1937–1945, Zürich 1985. 17 JÜRG FINK, Die Schweiz aus der Sicht des Dritten Reiches 1933–1945. Einschätzung und Beurteilung der Schweiz durch die oberste deutsche Führung seit der Machtergreifung Hitlers, Zürich 1985. 18 MARKUS HEINIGER, Dreizehn Gründe. Warum die Schweiz im Zweiten Weltkrieg nicht erobert wurde, Zürich 1989. Das erst nach dem Krieg von Henry Picker überlieferte Diktum lautet: «Uns im Führerhauptquartier sagte er zu dem Problem ‹Schweiz›, dass dieses Land als Schutzmacht und internationaler Knotenpunkt für diplomatische Aktivitäten, Spionage, Devisen-Geschäfte und die Lieferung von Mangelwaren (z. B. an Rüstungsgütern und Rüstungsrohstoffen) unvergleichlich wertvoller sei denn als Satellit.» Fink sagte über seinen Kronzeugen: «Die Bedeutung dieser Anmerkung Pickers kann für unsere Untersuchung nicht hoch genug geschätzt werden.» 19 JAKOB TANNER, Bundeshaushalt, Währung und Kriegswirtschaft. Eine finanzsoziologische Analyse der Schweiz zwischen 1938 und 1953, Zürich 1986. In der Publizistik anlässlich der Erinnerungsfeiern zum Kriegsausbruch von 1939 ging Tanner wesentlich weiter als in der differenzierteren finanzsoziologischen Analyse der Doktorarbeit. Da deutete er den Rückzug ins Reduit als «genialen Schachzug» (WochenZeitung Nr. 35 vom 1. September 1989), die Armee sei in einer Weise aus dem Verkehr gezogen worden, die nicht als Kapitulationsbereitschaft missverstanden werden konnte. Der Rückzug habe insbesondere auch einer wirtschaftlichen Logik entsprochen: « . . . die weitgehend schutzlose Preisgabe der wichtigsten Bevölkerungsagglomerationen und Produktionszentren im Mittelland ermöglichten es Schweizer Industrie- und Bankkonzernen, die aussenwirtschaftlichen Beziehungen mit der Achse zu optimieren» (Bilanz Nr. 10 von 1989, S. 348). 20 BETTINA HUNGER, Konflikte um den Luftschutz in Basel, in: Reduit Basel, Ausstellungskatalog, Basel 1989, S.24 –29. Die verschiedenen Beiträge zur Durchsetzung eines alternativen Geschichtsbildes, das das ziemlich einheitliche Selbstverständnis der Aktivdienstgeneration in Frage stellte, weisen die folgenden Grundtendenzen auf: Was die Innenpolitik betrifft, ging und geht es noch immer darum, das Bild der nationalen Einigkeit in Frage zu stellen und es als ideologische Camouflage realexistierender und fortbestehender Klassengegensätze zu denunzieren. lm Bereich der Aussenpolitik ging und geht es darum, die Anpassung an die Achsenmächte a) als stärker als bisher angenommen oder zugegeben zu sehen und b) als nicht nur gezwungenermassen, sondern auch als freiwillig zu verstehen, freiwillig entweder aus Profitsucht oder aus politischer Sympathie. Im gleichen Bereich geht es ferner darum, der Schweiz vorzuwerfen, dass sie eine Igelstellung eingenommen und zu wenig internationale Solidarität praktiziert habe. Im Bereich der militärischen Verteidigungspolitik ging es gerade im Vorfeld der Abstimmung über die Armee-lnitiative darum, die Vorstellung, dass die Schweiz ihre Unversehrtheit der militärischen Landesverteidigung verdankte, als Mythos zu entlarven. Der Versuch, dem Verständnis der Kriegsjahre eine neue Interpretation aufzuerlegen, löste einige Gegenbewegungen aus. Wenn man von der Tagespublizistik absieht, sind vor allem drei Reaktionen zu nennen. Zunächst die 1989 erschienene Studie des Lausanner Historikers André Lasserre über die geistige und moralische Befindlichkeit der schweizerischen Gesellschaft in den Jahren 1939–1945. Die vor allem aufgrund der Lageberichte von «Heer und Haus» geführte Auseinandersetzung mit den Fragen der psychologischen Kriegführung nahm explizit eine Gegenposition zu Hans Ulrich Josts These ein, dass die Schweiz nicht bedroht gewesen sei 21. Klaus Urner, Leiter des Schweizerischen Archivs für Zeitgeschichte, hielt den Infragestellungen eine Studie entgegen, die nachweist, dass die Schweiz im Sommer 1940, unmittelbar nach dem Zusammenbruch Frankreichs, doch ernsthaft militärisch bedroht gewesen sei 22. Überdies zeigte er, dass in dem von Fink ausgegrabenen und von Heiniger hochgespielten Hitler-Diktum diejenigen Passagen unterschlagen wurden, welche die These von der Belanglosigkeit der Armee nicht bestätigten 23. Auf Urners Gegendarstellung von 1990 folgte als weitere Reaktion 1991 die Schrift von Philippe Marguerat 24. Der Neuenburger Historiker fühlte sich vor allem durch die Schrift des Publizisten Werner Rings über die Schweiz als Um- 21 ANDRÉ LASSERRE, La Suisse des années sombres. Courants d’opinion pendant la Deuxième Guerre mondiale 1939–1945, Lausanne 1989. 22 KLAUS URNER, «Die Schweiz muss noch geschluckt werden!» Hitlers Aktionspläne gegen dic Schweiz, Zürich 1990. Vom gleichen Verfasser: Der Schweizer Hitler-Attentäter, Frauenfeld 1980. 23 Die Passage lautete: «Der Schweizer Oberbefehlshaber von 1939 bis 1945, General Henri Guisan, hielt die Schweiz nicht zuletzt dadurch aus dem Zweiten Weltkrieg heraus, dass er sie wie eine Igelstellung militärisch stark machte. Ihre Eroberung hätte daher jeden Angreifer kostbare Divisionen, Panzer und Flugzeuge gekostet ohne entsprechenden militarischen Gegenwert.» Urner wies weiter nach, dass Picker frühestens im März 1942 auf der Wolfschanze hatte gewesen sein können und schon deshalb Zweifel am angeblichen Diktum von 1940 angebracht seien. 24 PHILIPPE MARGUERAT, La Suisse face au IIIe Reich, Réduit national et dissuasion économique, 1940–1945, Lausanne 1991. Marguerat situiert seine Intervention zwischen zwei Vorstellungswelten, es ist aber die letztere, die ihn zum Einspruch veranlasste: «Entre les certitudes ‹bétonnées› du Rapport Bonjour et les soupçons corrosifs instillés par le courant contestataire, il y a place quelque part pour une démarche a la fois critique et empreinte de compréhension.» Als Belege seines Essays nennt er den von ihm vorbereiteten Band 15 der Dipiomatischen Dokumente der Schweiz für die Jahre 1943–1945. 31 32 schlagplatz für Raubgold des Dritten Reiches herausgefordert 25; er stellte dem Vorteil, den das deutsche Regime daraus gewonnen hatte, den finanziellen Nutzen gegenüber, den die Alliierten aus anderen finanziellen Transaktionen gezogen hätten. Revision des traditionellen und bürgerlichen Selbstverständnisses – das war nur eine Stossrichtung der gesellschaftskritischen Historiographie. Die andere kam in der Form von anerkennenden, sich solidarisierenden, ja identifizierenden Würdigungen denjenigen Kräften zugute, die sich früher ebenfalls «für die gute Sache» eingesetzt hatten; Kräften, denen man historiographische Denkmäler setzte. An erster Stelle ist die 1975 nach längeren Geburtswehen herausgekommene Dokumentation «Schweizerische Arbeiterbewegung» zu nennen, von der es in der Einführung heisst: «Das vorliegende Werk basiert in seiner Gesamtheit auf einer Idee und liefert den Beweis für sie: Die Arbeiterbewegung, die Klassenkonflikte sind in der Gcschichte der Schweiz lebendig, auch wenn sie spezifische und oft verhüllte Formen annehmen» 26. Im Sinne einer Wiederaufnahme des Engagements der schweizerischen Arbeiterbewegung zur Zeit des Landesstreiks wurde von der gleichen Gruppe junger Historiker auf den 1. Mai 1976 die Schweizergeschichte neu herausgegeben, die Robert Grimm während der Landesstreik-Haft 1919 verfasst hatte 27. Im gleichen Jahr ging aus dem gleichen Engagement beim gleichen Verlag eine sich mit ihrem Gegenstand ganz identifizierende Schrift über die Spanienfreiwilligen hervor 28. Die 1977 erschienene Studie von Hans Ulrich Jost galt nur zum Teil dem Linksradikalismus der Jahre 1919–1921; zur Hauptsache galt sie der Frage, wie die bürgerliche Schweiz auf die sozialistische Alternative reagiert habe. Wichtig war der Befund, dass diese die «sozialistischen Utopisten» im Abseits zurückgelassen und mit deren Marginalisierung und Kriminalisierung einerseits die sozialdemokratische Opposition zu einer Distanzierung von ihrem linken Flügel gezwungen und andererseits das brüchige Lager der Bürgerlichen gefestigt habe 29. 1978 präsentierte Michel Rey seine Analyse der Genfer Vorgänge der Jahre 1930–1933, die eine sozialistische Regierungsmehrheit gebracht hatten30. Auf25 Werner Rings, Raubgold aus Deutschland. Die «Golddrehscheibe» Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1985, Siehe auch ROBERT VOGLER, Der Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank 1939/45, in: Quartalsheft der Schweizerischen Nationalbank Nr. 1, März 1985. S.70–78. Vogler hat 1983 eine Zürcher Disseration abgeschlossen zum Thema «Die Wirtschaftsverhandlungen zwischen der Schweiz und Deutschland 1940 und 1941». Dazu siehe auch MARCO DURRER, Die schweizerisch-amerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg. Von der Blockierung der schweizerischen Guthaben in den USA über die «safehaven»-Politik zum Washingtoner Abkommen (1941–1946), Bern 1984. Die Fortsetzung dieser Vorgänge wird in der noch nicht publizierten Basler Dissertation von LINUS VON CASTELMUR analysiert. Vgl. auch GIAN TREPP, Schweizer Drehscheibe für Geschäfte mit dem Feind. Die Bank für Internationalen Zahlungsausgleich im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1990. 26 Einleitung von Georg Haupt, Paris. Zunächst waren Publikationen mit Huber Verlag Frauenfeld, dann mit Suhrkamp vereinbart worden. Die Schwierigkeiten, für die Dokumentation, die dann ein Bestseller werden sollte, einen Verleger zu finden, führten im März 1975 zur Gründung des Limmat Verlags Zürich. Das Vorwort des Autorenkollektivs datiert vom 1. Mai 1974. 27 ROBERT GRIMM, Geschichte der Schweiz in ihren Klassenkämpfen, Bern 1920 und Zürich 1976. 28 HELMUT ZSCHOKKE, Die Schweiz und der Spanische Bürgerkrieg, Zürich 1976. Es handelt sich um die Schrift eines ehemaligen Spanienkämpfers. Ferner ein Themenheft mit Beiträgen von VIRGILIO GILARDONI, GIORGO LAZZARI und GIANFRANCO PETRILLO im Archivio Storico Ticinese Nr. 65–68, März–Dezember 1976. – Zehn Jahre später erneut als Beiträge der Jubiläumspublizistik Erinnerungsschriften von ERNST STAUFFER (Biel 1986) und ALBERT MINNIG (Lugano 1986). 1973 drehte Richard Dindo den Dokumentarfilm «Schweizer im Spanischen Bürgerkrieg». DANIEL HAENER hat eine grössere Studie zum Thema in Arbeit. 29 HANS ULRICH JOST, Die Altkommunisten, Linksradikalismus und Sozialismus in der Schweiz 1919–1921, Frauenfeld 1977 (gewissermassen die Fortsetzung der 1972 erschienenen Diss.). 30 MICHEL REY, Geneve 1930–1933, La Révolution de Léon Nicole, Bern 1978. schlussreich sind die generellen Bemerkungen des Vorworts: In der Geschichtsschreibung sei es vormals üblich gewesen, die Ordnungshüter zu feiern und die Störefriede zu verurteilen, die herrschende Kompromisskultur beschönige die Fehlleistungen der Rechten. Indessen: «La nouvelle histoire suisse, en action depuis une dizaine d’années, est contestatrice par son existence même.» Im übrigen sprach der Verfasser den militanten Genossen seinen Dank aus, sie würden die Etiquette «gauchiste» wie einen Judenstern und wie ein Zeichen der Hoffnung tragen. Aus einer ähnlichen gesellschaftspolitischen Forschungsmotivation entstanden in den folgenden Jahren weitere Arbeiten zu «roten Vergangenheiten» der schweizerischen Zwischenkriegszeit 31. Das von Rey in seiner Arbeit von 1978 als Mythos bezeichnete Friedensabkommen von 1937 wurde erstaunlich spät und eigentlich nur unter dem Druck der Feierlichkeiten zu seinem fünfzigjährigen Bestehen historiographisch bearbeitet, doch erfüllen diese Schriften nur in beschränktem Masse die Anforderungen einer wissenschaftlichen Analyse 32. André Lasserre betonte in seiner 50 Jahre nach Kriegsausbruch erschienenen Schrift, dass die Geschichte der Schweiz im Zweiten Weltkrieg noch immer wenig erforscht sei; viele Fragen würden noch der Abklärung harren, doch sollten, und dies ist als Vorwurf an die alternative Historiographie zu verstehen, diese «sans réference permanente à nos préoccupations et à nos options actuelles» vorgenommen werden 33. In den vergangenen Jahren sind immerhin mehrere Publikationen erschienen, die nicht das herrschende Grundverständnis der Zwischenkriegszeit und der Aktivdienstjahre verändern oder gegen Veränderungsversuche verteidigen, sondern einen begrenzten Bereich ohne militante Tendenz dokumentieren und analysieren wollten. In diesem Sinne sind 1981 eine Bilanz der Kenntnisse in den wichtigsten Sektoren und 1985 vergleichende Studien mit Schweden veranstaltet worden34. Die monografischen Werke seien in sieben Punkten vorgestellt: 31 STEFFEN LINDIG, Der Entscheid fällt an den Urnen: Sozialdemokratie und Arbeiter im Roten Zürich 1928–1938, Zürich 1979. – WILLI GERSTER, Sozialdemokraten und Kommunisten in der Konfrontation 1927–1932: Zur Geschichte der Schweizer und Basler Arbeiterbewegung in der Zwischenkriegszeit, Basel 1980. – THOMAS BUOMBERGER, Kooperation statt Konfrontation. Die Winterthurer Arbeiterschaft während der Krisenzeit der 1930er Jahre, Winterthur 1985. — CHARLES STIRNIMANN, Das «Rote Basel» 1935–1938. Zielsetzungen und Handlungsräume sozialdemokratischer Regierungspolitik im Spannungsfeld von bürgerlicher Opposition und linker Kritik, Basel 1988. – OSKAR SCHEIBEN, Krise und Integration. Wandlungen in der politischen Konzeption der Sozialdemokratischen Partei der Schweiz 1928–1936. Ein Beitrag zur Reformismusdebatte, Zürich 1987. – TOBIAS KAESTLI, Das rote Biel 1919–1939. Probleme sozialdemokratischer Gemeindepolitik, Bern 1988. Vom gleichen Autor als Vorgeschichte dazu mit Schwergewicht auf die Landesstreikzeit: Die Vergangenheit der Zukunftsstadt, Bern 1989. BERNARD DEGEN, Abschied vom Klassenkampf, Die partielle Integration der schweizerischen Gewerkschaftsbewegung zwischen Landesstreik und Weltwirtschaftskrise (1918–1929), Basel 1991. Vgl. auch dessen Beitrag im gleichen Band. – Noch unveröffentlichte Disseration KARL SCHWAAR, Isolation und Integration. Arbeiterkulturbewegung und Arbeiterbewegungskultur in der Schweiz 1920–1960 (1990). 32 Aus der Arbeitgebersicht: KURT HUMBEL, Treu und Glauben. Entstehung und Geschichte des Friedensabkommens in der schweizerischen Maschinen- und Metallindustrie, Bern 1987. – Den Arbeitnehmerstandpunkt vertretend: Arbeitsfrieden – Realität eines Mythos. Gewerkschaftspolitik und Kampf und Arbeit, Sonderband «Widerspruch», Zürich 1987. – Das Friedensabkommen in unterschiedlicher Sicht, Gewerkschaftliche Rundschau Juli/ August 1987. 33 Op. cit., S. 10. 34 La Suisse pendant la guerre, in: Revue d’histoire de la deuxième guerre mondiale 121, Jan. 1981; eingeleitet von L. E. ROULET. – Schwedische und schweizerische Neutralität im Zweiten Weltkrieg, Basel 1985; schweizerischerseits eingeleitet von HANS RUDOLF KURZ und RUDOLF L. BINDSCHEDLER. 33 34 1. Biografische Arbeiten a) die Bundesratsbiografien: Auf die frühen Publikationen über Motta, Scheurer, Minger, Obrecht und Kobelt folgte 1986 Georg Hafners Dissertation über Bundesrat Walther Stampfli 35. Erstaunlicherweise haben die Bundesräte Etter und Pilet, die als Innen- und Aussenminister im Rampenlicht gestanden und auch umstritten gewesen sind, noch keine umfassenden Biografien erhalten 36. Auch Ernst Nobs’ Wirken wäre von besonderem Interesse, weil es sich um die erste Magistratentätigkeit eines Sozialdemokraten im Bundesrat handelte 37. Aber auch der stillere Ernst Wetter, Finanzminister der Jahre 1939–1943 und Bundespräsident im Jubiläumsjahr 1941, würde eine nähere Betrachtung verdienen 38. b) die Militärbiografien: Anlässlich des 100. Geburtstages des Generalstabschefs Jakob Huber verfasste Karl J. Walde 1983 eine Schrift zur Erinnerung an den «grossen Aargauer», der sich anders als sein Vorgänger des Ersten Weltkrieges mit einer bescheidenen Rolle im Hintergrund begnügt habe 39. 1988 publizierte Daniel Heller seine Dissertation über, wie es mehrfach heisst, das «umstrittene» Wirken des Arztes, Militärs und Politikers Eugen Bircher 40. Das Buch ist schonungslos im Aufdecken von kompromittierenden Fakten, zugleich ist es aber sehr zurückhaltend im Urteil. Zur historiographischen Situation findet sich im Vorwort die Bemerkung: «Der Historiker muss sich davor hüten, das moralische Postulat der Gegenwart als Leitschnur zur Interpretation der Vergangenheit zu nehmen. Viele Darstellungen der neueren Schweizergeschichte neigen zu Rechtfertigungstendenzen oder dazu, Sündenböcke aufzubauen.» Willi Gautschi ging es in seinem breit angelegten Buch über General Guisan nicht darum, eine «biographie complète» zu verfassen – trotz so lautender Anzeige der französischen Ausgabe. Wie der Untertitel es signalisiert, stehen die Fragen der Armeeführung im Zentrum des Interesses 41. Da aber die militärischen Aspekte durch frühere Schriften bereits weitgehend abgehandelt worden waren, liegt die besondere Qualität dieser Publikation neben der Leistung der Zusammenfassung in der Präsentation der politischen Seiten des sich als «unpolitisch» verstehenden Generals. Der Autor musste sich ebenfalls der Frage stel35 GEORG HAFNER, Walther Stampfli, Bundesrat im Krieg Vater der AHV, Olten 1986. Zu den älteren Publikationen: J. R. von SALIS, Giuseppe Motta. Dreissig Jahre eidgenössische Politik, Zürich 1941. Ferner Gedenkschrift der CVP zu Mottas 100. Geburtstag 1971. – HERMANN WAHLEN, Bundesrat Rudolf Minger 1881–1955. Bauer und Staatsmann, Bern 1965. Ferner: Zu Mingers Nachlass von CHRISTOPH GRAF und EDUARD TSCHABOLD eine erste Präsentation in «Studien und Quellen» Nr. 6 und eine Bestandesanalyse, Bundesarchiv Bern 1980/81. HERMANN BÖSCHENSTEIN, Bundesrat Schulthess. Krieg und Krisen, Bern 1966. Ders. (Hg.), Bundesrat Karl Scheurer, Tagebücher 1914–1929, Bern 1971. – Ders., Bundesrat Obrecht 1882–1940, Solothurn 1981. – HANS MÜLLER, Bundesrat Karl Kobelt 1891–1968, Bern 1975. 36 Zu beiden Bundesräten gibt es folgende kleinere Schriften aus deren Umgebung: PAUL ETTER, Philipp Etter und seine Zeit 1891–1977. Christ, Staatsmann, Eidgenosse, Europäer, Freiburg 1981. Die Würdigungen zum 100. Geburtstag haben im Januar 1992 in Zug zu heftigen Kontroversen geführt. – ALFRED BONNET, Le grand mérite du Conseiller fédéral Marcel Pilet-Golaz (Bern 1977). DANIEL BOURGEOIS, L’image allemande de Pilet-Golaz, in: Etudes et Sources Nr. 4. Bern 1978, S. 69 –127. Vgl. auch BUCHER, unten Anm. 48. 37 Es gibt nur eine Studie über Nobs’ frühe Jahre: HANS RUDOLF FRICKER, Zwischen Klassenkampf und Demokratie. Der erste sozialdemokratische Bundesrat Ernst Nobs als Redaktor am Zürcher «Volksrecht» 1915–1935. Diss. Zürich 1975. 38 Erste Auskünfte geben neuerdings in diesem Fall und in anderen Fällen: Die Schweizer Bundesräte. Ein biographisches Lexikon. Hg. von URS ALTERMATT, Zürich 1991. 39 KARL J. WALDE, Generalstabschef Jakob Huber 1883–1953, Aarau 1983. 40 DANIEL HELLER, Eugen Bircher. Arzt, Militär und Politiker. Ein Beitrag zur Zeitgeschichte, Zürich 1988. 41 WILLI GAUTSCHI, General Henri Guisan. Die schweizerische Armeeführung im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1989. Inzwischen auch in franz. Übersetzung erschienen. len, ob sich aufgrund der neueren Kenntnisse und der zeitlichen Distanz zur Person eine Revision des Geschichtsbildes aufdränge. Gautschi betont, dass das Wesen und die Leistungen Guisans komplexer als die Legende seien, dass auch Fehler und Schwächen zum Vorschein gekommen, aber keine grundlegenden Korrekturen in der Beurteilung seiner Leistungen nötig seien. Die Aufnahme in der Öffentlichkeit war denn auch wesentlich wohlwollender als die Reaktion auf die kleine Studie, mit der Bundesarchivar Oscar Gauye 1985 aufgrund von Entwürfen der Rede zum Rütlirapport von 1940 die Sympathien des Generals für Ideen der äusseren Rechten aufgedeckt hatte 42. Ein biografisches Schlüsselwerk bildet, allerdings für einen grösseren Zeitraum, die von Rudolf Jaun zusammengestellte Kollektivbiografie des schweizerischen Generalstabskorps mit Auskünften über soziale Herkunft, Bildung sowie die militärischen, beruflichen und politischen Karrieren 43. c) Biografien anderer Personen: 1978 publizierte Manuel Jenni seine Dissertation, die er Gottlieb Duttweilers frühen Jahren gewidmet hatte 44. 1989 legte Adolf McCarthy die bisher ausführlichste Biografie über den «schweizerischen Revolutionär» Robert Grimm vor. Wie im Falle von Nobs gilt auch in diesem Fall die Hauptaufmerksamkeit den frühen Aktivitäten. Die gerade vor dem Hintergrund der revolutionären Vergangenheit nicht weniger interessante Tätigkeit als etablierter Staatsmann wird dagegen nur summarisch behandelt 45. Die kürzlich von Paul Stauffer vorgelegte Arbeit über Carl Jakob Burckhardt erhebt nicht den Anspruch, Eine Biografie zu sein. Die Studie ist aber doch sehr breit angelegt und setzt sich mit Fragen auseinander, welche das Zentrum der besprochenen Persönlichkeit berühren; vor allem deren starkes Bedürfnis nach «grandeur», das in fataler Weise Burckhardts Tätigkeit als Diplomat, als Historiograph und als Autobiograf geprägt hat 46. Die Schicksale «kleiner Leute» werden wegen der zumeist schmalen Quellenbasis oft nur in Kollektivwerken zusammengefasst. Im Bestreben, die von der Geschichte und der Geschichtsschreibung übergangene Welt der Frauen ans Licht zu ziehen, haben Mary Anna Barbey und Monique Pavillon zum 50. Jahrestag der Mobilisation von 1939 zwei Schriften über den Frauenalltag der Aktivdienstjahre herausgegeben 47. d) der personalistische Ansatz: 1991 sorgte Erwin Bucher für die Belebung der alten Diskussion um die Verdienste von Bundesrat Marcel Pilet-Golaz. Der Verfasser dieses umfangreichen Werks ist überzeugt, dass der Magistrat in Bonjours Beurteilung zu schlecht wegkomme, und vertritt die Auffassung, dass Pilet zu den «grossen Staatsmännern der Schweizer Geschichte» gezählt und dass auch ihm der «Lorbeer» für aussergewöhnliche Leistungen gereicht werden müsse 48. Die Verantwortung für den schlechten Ruf des Aussenministers trügen 42 OSCAR GAUYE, Au Rütli, 25 juillet 1940. Le discours du général Guisan: nouveaux aspects. In: Etudes et Sources Nr. 10, Bern 1984, S. 5–56 (erst 1985 erschienen). Zur Entwicklung der Beurteilung Guisans vgl. GEORG KREIS, Henri Guisan – Bild einer Generals. Glanz und Elend einer Symbolfigur. In: Schweizer Monatshefte 5, Mai 1 990. S. 413– 431 . 43 RUDOLF JAUN, Das Schweizerische Generalstabskorps 1875–1945, Basel 1991. 44 MANUEL JENNI, Gottlieb Duttweiler und die schweizerische Wirtschaft. Die Entwicklung der Persönlichkeit und des Werks bis zum Eintritt in den Nationalrat (1935), Bern 1978. 45 ADOLF MCCARTHY, Robert Grimm. Der schweizerische Revolutionär, Bern 1989 (der Vf. ist der Schwiegersohn des Biografierten). Siehe auch die zum 20. Todestag erschienene Schrift von CHRISTIAN VOIGT, Robert Grimm. Kämpfer, Arbeiterführer, Parlamentarier, Bern 1980. 46 PAUL STAUFFER, Zwischen Hofmannsthal und Hitler. Carl J. Burckhardt. Facetten einer aussergewöhnlichen Existenz, Zurich 1991. 47 MARY ANNA BARBEY (Hg.), 39–45: les fermmes et la Mob, Genf 1989. – MONIQUE PAVILLON, Les immobilisées. Les femmes suisses en 39–45, Lausanne 1989. 35 36 der General und der Nachrichtenoffizier Hans Hausammann. Dem Erkenntnisgewinn der Arbeit sind wegen des personalistischen Ansatzes enge Grenzen gesetzt. Der bleibende und begrüssenswerte Ertrag dieser historiographischen Intervention liegt in der kritischen Beurteilung des legendären Nachrichtenoffiziers. 2. Arbeiten zur militärischen Landesverteidigung Die Arbeiten zu militärgeschichtlichen Fragestellungen bleiben in ihren Aussagen und Aussageintentionen am nächsten bei den überlieferten Vorstellungen von den Bedrohungs- und Bewährungsmomenten. Jann Etter veröffentlichte 1972 eine wenig bekannte, aber informationsreiche Arbeit über die politischen Konjunkturen der Verteidigungsanstrengungen der Zwischenkriegszeit 49. Die von Alfred Ernst 1973 publizierte Schrift über die kriegsverhütende Wirkung der militärischen Bereitschaft ist eine erste Reaktion auf die damals einsetzende Infragestellung des Geschichtsbildes der Aktivdienstgeneration 50. Im gleichen Jahr erschien die Dissertation von Christian Vetsch über die von der Wehrmacht im Mai 1940 an der Schweizergrenze inszenierten Täuschungsmanöver 51. Georg Kreis stellte mit einer 1976 erschienenen Untersuchung die geheime Zusammenarbeit zwischen schweizerischen und französischen Militärs in den grösseren politischen und strategischen Zusammenhang 52. Die 1982 erschienene Dissertation von Hans Rudolf Fuhrer befasst sich mit der gegen die Schweiz gerichteten Spionage der deutschen Nachrichtendienste 53. Eine kleine Studie von Antoine Fleury zeigt, dass 1937 nach Spanien entsandte Militärbeobachter den Charakter der künftigen Kriegführung (schnelle Bewegungen, hoher Motorisierungsgrad) durchaus erkannt haben 54. Die jüngste Darstellung der Luftkämpfe vom Sommer 1940 findet sich in Ernst Wetters Publikation von 1987 55. Die weniger spektakuläre, aber mindestens ebenso wichtige Problematik der Luftraumverletzungen durch Transitflüge wurde durch Kurt Bolliger im Sammelwerk von 1985 behandelt 56. Der Tätigkeit des Nachrichtendienstes im allgemeinen und der Verbindung mit dem deutschen Nachrichtenchef Schellenberg im speziellen gilt die fundierte, auch amerikanische Quellen einbeziehende Dissertation von Pierre Braunschweig 57. In der umfassenden Generalstabsge- 48 ERWIN BUCHER, Zwischen Bundesrat und General, Schweizer Politik und Armee im Zweiten Weltkrieg, St. Gallen 1991. 49 JANN ETTER, Armee und öffentliche Meinungen der Zwischenkriegszeit 1918 –1919, Bern 1972. 50 ALFRED ERNST, Neutrale Kleinstaaten im Zweiten Weltkrieg. Versuch einer verglchenden Beurteilung der kriegsverhütenden Wirkung ihrer militärischen Bereitschaft, Münsingen 1973 51 CHRISTIAN VETSCH, Aufmarsch gegen die Schweiz. Der deutsche «Fall Gelb», Irreführung der Schweizer Armee, Olten 1973. 52 GEORG KREIS, Auf den Spuren von «La Charité». Die schweizerische Armeeführung im Spannungsfeld des deutsch-französischen Gegensatzes, Basel 1976. 53 HANS RUDOLF FUHRER, Spionage gegen die Schweiz. Die geheimen deutschen Nachrichtendienste gegen die Schweiz im Zweiten Weltkrieg 1939–1945, Frauenfeld 1982. 54 ANTOINE FLEURY, Enseignements de la Guerre civile espagnole selon les observateurs militaires suisses, in: Actes du Symposium 1983, Lausannc 1983, S. 61–78. 55 ERNST WETTER, Duell der Flieger und der Diplomaten. Die Fliegerzwischenfälle Deutschland–Schweiz im Mai Juni und ihre diplomatischen Folgen, Frauenfeld 1987. 56 KURT BOLLIGER, Die Neutralitätswahrung im Luftraum, in: Schwedische und schweizensche Neutralität, Basel 1985. Siehe auch: WERNER RUTSCHMANN, Die Schweizer Flieger- und Fliegerabwehrtruppen. Aufträge und Einsatz 1939–1945, Thun 1989. 57 PIERRE-TH. BRAUNSCHWEIG, Geheimer Draht nach Berlin. Die Nachrichtenlinie Masson-Schellenberg und der schweizerische Nachrichtendienst im Zweiten Weltkrieg, Zürich schichte wird unser Zeitraum durch die beiden den neuesten Stand der Kenntnisse wiedergebenden Bände von Hans Rapold und Hans Senn abgedeckt 58. 3. Arbeiten zur internationalen Politik Die meisten Studien gelten den bilateralen Beziehungen und den ihnen jeweils spezifischen Problemen. Einige Arbeiten befassen sich aber auch mit der multilateralen Politik: Roland Ruffieux, der 1961 bereits einen Aufsatz üher den Beitritt der Schweiz zum Völkerbund verfasst hat, gibt 1983 einen auf den neuesten Stand gebrachten Überblick über die schweizerische Völkerbundspolitik 59. Mit der Teilnahme an Sanktionen und insbesondere der Haltung während des Abessinienkonflikts befasst sich die 1977 erschienene Dissertation von Bernhard Stettler 60. Die Dissertation von Hans Beat Kunz befasst sich mit zwei Novitäten der schweizerischen Aussenpolitik: zum einen mit der Haltung gegenüber dem Block der «Westmächte» und zum anderen mit der Haltung gegenüber dem Gegenblock der Sowjetunion, die zu einerVerwischung der traditionellen Grenze zwischen Innen-und Aussenpolitik geführt habe 61. Die letzten Jahre des Völkerbundes und der schweizerischen Völkerbundspolitik sind lange Zeit unerforscht geblieben; Silvia Kiss hat dieser Phase der zunehmenden Distanzierung der Schweiz vom Völkerbund eine eigene Studie gewidmet 62. Den besten Aufschluss über die noch immer wenig bearbeitete Frage des Transits findet man bei Richard Ochsner 63. Die jüngste Arbeit über die Mediationstätigkeit während des Kriegs stammt von Probst und Stauffer 64. Im bilateralen Bereich haben die Beziehungen zu den Achsenmächten die Hauptaufmerksamkeit in Anspruch genommen. Nach der Nennung der zahlreichen Studien über die Bezichungen zu Deutschland seien diejenigen zu den schweizerisch-italienischen Beziehungen erwähnt: Katharina Spindler konzentrierte ihre Analyse auf die bürgerlichen Stellungnahmen zum Faschismus 65, Mauro Cerutti stellte die Haltungen der Tessiner Presse, der Parteien und Emigranten im philofaschistisch-antifaschistischen Konflikt ins Zentrum seiner Untersuchung 66, und Marzio Rigonalli ging vor allem der Frage nach, welche Bedeutung dem Tessin, aber auch den wirtschaftlichen Interessen in den schweizerisch-italienischen Be58 HANS RAPPOLD, Zeit der Bewährung? DieEpoche um den Ersten Weltkrieg, 1907–1924, Basel 1988. – HANS SENN, Erhaltung und Verstärkung der Verteidigungsbereitschaft zwischen den beiden Weltkriegen, Basel 1991 (Der Schweizerische Generalstab Bde. V und VI). 59 ROLAND RUFFIEUX, La Suisse et la Société des Nations, in: La Société des Nations: retrospective, Berlin 1983, S. 182–195. Im gleichen Band finden sich auch Aufsätze von Antoine Fleury über das Völkerbundsradio und von Ania Peter über William Rappards Wirken im Völkerbund (zu letzterem siehe auch die selbständige Publikation, Bern 1973). 60 BERNHARD STETTLER, Die Stellung der Schweiz zum Sanktionssystem des Völkerbundes. Von 1919 bis zur Anwendung gegen Italien 1935/36, Bern 1977. 61 HANS BEAT KUNZ, Weltrevolution und Völkerbund. Die schweizerische Aussenpolitik unter dem Eindruck der bolschewistischen Bedrohung 1918 –1923, Bern 1981. 62 SILVIA KISS, Die Schweiz als Gastgeberland des Völkerbundes in den Jahrern 1938 –1942, in: Studien und Quellen Nr. 15, Bern 1989, S. 83 –146. 63 RICHARD OCHSNER, Transit von Truppen, Einzelpersonen, Kriegsmaterial und zivilen Gebrauchsgütern zugunsten einer Kriegspartei durch das neutrale Land, in: Schwedische und schweizerische Neutralität, Basel 1985. 64 RAYMOND PROBST/PAUL STAUFFER, Mediationstätigkeit der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, in: Schweizerische und schwedische Neutralität, Basel 1985, S. 293–306. Die ältere Arbeit zu diesem Thema stammt von KONRAD WALTER STAMM, Die guten Dienste der Schweiz, Bern 1974. 65 KATHARINA SPINDLER, Die Schweiz und der italienische Faschismus (1922 –1930), Basel 1976 (Diss.). 66 MAURO CERUTTI, Le Tessin la Suisse et l’ltalie de Mussolini. Fascisme et antifascisme 1927–1935, Lausanne 1988 (Diss.). 37 38 ziehungen zukam 67. Zum 50. Jahrestag der Verleihung der Ehrendoktorwürde an Mussolini durch die Universität Lausanne erschien – als Alternative zur geforderten Aberkennung – eine ausführliche Dokumentation dieses Vorgangs 68. Die Beziehungen zu Österreich in der Zwischenkriegszeit sind von Rolf Zaugg 69, die Beziehungen oder Nichtbeziehungen zur Sowjetunion bis zur Normalisierung von 1946 von Dietrich Dreyer untersucht worden 70. Die Bearbeitung der schweizerisch-französischen Beziehungen beschränkte sich, wenn man von einigen Aufsätzen und den Ausführungen in Bonjours Gesamtdarstellungen absieht, auf die Arbeit von Gerard Lévèque über die Jahre 1943 –1945 71. Oswald Inglins Studie gilt zwar einem speziellen Aspekt eines speziellen Bereichs, das heisst dem Mittel des Boykotts und der Ächtung im wirtschaftlichen Sektor, doch wird der von Grossbritannien geführte Wirtschaftskrieg in Beziehung gesetzt zu den politischen und ideellen Verbundenheiten, die zwischen beiden Ländern bestünden72. Die Beziehungen zu Schweden sind wegen mancher Übereinstimmung der Lage der beiden Staaten von besonderem Interesse: Marco Durrer zeigt in einer kleinen Studie, wie der Handel zwischen den beiden Staaten während des Krieges eine starke Belebung erfuhr und es im Politischen immer wieder zu einem informellen Gedankenaustausch, aber nie zu formellen Absprachen kam 73. Einen allgemeinen Überblick über die in der wechselreichen Zeit besonders wichtige Frage der Anerkennung anderer Staaten geben Heinz Klarer 74 und Walther Hofer 75, und eine Fallstudie zu der um Anerkennung ringenden Slowakei stellt Stephan Parak zur Verfügung 76. 4. Arbeiten zur humanitären Politik 1982 erhielt Jean-Claude Favez den Auftrag, die Haltung des IKRK während des Zweiten Weltkrieges zu untersuchen, zugleich erhielt er als erster Historiker uneingeschränkten Zugang zu den Akten. Die Untersuchung zeigt die rechtli67 MARZIO RIGONALLI, Le Tessin dans les relations entre la Suisse et l’ltalie 1922 –1940, Locarno 1983 (Diss.). 68 OLIVIER ROBERT, Matériaux pour servir à l’histoire du doctorat H.C. décerné à Benito Mussolini en 1937, Lausanne 1987. – Die jüngste, noch nicht publizierte Dissertation in diesem Sektor: STEPHAN WINKLER, Das unglaubliche Telegramm. Die Beziehungen zwischen der Schweiz und Italien von 1943 bis 1945, Ms. Basel 1990. Zum Kriegsende siehe auch MAX WAIBEL, 1945 – Kapitulation in Norditalien, Originalbericht des Vermittlers, Basel 1981. 69 ROLF ZAUGG-PRATO, Die Schweiz im Kampf gegen den Anschluss Österreichs an das Deutsche Reich, 1918—1938, Bern 1982 (Diss.). Siehe auch HORST ZIMMERMANN, Die Schweiz und Österreich während der Zwischenkriegszeit. Eine Studie und Dokumentation internationaler Beziehungen im Schatten der Grossmächte, Wiesbaden 1973. – DANIEL WITZIG, Die Vorarlberger Frage. Die Vorarlberger Anschlussbewegung an die Schweiz, territorialer Verzicht und territoriale Ansprüche vor dem Hintergrund der Neugestaltung Europas 1918–1922, Basel 1974 (Diss.). 70 DIETRICH DREYER, Schweizer Kreuz und Sowjetstern. Die Beziehungen zweier ungleicher Partner seit 1917, Zürich 1989 (Diss.). 71 GERARD LÉVÈQUE, La Suisse et la France gaulliste 1943–1945. Problèmes économiques et diplomatiques, Genf 1979 (Diss.). 72 OSWALD INGLIN, Der stille Krieg. Der Wirtschaftskrieg zwischen Grossbritannien und der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1991 (Diss.). 73 MARCO DURRER, Die Beziehungen zwischen Schweden und der Schweiz im Zweiten Weltkrieg aus schweizerischer Sicht: Informelle Solidarität, in: Schwedische und Schweizerische Neutralität im Zweiten Weltkrieg, Basel 1985, S. 155–175. 74 HEINZ KLARER, Schweizerische Praxis der völkerrechtlichen Anerkennung, Zürich 1981 (Diss.). 75 WALTHER HOFER, Gestaltung der diplomatischen Beziehungen der Schweiz zu neuen oder untergegangenen Staaten sowie zu Staaten mit grundlegenden Systemänderungen, in: Schweizerische und schwedische Neutralität im Zweiten Weltkrieg, Basel 1985, S. 176 –196. 76 STEPHAN PARAK, Die Schweiz und der Slowakische Staat 1939 –1945. Politisch-wirtschaftliche Beziehungen zweier Kleinstaaten, Bern 1987 (Diss.). chen und organisatorischen Grundlagen auf und legt dar, in welchen Bereichen sich das IKRK engagiert und in welchen es sich nicht engagiert hat. Es wird deutlich, dass das IKRK angesichts der Judenvorfolgungen teils in Ermangelung rechtlicher Voraussetzungen, teils aus politischen Rücksichten (z. B. infolge einer Intervention von Bundesrat Etter), jedenfalls aber in weitgehender Kenntnis der Vernichtungspolitik untätig blieb77. Die Involvierung der Schweiz in die Abklärungen der Täterschaft im Falle des Massakers von Katyn ist durch Paul Stauffer untersucht worden78. Der Einsatz des schweizerischen Konsuls in Budapest, Carl Lutz, zur Rettung verfolgter Juden wird in der Schrift von Alexander Grossman gewürdigt 79. Zur Flüchtlingspolitik (Aufnahme und Regelung des Aufenthalts) sind seit Alfred A. Häslers Buch von 1967 nur wenige Publikationen vorgelegt worden: die in Kombination mit einem Film 1983 entstandene Publikation über die antifaschistische Emigration von Knauer/Frischknecht 80, die sehr lesenswerte Erinnerungsschrift von Kurt Seliger über dessen Lagerleben in der Schweiz 81 sowie zwei Aufsätze von Favez und Lasserre über Vorgänge der letzten Kriegsphase 82. Kontroversen um die Repatriierung sowjetischer Internierter von 1945 veranlassten Daniel Reichel zu einer Darstellung dieser Vorgänge 83. Zurzeit arbeitet Stefan Keller an einer Studie über den St. Galler Polizeihauptmann Paul Grüninger, der 1938 wegen vorschriftswidriger Aufnahme von Flüchtlingen entlassen worden ist. 5. Arbeiten zur Parteien- und Parlamentsgeschichte Nach der Regel, dass Ausserordentliches mehr Aufmerksamkeit auf sich zieht als der courant normal, sind die Extrembewegungen historiographisch besser erschlossen als die Parteiaktivitäten im breiten Mittelfeld 84. Dies gilt vor allem für den Frontismus, der schon früh bearbeitet worden ist 85, es gilt für die Jung- 77 JEAN CLAUDE FAVEZ, Une mission impossible. Le CICR, les deportations et les camps de concentration nazis, Lausanne 1988. Deutsche Übersetzung, Zürich 1989. 78 PAUL STAUFFER, Die Schweiz und die Tragödie von Katyn, in: Schweizer Monatshefte H. 11, Nov. 1989, S. 899–918. 79 ALEXANDER GROSSMANN, Nur das Gewissen. Carl Lutz und seine Budapester Aktion, Geschichte und Porträt, Wald 1986. Zu einem anderen Engagement: ALPHONS MATT, Einer aus dem Dunkel. Die Befreiung des Konzentrationslagers Mauthausen durch den Bankbeamten H., Zürich 1988. 80 MATHIAS KNAUER/JÜRG FRISCHKNECHT, Die unterbrochene Spur. Antifaschistische Emigration in der Schweiz von 1933 bis 1945, Zürich 1983. 81 KURT SELIGER, Basel – Badischer Bahnhof, Wien 1987. 82 JEAN CLAUDE FAVEZ, Le prochain et le lointain. L’acceuil et l’asile en Suisse au printemps 1945. In: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 1988, S. 390–402. – ANDRÉ LASSERRE, Les réfugiés de BergenBelsen et Theresienstadt ou les déboires d’une politique d’asile en 1944 –1945. In: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 1990, S. 307–317. 83 DANIEL REICHEL, L’internement et le rapatriement des militaires soviétiques réfugiés en Suisse pendant la Seconde guerre mondiale. In: Actes du symposium 1982, Lausanne 1982, S. 77–90. 84 Zu den Parteistärken und Parteiprogrammen die schon ältere Arbeit von CHRISTIAN GRUBER, Die politischen Parteien der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich 1966 (Diss.). 85 Vgl. oben Anm. 7. Später sind hinzugekommen: KLAUS-DIETER ZÖBERLEIN, Die Anfänge des deutschschweizerischen Frontismus. Die Entwicklung der politischen Vereinigungen NEUE FRONT und NATIONALE FRONT bis zu ihrem Zusammenschluss im Frühjahr 1933, Meisenheim am Glan 1970 (Diss.) – KURT HUMBEL, Nationalsozialistische Propaganda in der Schweiz 1931–1939, Bern 1976 (Diss.) – WALTER RÜTHEMANN, Volksbund und SGAD, Nationalsozialistische Schweizerische Arbeiter Partei, Schweizerische Gesellschaft der Freunde einer autoritaren Demokratie. Ein Beitrag zur Geschichte der polnischen Erneuerungsbewegungen in der Schweiz 1933 –1944, Zürich 1979 (Diss.). 39 40 formationen der traditionellen Parteien 86, es gilt für die linksradikalen Kräfte 87, wie es auch für die Totalrevisions-lnitiative und die Freimaurer-lnitiative gilt 88. Eine Dissertation befasste sich mit dem schwer fassbaren, weil im politischen Mittelfeld nicht in Parteiprogrammen artikulierten Antisemitismus der ersten Hälfte der Zwischenkriegszeit 89. Die für die reale Problembewältigung, aber auch für das schweizerische Selbstverständnis sehr wichtige Krisen-Initiative hat noch keine ihrer Bedeutung entsprechende Bearbeitung erfahren 90. Die Rolle des Parlamentes ist erstaunlicherweise bisher auch noch kaum untersucht worden 91. 6. Arbeiten zur Geschichte der Medien Im Prozessebereich sind wegen der einstweiligen Unzugänglichkeit anderer Quellen schon früh Arbeiten über die Haltungen bestimmter Blätter zu bestimmten Fragen unternommen, ferner sind ohne grossen zeitlichen Verzug Editionen von Presseartikeln veranstaltet worden. Die Bedeutung der Zeitungen für die Innenpolitik ist dagegen noch nicht untersucht worden. Studien über die Entwicklung und das Wirken des Radios sind erst später hinzugekommen: Den Anfang machte Ruth Halter-Schmid; mit ihrer Organisationsanalyse wollte sie die medienpolitischen Intentionen von Landesregierung und Armee während der Kriegsjahre sichtbar machen92. Wie im Pressebereich sind manche Schriften zum Radiowesen jubiläumsbedingt: So entstanden 1973 eine kleine Geschichte von Radio Bern 93 und 1985 eine Jubiläumsschrift über Radio International 94. Zum 1933 geschaffenen Radio für die italienischsprachige Schweiz liegen die Publikationen von Leila Ostini und Felice Antonio Vitali vor 95. Die Problematik der Bildzensur während des Aktivdienstes wird durch eine 1989 erschienene Publikation bewusst gemacht 96. Eine viel zu wenig bekannte, aber wichtige Unter- 86 RENÉ RIESEN, Die Schweizerische Bauernheimatbewegung (Jungbauern). Die Entwicklung von den Anfängen bis 1947 unter der Führung von Dr. Hans Müller, Möschberg/Grosshöchstetten, Bern 1972 (Diss.) – ALFRED J. GEBERT, Die jungliberale Bewegung der Schweiz 1928 –1938, Bern 1981 (Diss.) – JOSEPH JUNG, Katholische Jugendbewegung in der Schweiz (von der Mitte des 19. Jahrhunderts bis zum Zweiten Weltkrieg), Freiburg 1988 (Diss. ) . 87 Vgl. oben Anm. 26–31. Später PETER STADLER, Die Kommunistische Partei der Schweiz 1921 –1931, Bern 1980. 88 PETER STALDER, Die Diskussion um eine Totalrevision der schweizerischen Bundesverfassung 1933–1935, in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 1969, S. 75–169. – BORIS SCHNEIDER, Die Fonjallaz-Initiative. Freimaurer und Fronten in der Schweiz, in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte 1974, S. 666–710. 89 AARON KAMIS-MÜLLER, Antisemitismius in der Schweiz 1900 –1930, Zürich 1990 (Diss.). 90 Zur Frage des Lohnabbaus gibt es dagegen eine ausführliche Arbeit von HEINZ DICKENMANN, Das Bundespersonal in der Wirtschaftskrise 1931–1939, Zürich 1983 (Diss.). 91 Über den Ausbau des Mitspracherechts: Georg Kreis, Volkssouveränität und Aussenpolitik in der Schweiz nach 1918. Zur politischen Kultur eines demokratischen Kleinstaates. In: Studia Polono-Helvetica, Basel 1989, S. 149–172. – Ders., Parlamentarismus und Antiparlamentarismusin den Jahren 1933–1945 in: Das Parlament – «Oberste Gewalt des Bundes»? Festschrift der Bundesversammlung zur 700-Jahr-Feier der Eidgenossenschaft, Bern 1991 S. 301–320. 92 RUTH HALTER-SCHMID, Schweizer Radio 1939–1945. Die Organisation des Radiokommunikators durch Bundesrat und Armee, Bern 1980 (Diss.) 93 KURT SCHENKER, Geschichte von Radio Bern, Bern 1973. 94 1935 –1985 Schweizer Radio International, Bern 1985 95 LEILA OSTINI, La Radio della Svizzera Italiana: creazione e sviluppo (1930–1939), Freiburg 1984 (Nr. 42 Memoires de licence). – FELICE AANTONIO VITALI, Radio Monte Ceneri. Quello scomodo microfono, Locarno 1990 (Vitali war erster Direktor dieses Radios). 96 Die verbotenen Bilder 1939–1945, Hg. von Photoforum Pasquart, Text von ANDRÉ MONNIER, Biel 1989. suchung zur Filmtagesschau ist von Bernard Gasser vorgelegt worden 97. Eine kritische Auseinandersetzung mit den Inhalten des schweizerischen Heimatfilms bietet die von Äppli und Wider 1981 publizierte Filmgeschichte 98. Die Schrift von Kramer und Siegrist über die «Terra-Film AG» befasst sich nicht nur mit den Filmprodukten, sondern auch mit den Finanzaspekten und der direkten Kooperation mit dem Dritten Reich 99. Mit den Bestrebungen, der Abhangigkeit schweizerischer Autoren von deutschen Verlagen mit dem Aufbau eines eigenen Verlagswesens entgegenzuwirken, befasst sich die Arbeit von Martin Dahinden 100. 7. Arbeiten zum künstlerischen Schaffen In den achtziger Jahren sind zwei wichtige Publikationen zur Erschliessung des künstlerischen Schaffens der Zwischenkriegszeit erarbeitet worden: Zunächst der Katalog zur Ausstellung über die dreissiger Jahre; es handle sich, wie einleitend ausgeführt wird, um eine Verarbeitung der siebziger Jahre, die sich ihrerseits um eine Verarbeitung der dreissiger Jahre bemüht hätten, und zwar aus einer verwandten Grundstimmung, denn beides seien Abschwungzeiten, folgend im einen Fall auf die «roaring twenties» und im anderen Fall auf die «swinging sixties»101. Wichtig ist der mit Formulierungen wie «innere Widersprüchlichkeit» oder «Zerrissenheit der Zeit» festgemachte Befund, dass die Situation am Anfang des Jahrzehnts noch offen und pluralistisch und der Weg zur nationalen Synthese der Landesausstellung von 1939 keinesfalls eingleisig gewesen sei. Zu ähnlichen Feststellungen kommt der Katalog über die Suisse romande der Zwischenkriegszeit. Hier ist von «diversité» von «pluralité» und von einer breiten «amplitude» die Rede 102. Für den Bereich der deutschschweizerischen Literatur hat Charles Linsmayer aufgezeigt, wie sich die Schriftsteller auf Kosten der künstlerischen Qualität in den Bann des vaterländischen Denkens hätten ziehen lassen 103. Andererseits zeigt Georg Keis in einer Fallstudie zu den ausserordentlichen Ankäufen des Basler Kunstmuseums, dass ein Bekenntnis zur Offenheit selbst in einer bereits sehr eng gewordenen Zeit möglich war 104. Die jüngste Auseinandersetzung mit dem schweizerischen Expressionismus hat insofern eine revisionistische Absicht verfolgt, als sie dieses Schaffen, das im Laufe der dreissiger Jahre vom patriotischen Kunstverständnis verdrängt und überdeckt worden ist, wieder voll zur Geltung bringen will 105. 97 BERNARD GASSER, Cinéjournal Suisse. Aperçu historique (1923–1945) et analyse de tous les numéros de 1945, Travelling, 53/54 Lausanne 1978/79. 98 FELIX AEPPLI/WERNER WIDER, Der Schweizer Film 1929–1964. Die Schweiz als Ritual, Zürich 1981, 2 Bde. – Zur Filmzensur gibt es eine unveröffentlichte Berner Liz.-Arbeit von Niklaus Roth, 1981. 99 THOMAS KRAMER/DOMINIK SIEGRIST, Terra, Ein Schweizer Filmkonzern im Dritten Reich, Zürich 1991. 100 MARTIN DAHINDEN, Das Schweizerbuch im Zeitalter von Nationalsozialismus und Geistiger Landesverteidigung, Bern 1987 (Diss.). Früher erschienen PETER STAHLBERGER, Der Zürcher Verleger Emil Oprecht und die deutsche politische Emigration 1933–1945, Zürich 1970 (Diss.) – FRITZ HESS, Menschen, Bücher und bewegte Zeiten. Ein halbes Jahrhundert Schweizer Buchhandel, Frauenfeld 1970. 101 Dreissiger Jahre Schweiz. Ein Jahrzehnt im Widerspruch, Zürich 1981, Einleitung von FELIX BAUMANN. 102 19–39, La Suisse romande entre les deux guerres, Lausanne 1986, Einleitung von DORIS JAKUBEC. 103 CHARLERS LINSMAYER, Die Krise der Demokratie als Krise der Literatur. Die Literatur der deutschen Schweiz im Zeitalter der geistigen Landesverteidigung. Nachwort zur Anthologie: Frühling der Gegenwart, Bd . 3, Zürich 1983, S. 435–493. 104 GEORG KREIS, «Entartete» Kunst für Basel. Die Herausforderung von 1939, Basel 1990. 105 Ausstellungskatalog Ipotesi Helvetia. Un certo Espressionismo. Hg. von PIETRO BELLASI, Genua 1990. Mit einem Beitrag von Hans Ulrich Jost, le belle arti e la cultura dal paradosso all’anomia, S. 225–239. Franz. Version in: Histoire et société contemporaines, Nr. 11/1990. 41 42 Der hier vorgestellte historiographische Überblick hat als zweites Randdatum bewusst 1948 gewählt. Damit soll der gängigen Vorstellung, dass 1945 eine tiefe Zäsur gewesen sei, etwas entgegengewirkt werden. Die Nachkriegszeit begann spätestens 1943, und die Kriegszeit wirkte noch Jahre nach 106. Die Arbeit von Walter Spahni über die Umorientierung des schweizerischen Aussenhandels wählte zu Recht die Randdaten 1944 und 1947 107. Jakob Tanners finanzsoziologische Analyse deckt den Zeitraum 1938 bis 1953 ab 108. Und Charles Stirnimanns politische Sozialgeschichte des «Roten Basel» umfasst die Jahre 1943–1948 109. Nach Kriegsende wurden verschiedene Ideen und Projekte der Zwischenkriegszeit wieder aufgenommen. Diese Kontinuitäten noch deutlicher aufzuzeigen, dürfte neben der Bearbeitung der eingangs erörterten Verlustproblematik eine der Hauptaufgaben künftiger Auseinandersetzungen mit der Schweizergeschichte der Jahre 1918 –1948 sein. 106 Zur 1943 einsetzenden Nachkriegsdebatte ROLAND RUFFIEUX, De l’«Ordre nouveau» à de nouvelles préoccupations: Le débat ideologique en Suisse romande. In: Revue d’histoire de la deuxième guerre mondiale, Jan. 1981, S. 97–107. 107 WALTER SPAHNI, Der Ausbruch aus der Isolation nach dem Zweiten Weltkrieg. Untersucht anhand einer Aussenhandelspolitik 1944 –1947, Frauenfeld 1977 (Diss.). 108 vgl. oben Anm. 19. 109 CHARLES STIRNIMANN, Der Weg in die Nachkriegszeit 1943 –1948. Ein Beitrag zur politischen Sozialgeschichte des «Roten Basel», Basel 1992 (Diss.). Das gut illustrierte Heft thematisiert in popularisierender Sprache und Form verschiedene Aspekte der Politik, der Gesellschaft und der Wirtschaft der Schweiz vor und während des 2. Weltkrieges. Die Texte – unter der redaktionellen Verantwortung des St.Galler Staatsarchivars Silvio Bucher – sind um einen ausgewogenen kurzen Überblick bemüht, bei dem auch kritische Töne über die Rolle der Eidgenossenschaft – etwa in der Flüchtlings- oder in der Wirtschaftspolitik – nicht fehlen. Die Rolle der Frauen während des Krieges wird ebenfalls in einem kurzen Kapitel behandelt. Als kurze Übersicht interessant. Geeignet für den Unterricht, jedoch nicht für eine Vertiefung einzelner Aspekte oder Probleme. Neue Helvetische Gesellschaft (Hg.): Die Schweiz und der 2. Weltkrieg Winterthur 1990 Verlag: Winterthur Druckerei AG Signatur SLB: Nbq 15523 43 44 Inhalt Die Schweiz in den dreissiger Jahren Innenpolitische Lage Politische Verhältnisse Die Weltwirtschaftskrise und ihre Folgen Kultur Aussenpolitik Die Entwicklung der aussenpolitischen Lage 1919 –1939 Die Aussenpolitik der Schweiz 1919 –1939 Armee und kriegswirtschaftliche Vorsorge Die Landesverteidigung in der öffentlichen Diskussion Kriegswirtschaftliche Vorsorge Der Kriegsausbruch Die Aktivdienstzeit Die Armee Die Mobilmachung 1939 Wie verteidigte sich die Schweiz? Soldatenalltag Der General Kriegerische Zwischenfälle Nachrichtendienste Zwischen Anpassung und Widerstand Alltag zur Zeit des Aktivdienstes Politische Verhältnisse Soziale und wirtschaftliche Verhältnisse Die Frauen in der Aktivdienstzeit Kulturelles Leben während des Zweiten Weltkrieges Die Schweiz und das Ausland Die politischen Beziehungen zum benachbarten Ausland Wirtschaftsbeziehungen im Zweiten Weltkrieg Die «Guten Dienste» der Schweiz Kriegsverlauf 1939 –1945 Zeittafel RINGS Werner: Schweiz im Krieg, 1933 –1945 Ein Bericht mit 400 Bilddokumenten Erweiterte Neuauflage, Zürich 1990 Verlag: Chronos Signatur SLB: N 203366 RINGS Werner: La Suisse et la Guerre, 1933 –1945 La menace, l’ébranlement, l’affirmation d’un petit Etat Lausanne 1975 Edition: Ex Libiris Cote BN: N 136754 RINGS Werner La svizzera in guerra, 1933 –1945 Zurigo 1975 Edizioni: Ex Libris Codice BNS: N 138834 Die Erstauflage erschien 1974 als Begleitbuch zu einer gleichnamigen Fernsehserie. Das Buch basiert deshalb – und weil die Akten im Bundesarchiv damals noch der fünfzigjährigen Sperrfrist unterlagen – zu einem grossen Teil auf Befragungen von Zeitzeugen, von denen viele inzwischen gestorben sind. Als roter Faden zieht sich der Gegensatz «Anpassung oder Widerstand» durch das Buch, was für die siebziger Jahre typisch ist. Der thematische Schwerpunkt sind die politischen Auseinandersetzungen, die in der Schweiz darüber geführt wurden, wie weit dem nationalsozialistischen Deutschland auf politischem Gebiet entgegengekommen oder eben widerstanden werden sollte. Es werden vor allem die Konflikte um die Pressezensur und um die politischen Tendenzen, die das politische System der Schweiz autoritärer ausgestalten wollten, breit aufgezeigt. Ebenfalls breit gewürdigt werden die militärischen Anstrengungen. Nur wenig Raum wird dagegen der wirtschaftlichen Kooperation mit dem nationalsozialistischen Deutschland eingeräumt (was Rings in der Publikation «Raubgold aus Deutschland» nachgeholt hat). In der erweiterten Auflage hat Rings drei neue Kapitel hinzugefügt, die seine Fragestellungen aus der Sicht von 1990 wieder aufgreifen. Populärwissenschaftliches Buch zur politischen Situation der Schweiz 1933– 45. Sehr anschaulich und lebendig geschrieben. La première édition parut en 1974; il s’agissait d’un ouvrage destiné à accompagner la série télévisée du même nom. C’est la raison pour laquelle – et aussi parce que la consultation des documents conservés aux Archives fédérales ne pouvait s’effectuer qu’après un délai de cinquante ans – il se fonde en grande partie sur des témoignages de personnes ayant vécu cette période et dont beaucoup ont disparu depuis lors. L’alternative «adaptation ou résistance» sert de fil rouge à l’ouvrage, ce qui est typique des années septante. Les débats politiques qui furent menés en Suisse sur la question de savoir s’il fallait aller au-devant de l’Allemagne nazie ou lui résister constituent le thème central de l’ouvrage. Ce sont surtout les conflits avec la censure et les tendances politiques qui voulaient développer un système politique suisse plus autoritaire qui sont largement mis en évidence. Peu de pages sont en revanche consacrées à la coopération économique avec l’Allemagne nazie (précisons toutefois que Rings s’est rattrapé sur ce point avec son Or des Nazis: la Suisse, un relais discret). Dans la nouvelle édition de ce livre, Rings a ajouté trois chapitres qui reprennent ses interrogations à la lumière de 1990. Ouvrage de vulgarisation scientifique sur la situation politique suisse entre 1933 et 1945 écrit de manière limpide et vivante. 45 46 Inhaltsverzeichnis Die Gefahr Ein Feuerstrom Die Geburt des Dritten Reiches Hitlers Bluff Wirkung in der Schweiz Frontisten in Aktion Karl Barth vor dem Richter Terror in Zürich Übergriffe deutscher Gewalt Die Entführung des Berthold Jacob Bern übertrumpft Berlin Mottas unerwartete Schwenkung Deutsche Wünsche werden erfüllt Dunkle Gründe Schwierige Außenpolitik Die Springflut Deutsche Totenehrung in Davos Landestrauer Caratsch berichtet Wilhelm Gustloff Frühe Anfänge Hitlers Pläne Landesgruppe Schweiz der NSDAP «Heimatlose Deutsche» Der Schatten des Funktionärs Polizeiliche Ermittlungen Deutsche Vorwürfe Der Attentäter David Frankfurter Der Prozeß in Chur Der mißtrauische Bürger Das Ende einer Episode Die Krise Das ganze Land Die goldnen Berge der Frontisten In Deutschland fing es anders an Fronten ohne Vergangenheit Akademiker diskutieren Vom Debattierklub zur Partei Der «Frontenfrühling» Die Zürcher Wahlallianz «Regelrechter Sturmangriff» Söhne freisinniger Väter Frontisten der Westschweiz Der Niedergang Ein Mord in Payeme Die Wende Revolutionszentrum Schweiz Fehldeutungen, ein Trauma Die antimilitaristische Linke Das Beispiel Max Webers Sozialistische Programmrevision Phalanx der Einzelgänger Selbstbesinnung und Widerstand Oeri pariert eine Intrige Berlin schwenkt ein Ein Gewissenskonflikt Feldmann nimmt Stellung Zwangslage des Bundesrates Redaktorenkonferenz in Bern Krisen der Neutralität Wieder eine Insel Der Sturm Wehrlose Schweiz Im Rückstand Drôle de guerre Zeit des Wartens Es wird ernst Die Schlacht im Westen Geheimnisse Schweigen im Bundeshaus Die Rede Pilet-Golaz' Das Echo Nuancen Weder Löwe noch Fuchs Stoß ins Leere Widerstand Panik Täuschungen Abschüsse Deutsche Strafexpedition Hitler greift ein Konzessionen Freiwillige Kapitulation? Verschwörung Alternativen Entschlüsse reifen Meuterei Überraschende Wendung Verschwiegene Aktion In Bedrängnis Versteckspiel sondergleichen Grenzfall der Neutralität Kontakte mit Paris Das Ende des Geheimabkommens Stille Erpressung Die Idee des Reduit Der Rütlirapport Nicht nur Zustimmung Bedenkliche Folgen In der Schwebe Frontenführer im Bundeshaus Fragwürdige Boten Nervenkrieg Trommelfeuer «Geistiger Giftgaskrieg» Drohungen Aktion Trump Von Tag zu Tag Das Diner des 14. Juni Annäherung Gegenstoß Trump scheitert Rückblick: Mottas Kissentaktik Gesinnungsneutralität Pressekontrolle und Zensur Verteilte Rollen Die Stimme des Professors von Salis Die Ersten der Zweihundert Gewichtige Rückendeckung Vorgestern Auf falscher Seite Entscheidungen Die deutsche Kolonie Rätsel der Fünften Kolonne Zum Beispiel in Basel Die Politische Polizei Kantonaler Widerstand Agonie der Fronten Berlin schaltet sich ein Exodus der Führer Ratlos, Zermürbt, Entmutigt Die Armee klärt auf Arzte für die Ostfront Smolensk Wahrheiten geduldet Der dunkle Punkt Judenfrage in der Schweiz Umfrage 1935 Entrechtete unerwünscht Brandmal «J» Beglaubigte Berichte Auf einem Friedhof in Bern Gespräch auf dem Mont-Pelerin Vorschriftswidrig human Standpunkte «Endlösung» für Schweizer? Knappe Frist Plädoyer für den Bundesrat Hilfe ohne Risiko Eine falsche Rechnung Spionage Schwieriger Anfang Privatbüro Ha Selbständig: Pünter und Roeßler Deutsche Quellen Die Wikinglinie Agenten und Verräter Nachrichtenzentrum Schweiz Grenzen der Abwehr Entdeckung der «Roten Drei» Die Verhafteten schweigen Alexander Rado, sein Netz Im Chaos der Geheimnisse Spionage und Politik Hintergründe Die Rettung Die Wirtschaftsblockade Waffen für alle? Umfassende Selbsthilfe Argumente und Trümpfe Diktate der Macht Kredite als Schild und Schwert Konflikt mit dem Westen Randzonen des Wirtschaftskriegs Handelsbilanz Die offene Frage Rückblick 1990 Der General Kollaboration und Widerstand Täuschungen Vorwort Quellen: Personen Quellen: Schriften Ergänzende Schriften Sachregister Personenregister Bildnachweis Personenregister Rückblick 1990 47 Schweizerisches Bundesarchiv Archives fédérales suisses Archivio federale svizzero Archiv federal svizzer Das Bundesarchiv (beziehungsweise die Parlamentsdienste) hat zur Flüchtlingspolitik sowie zu den wichtigsten Wirtschaftsabkommen der Schweiz im und kurz nach dem Zweiten Weltkrieg Quellendokumentationen zusammengestellt. Knappe Einleitungen von HistorikerInnen helfen den LeserInnen, die Dokumente in ihren zeitgenössischen Kontext einzuordnen. Quellendokumentation Flüchtlingspolitik der Schweiz 1933 –1945 Schweizerisches Bundesarchiv (Hg.): Quellendokumentation: Flüchtlingspolitik der Schweiz 1933 –1945, mit einer Einleitung von Guido Koller, Bern 1997 Quellendokumentation: Currie-Verhandlungen 12. Februar bis 8. März 1945, mit einer Einleitung von Simone Chiquet, Bern 1997 Sehr nützliche Zusammenstellungen für Quelleninterpretationen in Unterricht und Weiterbildungsveranstaltungen. Die Interpretation von Quellen zu den Wirtschaftsverhandlungen erfordert allerdings ein einigermassen solides Vorwissen. Das Bundesarchiv und die kantonalen Staatsarchive sind zudem gerne bereit, Schulklassen in die Archivbenutzung einzuführen (nach Voranmeldung). Adressen der Archive Schweizerisches Bundesarchiv, Archivstrasse 24, 3003 Bern Staatsarchiv des Kantons Aargau, Obere Vorstadt 6, 5001 Aarau Staatsarchiv des Kantons Appenzell Ausserrhoden, Regierungsgebäude, 9100 Herisau Landesarchiv Appenzell Innerrhoden, Landeskanzlei, 9050 Appenzell Bestelladresse: Schweizerisches Bundesarchiv, Archivstrasse 24 3003 Bern Staatsarchiv des Kantons Basel-Landschaft, Wiedhubstrasse 35, 4410 Liestal Staatsarchiv des Kantons Basel-Stadt, Martinsgasse 2, 4001 Basel Archives fédérales suisses (Ed.): Documents: Les accords germano-suisses de la Seconde Guerre mondiale avec une introduction de Daniel Bourgeois, Berne 1997 Staatsarchiv des Kantons Bern, Falkenplatz 4, 3012 Bern Archives de l’Etat de Fribourg, 4 chemin des Archives, 1700 Fribourg Archives d’Etat de Genève, 1 rue de l’Hotel de Ville, C.P. 164, 1211 Genève 3 Adresse pour commandes: Archives fédérales suisses Archivstrasse 24, 3003 Berne Landesarchiv des Kantons Glarus, Postgasse 29, 8750 Glarus Parlamentsdienste (Hg.): Dokumentation: Abkommen von Washington Genehmigung, Bern 1996 Archives historiques de la République et Canton du Jura, Office du Patrimoine historique, Hotel des Halles, 2900 Porrentruy 2 Bestelladresse: Parlamentsdienste, Dokumentationszentrale 3003 Bern Staatsarchiv des Kantons Graubünden, Karlihofplatz, 7001 Chur Staatsarchiv des Kantons Luzern, Schützenstrasse 9, Postfach 6000 Luzern Archives de l’Etat de Neuchâtel, Chateau de Neuchâtel, 2001 Neuchâtel Staatsarchiv des Kantons Nidwalden, Mürgstrasse 12, 6370 Stans 49 50 Staatsarchiv des Kantons Obwalden, Rathaus, 6060 Sarnen Staatsarchiv des Kantons St. Gallen, Regierungsgebäude, 9001 St. Gallen Staatsarchiv Schaffhausen, Rathausbogen 4, 8200 Schaffhausen Staatsarchiv des Kantons Schwyz, Bahnhofstrasse 20, 6430 Schwyz Staatsarchiv des Kantons Solothurn, Bielstrasse 41, 4500 Solothurn Staatsarchiv des Kantons Thurgau, Regierungsgebäude, 8510 Frauenfeld Archivio cantonale des Ticino, Via Carlo Salvioni 14, 6501 Bellinzona Staatsarchiv des Kantons Uri, Ankenwaage, 6460 Altdorf Archives cantonales vaudoises, Rue de la mouline 32, 1022 Chavannes-prèsRenens Staatsarchiv des Kantons Wallis, 9, rue des Vergers, 1951 Sion Staatsarchiv des Kantons Zürich, Winterthurerstrasse 170, 8057 Zürich Staatsarchiv des Kantons Zug, Verwaltungszentrum an der Aa, Aabachstrasse 5, Postfach 897, 6301 Zug TANNER Jakob: Bundeshaushalt, Währung und Kriegswirtschaft Eine finanzsoziologische Analyse der Schweiz zwischen 1938 und 1953 Zürich 1986 Verlag: Limmat Signatur SLB: H 14338 Die Schweiz war im Zweiten Weltkrieg von einem seltsamen Widerspruch geprägt: Einerseits schottete sie sich auf der Ebene der Mentalität gegen aussen ab (Igelmentalität), andererseits blieb sie die ganzen Kriegsjahre hindurch ein wirtschaftlich mit dem Ausland äusserst stark verflochtenes Land. Jakob Tanner zeigt auf, dass dies nur ein scheinbarer Widerspruch war: Beide Elemente dienten denselben Zwecken: Der Schaffung von Stabilität im Innern und der Suche nach dem günstigsten Weg, die schweizerische Gesellschaft und Wirtschaft möglichst unbeschadet und ohne strukturelle Veränderungen durch den Krieg zu bringen. Zentral für diese «strategische Synthese» war nach der deutschen Eroberung Frankreichs die wirtschaftliche Kooperation mit dem nationalsozialistischen Deutschland, die beiden Seiten diente. Klar untergeordnet ist für Tanner die militärische Komponente auf beiden Seiten. Wenn Deutschland die Schweiz hätte erobern wollen, dann hätte es als ersten Schritt nach dem Sommer 1940 wohl eine Wirtschaftsblockade verhängt, die die Schweiz sofort in schwerste Versorgungsprobleme gebracht und vor einer allfälligen Invasion massiv geschwächt hätte. Das Réduit-Konzept auf Schweizer Seite hatte für Tanner – zumindest im Moment der Entstehung im Sommer 1940 – eher wirtschaftliche und psychologische als militärische Funktion: Der Verzicht auf die Grenzverteidigung setzte Ressourcen frei, die für den Warenexport nach Deutschland eingesetzt werden konnten, was wiederum die benötigten Importe gewährleistete. Gleichzeitig suggerierte dieses Konzept gegen innen Widerstandsbereitschaft. Es befriedigte so die Anpassungsbereiten (weil die wirtschaftliche Kooperation die Gefahr einer deutschen Invasion herabsetzte), aber auch die Widerstandswilligen (weil zumindest das gebirgige «Herz» der Schweiz bis zuletzt verteidigt werden sollte). Der Konflikt zwischen «Anpassung und Widerstand» hätte die Gesellschaft zutiefst gespalten, wenn die Schweiz ab Sommer 1940 die wirtschaftliche Kooperation mit der siegreichen Achse verweigert und so die Gefahr einer Invasion konkret heraufbeschworen hätte. Für Tanner war der von der schweizerischen Elite gewählte Weg flexibel auf verschiedene Kriegsszenarien anwendbar: Er hätte sowohl die Vorstufe für die Integration in ein nationalsozialistisches Europa sein können, als auch ein Weg, um in der Notsituation des Sommers 1940 Zeit für die militärische Aufrüstung zu gewinnen. Wissenschaftlich ein hochspannendes Buch. Allerdings wird hier ein hochkomplexes Thema in einer komplizierten Sprache abgehandelt, was die Vermittlung an ein breites Publikum erschwert. 51 52 4.2.1 4.2.2 Inhalt Verzeichnis der Graphiken Abkürzungsverzeichnis 1. 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 2. 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 Einleitung Erkenntnisinteresse und Untersuchungsobjekt Finanzsoziologie und Sozialgeschichte Einige Anmerkungen zur Methodologie und zur Quellenkritik Fragestellungen und forschungsleitende Hypothesen Zur Quellenbasis und zum Aufbau der Arbeit Rüstungsentwicklung, Kriegswirtschaft und Staatsfinanzen: Eine Problemskizze Der Erste Weltkrieg als epochale Zäsur Die «strategische Synthese und der Lernprozeß im politisch-administrativen System vom Ersten zum Zweiten Weltkrieg Die Bedeutung der Finanzpolitik als Lenkungsund Kontrollinstrument der Kriegswirtschaft Kriegskosten und Staatsfinanzen Die Staatsverschuldung und die «Steuern-oderAnleihen»-Kontroverse 4.2.3 4.2.4 4.2.5 4.2.5.1 4.2.5.2 4.2.5.3 4.2.5.4 4.2.6 5. 5.1 5.1.1. 5.1.2 5.1.3 5.2 3. 3.1 3.2 4. 4.1 4.1.1 4.1.2 4.1.3 4.1.4 4.1.5 4.1.6 4.2 Die Entwicklung des Bundeshaushaltes von 1938 bis 1953 im Überblick Quantitative Analyse: Ausgaben, Einnahmen und Verschuldung; Displacement-Hypothese und Deflationierungsproblematik Qualitative Analyse: Budgetpolitik, Vollmachtenregime und Finanzadministration Eine finanzsoziologische Analyse der Bundesausgaben von 1938 bis 1953 Die Entwicklung der Militär-, der Kriegswirtschafts- und der zivilen Ausgaben Militärausgaben: Vorüberlegungen zum Begriff Die Entwicklung der Gesamtverteidigungsausgaben Die Entwicklung der nichtmilitärischen und der zivilen Ausgaben Die Entwicklung der Militärausgaben und Ansätze zu einer Interpretation Die Entwicklung der Ausgaben für wirtschaftliche Landesverteidigung und Ansätze zu einer Interpretation Die Militärausgaben im Vergleich zu den Ausgaben für wirtschaftliche Landesverteidigung Die ökonomische Struktur der Bundesausgaben 5.2.1 5.2.2 5.2.3 5.2.4 5.2.5 5.2.6 6. 6.1 6.2 6.3 6.4 Die Kantonsanteile Die Entwicklung und Struktur der Bundesausgaben aufgrund ökonomischer Gliederungskriterien Transferausgaben I: Die Zinsausgaben Transferausgaben II: Die Sozialtransfers Transferausgaben III: Die Subventionen Entwicklung der Bundessubventionen und der Subventionsstatistik im Überblick Die Bundessubventionen im Jahre 1938 Die Subventionen in den ersten Kriegsjahren Die Bundessubventionen in der Übergangsphase von der Kriegswirtschaft zur Nachkriegskonjunktur Realausgaben I: Die Personalausgaben Die Entwicklung der Bundeseinnahmen und finanzpolitische Auseinandersetzungen von 1938 bis 1953 Entwicklung und Struktur der Bundeseinnahmen von 1938–1953 Die Gliederung der Bundeseinnahmen Wachstum und Struktur der Fiskaleinnahmen Entwicklung und Struktur der nichtfiskalischen Einnahmen Vollmachtenregime, Ausbau des Bundessteuersystems und Bundesfinanzreform während und nach dem Zweiten Weltkrieg Ausgangshypothesen und Probleme ihrer empirischen Überprüfung Die Stellung der Kriegsfinanzpolitik innerhalb der Kriegswirtschaftspolitik Die Problematik der Warenumsatzsteuer in der Phase der Kriegsinflation Vom Bundesfinanzreformprojekt von 1938 zum Vollmachtenregime in der Kriegszeit Die Steuerprogramme des Bundes im Verlaufe des Krieges Die Auseinandersetzungen um eine Nachkriegsbundesfinanzreform Die Kreditoperationen des Bundes 1938 bis 1953 Typologie der Kreditoperationen Allgemeine Bemerkungen zur Problematik und Technik des Notenbankkredits Das Spannungsfeld von Währungs- und Konjunkturpolitik in der Schweiz in den dreißigerJahren Die Bedeutung und die Bewertung des Notenbankkredits in den Kriegsjahren 6.5 6.6 6.7 6.8 6.9 7. 7.1 7.2 7.3 7.4 7.5 7.6 Der schweizerische Geldmarkt und die Determinanten der Notenbankgeldmenge von 1938 bis 1945 Der Zielkonflikt zwischen Währungs- und Kriegswirtschaftspolitik in den Kriegsjahren und in der ersten Nachkriegszeit Administrative Problemlösungsstrategien im Zielkonflikt zwischen Währungs- und Kriegswirtschaftspolitik Finanz- und geldpolitische Problemlösungsstrategien im Zielkonflikt zwischen Währungs- und Kriegswirtschaftspolitik Die Finanzierung der Budgetdefizite des Bundes auf dem Kapitalmarkt und staatlicher Kapitalexport Militärische, wirtschaftliche und politische Bestimmungsgründe der schweizerischen Kriegswirtschafts- und Kriegsfinanzpolitik Das Problem der Optimierung der «strategischen Synthesen in der Schweiz während des Zweiten Weltkrieges Volkswirtschaftliche, strategische und innenpolitische Implikationen des Réduit national Optionen in der Entscheidungssituation von 1940 Landesverteidigung und Außenwirtschaftsbeziehungen Die Auswirkungen von militärischer Verteidigung und wirtschaftlicher Kooperation an der äußeren Front auf die schweizerische Innenpolitik Kriegsfinanz-, Kriegswirtschafts- und Währungspolitik während des Zweiten Weltkrieges Appendix: Zur Entwicklung der schweizerischen Finanzstatistik Anmerkungen Zeitreihentabellen Quellen- und Literaturverzeichnis 53 54 Weitere Literatur Autres publications Altre pubblicazioni BINDSCHEDLER Rudolf L., KURZ Hans Rudolf, CARLGREN Wilhelm und CARLSON Sten (Hg.): Schwedische und schweizerische Neutralität im Zweiten Weltkrieg, Basel 1985. (N 178042) BONJOUR Edgar: Geschichte der schweizerischen Neutralität, Band III-VII, Basel 1970–1975. DEJUNG Christoph: Schweizer Geschichte seit 1945, Frauenfeld 1984. Documents Diplomatiques Suisses 1848 –1945, Band 11 (1934–1936), Bern 1989. Documents Diplomatiques Suisses 1848 –1945, Band 12 (1937–1938), Bern 1994. Documents Diplomatiques Suisses 1848 –1945, Band 13 (1939 –1940), Bern 1991. Documents Diplomatiques Suisses 1848 –1945, Band 15 (8. 9.1943–8. 5.1945), Bern 1992. (N 156528) Documents Diplomatiques Suisses, Band 16 (1945 –1947), Bern 1997. DONGEN Luc van: La Suisse face à la Seconde Guerre Mondiale, 1945–1948, Gestion et digestion d’un passé recent, Genf 1996. (Lizentiatsarbeit) Eidgenössische Zentralstelle für Kriegswirtschaft: Die schweizerische Kriegswirtschaft 1939/48, Bericht des Eidgenössischen Volkswirtschaftsdepartementes, Bern 1950. ERDLE Birgit R. und WEIGEL Sigrid (Hg.): Fünfzig Jahre danach, Zur Nachgeschichte des Nationalsozialismus, Zürich 1996. 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KOLLER Werner: Die Schweiz 1935 –1945, Tausend Daten aus kritischer Zeit, Zürich 1997 (Erstauflage 1970). KÜNZI Hans et al: Gedenkfeier aus Anlass des Kriegsendes vor 50 Jahren, Zürich 8. Mai 1995, Zürich 1995. (Nb 62142) MEYER Alice: Anpassung und Widerstand, Die Schweiz zur Zeit des deutschen Nationalsozialismus, Frauenfeld 1965. ROULET Louis-Edouard (Hg.): Les états neutres européens et la seconde guerre mondiale, Neuchâtel 1986. SALIS Jean Rudolf von: Grenzüberschreitungen, ein Lebensbericht, zweiter Teil 1939 –1978, Zürich 1978. Schweizerisches Landesmuseum (Hg.): Sonderfall? Die Schweiz zwischen Réduit und Europa, Begleitband zur gleichnamigen Ausstellung, Zürich 1992. (V ZH 22963) 2 Flüchtlingspolitik Politique des réfugiés Politica dei rifugiati ARLETTAZ Gérald et GRAF Christoph (Ed.) Die Schweiz und die Flüchtlinge La Suisse et les Réfugiés 1933 –1945 Zeitschrift des Schweizerischen Bundesarchivs 22 Revue des Archives Fédérales Suisses Rivista dell’Archivio Federale Svizzero Revista da l’Archiv Federal Svizzer Studien und Quellen Etudes et Sources Studi e Fonti Studis e Funtaunas Berne, 1996 Editions: Paul Haupt, Falkenplatz 14 3012 Berne ou les Archives fédérales L’accueil des réfugiés et des victimes de guerre fait partie des thèmes fondateurs de l’Etat fédéral. Il tent à conférer au pays une dimension valorisant sa neutralité et profilant une identité nationale charitable et accueillante. Cet aspect de la réalité helvétique a été mis en évidence et souvent mythifié par une littérature abondante. La tradition du refuge et l’accueil des juifs pendant la période 1933 à 1945 a fait l’objet d’une réflexion critique et plus analytique soulignant les enjeux de cette période tragique. L’étude des compétences des autorités concernées et des instructions du Département fédéral de justice et police, jointe à l’examen de la procédure d’accueil et du refoulement permet à Guido Koller d’établir un constat des pratiques fédérales à la frontière. Comparant les diverses sources mises à disposition, l’auteur parvient également à présenter de nouvelles statistiques qui modifient sensiblement les perceptions acquises. Enfin, Koller fournit des éclaircissements sur les pratiques de versement des sources aux Archives fédérales ou de destruction. L’article de Heinz Roschewski s’interroge sur la responsabilité de Heinrich Rothmund, chef de la Division de police dans la politique suisse de refuge. Utilisant les papiers personnels de Rothmund, Roschewski déroule le portrait d’un homme dont l’ antisémitisme moyen a porté à de graves conséquences. Fabienne Regard propose un autre approche et une autre démarche: l’histoire orale comme source principale de connaissances illustrées par des documents écrits. Présentant un «récit de vie», celui de Henri Silberman, l’autrice n’entend pas généraliser mais éclairer la politique suisse à l’égard des réfugiés juifs par l’étude d’un exemple. Jacques Picard se penche sur la fortune des victimes du nazisme déposée en Suisse. Il aborde un sujet très brûlant qui défraye l’actualité depuis plusieurs mois et fait l’objet d’un arrêté fédéral quant aux recherches juridiques et historiques dans la matière. Ce texte de Picard est en fait une expertise déposée en 1993 et adaptée pour ce numéro d’Etudes et Recherches. Ce no. 22 d’Etudes et Sources est une contribution des Archives fédérales à l’étude de cette question.Cette contribution est en premier lieu le résultat d’une politique d’inventaire et de mise en valeur des sources. Entreprise en 1994, cette politique a consisté à identifier et à caractériser chaque dossier de réfugié et à établir une banque de données. Ce travail mettra à disposition du public un ensemble de faits précis. 57 58 Inhalt/Sommaire/Sommario Christoph Graf: Geleitwort Gerald Arléttaz: Introduction Guido Koller: Entscheidungen über Leben und Tod Die behördliche Praxis in der schweizerischen Flüchtlingspolitik während des Zweiten Weltkrieges I. Einleitung II. Behördenkompetenzen und Weisungen des Eidg. Justiz- und Polizeidepartementes (EJPD) A. Die Definition der Flüchtlingseigenschaft der verfolgten Juden B. Die Weisung vom 13. August 1942 III. Das Verfahren der Aufnahme und Wegweisung von Flüchtlingen A. Die Entwicklung des Verfahrens B. Die Arbeitsteilung zwischen zivilen und militärischen Stellen C. Die Wegweisung: Praxis an der Grenze und «alphabetische Kontrolle» D. Die Grenzwächter und die Flüchtlinge E. Die Aufnahme: Non-Refoulement-Listen, Auffanglager und Formulare IV. Die Aktenüberlieferung A. Polizeiabteilung: Flüchtlingskartothek und Wegweisungsregistratur B. Die Aktenlage der vorgeordneten Stellen V. Statistik A. Aufgenommene Zivilflüchtlinge B. Weggewiesene Flüchtlinge Vl. Schlusskapitel und Zusammenfassung Résumé Riassunto Jacques Picard: Die Schweiz und die Vermögen verschwundener Nazi-Opfer. Die Vermögen rassisch, religiös und politisch Verfolgter in der Schweiz und ihre Ablösung von 1946 bis 1973 I. Vorgeschichte des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 1962 A. Die schweizerischen Finanzbeziehungen während des Zweiten Weltkrieges und das Washingtoner Abkommen von 1946 B. Jüdische und humanitäre Organisationen C. Ansprüche von Oststaaten und polnisch-schweizerische sowie ungarisch-schweizerische Verhandlungen von 1947 bis 1952 II. Entstehung und Vollzug des Bundesgesetzes vom 20. Dez. 1962 A. Die innere Entstehung des Bundesgesetzes B. Haltungen der Regierungen und der Öffentlichkeit im Ausland C. Vollzug und Vollzugspraxis des Bundesgesetzes vom 20. Dezember 1962 D. Das Problem der kommunistischen Staaten in Europa aus Schweizer Sicht E. Resultate und Verwendung der Gelder III. Forschungsfragen und methodische Probleme A. Weiterführende Fragen B. Quellen und Archivfragen Résumé Riassunto Heinz Roschewski: Heinrich Rothmund in seinen persönlichen Akten. Zur Frage des Antisemitismus in der schweizerischen Flüchtlingspolitik 1933–1945 I. Einleitung A. Aufgenommene und abgewiesene jüdische Flüchtlinge B. Ein schweizerischer Antisemitismus? C. Zur Person und Verantwortung Heinrich Rothmunds D. Der Antisemitismus im fremdenfeindlichen Reflex E. Die Haltung der Schweizer Regierung F. Fragestellung und Quellenlage II. Rothmund in Wort und Tat A. Die Judenfrage ein «reines Überfremdungsproblem» B. «Wenn nötig mit Rücksichtslosigkeit» C. «Die Verjudung der Schweiz zu verhindern» D. «Wenn wir mit den fremden Emigranten fertig seien, würden die schweizerischen Juden drankommen» E. Totale Grenzsperre trotz «übereinstimmenden und zuverlässigenBerichten» F. Rothmund an der Grenze: «Wenig erfreuliche Gesellschaft» G. Besuch im Konzentrationslager H. Rothmund in seiner Privatkorrespondenz I. Die Juden «mitverantwortlich» für den Antisemitismus K. «Der Jude in Reinkultur» III. Schlussfolgerungen A. Der Antisemitismus Rothmunds B. Auch der «diskrete» Schweizer Antisemitismus kann grauenhafte Folgen haben Résumé Riassunto Stefan Mächler: Ein Abgrund zwischen zwei Welten. Zwei Rückweisungen jüdischer Flüchtlinge im Jahre 1942 I. Einleitung II. «Une intervention quelconque était tardive» – die Ausschaffung der Familie Sonabend A. «Rendu attentif aux mesures qui devaient être prises a leur encontre» – die Folgen einer ordnungsgemässen Anmeldung B. Ein ärgerlicher Vorfall und seine Lehren C. «Comme si elles s’étaient complètement détachées» – Gefangen bei Gleichgültigen D. «Le passage de la frontière s’est effectué dans de bonnes conditions» – eine klammheimliche Aktion E. Reaktionen III. «Cette manière d’agir est celle d’un être bas et vil» – die Rückweisung des Ehepaars Feingold A. Eine merkwürdige Untersuchung B. «Mon attitude a été ferme mais correcte» – die Einvernahme des Grenzwächters Roniger C. «Aucun papier ne prouvait que Feingold était réfugié politique» – Die Einvernahme des Grenzwächters Freymond D. Berichten, verurteilen, entsorgen IV. Analyse der Fallbeispiele A. Zuschauer B. Täter C. Opfer D. Täter und Opfer: Ein Abgrund zwischen zwei Welten V. Schluss und Zusammenfassung A. Radikale Rechtlosigkeit B. Organisationen, Akteure, Kontexte C. Schlussbetrachtung Résumé Riassunto Fabienne Regard: Histoire orale d’un réfugié juif en Suisse (Henri Silberman) ou comment l’Histoire peut utiliser le témoignage Introduction I. Choix méthodologiques inhérents à la finalité de cet article et présentation du témoin II. Mise en valeur historique du témoignage de M. Silberman A. Avant le passage en Suisse B. Le passage en Suisse III. Mise en perspective de cette interview IV. Conclusion Zusammenfassung Riassunto 59 BROGGINI Renata: Terra d’asilo I rifugiati italiani in Svizzera 1943–45 Bologna 1993 Edizioni: Il Mulino Codice BNS: N 212390 La ricerca ricostruisce nel dettaglio le vicende dei rifugiati italiani in Svizzera, in particolare dopo l’invasione tedesca della penisola nel settembre 1943. Broggini analizza la politica della Confederazione nei confronti dei rifugiati provenienti dall’ Italia, ma un’attenzione particolare è rivolta all’atteggiamento del Ticino – sia delle sue istituzioni che della popolazione. Secondo l’autrice, il Ticino ha avuto nel periodo considerato un’attitudine di spiccata simpatia e di solidarietà rispetto alla popolazione italiana e anche i suoi rappresentanti politici si sono adoperati in vari modi presso la Confederazione affinchè le norme sull’accoglimento dei rifugiati potessero essere applicate in modo meno restrittivo. L’autrice mette anche ampiamente in luce l’impegno pubblico e privato di alcune personalità ticinesi – come Guglielmo Canevascini – in favore di persone perseguitate provenienti dalla penisola. Il libro documenta così l’importanza strategica del Ticino e della Svizzera per la vita e l’integrità di un gran numero di personalità della politica e della cultura italiane; persone che spesso, dal canto loro, con gratitudine hanno annotato per iscritto le vicissitudini in terra elvetica. Il libro documenta così in modo molto ampio un’epoca cruciale nei rapporti politici e culturali fra Svizzera e Italia. Dalla ricerca esce in sostanza un quadro estremamente positivo della politica svizzera nei confronti dei profughi italiani e in particolare del comportamento del canton Ticino. Qualche annotazione più critica in proposito si trova nei capitoli che si occupano – brevemente – del periodo precedente il 1943, ma esse rusultano abbastanza marginali in confronto all’ampia documentazione addotta a sostegno della tesi di un’accoglienza tutto sommato generosa e di una sostanziale simpatia nei confronti dei profughi provenienti da sud. Il libro offre un’ampia e interessante panoramica su un capitolo di storia svizzera durante la seconda guerra mondiale. Le conclusioni e l’immagine dominante che risultano dallo studio di Broggini sono però largamente predeterminate dal quadro scelto per la ricerca – quello degli anni 1943–45 – in cui la politica della Svizzera cominciava a mutare dopo le prime sconfitte degli eserciti tedeschi, riorientandosi verso gli alleati. L’autrice descrive molto nel dettaglio gli avvenimenti dell’epoca, ma l’interpretazione resta spesso superficiale: manca in sostanza il tentativo di una valutazione globale del periodo bellico, nei suoi aspetti positivi, ma anche in quelli problematici. Il giudizio avrebbe potuto risultare sostanzialmente differente se l’autrice avesse preso in considerazione la politica d’asilo durante tutto il periodo della seconda guerra mondiale. 61 62 Indice Tra Svizzera e Italia, di Franco Masoni Svizzera: diritto d'asilo e vocazione alla neutralità, di Georges-André Chevallaz L’ltalia e la Svizzera dal primo al secondo Risorgimento, di Giovanni Spadolini Introduzione I. Un rifugio in Svizzera II. La Svizzera italiana e i rifugiati III. L’organizzazione degli internati militari nella Svizzera tedesca IV. I «campi universitari» nella Svizzera francese V. Epilogo: il ricordo della Svizzera ospitale Conclusioni Appendice. L'espatrio dei militari: dati statistici e analisi delle motivazioni, a cura di Marino Viganò Documenti Note biografiche Indice dei nomi FAVEZ Jean-Claude: Une mission impossible? Le CICR, les déportations et les camps de concentration nazis Lausanne 1988 Edition: Payot Cote BN: N 190772 FAVEZ Jean-Claude: Das Internationale Rote Kreuz und das Dritte Reich War der Holocaust aufzuhalten? Zürich 1989 Verlag: Neue Zürcher Zeitung Signatur SLB: N 194686 Favez s’est proposé de mettre au jour «l’ histoire politique» du CICR et a obtenu à cette fin de pouvoir prendre connaissance des archives de l’organisation installées à Genève. Une question essentielle sous-tend son ouvrage: qu’est-ce que le CICR aurait pu entreprendre contre le génocide des juifs entrepris par les nazis? Compte tenu du fait que la résolution des nazis de perpétrer ce massacre rendait l’activité traditionnelle du CICR sans effet, Favez critique essentiellement l’abstention du CICR: en effet, pendant la guerre, celui-ci a renoncé à condamner ouvertement le génocide. Certes, on discuta d’un appel à l’opinion publique mondiale. Mais en octobre 1942, les têtes pensantes du CICR rejetèrent un tel procédé. Lors de la réunion au cours de laquelle la question de cet appel fut débattue, le Conseiller fédéral Philipp Etter s’est clairement prononcé en défaveur de cet appel. (Pourtant, cet appel aurait peut-être pu avoir quelque influence sur les gouvernements alliés qui ne connaissaient pas l’étendue du massacre et qui, par conséquent, prirent peu de mesures pour l’enrayer.) En outre, Favez critique le fait que le CICR ait fait un piètre usage de sa marge de manœuvre auprès des gouvernements satellites de l’Allemagne pour assurer le sauvetage de la population juive. Ouvrage scientifique très complet sur le «passé entaché» du CICR durant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 500 pages consacrées à la question. Favez setzte sich zum Ziel, die «politische Geschichte» des IKRK aufzuarbeiten und erhielt zu diesem Zweck Einsicht in das IKRK-Archiv in Genf. Im Zentrum steht die Frage, was das IKRK gegen den nationalsozialistischen Massenmord an Juden und Jüdinnen hätte unternehmen können. Die Kritik von Favez bezieht sich – in Anbetracht der Entschlossenheit der Nationalsozialisten zum Massenmord, welche die traditionelle IKRK-Tätigkeit wirkungslos machte – vor allem auf eine Unterlassung: Das IKRK verzichtete während des Krieges darauf, den Massenmord öffentlich zu verurteilen. Zwar wurde ein Appell an die Weltöffentlichkeit diskutiert. Im Oktober 1942 lehnte die IKRK-Spitze jedoch ein solches Vorgehen ab. An der entscheidenden Sitzung hatte sich vor allem auch Bundesrat Philipp Etter gegen den Appell ausgesprochen. (Möglicherweise hätten mit einem Appell die alliierten Regierungen, die den Massenmord ebenfalls nicht genügend zur Kenntnis nahmen und in der Kriegsführung kaum Massnahmen dagegen ergriffen, beeinflusst werden können.) Weiter kritisiert Favez, dass das IKRK den Spielraum, der bei den Verbündeten Deutschlands vorhanden war, zuwenig zur Rettung der jüdischen Bevölkerung genutzt hatte. Wissenschaftliches Buch zu einem «dunklen Fleck» des IKRK im Zweiten Weltkrieg. Verständlich geschrieben, aber mit über 500 Seiten sehr umfangreich. 63 64 Inhaltsübersicht 1. Einführung Fragestellung – Quellenmaterial – Politische Geschichte – Standortbestimmung 2. Das IKRK, einige Anhaltspunkte Die Geschichte: Eine Idee, eine Aktionsgruppe, eine Institution Das humanitäre Völkerrecht und Tendenzen seiner Entwicklung vor dem Zweiten Weltkrieg Die Zivilinternierten – Die politischen Gefangenen – Das Umfeld – Die Welt der nationalen Gesellschaften – Die Schweiz 3. Das IKRK, die deutschen politischen Häftlinge und die jüdischen Emigranten bis 1939 Information Besuche – Der österreichische Präzedenzfall – Die Besichtigung 1935 – Ein nutzloser Schritt – Von Wien nach Dachau – Hilfeleistungen 4. Geheimhaltung, Gerüchte und Information Die Kanäle Die Formen Die Informationen Einige Organisationsprobleme Exkurs: Die Delegation des IKRK in Berlin – Der Stab – Das Gebiet – Unterkünfte – lm Krieg – Bilanz des Jahres 1942 5. Die Tür, die verschlossen blieb Das DRK weicht aus Suche nach einer Lösung – Furcht vor einer Antwort Andere Wege, dieselbe Politik Wort und Tat 6. Die Möglichkeiten Der nicht erfolgte Appell von 1942 – Kontroversen um einen Appell wegen Völkerrechtsverletzungen – Der nicht erfolgte Appell – Nicht zurückbleiben Hilfeleistung – Überblick – Die Pakete an Konzentrationslager – Hilfsmassnahmen für die Juden Ausbruch aus der Festung Europa – Die Emigration – Die Türen werden geschlossen – Aussichten und Grenzen einer Intervention – Zwei Schiffe fur eine trügerische Emigration – Die «Einzelprivilegierten» – Der Austausch zwischen Palästina und Deutschland – Die südamerikanischen Pässe und sonstigen Schutzausweise Die Grenzen der internationalen Abkommen – Die jüdischen Kriegsgefangenen und Zivilinternierten Die Gleichstellung der Juden mit Kriegsgefangenen und Zivilinternierten 7. Das IKRK angesichts der politischen und rassischen Verfolgungen in Hitler-Europa Die besetzten Gebiete Polen (mit UdSSR) – Die polnischen Kriegsgefangenen – Wiederherstellung der Verbindungen – Die Hilfsaktionen für die Zivilbevölkerung – Deportierte und internierte Frankreich – Vom Zufluchtsland zur Internierung – Von der Gefangenschaft zur Deportation – Was tun? Bei welchen Stellen? – Bestandsaufnahme Belgien – Geiseln oder politische Gefangene? – Die verschleppten Juden bleiben unerreichbar – Die Aktionsmöglichkeiten Holland – Von Niederländisch-lndien nach Buchenwald – Die Geiselfrage – Eine grossangelegte Deportation Griechenland – Politische Gefangene und Deportierte – Die Juden – Norwegen (Skandinavien) Die Satellitenstaaten Kroatien – Anknüpfung eines Dialogs – Ein Delegierter an allen Fronten – Neue Risiken Die Slowakei – Die Vorgänge von 1942–1943 – Ein dringend erwarteter Delegierter – Konzentration und Deportation – Marianka und die ausländischenJuden – Emigration, Schutzbriefe, Tauschgeschäfte – Leben im Versteck – Die Massnahme des Komitees – Ein äusserst engagierter Generalkonsul Die Verbündeten Rumänien – Eine schwierige Entscheidung – Die Reise nach Transnistrien – Rückführung der Deportierten – Die Hilfsmassnahmen – Die Emigration – Möglichkeiten und Grenzen der Aktion Bulgarien – Die Entsendung eines Delegierten – Die Emigration – Die Hilfsmassnahmen Italien – Die Aktionsmöglichkeiten – Zwei Staaten und drei Kriege Eine Sondermission in Norditalien 8. Neue Spielregeln Ungarn, Land der Zuflucht, der Verfolgung, der Aktion – Erste Reaktionen, erste Massnahmen – Ein neuer Delegierter, eine neue Politik? – Der untersagte Transit – Rettende Papiere und Plakate Im Vorfeld der Befreiung: Hilfe und Schutz – Eine Demarche in Berlin – Aufreibendes Warten – Auf dem Weg zur Begegnung mit Himmler – Begegnung an der Arlbergstrasse – ln den Trümmern des Dritten Reiches Exkurs: Das Werk des IKRK während des Krieges. Erste offizielle Bilanz – Internationales Rotes Kreuz 9. Zusammenfassung Der Gesichtspunkt des IKRK Anhang I Entwurf von Tokio II Bericht C.J. Burckhardts über seine Lagerbesuche in Deutschland III Bericht an das IKRK über den Besuch des Konzentrationslagers Dachau von Divisionär G. Favre Anmerkungen Abkürzungsverzeichnis Bibliographie Zeittafel Personenregister 65 Das Buch zum gleichnamigen Film. Mittels vieler Erinnerungsberichte und Archiv-Dokumente wird die Geschichte der linken (sozialdemokratischen und kommunistischen) politischen Flüchtlinge in der Schweiz erzählt. Teils aus – oft begründeter – Angst vor Ausweisung, teils um weiterhin Kontakte zum deutschen und italienischen Untergrund zu pflegen, bewegten sich viele Flüchtlinge auch in der Schweiz im Untergrund. Das Buch erzählt die Alltagsgeschichte des von der Schweiz aus organisierten antifaschistischen Widerstandes, der Fluchthilfe linker SchweizerInnen und der Arbeitslager für Flüchtlinge, die die Schweizer Behörden im Krieg einrichteten. Nicht im Vordergrund stehen dagegen die politischen Konzepte der linken Flüchtlinge in der Schweiz. Die Situation der jüdischen Flüchtlinge wird, soweit es sich nicht gleichzeitig um politisch Engagierte handelt, nur am Rande thematisiert. FRISCHKNECHT Jürg und KNAUER Mathias: Die unterbrochene Spur Antifaschistische Emigration in der Schweiz von 1933 bis 1945 Zürich 1983 Verlag: Limmat Signatur SLB: N 169687 Das anschauliche und reich bebilderte Buch ist eine ideale Ergänzung zum gleichnamigen Film, vor allem wegen der vielen abgedruckten Dokumente. Es zeigt auf, dass ein Teil der schweizerischen Arbeiterbewegung und der Flüchtlinge in der Schweiz unter oft grossen persönlichen Risiken einen Beitrag zum europäischen Widerstand leistete. 67 68 Inhalt Vorwort I Die ersten Emigranten (1933 –1935) Aufklärung für Deutschland, Aufklärung für das Schweizer Volk – Drucksachen Gefährliche Wege – zum Beispiel Frankfurt-KonstanzKreuzlingen Literaturtransporteure, Grenzarbeiter II Dem totalen Zugriff ausgesetzt (1935 –1938) Quartiermacherin in Wipkingen Stützpunkte der Illegalität – Zurlindenstraße Beherbergen, sammeln, agitieren, stricken – Solidarität Erwischt und ausgewiesen Der lange Arm der Gestapo III Nach Anschluß und Kristallnacht (1938 –1940) «Die Kunst des Selbstrasierens» – getarnte Schriften für den Untergrund Die kleine Volksfront der St. Galler Emigranten Massenflucht der Verfolgten aus Österreich IV Krieg – in der eingeschlossenen Schweiz (1940 –1943) Der Krieg verändert den Alltag «Eine Schar im blauen Gewand» Den Kommunisten den Prozeß gemacht Wohltaten für Wohltäter – Sequenzen aus der Wochenschau Emigriert, geflüchtet, ausgewiesen, interniert V Vorbereitung auf ein freies Europa (1943–1945) Passagen zu den Partisanen – Panetteria Gentina, Muralto Gefangen in der Friedensinsel «La mamma dei partigiani» Kader für ein neues Deutschland – Arbeitslager Gordola Widerstand ist immer möglich Literaturhinweise, Nachweis HAAS Gaston: «Wenn man gewusst hätte, was sich drüben im Reich abspielte . . . » 1941–1943, Was man in der Schweiz von der Judenvernichtung wusste Basel 1994 Verlag: Helbing & Lichtenhahn Signatur SLB: P 358304 Das Zitat im Titel ist der Beginn einer Aussage von Bunderat Edmund von Steiger nach dem Krieg, mit der er die von ihm mitverantwortete Flüchtlingspolitik mit Unwissenheit über den nationalsozialistischen Massenmord zu entschuldigen versuchte: «Wenn man gewusst hätte, was sich drüben im Reich abspielte, hätte man den Rahmen des Möglichen weiter gespannt.» Haas weist anhand von Bundesarchiv-Quellen nach, dass alle relevanten Behörden in der Schweiz ziemlich rasch vom Beginn der systematischen Massenmorde ab Herbst 1941 erfuhren. Spätestens ab Frühling 1942 hätten laut Haas die schweizerischen Behörden aufgrund vieler Meldungen aus verschiedenen Quellen die Lebensgefahr für alle jüdischen Flüchtlinge, die zurückgewiesen wurden, erkennen müssen. Und teilweise taten sie dies auch: «Die übereinstimmenden und zuverlässigen Berichte über die Art und Weise, wie die Deportationen durchgeführt werden, und über die Zustände in den Judenbezirken im Osten sind derart grässlich, dass man die verzweifelten Versuche der Flüchtlinge, solchem Schicksal zu entrinnen, verstehen muss und eine Rückweisung kaum mehr verantworten kann», schrieb der Adjunkt der Polizeiabteilung im Eidgenössischen Justiz- und Polizeidepartement, Robert Jezler, am 30. Juli 1942 (Zitiert in: Haas, S. 9). Dennoch empfahl Jezler Zurückhaltung bei der Aufnahme von Flüchtlingen. Haas zeigt eindrücklich, dass die schweizerischen Behörden aus vielen und glaubwürdigen Quellen rasch über der Massenmord informiert wurden. Er erklärt jedoch kaum, wieso sie nicht oder nicht angemessen auf die Schreckensmeldungen reagierten. Sachlich-informatives Buch. Der Aufbau ist ein wenig verwirrlich, weil Haas jeder involvierten Behörde oder gesellschaftlichen Organisation ein eigenes Kapitel widmet. So wird die mehr oder weniger gleiche Geschichte für jede Instanz neu erzählt, ohne dass der Sinn dieser Aufteilung deutlich würde. 69 70 Inhalt 2.5 Vorwort 3. 1. 1.1 1.1.1 1.1.1.1 1.1.1.2 Einleitung Literatur- und Quellenkritik Literatur Der Bericht Schürch «Eine unglaubliche Affäre» – Die Enthüllungen des «Beobachters» 1.1.1.3 Der Bericht Ludwig 1.1.1.4 «Das Boot ist voll» 1.1.1.5 Der «Bonjour-Bericht» – Entscheidung «zugunsten der Staatsräson» 1.1.1.6 Arieh Ben-Tov/Jean-Claude Favez – Kritik am IKRK 1.1.1.6.1 Arieh Ben-Tov 1.1.1.6.2 Jean-Claude Favez 1.1.2 Quellen 1.12.1 Bundesarchiv Bern 1.1.2.2 Andere Archive 1.1.2.3 Zeitungen 2. 2.1 2.1.1 2.1.2 2.1.3 2.1.4 2.2 2.2.1 2.2.2 2.2.3 2.2.4 2.2.5 2.2.6 2.3 2.3.1 2.3.2 2.4 2.4.1 2.4.2 2.4.3 Die Verfolgung der Juden in Deutschland 1933 –1941 Von der Machtergreifung zu den Nürnberger Rassengesetzen Der Boykott vom 1. April 1933 Der Schlag gegen jüdische Beamte – erste Ausgrenzungen Der 30. Juni 1934 – Konsolidierung der Macht «Reichsbürgergesetz» und «Gesetz zum Schutze des deutschen Blutes und der deutschen Ehre» Von den Rassengesetzen zur «Reichskristallnacht» Kreide fressen für Olympia Die Ermordung Gustloffs in Davos Der «Anschluss» Österreichs Warten auf das Pogrom Der Mord von Paris – Vorwand für die November-Pogrome «Prophetische» «NZZ» Der Weg zur Venichtung Die Hitler-Rede vom 30. Januar 1939 Die perfekte Propagandamaschinerie Pilet-Golaz und die Anpassung in der Schweiz Der Schock des 25. Juni 1940 Pilet-Golaz’ Radioansprache Verwirrung in der Öffentlichkeit Die Hitler-Rede vom 30. Januar 1941 Das Eidgenössische Politische Departement und die diplomatischen Vertretungen 3.1 Köln: Franz Rudolph von Weiss 3.1.1 «Euthanasie» im Reich 3.1.2 Die Deportation der Kölner Juden 3.1.3 Intrige aus Berlin 3.1.4 Fotografien für Roger Masson 3.2 Maulkorb für die Presse 3.3 Bukarest 3.3.1 René de Weck 3.3.1.1 De Weck über Gedankenfreiheit 3.3.2 Berichte über Massaker 3.3.2.1 Jassy 3.3.2.2 Bessarabien 3.3.2.3 Odessa 3.3.2.3.1 Ein Schweizer Geschäftsmann berichtet 3.3.3 Besprechungen in Bern 3.3.4 Die Deportationen von 1942 3.3 4.1 Transnistrien 3.4 Rom 3.4.1 Nachrichten aus dem Vatikan 3.5 Belgrad 3.6 Zagreb 3.7 Ankara 3.7.1 Die Vernichtungslager werden bekannt 3.8 London 3.9 Jüdische Organisationen schlagen Alarm 3.9.1 Hilferufe aus Palästina und London 4. 4.1 4.1.1 4.1.2 4.1.2.1 4.1.2.2 4.1.2.3 4.2 4.2.1 4.2.2 4.2.2.1 4.2.2.2 4.2.3 4.2.3.1 4.2.3.2 4.2.3.3 Das Eidgenössische Justiz- und Polizeidepartement Die Bundesanwaltschaft Das Massaker von Babi Jar Passfälschungen Konsul Rudolf Hügli Dr. Julius Kühl Bern reagiert Die Polizeiabteilung Xenophobie Dr. Rothmund und die Juden Der «Plan de causerie d'éducation nationale» Einschätzung der Haltung Rothmunds 13. August 1942: Die Grenzen werden geschlossen Augenschein im Jura Volkes Stimme Der Fall der Nonne Edith Stein 4.2.4 4.2.4.1 4.2.5 Antijüdische Richtlinien «Haltlose Gerüchte» aus Budapest Ein Weihnachtsgeschenk 5. 5.1 5.1.1 5.2 5.2.1 5.2.2 5.2.3 5.2.3.1 5.2.4 Armee und Nachrichtendienst Der Schweizer Nachrichtendienst Deutsche Deserteure berichten Schweizer Ärztemissionen an der Ostfront , Helvetischer Antibolschewismus Empfang der Mission in Berlin Dr. Bucher hört von der Judenvernichtung Reaktionen auf Buchers Vortragstätigkeit Ein Schweizer Motorfahrer im Ghetto von Warschau Die Vernichtung des Warschauer Ghettos Reaktionen auf den Ghetto-Aufstand Die Judenvernichtung im Baltikum Militärattache Berlin Militärattache Helsinki Die Judenvernichtung – ein Geheimdienstbericht 5.3 5.3.1 5.4 5.4.1 5.4 2 5.5 6. 6.1 6.1.1 6.1.2 6.2 6.2.1 6.3 6.3.1 6.3.1.1 6.3.1.2 7. 7.1 7.2 7.2.1 7.2.2 7.2.2.1 7.2.2.2 7.2.2.3 7.2.2.4 7.2.2.5 7.2.3 7.2.3.1 7.3 7.3.1 Die katholische Kirche Papst Pius XII Anerkennung für Deutschland – «Nichts seinesgleichen» Krieg – «ein gewisses Aufatmen» «Aussenminister» Kardinal Maglione Alliierter Druck – Paul Ruegger muss passen Der Vatikan wird informiert Berichte aus dem Osten Das Memorandum vom 18. März 1942 Intervention beim Papst Jüdische Organisationen Die Konferenz am Grossen Wannsee Sommer 1942 – Hitlers Plan wird bekannt Die «Basler Strasse» – Edgar Salin Die «Genfer Strasse» – Gerhart M. Riegner Das «Riegner-Telegrarnm» State Department und Foreign Office zögern Carl Jacob Burckhardt überzeugt die Amerikaner Trauertag in den USA und in Palästina Willem Visser ’t Hooft: Kontakte zum Ökumenischen Rat der Kirchen Das Palästina-Amt – Samuel Scheps Polnische Kriegsgefangene erzählen von den Verbrechen im Osten Hilfsorganisationen Das «Comité pour l'assistance a la population juive frappée par la guerre» («Relico») 7.3.1.1 7.3.1.2 7.3.1.3 7.3.1.4 7.3.1.5 7.3.2 7.3.3 7.3.3.1 7.3.3.2 7.3.3.3 7.3.3.4 8. 8.1 8.2 8.2.1 8.3 8.3.1 8.4 8.5 8.6 8.6.1 8.6.1.1 8.7 8.7.1 8.7.1.1 8.7.2 8.7.2.1 8.7.2.2 8.8 8.8.1 8.8.2 8.82.1 8.8.2.2 8.8.3 8.8.3.1 8.8.3.2 9. 10. 10.1 10.1.1 10.1.1.1 10.1.1.2 Adolf Silberschein Razzia in Genf Kontakte zum IKRK Kontakte zum apostolischen Nuntius Weitere Informationsquellen Der «Hilfsverein zur Unterstützung der jüdischen Flüchtlinge» (HIJEF) Der Irgun Rudolf Hecht Rothmund gibt dem britischen Druck nach Hechts Kontakte zu den Amerikanern Kontakte zum HIJEF – Nachrichten vom Holocaust Zeitungen Winter 1940/41: Deportationen und Massaker Der «Kreuzzug» gegen die Sowjetunion Pressereaktionen zum Kriegsausbruch Deportationen aus dem Reich – Massaker in Rumänien Das Massaker von Odessa Die Hitler-Rede vom 30. Januar 1942 – Reaktion der «NZZ» Pessimismus beim «Israelitischen Wochenblatt» Die «Nation» und der «Fall Surava» Eine kritische Stimme wird mundtot gemacht Frontalangriff gegen «den eingewanderten Juden» Sommer 1942 – die Öffentlichkeit wird informiert Razzia in Paris Reaktion der APF Polen Auschwitz und Treblinka Die «NZZ» über das Leben in Lublin Die Ausrottung wird publik Gaskammern APF: Einsichtig, aber «Alliierte Propaganda» Aufstand im Todeslager Treblinka Die Deportation aus Dänemark Frölicher interveniert in Bern Pilets Führungsprobleme Schlusswort Bibliographie Quellen Ungedruckte Quellen Schweizerisches Bundesarchiv. Bern (BAr) Archiv der Holocaust-Gedenkstätte Jad Waschem, Jerusalem 71 72 10.1.1.3 Archiv für Zeitgeschichte an der ETH Zürich 10.1.1.4 Archiv des Schweizerischen Israelitischen Gemeindebundes (SIG), Zürich 10.1.1.5 Archiv der Stadt- und Universitätsbibliothek Fribourg 10.1.1.6 Privatarchiv Dr. Reuwen Hecht, Haifa 10.1.1.7 Interviews, Korrespondenz und Fernsehsendungen 10.1.2 Gedruckte Quellen 10.1.2.1 Zeitungen 102 Literatur HÄSLER Alfred A.: Das Boot ist voll Die Schweiz und die Flüchtlinge 1933–1945 Zürich 1992 Verlag: Pendo Signatur SLB: N 208166 HÄSLER Alfred A.: La Barque est pleine La Suisse, terre d’asile? La politique de la Confédération envers les réfugiés de 1933 à 1945 Zürich 1992 Edition: M. Cote BN: N 209379 Fin août 1942: le Conseiller fédéral Edouard von Steiger explique à ses concitoyens réunis dans le Hallenstadion de Zürich, pour défendre sa politique, que le gouvernement avait décidé de refouler les réfugiés civils hors des frontières nationales. Il recourt alors à une image parlante. Selon lui, le petit canot de sauvetage helvétique est plein à craquer. Le journaliste A. Häsler utilisait vingt-cinq ans après cette triste justification dans le titre de son livre «La barque est pleine». L’histoire contient des leçons qu’il est impossible d’oublier. Il y a cinquante ans, c’était des Juifs qui essayaient d’échapper à la mort certaine des camps de concentration hitlériens en demandant asile à notre pays. Quelques milliers y réussirent mais l’image de la Suisse sera toujours ternie par la décision prise en 1942 de fermer les frontières. A. Häsler nous exhorte à la réflexion et nous rappelle encore aujourd’hui que nous ne pouvons nous bercer de l’argument selon lequel il ne s’agit que dans de très rares cas, pour les demandeurs d’asile, d’une question de vie ou de mort. Les paroles qu’Albert Oeri a prononcées en septembre 1942 devant le Conseil national définissent clairement et sans détour une situation pareille à celle que toutes et tous connaissent aujourd’hui. «Effectivement, peut-on être cruel dans le présent par crainte d’un danger à venir, que nous ne connaissons pas?». Après l’Anschluss de l’Autriche au Grand Reich, en mars 1938, alors que des milliers de Juifs se pressaient à la frontière helvétique, celle-ci fut provisoirement fermée. Paul Grüninger, obéit à sa conscience devant ces tragédies humaines et laissa pénétrer sur notre sol quelques milliers d’hommes et de femmes et d’enfants. Les mesures punitives à son encontre ne se firent pas attendre. Le Conseil fédéral entama des négociations avec le gouvernement du reich et exigea que les passeports des Juifs allemands portent une marque spécifique: début octobre 1938, on apposa le tampon «J». Cette attitude donna le ton de notre politique des réfugiées aux conséquences inhumaines. La peur de «l’enjuivement» de la Suisse a largement déterminé notre politique de rejet implacable. Les autorités d’Etats démocratiques ont, activement ou passivement, servi le projet d’Hitler en refoulant des êtres pourchassés, les livrant de la sorte aux bourreaux. Sans l’hostilité à fondement chrétien, manifestée aux juifs pendant de nombreux siècles, et sans l’antisémitisme répandu en Europe, le massacre collectif des camps de la mort eût été impossible (D’après A. Häsler) La Suisse officielle était littéralement possédée par les obsessions de l’infiltration étrangère. La Suisse humanitaire voyait dans les persécutés du Troisième Reich des martyrs, frères d’une même espèce humaine. Les uns faisaient appel à la jalousie, à la peur, à l’inquiétude que leur pausait leur propre existence; les autres à la générosité: ils étaient une évidence qu’à aucun moment les fugitifs n’avaient représenté plus d’un quarantième de la population et que, partant, ils n’avaient jamais mangé plus de 25 grammes d’un kilo de pain. Les uns se voyaient dérangés dans leur confort satisfait, les autres ébranlés dans leur conscience. Il y avait la Suisse des prudents, des craintifs, de ceux qui sont prompts à s’aligner. Et il y avait la Suisse des braves et de ceux et celles qui étaient prêts à résister. Ouvrage de référence dont l’adaptation au cinéma a fait date. Il constitue une pièce essentielle à la compréhension de l’histoire suisse contemporaine. 73 74 Table des matières Avant-propos Préface à la nouvelle edition Sur ce livre L’antisémite en nous Des éléments fondamentalementiétrangers «L'ami des Juifs» La meute fasciste et la provocation juive Des bons et des mauvais Juifs Histoire des Juifs de Suisse Une tradition d'hospitalité Les indésirables Le signe distinctif Apparition du sceau «J» Menace de visa Techniquement possible Les Allemands cèdent M. Rothmund saisi par le doute Conversations avec Globke Voyage à Berlin Le Conseil fédéral communique De l'usage des règlements et de celui des sentiments La mauvaise conscience Ils ont des yeux et ne voient pas Le témoin oculaire du Consell fédéral Un gêneur La «Nuit de Cristal»: un signal Hitler, le prophète Les convois vers la mort commencent Message de Gurs Les sbires en France Journal d'un pasteur Ce que des Suisses virent à l’Est 13 août 1942 Frontières sans pitié A l'époque de la «Landi» Le recours à la duperie Les conseils de M. Rothmund Regrettable, mais non pas faux Entrée en Suisse impossible! Sous un nom étranger La tragédie de Jochen Klepper Trop tard Repoussé trois fois Refoulés et déportés Sauvés à la dernière minute Les implacables Comme un roman De manière simpliste Un «métier malpropre» «Nos hommages au Conseil fédéral...» Un témoin suisse Qui était Heinrich Rothmund? Résistez! Sans amour – Hypocrite – Ingrat Chevaliers sans peur Au nom de Dieu La lettre des 300 M. Rothmund se justifie La décision du Mont-Pèlerin Et ils ne se turent pas Notre honneur et notre devoir Il n'est pas admissible! L'Eglise sentinelle Neutralité oblige La presse aux aguets Le bateau de sauvetage: controverses à bord Le Conseil fédéral sur la défensive Tout à fait d'accord La voix de la conscience Faire provision de cruauté Au nom de l'humanité «Sacro egoismo» Une voix romande Appel aux puissances La mission de la Suisse L'esprit antisémite Une saine politique Le commandant du bateau de sauvetage Une réflexion pleine de modestie Plébiscite du cœur Et l'on continue comme par le passé.... La détresse augmente Appel à la conscience du monde ... A refouler sans autre formalité La mort publique Témoignage polonais Questions au Conseil fédéral Nous étions renseignés Récit d'une enfant de douze ans Le manifeste des impitoyabtes L'écho Les réfugiés sont coupables Chœur des esprits infernaux Le prix de la charité C'est l'affaire de la Confédération 650 ans après la naissance de la Suisse Aux Juifs de payer! Les importuns La petite peine Une femme dangereuse Des riches et des pauvres Au pénitencier La vie de camp Charité rationnée Les vaincus L'acte de grâce L'uniformisation démocratique Jakob Haringer: un exemple Une chanson fait le tour du monde La peur de la concurrence Les serviteurs de l'esprit Sans enrichissement pour notre vie spirituelle L'affaire Alfred Polgar Les bonnes et les mauvaises notes De quol irriter les esprits Le tournant Bonjour, Monsieur le Bureau! Dossiers poussiéreux Les sauveteurs A la table des inconnus La voix des rescapés Car nous savons ce que nous faisons Chronologie Annexe Remerciements Index 75 IM HOF-PIGUET AnneMarie: La Filière en France occupée 1942 –1944 Yverdon-les-Bains 1985. Edition: Parcours de la Thièle Cote BN: N 177984 Née d’initiatives privées, regroupées dans le Cartel Suisse de secours aux Enfants, l’oeuvre entreprise dès 1940 permet notamment d’accueillir, pour des séjours de trois mois dans des familles helvétiques des enfants, surtout de la Belgique et de la France. L’idée lancée en 1942 par Gottlieb Duttweiler d’une grande action d’hospitalisation de 200 000 enfants, financée par la grande industrie et les consommateurs, inquiète grandement les autorités. Elles s’empressent en revanche de soutenir la motion Reinhard demandant au Conseil fédéral de «mettre sur pied une vaste oeuvre de secours en faveur des enfants menacés par la guerre, les épidémies et la famine, quel que soit le pays auquel ils appartiennent». Madame Anne-Marie Im Hof Piguet «passeuse» d’enfants juifs, au nom des droits de la personne et de la protection de l’enfance, va braver les codes et les lois, et peut-être sans trop le réaliser, défier l’Etat de droit. Dans son récittémoignage, elle raconte les tentatives désespérées de quelques déléguées de la section Secours aux Enfants de la Croix-Rouge Suisse. Basées dans la France occupée, ces déléguées dont Mme Im Hof-Piguet faisait partie, sont essentiellement chargées de gérer les colonies d’accueil pour les enfants juifs dont les parents ont été déportés. En août 1942, juste après la grande rafle du Vél d’Hiv, des enfants de 30 000 déportés et déportées échoueront dans ces colonies. Mais déjà une partie de ceux-ci sont condamnés; dès qu’ils ont atteint l’âge de 16 ans, ils sont réquisitionnés eux aussi par la police qui en détient la liste, et déportés. Dans la nuit du 26 août 1942, la gendarmerie de la Hille arrive au Centre de la Hille, une colonie établie dans le sud de la France, avec une liste de quarante noms: ceux des enfants qui ont plus de seize ans et du personnel juif. Les gendarmes demandent s’ils ont des bijoux, de l’argent, des montres en or. En un éclair la directrice comprend! Ils vont au camp de la mort. Dès lors, elle fera tout pour que la Suisse héberge tous ces enfants que l’horreur attend. En août 1942, les frontières de la Suisse se ferment: Rothmund, chef de la Police des étrangers, a fait transmettre l’ordre de refouler tous les réfugiés civils. Au conseil national, tous les partis bourgeois soutiennent cette politique de refoulement du Conseil fédéral. La directrice du Centre de Hille, persuadée de l’urgence de la gravité de la situation, va informer directement le centre de la Croix-Rouge Suisse à Berne. Mais rien ne se passe, juste une petite amélioration; l’ambassadeur de Suisse à Vichy, Walter Stucky, obtiendra que l’âge fatidique de seize ans, soit élevé à 18 ans! Après plusieurs entrevues et tentatives de négociations, la responsable de la Hille réalise que toute démarche légale est inutile. A partir de ce moment, elle et plusieurs de ses collègues décident de ne plus respecter la loi. Elles vont mettre leur argent et leur énergie à construire une filière, un réseau hâtivement et difficilement bricolé pour permettre aux enfants menacés de franchir illégalement la frontière. Finances, faux papiers, passages dans l’eau ou dans la neige, ces femmes vont tout organiser. Lorsque ces enfants arriveront en Suisse, c’est le Pasteur Vogt qui s’en chargera. Pour ces courageuses jeunes femmes, la récompense ne se fera pas attendre. Dénoncées dans des circonstances peu claires, elles seront destituées de leur fonction. Le colonel Remund, médecin chef de la Croix-Rouge Suisse et président de l’Association Croix-Rouge Secours aux enfants qui avait pris cette décision avec l’appui de son comité, poussera le zèle jusqu’à avertir la Croix-Rouge allemande à Berlin. Or, la Croix-Rouge Allemande était sous le contrôle du Parti National Socialiste. Les pires Nazis la dirigeaient. 77 78 Tout était rentré dans l’ordre. Les femmes qui avaient mal interprété le sens de l’amour maternel étaient punies. Le livre-témoignage de Madame Im Hof-Piguet constitue un fragment de l’histoire que l’on ne connaît pas. C’est celle de toutes ces femmes et ces hommes qui ont cru de leur devoir de désobéir pour faire respecter les valeurs humaines dont la Suisse se réclamait, et que ses plus hautes instances économiques, politiques et humanitaires bafouaient quotidiennement. Ces femmes ont dans ce sens illustrés et défendu avec coeur et intelligence la figure emblématique de l’Helvétia, cette mère patrie qui accueille et protège les exclus et les désespérés. Table des matières Préface du Professeur Favez Avant-propos Première partie: Premiers contacts avec l’antisémitisme I Les Juifs et nous avant la guerre II La guerre – 1939 –1940 III Montluel – juin 1942 à janvier 1943 IV Mon voyage à Rivesaltes V Au château Vl Toulouse – la rue du Taur Deuxième partie: Au cœur du drame Vll L’antisémitisme ravage la France VlI Le rapport d’Emmi Ott IX Histoire du château de la Hille X Le camp du Vernet (26 août 1942) Xl Les réactions officielles de Berne Xll Départs clandesitns du château XlIl Les chocolats du ministre XIV L’angoisse toujours Troisième partie: La filière XV Mon arrivée au château XVI Coup d’essai XVII Les Schmutz XVIII Nouvelle alerte XIX Les passages par le Risoud XX L’odyssée des deux petites XXI Un mariage XXII Dernier départ Postface Appendice I Appendice II Appendice III (les enfants) Table des illustrations 79 KELLER Stefan: Grüningers Fall Geschichte von Flucht und Hilfe Zürich 1993 Verlag: Rotpunkt Signatur SLB: N 212697 KELLER Stefan: Délit d’humanité L’Affaire Grüninger, avec une préface de Ruth Dreifuss Lausanne 1994 Edition: Editions d’en bas Cote BN: N 214127 Stefan Keller brosse le tableau d’une région frontalière où la contrebande est une tradition, aux prises avec la crise économique et la politique antisociale et antisémite des autorités allemandes, autrichiennes, et suisses. Il montre aussi les contradictions de la communauté juive en Suisse, soumise à d’énormes pressions économiques et sociales. Grâce à la conscience civique de Paul Grüninger, commandant de la police du canton de Saint-Gall, à celle de plusieurs gendarmes, paysans, aubergistes ou douaniers, près de 3000 réfugiées ont pu traverser la frontière du Rhin sans être refoulés, avant que le Département fédéral de justice et police ne paralyse ce réseau d’aide dont le seul délit est de faire preuve d’humanité. Le Capitaine Grüninger est démis de ses fonctions en 1939, accusé d’avoir falsifié des documents et enfreint ses devoirs de fonction. Août 1938. Cinq mois après l’entrée des allemands en Autriche, la situation à la frontière se tend brusquement en quelques jours. Les autorités nazies poussent massivement les Juifs vers la frontière suisse. (p. 46). Le camp des réfugiés de Diepoldsau, financé par l’Aide israélite aux réfugiés, apparaît pour la première fois dans les papiers officiels à la mi-août 1938. Peu avant la fermeture des frontières, le Département fédéral de justice et police avait en effet demandé aux associations juives de Suisse de prendre en charge l’ensemble des frais occasionnés par l’arrivée de leurs coreligionnaires; une exigence qui ne reposait sur aucune base légale, mais que les organisations juives n’avaient pas repoussées, parce que le DFJP les avait menacées de ne plus laisser entrer personne. Le P.V. de la séance du comité de la Fédération suisse des communautés israélites du 18 août 1938, jour de la fermeture des frontières, dit ceci: «Durant les premiers sept mois de l’année 1938, on a récolté et dépensé 200 000 francs. En ce moment les caisse sont vides....». (p. 56) Ces témoignages réunis en 1993 ont décidé le gouvernement en Suisse à réhabiliter, mais sur le seul plan «politique», le capitaine Grüninger, décédé en 1972. A quand une réhabilitation pleine et entière par la Confédération suisse? 81 Der Autor bespricht fünf neuere Publikationen zur Flüchtlingpolitik knapp und kritisch. Er macht auf einen Punkt aufmerksam, der gerade bei einem derart schicksalsschweren Thema wichtig ist: Dass sich die HistorikerInnen überlegen, von welchem Standpunkt aus sie sich den historischen Subjekten, den Flüchtlingen und den Behörden, annähern wollen. Mächler plädiert dafür, die Quellen kritisch zu hinterfragen. Und zwar nicht nur die darin enthaltenen Fakten, sondern auch die Grundhaltung der Personen und Institutionen, die die Akten produziert hatten, die nun der Geschichtsforschung als Quellen dienen. Sehr hilfreich für die Beurteilung der besprochenen Bücher. MÄCHLER Stefan: Die Schweiz und die Flüchtlinge Asylpolitik 1933 –1945 in: Traverse, 1995/3, S. 158 –162. Verlag: Chronos Signatur SLB: P 36792 1995 83 84 André LASSERRE: Frontières et camps Le refugé en Suisse de 1933 à 1945 Verlag: Edition Payot Lausanne 1995 396 S. Renata BROGGINI: Terra d’asilo I Rifugiati italiani in Svizzera 1943 –1945 Verlag: Il Mulino Sologna 1993 716 S.. Alain DIECKHOFF: Rescapes du génocide L’action Musy: une opération de sauvetage de Juifs européens en 1944 –1945 Verlag: Helbing & Lichterhahn Basel 1995 64 S. Theo TSCHUY: Carl Lutz und die Juden von Budapest Verlag: Verlag NZZ Zürich 1995 472 S. Ursula KÄSER-LEISIBACH: Die begnadeteten Sünder Stimmen aus den Schweizer Kirchen zum Nationalsozialismus 1933 –1945 Verlag: Cardun Verlag Winterthur 1994 184 S. Geschichtsschreibung ist immer auch eine Frage des Standortes und der Perspektive. Die bedeutendsten und einflussreichsten Arbeiten zum Thema der Schweizer Asylpolitik während des Zweiten Weltkrieges blieben jahrzehntelang diejenige Carl Ludwigs (Die Flüchtlingspolitik der Schweiz in den Jahren 1933 bis 1955, Bern 1957) und Alfred A. Häslers (Das Boot ist voll . . . Zürich 1967). Ludwig hatte – es galt den 1954 aufgeflogenen Juden-Stempel-Skandal politisch zu bewältigen – den bundesrätlichen Auftrag, ein Weissbuch zu schreiben, und er stützte sich vorwiegend auf Material, das ihm die Bundesverwaltung zur Verfügung stellte. Sein Bericht beschrieb ausführlich, genau und ohne jede Beschönigung die offiziellen Erlasse und Praktiken. Den Opfern aber – Logik des Auftrages und des Vorgehens – lieh er keine Stimme. Häsler hingegen malte von der Administration nur ein grobes, zuweilen einseitiges Bild. Dafür erzählte er von zahlreichen erschütternden Einzelschicksalen und rettete so deren Geschichte. Dies war sein grosses Verdienst. Diesen zwei Meilensteinen sind nun in den letzten beiden Jahren mehrere wichtige Studien gefolgt. André Lassere hat den über weite Strecken gelungenen Versuch unternommen, die vielen vorhandenen Materialien und Einzelstudien zu einer umfassenden Darstellung über die Schweizer Flüchtlingspolitik von 1933 bis 1945 zu verarbeiten. Dies war – allein schon der komplexen, zum Teil schlecht geordneten Quellensituation wegen – kein einfaches Unterfangen. Lasserre hat viele Quellen ausgewertet, die bisher nicht systematisch berücksichtigt wurden, z. B. solche der Armee oder des Schweizerischen Hilfswerkes für Emigrantenkinder. Dadurch erfährt man zwar keine überraschenden Neuigkeiten, hat nun aber erstmals ein Werk in den Händen, das eine Übersicht über die vielfältigen politischen und administrativen Prozesse und Strukturen ermöglicht. Es eignet sich auch als Nachschlagewerk. Der Autor geht chronologisch vor. Er beginnt mit einer Skizze über den Diskurs der Überfremdung, der sich seit den 20er Jahren entwickelte, anfangs 30er Jahre Ausdruck fand in einer neuen und restriktiven Ausländergesetzgebung und später zu einem zentralen Faktor der Asylpolitik werden sollte. Anschliessend beschreibt er, wie sich von 1933 bis 1939 eine helvetische Flüchtlingspolitik entfaltete. «L'accueil pendant la guerre»: dem ungenauen Titel zum Trotz klammert Lasserre die Abweisungspolitik der Jahre 1942 und 1943 nicht aus. Hier wie auch bei allen anderen Perioden beschäftigt er sich ausführlich mit den Meinungen in den Medien und den Stimmungen in der Bevölkerung. Als hauptsächliche Quelle zur Stimmungslage benutzt er die Akten von «Heer und Haus». Sie sind aufschlussreich; die so wichtige wie schwierige Frage, wie denn tatsächlich die Bevölkerung gegenüber den Flüchtlingen eingestellt war, kann der Autor damit aber nicht eindeutig und endgültig beantworten. Schliesslich wendet sich Lasserre jenem Bereich zu, über den bisher am wenigsten geforscht wurde: der von der einheimischen Gesellschaft isolierten Welt der Flüchtlinge. Kenntnisreich stellt er die verschiedensten Aspekte dar, von der Lagerorganisation bis zu den Hilfswerken, von der psychologischen Situation der Exilierten bis zu ihren politischen Aktivitäten, von der bürokratisch organisierten Ankunft bis zu der (von den Behörden forcierten) Ausreise. Erstmals erfährt man Ausführlicheres über die Hilfswerke. Zu ihrer Dachorganisation, der Schweizerischen Zentralstelle für Flüchtlingshilfe (OSAR), sagt der Autor: «Il jouait son rôle d’avocat des émigrants et des œuvres d’entraide. Comme tel, il était très indépendant» (S. 143). Diese Einschätzung ist schwer verständlich, gab es doch von Seiten der Hilfswerke nie grundsätzliche Opposi- tion gegen die judenfeindliche Aufnahmepraxis. Den Beschluss einer OSAR-Sitzung vom März 1943 verkehrt Lasserre beinahe in sein Gegenteil: Damals hätten, behauptet er, die Hilfswerke vom EJPD verlangt, den Status von politischen Flüchtlingen auf die Juden auszudehnen (S. 182). Tatsächlich waren die versammelten Hilfswerkvertreter fast einstimmig dagegen, von den Behörden dezidiert die Aufhebung der gültigen antijüdischen Weisung zu verlangen. Den Ausschlag gegeben hatte die Rücktritts-Drohung des OSAR-Präsidenten, der sich heftig gegen einen regierungskritischen Kurs gestemmt hatte. OSAR-Präsident war der Zürcher Polizeidirektor Briner . . . Die Eingabe der Hilfswerke verlangte dann auch nur vage «neue Wege» bei der Auslegung des Füchtlingsbegriffs. Nach Meinung des stellvertretenden Polizeichefs Jezler war sie «derart abgefasst, dass man sich fragen musste, ob sie wirklich ernsthaft gemeint war, besonders da Herr Regierungsrat Briner wenige Wochen vorher erklärt hatte, die Weisungen seien absolut richtig.» Lasserres Missdeutung verweist auf eine problematische Tendenz: Sein Standpunkt liegt zuweilen nahe bei demjenigen der Behörden. Zwar gehört es zur ersten methodischen Pflicht, die historischen Akteure in ihren eigenen Vorstellungen aufzusuchen. Geschichte entsteht aber erst, wenn es einem gelingt, sich von der Perspektive der Quelle zu emanzipieren. Diesen zweiten Schritt tut der Autor nicht immer, und sei es auch nur aus sprachlicher Nachlässigkeit: «La surpopulation étrangère empêchait de garder même une fraction des émigrants, les gens âgés et fortunés mis à part.» (S. 67) Das war die Ansicht der Behörde im Jahre 1939. Eine irrationale Ansicht, schliesslich war damals der Ausländeranteil der tiefste seit Jahrzehnten. Warum macht der Autor nicht deutlich, dass dies nicht seine Perspektive ist? Die Ursache für Lasserres Ungenauigkeiten sind teilweise im Anspruch begründet, mit dem er angetreten ist: Explizit erklärt er, dass er einen mittleren Weg zwischen dem (flüchtlingsnahen) Häsler und dem (bürokratienahen) Ludwig einschlagen wolle. «L’historien ne cherche pas une connaissance désincarnée, mais ses généralisations s’expriment par la force des choses par des formulations globales et abstraites. Paradoxalement, c’est la statistique qui définit le mieux les situations vécues; elle écarte l'exemple cité d’habitude parce qu’il frappe l’esprit. mais est le plus souvent par-là même une exception, et elle permet de séparer plus sûrement le général du particulier.» (S. 8) Gerade für seinen Untersuchungsgegenstand scheint mir ein Blick, der sich primär für Statistik interessiert, ungeeignet. Zu gross ist die Gefahr, dass man derart nur die Sichtweisen und Erfahrungen der damaligen Akteure wahrnimmt – um sie genau darum in ihrer historischen Bedingt- und Besonderheit zu übersehen. Denn zum einen machte die obsessive Sorge um die richtige Zahl («Aufnahmefähigkeit der Schweiz») die Behörde blind für die Not der Juden. Zum anderen war es eine der schmerzhaftesten Erfahrungen der Flüchtlinge, nur noch Teil einer Statistik zu sein. In radikalster Konsequenz galt dies für die an der Schweizer Grenze Abgewiesenen, die nicht einmal eine erzählbare Geschichte ihres eigenen Todes haben, weil die Nazis sie fabrikmässig und massenweise, in gleichnamiger Wiederholung ermordeten. Lasserres mittlerer Weg ist nicht allein bezogen auf den Extremfall der Abgewiesenen unbefriedigend, sondern auch hinsichtlich der Aufgenommenen. Seine generalisierende Perspektive ist letztlich diejenige einer nationalen Geschichtsschreibung. Ob einer solchen ausgerechnet bei diesem Thema ein privilegierter Status zukommt? Statt die Geschichte der Asyl-Nation Schweiz könnte man je- 85 86 denfalls mit ebenso guten Gründen die Geschichte der Flüchtlinge erzählen. Beinahe im Übermass selber zu Wort kommen die Flüchtlinge hingegen in einer Veröffentlichung der Historikerin Renata Broggini. Sie beschreibt die Aufnahme der italienischen Flüchtlinge – über 30 000 Militärangehörige und 15 000 Zivilisten – in den Jahren 1943 bis 1945. Jene haben im Tessin Zuflucht gesucht, nachdem die deutsche Wehrmacht begonnen hatte, Italien zu besetzen. Es handelte sich um Angehörige der zusammengebrochenen italienischen Armee, Partisanen, entwichene Kriegsgefangene, bürgerliche sozialistische und kommunistische Antifaschisten und Juden. Das über 700seitige, sorgfältig edierte und bebilderte Werk der Tessiner Historikerin besteht gewiss zur Hälfte aus Texten von Zeitzeugen, herausdestilliert aus Interviews oder autobiographischen Schriften. Dies ist die Leistung und Stärke ihrer Arbeit. Eindrücklich, konkret und anschaulich erfahren wir, wie Flüchtlinge ihren Aufenthalt im Asylland Schweiz erlebten, angefangen bei der dramatischen und gefahrvollen Flucht, dem zumeist sehr wohlwollenden Empfang durch die lokale Bevölkerung und Behörde, dem administrativen Aufnahmeverfahren bis zum Leben im Arbeitslager, Heim, Universitätscampus oder in einer Privatunterkunft. Der Widerstand von Bevölkerung und Teilen der lokalen Behörden gegen restriktive Weisungen Berns, ihre grosse Sympathie für die Ankömmlinge und die vergleichsweise guten Existenzbedingungen der Aufgenommenen werden vielfach bezeugt. Ein Vergleich mit anderen Flüchtlingsgruppen hätte gelohnt; er hätte Hinweise auf die Strukturen geben können, die der gesamten Schweizer Flüchtlingspolitik zugrunde lagen. Welche Rolle spielte – um nur eine Frage anzudeuten – die soziale Nähe? Waren es allein die grenzüberschreitenden verwandtschaftlichen, kulturellen und politischen Beziehungen, die verhinderten, dass auch für italienische Flüchtlinge das Boot voll war? Irritierend, wie wenige Seiten nur Broggini den Rückweisungen widmet. Zwar kamen bis zum Herbst 1943 kaum Flüchtlinge aus Italien (bis dann waren die Juden unter dem italienischen Faschismus wenig gefährdet), aber anschliessend gab es Rückweisungen. Ohne Zweifel ist diesbezüglich die Quellenlage schlecht. Dies hätte Broggini jedoch thematisieren müssen So gerät sie in den Verdacht, ein schönfärberisches Bild vom vorbildlichen Asylland Schweiz zu präsentieren. Kommt dazu, dass alt Bundesrat Chevallaz in einem ärgerlichen Vorwort die Volle-Boot-Politik von 1942 verteidigt und dass die Banca della Svizzera Italiana die Studie unterstützte . . . Die grosszügige Aufnahme der italienischen Flüchtlinge lässt sich zum grossen Teil mit landesinternen Faktoren erklären. Bei einer anderen Gruppe von Geretteten, einer freilich weitaus kleineren, waren umgekehrt externe Faktoren entscheidend: Zwischen August 1944 und April 1945 verhandelten jüdische Gruppierungen von der Schweiz aus mit Vertretern des Dritten Reiches, um Juden aus den deutsch besetzten Gebieten der Vernichtungsmaschinene zu entreissen. Die einen Verhandlungen retteten 1700 Häftlinge aus Bergen-Belsen, die anderen 1200 Juden aus Theresienstadt Über jene zweite Rettungsaktion hat Alain Dieckhoff eine kleine Untersuchung vorgelegt. Einer der Protagonisten war alt Bundesrat Musy, der im Auftrag der orthodoxen Vaad Hahatzalah mit Himmler verhandelte. Dem reaktionären Freiburger, der gute Beziehungen zu Nazi-Grössen gepflegt hatte, ging es nicht zuletzt darum, mit einer humanitären Aktion seine eigene Weste zu reinigen. Dass es schliesslich gelang, Juden vor der Ermordung zu bewahren, lässt sich wohl nur mit den internen Verhältnissen im Nazi-Regime (polykratische Struk- tur, Bemühungen um einen Separatfrieden, Bestrebungen hoher Nazis zur Rettung ihrer eigenen Haut) erklären. Dieckhoff zeigt dies recht gut, gerne hätte man hingegen mehr erfahren über die Rolle der Alliierten bei diesen Aktionen. Die in Budapest tätigen Rettungsorganisationen der Juden wurden wesentlich durch den Schweizer Honorarkonsul Carl Lutz unterstützt. Über ihn hat Theo Tschuy ein Buch geschrieben. Es ist gründlich recherchiert, spannend zu lesen und beleuchtet auch den Kontext der humanitären Aktion, vor allem die politischen und militarischen Umwälzungen in Ungarn. Unter anderem erfährt man auch den Hauptgrund, wieso eine breite Öffentlichkeit erst so spät die mutige Arbeit des Diplomaten zu Kenntnis nahm: Das Schweizer Departement des Äusseren wollte nach dem Krieg über Lutz' Rettungsaktion nicht einmal einen normalen Arbeitsbericht entgegennehmen. Eine überzeugende Erklärung für diese Ignoranz konnte auch Tschuy nicht finden. Lutz’ unvergessliche Tat war, dass er Zehntausende von Juden vor den Gaskammem gerettet hatte. Er gewährte ihnen – gegen jeden diplomatischen Brauch – Schutz in den Gebäuden der Schweizer Gesandtschaft. Dazu verteilte er mehrere zehntausend lebensrettende Schweizer Schutzbriefe. Lutz war nicht allein; er wurde mutig unterstützt von seiner Frau, seinen Mitarbeitern, dem Vertreter des IKRK und anderen neutralen Gesandtschaften. Tschuy verfolgt einen biographischen und ereignisgeschichtlichen Ansatz. Es wäre interessant gewesen, das Phänomen der Menschen, die andere unter Einsatz ihres eigenen Lebens retteten, mit sozialwissenschaftlichen Fragestellungen zu diskutieren. Die Literatur dazu ist freilich kontrovers; Lutz selber ist ein gutes Beispiel für die Schwierigkeiten, denen man gegenübersteht: Wie soll man etwa erklären, dass dem gleichen Mann, der sein eigenes Leben für Juden aufs Spiel setzte, antisemitische Stereotypen durchaus nicht fremd waren? Seine diesbezüglichen Äusserungen lagen ganz in der Tradition des christlichen Antisemitismus, der in den Juden die Gottesmörder sah, die Verstockten und Blinden, die der Bekehrung bedürfen. Dieser dogmatische Antijudaismus war im Christentum weit verbreitet, selbst bei Christen, die sich – wie Gertrud Kurz Paul Vogt oder Karl Barth – enorm für die bedrohten Juden einsetzten und den nationalsozialistischen Antisemitismus scharf verurteilten. Ursula Käser-Leisibach hat offengelegt, wie hartnäckig und folgenreich sich diese jahrhundertealte Judenfeindschaft noch in den Jahren 1933 bis 1942 behauptete. Sie untersuchte hauptsächlich in den offiziellen Organen – die Haltung der beiden Schweizer Kirchen gegenüber dem Nationalsozialismus, namentlich zum nazistischen Kirchenkampf, zur Rassenideologie und zur Judenverfolgung. Von dürftigen Ausnahmen abgesehen, so ihr Ergebnis, schwiegen die Kirchenleitungen zu den deutschen Verbrechen an den Juden und zur antijüdischen Schweizer Asylpraxis. Zwar waren sie gegenüber dem Nationalsozialismus nicht völlig blind, aber sie prangerten – ähnlich wie die deutschen Kirchen vor allem diejenigen Aspekte an, von denen sie sich selber betroffen fühlten: etwa die Zwangssterilisierung, die ihre Sexualmoral bedrohte, oder die Gleichschaltung der Kirche mit dem Staat. Käser-Leisibach hat als erste umfassend die offizielle Haltung der Kirchen dargestellt. Man könnte diese Leistung vorbehaltlos würdigen, wenn sie ihre Sprache reflektierter verwendet hätte. So schreibt sie von «Zwangssterilisierungen von gesellschaftlich Minderwertigen» (S. 162) – ohne Anführungszeichen, die eine Distanzierung vom nazistischen Begriff markiert hätten. Oder sie spricht im Indikativ und ebenfalls ohne Anführungszeichen von der «unverhältnismäs- 87 88 sige(n) Vertretung der Juden in der führenden Schicht von Politik, Wirtschaft und Kultur» (S. 163). Es liessen sich weitere Stellen anzeigen, bei denen die Autorin keinerlei sprachliche Markierungen vornimmt, um ihre Optik von derjenigen der Quellen zu unterscheiden Wohlgemerkt, ich unterstelle Käser-Leisibach keine antisemitische Haltung. Aber ihre sprachlichen Unsorgfältigkeiten führen zu inhaltlichen Verfälschungen. Sie ist keine Ausnahme, ähnliches findet man bei den meisten hier besprochenen Autoren: So redet Lasserre von «réfugies aryens» (S. 298 und 300) und von «non-aryens» (S. 62), oder er gebraucht – ebenfalls ohne Anführungszeichen – den beschönigenden Nazi-Ausdruck «Nuit de Cristal» (S. 65). Auf gleiche Weise verwenden verschiedene Autoren – so Tschuy (S. 109 und 121) – das antisemitische Konstrukt «Judenfrage». Broggini schliesslich bezeichnet behördliche Schikanen gegen Flüchtlinge als Vorsichtsmassnahmen («precauzioni», S. 171). Über die grosse Grenzschliessung im August 1942 sagt sie: «L'ospitalità concessa ai ‹perseguitati politici› non poté più venire estesa agli ebrei che sempre in maggio numero cercavano scampo in Svizzera.» (S. 50) Die Gastfreundschaft «konnte nicht auf die Juden ausgedehnt werden» – Broggini teilt doch nicht die fatale Ansicht der damaligen Magistraten? Die Aufzählung verweist auf ein grundlegendes Problem. Wie in der Historiographie üblich, befleissigen sich alle Autoren einer Rhetorik des Faktischen: Sie unterdrücken (fast) alle Spuren des Ichs, das den Text erzeugt; die Geschichte scheint sich selber zu erzählen. Die Erzählhaltung ist auktorial; es erzählt eine unsichtbare, objektive Instanz. Entsprechend hoch ist der Autoritätsanspruch des Textes. Darum ist es so gefährlich, wenn ausgerechnet diese scheinbar objektive Perspektive in Wahrheit nichts anderes wiedergibt als die zeitbedingte Sicht der Quellen. Geschichtsschreibung hat viel mit Perspektiven zu tun, aber auch mit Schreiben. Das eine ist vom anderen nicht zu trennen. Stefan Mächler (Zürich) MYSYROWICZ Ladislas: Le Dr Rothmund et le Problème juif (février 1941) in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, 1982/2, S. 348–355. LASSERRE André: A propos de la lettre du Dr Rothmund in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, 1982/4, S. 561, 562. Signatur SLB: P 22767 Mysyrowicz reproduit ici une source intéressante: un échange de lettres entre le lieutenant-colonel Müllener et le chef de la police des étrangers Rothmund de février 1941 sur la question du «Problème juif en Suisse». La réponse de Rothmund le fait apparaître comme un antisémite «différent» qui se démarque à la fois de l’antisémitisme nazi et de l’«enjuivement de la Suisse». Il considère la population juive munie d’un passeport suisse comme assimilée et même comme utile: «Non seulement les juifs suisses déchargent l’Etat du fardeau de l’assistance aux émigrants – jusqu’à présent ils ont consacré à cette cause plus de 4 millions de francs de leur propre argent et 4 autres millions d’argent juif étranger – mais ils ont également tout fait pour que les émigrants, qui représentent une société hétéroclite, gardent leur discipline et se conduisent convenablement.» Le véritable problème, pour Rothmund, c’étaient les juifs qui n’avaient pas l’occasion de s’assimiler en Suisse – donc les réfugiés. Le commentaire de Mysyrowicz a induit une réponse d’André Lasserre. Les sources reproduites ne comportent qu’une demi-douzaine de pages. Avec les deux commentaires, elles pourraient très bien se prêter, par exemple, à des interprétations de sources dans le cadre de manifestations de formation continue. Mysyrowicz druckte hier zwei interessante Quellen ab: Ein Briefwechsel zwischen Oberstleutnant Müllener und dem Fremdenpolizeichef Rothmund vom Februar 1941 zur Frage, wie es um das «Judenproblem in der Schweiz» bestellt sei. Das Antwortschreiben Rothmunds zeigt ihn als «differenzierten» Antisemiten, der sowohl dem nationalsozialistischen Antisemitismus wie auch der angeblich drohenden «Verjudung der Schweiz» ablehnend gegenübersteht. Die jüdische Bevölkerung mit Schweizerpass hielt er für assimiliert und sogar für nützlich: «Nicht nur haben die schweizerischen Juden dem Staat die Last der Unterstützung für die Emigranten abgenommen – sie haben bis heute aus eigenem Geld über 4 Millionen Franken dafür aufgewendet und weitere 4 Millionen ausländisches jüdisches Geld beigebracht. Sie haben auch alles getan, um zu erwirken, dass die Emigranten, die eine recht zusammengewürfelte Gesellschaft darstellen, Disziplin halten und sich anständig aufführen.» Das Problem sind für Rothmund diejenigen Juden und Jüdinnen, die keine Gelegenheit hatten, sich in der Schweiz zu assimilieren – die Flüchtlinge also. Ausgerechnet diese am stärksten gefährdeten Menschen versuchte er deshalb mit einer restriktiven Flüchtlingspolitik abzuwehren. Der einleitende Kommentar von Mysyrowicz bewog Lasserre zu einer Erwiderung. Die abgedruckten Quellen umfassen bloss ein halbes Dutzend Seiten. Zusammen mit den zwei Kommentaren würden sie sich zum Beispiel sehr gut für Quelleninterpretationen im Rahmen von Weiterbildungsveranstaltungen eignen. 89 LE DR ROTHMUND ET LE PROBLÈME JUIF (FÉVRIER 1941) 90 Par LADISLAS MYSYROWICZ 1 Archives fédérales, Berne, 4800 (A) 1967/111 dossier 155. Le 28 décembre 1940, la section Armée et Foyer – le service de propagande de l’armée suisse – distribuait au corps des officiers son troisième Plan de causerie d’éducation nationale sur «la Societé Suisse». Le dernier paragraphe de ce document destiné à orienter les cadres dans leurs discussions avec la troupe, évoquait, à propos de démographie, le problème des israélites en Suisse: «Ainsi qu’on le voit, le recensement indique 18 000 israélites, mais on a des raisons de penser que ce nombre est plus élevé et qu’une partie des représentants de la race juive ne s’est pas déclarée comme telle. Ce qui constitue la particularité de ce groupement, c’est qu’il constitue non seulement une minorité confessionnelle, voire linguistique, mais aussi un îlot ethnique, fragment du ‹peuple juif› disséminé sur tous les continents. On ne peut nier l’existence d’un problème juif parce qu’il n’a pas atteint chez nous – et fort heureusement – l’acuité que l’on a observée ailleurs. Mais nous sommes cependant obligé, pour rester objectif, de remarquer que le Juif est inassimilable et que depuis deux millénaires que dure sa dispersion, il n’a pas réussi à se fixer ou à s’intégrer dans un ensemble. Quelques cantons et pays eurent des statuts pour les Juifs qui assurèrent, tant que dura leur application, un régime de respect des droits et devoirs réciproques, et qui rendirent inexistantes les manifestations anti-sémites. Ces statuts étaient inspirés d’un profond esprit chrétien qui assurait la paix entre les parties et non d’une confusion de sentiments et d’idéologies qui favorisent tous les excès.»1 Comment ce document fut-il reçu par les officiers de milice, comment la troupe a-t-elle réagi aux causeries qui devaient s’en inspirer? – voilà des questions auxquelles il nous est impossible de répondre. Comment se fait-il qu’il n’ait pas soulevé un tollé dans le pays? Faut-il admettre que la majorité des gradés n’ont pas pris ce texte trop au sérieux, ou qu’ils l’auraient délayé, chacun à sa manière et selon sa sensibilité? Toujours est-il que des officiers et des soldats juifs ont dû réagir. Dans la première quinzaine de février 1941, Saly Mayer, le président de la Communauté israélite suisse, alerta le Dr Rothmund, chef de la Division de Police au Département Fédéral de Justice et Police, et lui exprima sa vive émotion et l’inquiétude de ses coréligionnaires devant cette manifestation de racisme. Rothmund en parla au téléphone au Dr Vinassa, un avocat bernois rattaché à la section Armée et Foyer, qui dut en saisir son commandant, le lieutenant-colonel Müllener. D’où l’échange d’explications que nous publions ci-après. Au-delà de ces documents, nous voudrions suggérer que le rôle de Rothmund au début de la seconde guerre mondiale mériterait d’être réexaminé sérieusement. On a trop tendance à oublier qu’en tant que chef de la Division de Police, il ne sest pas montré complaisant envers le nazisme. Le 12 octobre 1940, il exhortait les chefs des polices cantonales à lutter contre la cinquième colonne dans un discours qui lui fait honneur. Sa dureté et ses préjugés antisémites étaient sans doute moins marqués que ceux de maints colonels et de maints Conseillers fédéraux. Comme la plupart des membres de la haute administration fédérale, il avait une conception très étroite de la neutralité suisse et il croyait que pour préserver la paix raciale à l’intérieur, la prudence commandait de n’admettre qu’un petit nombre de réfugiés juifs: ce minimum qui nous vaudrait des sympathies Outre-Atlantique ! I. Le lieutenant-colonel Müllener au Dr Rothmund2 2 AF, Be, 4800 (A) 1967/111 dossier 155. 3 Né en 1888 à Saint-Gall, Heinrich Rothmund commença sa carrière en 1919 comme chef de la Police fédérale des étrangers, instance nouvellement créée au sein de la Division de Police du Département Féderal de Justice et Police. En 1929, Paul Baechtold lui succéda à ce poste, tandis que lui-meme fut place à la tête de la Division de Police, où il resta jusqu’à sa retraite en 1954. Le nom de Rothmund est associé au signe discriminatoire – la fameuse lettre «J» – apposé sur les passeports allemands des emigrants juifs pour les distinguer des aryens, alors qu’il est établi qu’il fut probablement le seul en haut lieu à tenter de s’opposer à cette mesure honteuse. Dè 1933, Rothmund paraît avoir entretenu de bonnes relations avec Sylvain Guggenheim, président de l’Union suisse des comités israélites de secours, et plus encore avec l’industriel saint-gallois Saly Mayer, président de la Fédération des communautés israélites suisses. Cf. TIRZA CITRINBAUM, La Participation de la Suisse à la conférence internationale sur les réfugiés, Evian juillet 1938, Mémoire de licence de la Faculté des Lettres, Genève 1977, 101 p. dactyl. 4 Cf. CARL B RÜSCHWEILER, Nous, les quatre millions. Publié à I’occasion de I’Exposition nationale de 1939, Berne, Bureau fédéral de statistique, 1939, 32 p. Voici ce qu’écrivait en réalité le Dr Brüschweiler à la page 22 de cette brochure: «Les 18 000 israélites constituent vraiment une infime minorité en face de 2 300 000 protestants et de 1 700 000 catholiques. Si l’on admet même qu’au dernier recensement une partie des représentants de la race juive ne s’est pas déclarée comme telle, on peut malgré tout estimer que les juifs ne forment au maximum que le 0,5% de la population totale. Il faut encore tenir compte que 8000 d’entre eux (45%) sont des ressortissants étrangers. Avant la grande guerre, nous hébergions deux fois plus de juifs étrangers que de juifs suisses, c’est-à-dire 12 000 et 6000, ce qui nous donne de nouveau 18 000 comme en 1930. L’effectif total est donc resté le même; seul le groupement indigène a varié grâce aux naturalisations. Les quatre millions de chrétiens ont-ils réellement des motifs suffisants de s’agiter à cause de 18 000 juifs, comme le voudraient certains Suisses? Et peut-on vraiment prétendre que le pays est ‹enjuivé› du moment que la partie israélite de notre peuple est loin d’atteindre le un pour cent de la population toute entière? Nous laisserons les hommes de bon sens et ceux qui sont pénetrés de l’esprit suisse répondre à ces questions.» Schweizerische Armee Armeekommando No 1386 26 /Mr/Vd Q.G.A., 18. 2.41 Herrn Dr Rothmund Chef der Fremdenpolizei3 Eidg. Justiz- und Polizeidepartement Berne Monsieur, En réponse à votre téléphone concernant notre plan de causerie No 3 sur la Société suisse, et particulièrement en ce qui concerne ce dernier paragraphe sur les israélites en Suisse, nous vous communiquons ce qui suit en complément d’information. La première phrase de ce dernier paragraphe, qui indique «qu’une partie des représentants de la race juive ne s’est pas déclarée comme telle» est extraite de la brochure du Dr Brüschweiler citée4. Nous ne pensons pas que l’on puisse voir là une attaque contre la minorité juive de notre pays. Ensuite, indiquer que cette minorité est confessionnelle, ethnique et linguistique est une simple constatation d’ordre tant scientifique que courant, et ajouter qu’il est inassimilable n’est pas davantage un argument démagogique d’agitation facile. Il est évident que des juifs sont assimilés et que rien ne saurait les différencier de leurs concitoyens, mais il est indéniable que la majorité du peuple juif de la diaspora reste fidèle à sa race, à sa religion et à sa langue. Remarquer cela n’est pas une attaque non plus. Il suffit du reste de penser avec quelle fierté nous parlons de nos compatriotes suisses émigrés à l’étranger et qui restent fidèles à la mère patrie. Il y a peu encore que l’on rappelait chez nous cet îlot helvétique vivace en Bessarabie, resté intact et inassimilé et qui marquait par là la force du lien suisse, de sa civilisation et de ses traditions. Et partout dans le vaste monde les Suisses forment des colonies vivantes où prédomine l’esprit de la Confédération. Et l’effort de notre Secrétariat des Suisses à l’étranger n’est-il pas justement d’empêcher que nos compatriotes s’assimilent par trop a d’autres ethnies et perdent la marque de nos caractéristiques nationales? Comment donc pourrions nous faire grief à autrui d’avoir une attitude semblable à la nôtre? D’autre part, et continuant la lecture du paragraphe incriminé, il est dit que l’on ne peut nier l’existence d’un problème juif. Peut-on nier l’évidence? En Palestine même ce problème est posé comme dans tous les autres pays du monde, et cela depuis l’année de la grande dispersion, ce qui fait bientôt deux mille ans. Et l’on remarque que le dit problème n’a pas atteint chez nous – et fort heureusement – l’acuité que l’on a observée ailleurs. Or, et cela est indéniable, c’est encore une influence des anciens statuts qui assuraient un respect mutuel aux deux parties. Il ne nous appartient pas de préconiser un retour à l’application pure et simple desdits statuts, mais nous constatons qu’un esprit de tolérance subsiste chez nous malgré la virulence de certaines agitations étrangères, et que nous le devons probablement a des lois qui furent sages. Les observateurs attentifs du phénomène juif chez nous, ont du reste constaté qu’il existe une notable difference d’attitude entre l’élément israélite établi en Suisse depuis des généra- 91 tions, et l’élément récent qui n’a pas été formé à cet esprit de respect d’autrui qui est la marque propre de notre régime suisse. Nous ne voulons pas penser non plus que l’affirmation de l’esprit chrétien qui inspirait ces statuts, et qu’affirme dans son préambule notre constitution, puisse être considérée comme une attaque contre la population israélite de notre pays, pas plus que contre sa religion. Nul ne peut nier que la fidélité à la loi chrétienne est le plus sûr gage de paix, et qu’étudiés dans son esprit tous les problèmes humains trouvent une solution conforme à la justice. L’on ne peut en attendre autant «d’une confusion de sentiments et d’idéologies qui favorisent tous les excès». Là encore, hélas! les exemples abondent autour de nous, et qui nous confirment les dangers que court la justice laissée aux mains des idéologies. Et chaque fois, en Suisse, que répondant à l’ agitation de quelques-uns on a – non pas nié le problème – montré qu’il avait une solution dans le sens de nos institutions d’inspiration chrétienne, chaque fois l’opinion publique a conservé son calme, renonçant à suivre les fauteurs d’agitation. Voilà, Monsieur, ce qu’indique ce dernier paragraphe, et depuis deux mois que ce plan de causerie (reservé au corps des officiers) est distribué, il n’a provoqué aucune agitation, puisqu’il porte en lui-même la condamnation de l’esprit qui favorise tous les excès. Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations distinguées. 92 Commandement de l’Armée Adjudance générale Section Armée et Foyer (sign.) Oberstlt Müllener II. Le Dr Rothmund au lieutenant-colonel Müllener5 Der Chef der Polizeiabteilung im eidgenössischen Justiz- und Polizeidepartement Bern, den 19. Februar 1941 An das Armeekommando, Generaladjudantur, Sektion für Heer und Haus, Bern Herr Oberstleutnant, 5 4800 (A) 1967/111 dossier 155. Meinem durch Herrn Dr. Vinassa Ihnen übermittelten Wunsch entsprechend haben Sie mir ein Exemplar des «Plan de causerie d'éducation nationale No 3» vom 28. Dezember 1940 über «La société suisse» zugestellt und in Ihrem gestrigen Begleitschreiben in liebenswürdiger Weise einige Aufklärungen beigefügt, nachdem Ihnen Herr Dr. Vinassa offenbar mitgeteilt hat, wie sehr ich erstaunt war über den letzten Absatz des «Plan de causerie», der von den Juden handelt. Um mich zunächst zu legitimieren für meine Intervention in dieser Frage, beehre ich mich, Ihnen mitzuteilen, dass ich mit der Fremdenpolizei seit über zwanzig Jahren unter anderem auch gegen die Verjudung der Schweiz kämpfe und namentlich das Problem der jüdischen Emigranten aus Deutschland energisch angepackt habe. Gerade dies Problem hat mich aber in engsten Kontakt gebracht mit den Vertretern der schweizerischen Judenschaft, sodass ich mir heute ein Urteil erlauben darf über diesen Fragenkomplex. Die Grundlage des Antisemitismus in Deutschland ist meines Erachtens einerseits eine falsche Politik der deutschen Regierung gegenüber den Juden, insbesondere der Umstand, dass nach Abschluss des letzten Weltkrieges mehrere hunderttausend Ostjuden zur Einwanderung zugelassen wurden. Die Juden haben anderseits die ihnen gewährte völlige Freizügigkeit missbraucht und haben sich gewisser Berufe bemächtigt, in denen sie teilweise exklusiv geworden sind. Wie das schon früher anderswo vorgekommen ist, z. B. im alten Russland, musste zudem in Deutschland bereits vor der Machtergreifung durch den Nationalsozialismus zur Entfesselung und Aufrechterhaltung der «Dynamik» der Jude als Sündenbock für alles herhalten. Das war zu allen Zeiten ein bequemes Mittel, weil hinter dem Juden kein Staat steht, der ihn durch seine Vertretung im Ausland unterstützen und schützen kann. Der Antisemitismus, wie er in Deutschland durch Streicher aufgezogen wurde und bis heute weitergeführt wird, ist aber eine Bewegung, die eines Kulturvolkes unwürdig ist und als grosser politischer Fehler früher oder später seine nachteiligen Auswirkungen haben muss für das Land, das ihn pflegt. Mitverantwortlich an dem für das deutsche Volksganze abträglichen Einsatz des jüdischen Elementes, namentlich des nicht lange ansässigen, im wirtschaftlichen und geistigen Leben Deutschlands war das Unvermögen des deutschen Volkes, diese fremden Elemente zu assimilieren, d. h. dem Einzelnen die Verantwortung gegenüber dem Volksganzen einzuimpfen und durch spontane Reaktion gegen Auswüchse aufzutreten. Stark mitgewirkt hat dabei sicherlich auch der unzulängliche Versuch der Weimarer Republik, in Deutschland, wo die Voraussetzungen dazu fehlten, eine Demokratie einzuführen, bei der dem einzelnen Bürger die individuelle Freiheit als Hauptsache, die Selbstdisziplin und die verpflichtende Rücksichtnahme auf den Mitbürger als in zweiter Linie stehend dargestellt wurde. Dies musste vorausgeschickt werden, wenn wir klar sehen wollen, wie wir das jüdische Problem für unser Land anpacken und lösen müssen. Wir müssen ja gegenüber allen neuen Problemen, die der deutsche Nationalsozialismus aufgeworfen hat und die über die Grenze zu uns hinüber geweht werden, stets die Grundfrage stellen: bringen sie uns etwas für uns Notwendiges oder auch nur Nützliches; wenn ja, können sie Wurzel fassen auf dem Boden unserer besonderen, von der aller andern Länder in der Welt verschiedenen, aus jahrhunderte alter Entwicklung entstandenen schweizerischen Staatsauffassung, die wir als demokratisch im wirklichen Sinne des Wortes empfinden? Alles andere muss nicht nur als überflüssig, sondern als gefährlich abgelehnt werden. Gefährlich ist es deshalb, weil wir uns selbst und unsere Unabhängigkeit aufgeben, sobald wir den Boden unserer staatlichen Eigenart verlassen, weil wir dann kein Recht mehr haben auf ein selbständiges Dasein. Und zwar gilt das nicht nur von unserem auf Erhaltung unserer Selbständigkeit gerichteten Standpunkt aus, sondern ebensosehr vom Standpunkt des Auslandes, namentlich Deutschlands, aus. Deutschland hat zweifellos ein Interesse an der Erhaltung der Schweiz, aber nur solange als unser Land sich selbst bleibt. Würde es sich staatlich dem Nationalsozialismus angleichen, so würde dies Interesse dahinfallen und der Anschluss wäre eine Selbstverständlichkeit. Dies kann den Herren von der ehemaligen 93 94 «Nationalen Bewegung der Schweiz» nicht mit genügender Deutlichkeit gesagt werden. Wie steht es nun mit dem Judenproblem in der Schweiz? Die schweizerische Bevölkerung, und zwar vom Arbeiter bis zum Intellektuellen, empfindet den Juden als ein fremdes Element, solange als er sich nicht wirklich assimiliert hat. Der Assimilationsprozess ist bei diesem Teil der Bevölkerung bestimmt ein lange dauernder, wobei noch sehr zu unterscheiden ist zwischen dem Ostjuden und demjenigen, der sehr lange in einem westeuropäischen Lande gewohnt hat. Der Jude, der sich nicht assimilieren kann, der also seine ausländische Eigenart behält und seine Sitten und Gebräuche – namentlich auch im Geschäftsleben! – den unsrigen nicht anpassen kann oder will, wird von den Kreisen der Bevölkerung, mit denen er zu tun hat, abgelehnt. Da wir auch jede jüdische Ausschliesslichkeit strikte ablehnen, steht der nicht assimilierbare auf die Dauer derart ausserhalb unserer Volksgemeinschaft, dass er vollkommen isoliert wird und ihm nichts anderes übrig bleibt, als sein Leben in einem anderen Lande weiterzuführen. Gerade deshalb haben die meisten nicht assimilierbaren Juden unser Land verlassen. Heute, wo ihre internationale Freizügigkeit fast ganz aufgehoben ist, kann sich diese natürliche Bewegung allerdings nicht mehr so auswirken. Der Staat muss deshalb viel energischer als je eingreifen. Das ist auch der Grund, weshalb der Bundesrat in seinem Beschluss vom 17. Oktober 1939 so aussergewöhnlich strenge besondere Vorschriften für die Emigranten aufgestellt hat, die ja fast alle der jüdischen Rasse angehören. Jeder als Emigrant erklärte Ausländer muss unser Land verlassen, sobald er eine Möglichkeit dazu findet. Wenn er nicht selber alles tut dafür, was ihm zugemutet werden kann, so setzt er sich strengsten Sanktionen aus. Jeder erhält ein Aufenthaltsbüchlein, das durch einen Lochstempel mit dem Wort «Emigrant» versehen ist und somit ihm selbst und den Behörden, die mit ihm zu tun haben, immer wieder vor Augen führt, dass er weiterreisen muss. Nicht als Emigranten bezeichnete ausländische Juden, die sich etwas zuschulden kommen lassen oder sich nicht wenigstens äusserlich unsern Sitten und Gebräuchen einfügen können, werden selbstverständlich ebenfalls abgestossen. Es bleiben also zu dauerndem Aufenthalt nur solche Juden, die sich irgendwie nützlich in das Volksganze eingelebt haben. Von diesen bleiben die nur äusserlich Assimilierten Ausländer; die auch innerlich zu uns Gehörenden sind Schweizerbürger. Wer die Judenfrage oberflächlich betrachtet, ist heute geneigt, nur die Schattenseite zu sehen. Er übersieht dabei, dass die Juden Fähigkeiten besitzen, die einem Volke, das sie richtig einzuschätzen und auszuwerten versteht, von grossem Nutzen sein können. Das Schweizervolk scheint mir aber gerade das Volk zu sein, das das von allen Völkern am allerbesten versteht. Auch ist seine Assimilationskraft gross und zwingt gerade seine Einstellung den schweizerischen Juden zu einem vollkommenen Assimilationswillen, sodass der Nutzen der grösstmögliche ist. Das Problem der Emigranten hat mich seit einer Reihe von Jahren in engste Fühlung gebracht mit den führenden Männern der schweizerischen Judenschaft. Ich konnte deshalb die obigen Ausführungen, die sonst theoretisch erscheinen möchten, vollkommen bestätigt finden. Nicht nur haben die schweizerischen Juden dem Staat die Last der Unterstützung für die Emigranten abgenommen – sie haben bis heute aus eigenem Geld über 4 Millionen Franken dafür aufgewendet und weitere 4 Millionen ausländisches jüdisches Geld beigebracht. Sie haben auch alles getan, um zu erwirken, dass die Emigranten, die eine recht zusammengewürfelte Gesellschaft darstellen, Disziplin halten und sich anständig aufführen. Es sind denn auch erstaunlich wenige schlechte Ausnahmen vorgekommen. Auch in ihrer eigenen Reihe arbeiten die schweizerischen Juden daran, ihre Leute zu Pflichtmenschen gegenüber dem Staat zu erziehen. Gerade das Emigrantenproblem hat ihnen auch Gelegenheit gegeben, enge Fühlung zu haben mit den massgebenden jüdischen Kreisen im Ausland, namentlich in Amerika. Sie haben diese Fühlung dazu benützt, die schweizerische Art der Behandlung dieses Problems und die schweizerischen Institutionen überhaupt, sowie ihre Einstellung zum Staat in diesen ausländischen Kreisen vorteilhaft bekanntzumachen. Anlässlich von Besuchen von amerikanischen Persönlichkeiten habe ich mehrfach feststellen können, dass dies sehr gute Wirkungen gehabt hat für unser Land. Unsere Fühlungnahme mit der schweizerischen Judenschaft gibt uns auch ständig Gelegenheit, sie auf die Schattenseiten des jüdischen Mitbewohners aufmerksam zu machen. Auf der andern Seite hat sich mir die Feststellung aufgedrängt, dass der Schweizer Jude noch enger mit unserem Lande verbunden werden könnte, wenn gewisse Vorurteile auf nichtjüdischer Seite überwunden würden und auch da die Bereitschaft zu enger und nützlicher Zusammenarbeit mehr als bisher zu Tage treten würde. Ich arbeite auch an dieser Seite des Problems. Besteht bei dieser Sachlage ein schweizerisches Interesse, dem deutschen Antisemitismus in irgendeiner Form Eingang in die Schweiz zu gewähren? Ich denke nein. Im Gegenteil haben wir alles Interesse daran, das jüdische Problem so weiterzuverfolgen und zu entwickeln wie bisher. Allerdings hat das Weltjudenproblem, das der Nationalsozialismus in Bewegung gesetzt hat, die Folge, dass sich auch weite schweizerische Kreise mit unseren Juden befassen, die dies früher nicht getan haben. Auch erfordert die deutsche antisemitische Propaganda, die in alle Länder hineingetragen wird, grössere Aufmerksamkeit dem Problem gegenüber als früher. Und zwar auf Seite unseres Volkes, ganz besonders aber auch auf Seite unserer Juden. Diese haben die Situation voll erfasst und arbeiten positiv mit. Sie müssen jedoch wissen, dass wir das Problem auf schweizerische Art weiterverfolgen und dass fremden Ideologien auch auf diesem Gebiete kein Eingang gewährt wird. Wie schon angedeutet, besteht zudem ein aussenpolitisches Interesse daran, auf dieser Linie zu bleiben. Wir haben ein sehr grosses Interesse daran, die Sympathien der sogenannten demokratischen Länder, namentlich Amerikas, zu erhalten und zu fördern. Wir können ihre moralische und sehr wahrscheinlich auch wirtschaftliche, sogar politische Unterstützung eines Tages bitter nötig haben. Dies setzt aber voraus, dass wir nicht nur unsere staatliche Selbständigkeit und Eigenart erhalten, sondern dass wir auch das Judenproblem so weiterbehandeln wie bisher. An dem Tage, an dem wir etwa die Gleichbehandlung des jüdischen Mitbürgers mit den andern Schweizern aufgeben würden, hätten wir diese Sympathien und alles was damit zusammenhängt verloren. Sie werden mein Erstaunen über die «Richtlinien», die Sie in Ihrem «Plan de causerie d’éducation nationale No 3» für die Behandlung des Judenproblems aufgestellt haben, nun verstehen. Diese können gar nicht anders verstanden werden, als dass die heutige Ordnung der Gleichstellung der schweizerischen Juden mit den Schweizern nichtjüdischen Glaubens oder nichtjüdischer Rasse (Art. 4 der Bundesverfassung) unzweckmässig sei. Sie machen zudem keinen Unterschied zwischen schweizerischen und ausländischen Juden, obgleich Dr. Brüschweiler in seiner zitierten Broschüre hervorhebt, dass von den 18 000 95 96 6 Le 17 janvier 1941, la Nationalzeitung publiait sous le titre «Die Schweiz und die Emigranten» un article très sévère et d’une haute tenue dénonçant l’absence de solidarité internationale vis-à-vis des réfugies d’Allemagne et critiquant la décision imminente de la Police fédérale des étrangers d’interner dans des camps de travail tous les émigrants de 17 à 50 ans acceptés temporairement en Suisse. Juden, die die Volkszählung von 1930 ergeben hat, 10 000, also 55 Prozent, Schweizer sind. Sie behaupten gegenteils ganz allgemein die Unassimilierbarkeit des Juden und fügen bei, dass seit zwei Jahrtausenden der Jude sich nirgends habe festsetzen oder sich in ein Volksganzes habe einfügen können. Zum Schluss heben sie das besondere Statut hervor, dem früher einige Kantone die Juden unterstellt hatten, unterlassen es aber, von der durch die Bundesverfassung seither festgelegten Gleichstellung der Juden zu sprechen. Die Ausführungen in Ihrem gestrigen Schreiben können mich nicht überzeugen davon, dass die «Richtlinien» nicht tendenziös wirken müssen. Sie können den unbefangenen Leser und Offizier, der seinen Soldaten einen Vortrag über dies Problem halten will, nur dahin instruieren, dass das Armeekommando der Auffassung sei, die heutige Regelung der Judenfrage in der Schweiz sei unbefriedigend und müsse, was unter den heutigen Umständen ja gar nicht anders verstanden werden kann, der nationalsozialistischen angeglichen werden. Verzeihen Sie die Deutlichkeit dieser Feststellung. Wir müssen aber heute in allen wichtigen politischen Problemen vor allem klar sehen. Eine Verwischung muss gefährlich werden. Vielleicht waren Ihre «Richtlinien» nicht so gemeint, aber sie müssen so verstanden werden. Dass das falsch ist, hoffe ich in meinen obigen Ausführungen dargetan zu haben. Ich möchte Ihnen jedoch noch etwas anderes zu überlegen geben: Wir haben zahlreiche jüdische Soldaten und Offiziere in unserer Armee. Den letzteren, die Ihre «Richtlinien» erhalten, werfen diese ins Gesicht, sie seien unassimilierbar. Wie reimt sich das zusammen mit dem Umstand, dass unter den auf Jahresende Beförderten sich auch jüdische Offiziere befinden, die sich offenbar über den Durchschnitt bewährt haben? Dabei ist doch neben der Volksschule gerade die Armee, bei der Rekrutenschule angefangen, die Institution, die am hervorragendsten zur Assimiliation beiträgt. Der Dienst in der Armee ist zudem ein Ehrendienst, der demjenigen, der das Ehrenkleid trägt und darin seine volle Pflicht tut, den Anspruch darauf gibt, als vollwertiger Schweizer zu gelten. Ich würde mich schämen, wenn die Schweiz je dazu kommen sollte, einen Teil solcher Männer als Staatsbürger zweiter Ordnung oder sonstwie zu diskriminieren, bloss weil sie jüdischen Glaubens oder jüdischer Rasse sind. Ich will Ihnen nicht verhehlen, dass ich auf Ihre «Richtlinien» aufmerksam gemacht worden bin durch den Präsidenten des Schweizerischen Israelitischen Gemeindebundes, Herrn Saly Mayer in St. Gallen. Ich hatte vergangene Woche mit ihm Besprechungen über die Emigrantenfrage und über das ganze jüdische Problem. Er beabsichtigte anlässlich der am vergangenen Sonntag stattgefundenen Versammlung des Zentralkomitees des Schweizerischen Israelitischen Gemeindebundes eine Resolution vorzuschlagen, die Stellung nehmen sollte gegen die Kritiken der Basler Nationalzeitung über die von uns veranlasste Einweisung von Emigranten in Arbeitslager6. Herr Mayer ist, in Übereinstimmung mit seinen Kollegen im Zentralkomitee, durchaus einverstanden mit unserer Praxis den Emigranten gegenüber. Er kam am Montag zu mir, legte mir Ihre «Richtlinien» vor und bemerkte dazu, diese hätten seine Kollegen und ihm «den Atem verschlagen», er werde eine Audienz beim Vorsteher des Eidgenössischen Militärdepartements nachsuchen. Da ich der wohl selbstverständlichen Auffassung bin, der Schweizer Jude solle sich seiner Haut wehren dürfen wie der Nichtjude, versuchte ich nicht, ihn von diesem Schritt abzuhalten und ermächtigte ihn, Herrn Bundesrat Kobelt zu sagen, er könne sich über die Haltung der Schweizer Juden bei mir erkundigen. Ich hoffe, Sie davon überzeugt zu haben, dass Ihre «Richtlinien» einer Richtigstellung bedürfen und wäre Ihnen im wohlverstandenen Interesse unseres Landes dankbar, wenn Sie dies veranlassen wollten. Zum Schluss nur noch eine Bemerkung. Ich möchte nicht falsch verstanden werden. Ich habe die Gefahren einer Verjudung der Schweiz schon vor zwanzig Jahren erkannt und werde selbstverständlich auch weiterhin alles tun, was in der Macht der Fremdenpolizei liegt, um dagegen anzukämpfen. Vor allem müssen die Emigranten unser Land verlassen, sobald sich ihnen Möglichkeiten dazu zeigen. Wir bereiten selbst solche vor. Wir schützen das Interesse unseres Landes auch in diesem Punkt mit unerbittlicher Konsequenz. Auf der andern Seite müssen und dürfen wir aber dem jüdischen Schweizer das volle Vertrauen entgegenbringen wie dem nichtjüdischen und können noch nicht völlige Assimilation auch nur auf diesem Wege vervollständigen. Dadurch ermöglichen wir den leitenden vollkommen schweizerisch empfindenden Persönlichkeiten der schweizerischen Judenschaft die Aufgabe, die sie sich selbst gestellt haben und die in der gleichen Richtung geht. Ich geniere mich übrigens nicht, soweit nötig auch meinerseits diesen Mitbürgern mit rücksichtsloser Offenheit den Weg zu weisen, den sie im Interesse unseres Landes und Volkes gehen müssen. Sobald einmal die Zeit dazu gekommen sein wird, muss das Problem in der Öffentlichkeit behandelt werden, wo auch die Kritik an der schweizerischen Judenschaft einsetzen muss und darf, was leider heute mit Rücksicht auf internationale Auswirkungen nicht möglich ist. Die Behandlung dieses Problems gehört jedoch meiner Meinung nach nicht in die Armee. Mit vorzüglicher Hochachtung (sig.) Rothmund Durchschläge an Herrn Bundesrat Kobelt, Vorsteher des Eidg. Militärdepartements; den Herrn General; den Herren Generaladjutanten. 97 MISZELLEN – MÉLANGES 98 A PROPOS DE LA LETTRE DU DR ROTHMUND Par ANDRÉ LASSERRE La publication de documents suscite réflexion et permet à d’autres chercheurs d’apporter des compléments d’information. C’est dans cet esprit que la Rédaction publie une brève note du professeur André Lasserre. 1 Archives fédérales, E 27/9066 vol. 3. 2 La collection des Wehrbriefe et des plans se trouve au même dossier, vol. 2. Dans le No 2/82 de la Revue suisse d’histoire a été publiée une lettre du Dr Rothmund, chef de la Police des étrangers, introduite par M. Mysyrowicz. L’incident qui l’a determinée a laissé des traces dans les dossiers d ’Armée et Foyer, ce qui permet de compléter sur quelques points l’information des lecteurs: il s’agit à l’origine d’un «plan de causerie d’éducation nationale» distribué principalement aux commandants de compagnie pour alimenter les exposés présentés obligatoirement à la troupe. Ce plan ne fut édité qu’en français, les «Wehrbriefe» en allemand ayant alors un contenu différent. Le texte incriminé n’a donc eu qu’un écho réduit, mais trois personnes au moins protestèrent: Saly Mayer, cité dans l’article de M. Mysyrowicz, un premier-lieutenant Blum, qui exprima son trouble à l’adjudant-général sans passer par la voie de service, et le conseiller national libéral de Lausanne Gorgerat qui pria sèchement Kobelt de «mettre fin immédiatement à toute propagande antisémite»1. Le chef d’Armée et Foyer, le lieutenant-colonel Müllener, essaya de se justifier, fut menacé de suspension immédiate et sauvé in extremis par Rothmund lui-même pour des motifs non divulgables. Il fut puni et les plaignants en furent avertis, cependant que l’adjudant-général de l’armée exigeait de voir désormais les plans de causerie avant leur publication. Rothmund enfin rédigea la rectification qui annulait le numéro indigne, et qui parut dans le plan No 9 du 2 avril 1941. De pareils incidents étaient inévitables: lorsque M. Mysyrowicz mentionne la «propagande» comme tâche d’Armée et Foyer, il faut s’entendre: le but de cette unité était de renforcer la volonté de défense de l’armée, mais au moyen de l’information la plus objective possible, sans prendre de positions partisanes. Pour défendre le pays, le soldat-citoyen devait savoir ce qu’il devait protéger. La censure de presse occultait des informations indispensables. Armée et Foyer devait la courtcircuiter. Il ne fallait donc pas craindre d’aborder des sujets délicats, ceux dont on parlait dans les popotes et que les médias taisaient par obligation: les réfugiés, le droit d’asile, l’espionnage, etc. L’incident de 1941 dépasse donc son motif immédiat: l’administration comprenait mal ce rôle que s’attribuait l’armée; c’est pourquoi Rothmund, dans sa rectification, précise «qu’une telle discussion, par principe, ne doit pas être soulevée dans le cadre de l’armée». Là où les militaires, le général en particulier, voyaient des thèmes civiques, l’autorité civile subodorait des problèmes politiques, ce qui ne manqua pas de provoquer maint conflit. Parmi d’autres, mentionnons la «Wehrbrief» du 25 mai 1943 – reprise en français – consacrée à la «Judenfrage», malgré les avertissements de Rothmund. L’article concluait à l’inexistence d’un problème juif en Suisse et condamnait formellement I’antisémitisme, «porte ouverte à la propagande étrangère»2. Les remous atteindront cette fois le genéral Guisan et les conseillers fédéraux Etter et v. Steiger. Faisant monter d’un cran encore la res- ponsabilité, le général exigera que désormais les thèmes des «Wehrbriefe» lui soient soumis à l’avance. Il ne condamna pas le principe de thèmes non militaires3. Par la suite, Armée et Foyer justifia son choix en arguant des progrès de l’antisémitisme dus à l’afflux des réfugiés: son devoir était de s’en préoccuper comme de tout problème interessant la défense spirituelle4. Quant à la lettre de Rothmund du 19 février 1941, elle révèle la position fondamentale d’un homme qui n’a pas assez su s’élever au-dessus des confusions courantes: race, religion et ethnie s’amalgament dans son esprit pour faire du Juif un être à part. Attribuer cette specificité à la pratique cultuelle eût été indécent et ... inconstitutionnel. A un antijudaïsme condamnable, il substitue ou accole en fait un antisémitisme mieux accordé au sentiment – et à certaines théories scientifiques – du temps. Qu’est-ce qu’un juif, en fin de compte? Rothmund s’est-il une fois posé cette question, dont la réponse est loin d’être evidente aujourd’hui du reste? Dans une note, M. Mysyrowicz lave Rothmund de l’accusation d’avoir provoqué l’apposition du «J» infâmant sur les passeports des Juifs allemands. Rothmund pourtant attribue à une race juive, surtout d’Europe orientale, des caractères héréditaires charriés par le sang. Et surtout, n’a-t-il pas adopté à l’egard de ces fugitifs la définition même qu’en donnait le Reich? Si, au-delà de la loi allemande, qui elle-même confondait pratiquement race et religion, Göring se vantait, paraît-il, de décider qui etait juif ou non, la réglementation fédérale ne considérait-elle pas comme juif tout immigrant que l’arbitraire nazi classait comme tel? 3 Id. vol. 2. 4 (HANS) ZIEGLER: Histoire de la section Armée et Foyer, 1939 –1945. 72 p. 1945. multigraphiées. 99 PICARD Jacques: Die Schweiz und die Juden 1933 –1945 Schweizerischer Antisemitismus, jüdische Abwehr und internationale Migrations- und Flüchtlingspolitik Zürich 1994 Verlag: Chronos Signatur SLB: N 217051 Publikationen zum Thema «Schweiz und Juden 1933–45» befassen sich in der Regel nur mit einem Aspekt dieser Beziehung: mit der Flüchtlingspolitik. Picard hat mit seinem Buch erstmals den Versuch unternommen, die Politik der Behörden gegenüber der jüdischen Bevölkerung (SchweizerbürgerInnen, Niedergelassene und Flüchtlinge) in der Schweiz und die Reaktion der jüdischen Organisationen auf diese Politik umfassend darzustellen. Die Situation der schweizerischen Juden und Jüdinnen beschreibt er anhand eines Drei-Kreise-Modells: Der äusserste Kreis ist das nationalsozialistische Deutschland, das seinen aggressiven Antisemitismus mit Propaganda und Kriegszügen exportiert. Im mittleren Kreis ist die von Deutschland unter Druck gesetzte Schweiz, die sich eng gegen alles Fremde einigelt. Im innersten Kreis steht die jüdische Bevölkerung in der Schweiz. Von ihr wurde erwartet, dass sie «die eidgenössische Politik stillschweigend» befolgt, damit weder der Nazistaat noch die AntisemitInnen in der Schweiz sich provoziert fühlten. Gleichzeitig erwarteten die Behörden, dass die jüdischen Gemeinden die finanzielle Belastung durch jüdische Flüchtlinge weitgehend selbst trugen. «Die jüdischen Mitbürger des Landes waren also einem doppelten Druck ausgesetzt. Der Jude in der Schweiz ging zugleich als loyaler Schweizer Bürger und als fremder Jude seinen Pflichten nach.» (S. 20) Ausgehend von diesem Modell analysiert der Autor die Beziehungen zwischen Behörden und jüdischen Organisationen in ihrer ganzen Breite: Die «verschweizerte» Form des Antisemitismus, der (oft fehlende) Einsatz schweizerischer Behörden für jüdische SchweizerbürgerInnen in deutsch beherrschten Gebieten, die Flüchtlingspolitik der Behörden und der jüdischen Organisationen, die mehrfach diskriminierte Lage der jüdischen Frauen – und auch die heftigen Konflikte innerhalb der jüdischen Organisationen zur Frage, ob die jüdischen Führungen zu stark mit den fremdenfeindlichen Behörden zusammenarbeiteten. Dank seiner Breite und einem überzeugenden analytischen Konzept das Standardwerk zum Thema. In verständlicher Sprache geschrieben. 101 102 Inhalt Verzeichnis der Abkürzungen Einleitung Teil I: Die Schweiz, die Juden und Europa 1. Meinen, Aufspalten, Beschwichtigen. Die Schweiz und die antisemitische «Judenfrage» in Europa – Emanzipation und Antisemitismus in Europa: Psychologische, soziale und politische Aspekte – Die Verschweizerung des Antisemitismus: Zur Genesis und Funktion der Judenfeindschaft im Kleinstaat – Antisemitismus als Ausdruck der kulturellen und politischen Krise: Stilisierung und Tabuisierung der «Judenfrage» – Die antisemitische Dynamik des Frontismus: Ideologische Komponenten und politisches Umfeld – «Numerus clausus» und die Kunst der Aufspaltung: Die «Judenfrage» als Fremden- und Flüchtlingsfrage der Behörden – Die Versuchung des Antisemitismus: Judenfeindschaft, Gleichgültigkeit und Abwehr in den Kirchen 2. Standhalten oder flüchten. Jüdische Abwehr und Aufklärung 1933–1941 – Pestalozzis Schweiz: Entsorgung einer antisemitischen Politik – Jüdische Abwehr und Aufklärung: Veränderungen in der Abwehrstrategie angesichts nazistischer Bedrohung – Integration der Kräfte und interne Abwehrorganisation – Lob und Preis der Aufklärung: Abwehr als Organisation von Loyalität und Demokratieschutz – Liberales Empfinden und sozialdemokratische Heimat: Bündnisprobleme, Sozialstruktur und politische Orientierung – Die JUNA und die publizistische Verteidigung: Politische Praxis jüdischer Medien zwischen Zensur und Selbstzensur – Menschenrechte oder Minderheitenschutz? – Jüdischer Positionswandel im völkerrechtlichen Denken. Ein Exkurs über die Genesis der Grund- und Gruppenrechte 3. Von Fall zu Fall. Der Bundesrat und die Schweizer Juden im In- und Ausland – Im Reich der Kopfjäger: Der Ludwig-Bericht und seine Auftraggeber – Die inverse Seite des J-Stempels: Schutz oder Diskriminierung der Schweizer Juden? – Schwache Diplomaten, starke Gerichte: Zur deutschen Politik der «Arisierung» in der Schweiz – Jüdische Uhren made in Switzerland: Rüstungspolitik am Beispiel der «Tavannes Watch Co» – Angesichts von Farcen und Revanchen: Die Schweizer Juden in Italien und Frankreich 1940 bis 1943 – Preisgabe der Schweizer Juden? Bundesrat Pilet-Golaz und eine verschwiegene Affäre – Doppelt diskriminierte Frauen: Fremde Jüdinnen oder jüdische Schweizerinnen? Teil II: Die Juden in der Schweiz 4. Politische und institutionelle Grundlagen. Die jüdischen Organisationen in der Schweiz. – Von den Milieu- zu den Einheitsgemeinden: West- und osteuropäisches, orthodoxes und liberales, religiöses und säkulares Judentum in der Schweiz seit 1918 – Unter doppeltem Druck: Jüdisch-schweizerische Verbände mit nationaler Bedeutung – Zwischen Politik und Philantropie: Jüdische Kräfte und Konflikte im Kongressland Schweiz – Die politischen und religiösen Bewegungen: Zionisten, Bundisten, Agudisten und Weltkongress in der Schweiz – Philantropische Organisationen: «Russen» und «Amerikaner» in der Schweiz. JDC, HICEM, HIAS, ORT, OSE 5. Minhag Suisse. Schweizerische Flüchtlingspolitik, internationale Migration und jüdische Transmigrationspolitik 1938–1945 – Ursache, Planung und Wirklichkeit in der Migration mit einigen Bemerkungen zur Wanderungsforschung – Ein seltsames Paar – oder Evian und die Folgen: Jüdische und schweizerische Transmigrationspolitik – Zionistische Auswanderung, legal und illegal: «Schweizer» Transmigration während der vierten Alija – Gescheiterte Hoffnungen in Übersee: Die Projekte für Massenwanderung und Agrarkolonien – Arbeit, Berufsbild und soziale Umschichtung: Zwischen Selbsthilfe und Disziplinierung der Flüchtlinge – Jüdische Flüchtlinge wohin? Die Frage der Rück- oder Weiterwanderung zwischen Bevormundung und Selbstbestimmung – Eine Befragung der andern Art: Die Flüchtlings-Enqueten 1944 und 1946 zu Zielen und Zukunft – Summa und Exkurs: Point d’argent point des Suisses. Warum und wie, die Juden die Flüchtlingspolitik finanzierten 6. Die Boten des Holocaust. Jüdische Hilfe ins Ausland, Konflikte und Krisen im Ausland Lublin, Schanghai... Die Hilfe für die notleidenden Juden von der Schweiz aus – . . . und Gurs: Die Hilfe ins Ausland und die Lage im Innem 1940 1942 – Insel der Wissenden: Die Schweiz und die Juden im Angesicht des Holocaust – Ein schwarzer August 1942 und seine Folgen. Die Schweiz, der Holocaust und die Krise im SIG – Kinder im Krieg . . . Jüdische und christliche Hilfe für Kinder und Waisen – . . . und ein Krieg um Kinder? Rivalitäten und Hoffnungen, Missionsgefahr und Zukunftspläne – Schwarze Rivalitäten und weisse Westen: Ausblick auf die Verhandlungen mit der SS von neutralen Ländern aus Anhang Anmerkungen Quellen- und Literaturverzeichnis Verzeichnis der Tabellen und Kastentexte Namenregister 103 104 Weitere Literatur Autres publications Altre pubblicazioni BOURGEOIS Daniel: La porte se ferme: la Suisse et le problème de l’immigration juive en 1938, in: Relations Internationales, Nr. 54, 1988, S. 181–204. DIECKHOFF Alain: Rescapés du Génocide, L’action Musy: une operation de sauvetage de Juifs européens en 1944–1945, Basel1995. (P 35830/3) FAVEZ Jean-Claude: Le proche et le lointain, L’accueil et l’asile en Suisse au printemps 1945, in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte,1988/4. GAST Uriel: Von der Kontrolle zur Abwehr, Die eidgenössische Fremdenpolizei im Spannungsfeld von Politik und Wirtschaft 1915 –1933, Zürich 1997. (N 228023) GOEHRKE Carsten und ZIMMERMANN Werner G. (Hg.): «Zuflucht Schweiz», Der Umgang mit Asylproblemen im 19. und 20. Jahrhundert, Zürich 1994. (P 340243) GROSSMANN Alexander: Nur das Gewissen, Carl Lutz und seine Budapester Aktion, Geschichte und Porträt, Wald 1987. KOCHER Hermann: Rationierte Menschlichkeit, Schweizer Protestantismus im Spannungsfeld von Flüchtlingsnot und öffentlicher Flüchtlingspolitik in der Schweiz 1933–1948, Zürich 1996. LASSERRE André: Frontières et camps, Le refuge en Suisse de 1933 à 1945, Lausanne 1995. LUDWIG Carl: Die Flüchtlingspolitik der Schweiz in den Jahren 1933 bis 1955, Bericht an den Bundesrat zuhanden der eidgenössischen Räte, Bern 1957. (N 81578) LUTUM-LENGER Paula (Hg.): GrenzWege, Widerstand an der Schweizer Grenze 1933 –1945, Katalog zur Ausstellung in Singen 21. 6.–25. 9. 1994, Stuttgart 1994. (Nbq 22667) REGARD Fabienne: Les réfugiés juifs en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale vu par le prisme de leur(s) mémoire(s), Genf 1995. (Nq 141607) SEILER Lukrezia und WACKER JeanClaude: «Fast täglich kamen Flüchtlinge», Riehen und Bettingen – zwei Schweizer Grenzdörfer in der Kriegszeit, Erinnerungen an die Jahre 1933 –1948, Riehen 1996. (Nb 67282) Sozialdemokratische Partei der Schweiz (Hg.): . . . mit dem Rücken zur Wand, Flüchtlingsdebatte des Nationalrates vom September 1942, Einleitung von Walther Bringolf, Schaffhausen 1979. (Nb 29962) Stapferhaus Lenzburg (Hg.): Anne Frank und wir, Zürich 1995. 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M. 1989. 3 Nachrichtenlose Vermögen und Raubgut Fonds en déshérence et Spoliation de biens Oro nazista e fondi in giacenza BALZLI Beat: Treuhänder des Reichs Die Schweiz und die Vermögen der Naziopfer: Eine Spurensuche Zürich 1997 Verlag: Werd Verlag Signatur SLB: N 227406 Das Buch des «SonntagsZeitungs»-Journalisten ist, wie der Untertitel besagt, eine Spurensuche in einem historisch bisher kaum erforschten Gebiet: Welche Rolle haben private Finanzinstitute in der Schweiz im Zweiten Weltkrieg gespielt? Bisher war kaum bekannt, wie Banken, Versicherungen und Treuhänder mit den Guthaben von Naziopfern einerseits und dem Raubgut der Nationalsozialisten andererseits umgegangen sind. Der Autor wertete hauptsächlich Quellen in den staatlichen Archiven Deutschlands, der USA und der Schweiz aus und kann so eine beeindruckende Fülle von schockierenden Einzelfällen auflisten. Sie zeigen, dass – neben der Schweizerischen Nationalbank – auch der private Finanzplatz in die nationalsozialistische Raubgutverwertung verstrickt war und zugleich oft wenig zum Schutz der Vermögen der Naziopfer unternommen wurde. Wie repräsentativ diese Einzelfälle sind, wird vermutlich erst die Arbeit der unabhängigen Historikerkommission zeigen, die uneingeschränkten Zugang zu privaten Firmenarchiven erhält. Neben der Rolle des privaten Finanzplatzes wird auch die erste «Bewältigung» der Problematik durch Schweizer Behörden und Gerichte bis in die 60er Jahre kritisch gewürdigt. Der Autor legt überzeugend dar, dass Massnahmen nur auf Druck der Alliierten und jüdischer Organisationen ergriffen wurden und gerade für private Finanzinstitute sehr viele Schlupflöcher offenblieben. Das Buch ist – mit der Studie von Peter Hug und Marc Perrenoud im Auftrag der Task-Force – ein wertvoller Anfang bei der Aufarbeitung der Rolle des privaten Finanzplatzes. Es ist sachlich und gut verständlich geschrieben; dennoch ist es nicht leicht, bei der Vielzahl der Fälle und beschriebenen Personen und Firmen den Überblick zu behalten. Bedauerlich ist, dass auf Anmerkungen verzichtet wurde. 107 108 Inhalt Vorwort Die Schweiz und das «hot money» Der Nazi-Terror treibt in den dreissiger Jahren immer mehr Fluchtkapital Richtung Alpen. Warum die Nationalbank dies um jeden Preis verhindern will. Doppelte Böden Harte Devisenvorschriften zwingen die Juden, ihre Vermögen heimlich in Sicherheit zu bringen. Professionelle Schmuggler haben Hochkonjunktur. Von offiziellen Stellen torpediert Ob Diplomaten oder Nationalbankiers, jüdische Vermögensinteressen will niemand unterstützen. Statt dessen wird sabotiert und denunziert. Raubzug in den Alpen Die Nazis holen sich die Vermögen ihrer Opfer zurück. Ausgefeilte Methoden und willige Bankiers machen es möglich. Unterwandert, bestochen, angezapft Deutsche Devisenfahnder und die Gestapo haben beste Verbindungen. Korrupte Angestellte lüften das Bankgeheimnis – oder lassen Vermögen verschwinden. Glänzende Geschäfte Das Alpenland wird zum Hehlerland. Banken, Händler und die Nationalbank nehmen den Nazis tonnenweise Schmuck, Diamanten und Goldbarren ab. Die Papiere der Toten Die SS und Devisenschutzkommandos rauben Aktien und Obligationen im Wert von weit über hundert Millionen. Schweizer Banken sind die Käufer. Die Mär vom guten Glauben Ein Bundesrichter übt den Alleingang. Um die Machenschaften der Banken unter den Teppich zu kehren, verhindert er einen Jahrhundertprozess . Im Land des Scheins Über Tarngesellschaften und manipulierte Buchhaltungen fliessen die Vermögen der Nazi-Bonzen und -Konzerne in die Schweiz. Gelder für den Untergrund Auch nach der Kapitulation soll der Nazi-Tersor weiterleben. Emil Bührle und andere stehen im Verdacht, im Finanznetz des «Vierten Reichs» verstrickt zu sein. Fluchtburg Liechtenstein Kurz vor Ende des Krieges setzen sich deutsche Financiers ins Fürstentum ab. Auch Kurt Herrmann – Görings Juwelier. Geheimer Pakt Schweizer Lebensversicherungen kollaborieren mit den Behörden des NS-Staates. Sie schrecken sogar vor einer Zahlungssperre gegenüber Juden nicht zurück. Sabotage in vier Akten Banken und Anwälte versuchen mit allen Mitteln, die gesetzliche Suche nach herrenlosen Verrnögen zu verhindern. Die Rechnung geht beinahe auf. Heimliche Profiteure des Holocaust Die erste gesetzliche Suche nach den Vermögen der Nazi-Opfer gerät zur Farce. Das grosse Abkassieren der Strohmänner bleibt unentdeckt. Ouellen und Literatur Personen- und Sachregister HUG Peter und PERRENOUD Marc: In der Schweiz liegende Vermögenswerte von Nazi-Opfern und Entschädigungsabkommen mit Oststaaten Bericht über historische Abklärungen, erstellt im Auftrag der Task force des Eidgenössischen Departementes für auswärtige Angelegenheiten, Dossier 4 des Schweizerischen Bundesarchivs Bern 1997 Verlag: Bundesarchiv In nur einem Monat verfassten die beiden Autoren Ende 1996 dieses historische Gutachten über den Umgang der Eidgenossenschaft mit nachrichtenlosen Vermögen unter besonderer Berücksichtigung der Abkommen mit Ostblockstaaten. Nachrichtenlose Vermögen wurden an Polen (1960, 16 000 Franken; 1975, 460 000 Franken) und Ungarn (1975, 325 000 Franken) überwiesen. Begründet wurde dies mit dem internationalen Privatrecht, gemäss dem erblose Hinterlassenschaften an den letzten Wohnsitzstaat des Erblassers fallen. Die Ansprüche der ursprünglichen EigentümerInnen bzw. ihrer ErbInnen blieben zumindest im Fall Polen gewahrt und sind bis heute intakt. (Die Schweiz und Ungarn haben inzwischen diese Rechte wieder anerkannt.) Dies half jedoch bis vor kurzem allfälligen Berechtigten wenig, weil die Schweiz Polen und Ungarn keine Listen der ursprünglichen BesitzerInnen aushändigte. Sogar wenn diese beiden Staaten Berechtigte hätten suchen wollen, fehlte ihnen dazu das nötige Wissen. Zudem hatte die Schweiz selber im Rahmen des Meldebeschlusses für «erblose Vermögen» vom 20. Dezember 1962 darauf verzichtet, in Ostblockstaaten nach Verschollenen und ErbInnen zu suchen. Diese Unterlassungen wurden damit begründet, dass die Suche Berechtigte gefährden könne. Davon betroffen waren jedoch auch Opfer, bzw. ihre ErbInnen, die zu diesem Zeitpunkt nicht mehr in Osteuropa lebten, deren Vermögen aber nach schweizerischer Klassifikation als osteuropäisch galt. Der Bericht bietet weiter einen knappen Überblick über den Umgang der Schweiz mit den nachrichtenlosen Vermögen (Kapitel I), Fallbeispiele von ErbInnen, die versuchten, ihre Ansprüche geltend zu machen (Kapitel II) und eine erste historische Einschätzung des Meldebeschlusses von 1962 (Kapitel III). Das Gutachten zeigt, dass die offizielle Schweiz und die Banken nur sehr zaghaft Schritte unternahmen, um der ausserordentlichen Situation gerecht zu werden, in der sich Opfer der nationalsozialistischen Diktatur und ihre ErbInnen befanden. Aufschlussreich sind insbesondere die Fallbeispiele. 109 110 Inhalt Inhaltsverzeichnis Verzeichnis der Tabellen und Grafiken Verzeichnis der Abkürzungen / Abréviations Einleitung 1. Auftrag und Quellenbasis 2. Der kommende Bundesbeschluss 3. Zusammenfassung der Ergebnisse I. Überblick und Kontext 1. Die Ereignisse im Überblick 2. Problèmes des relations financières avec l’Axe et les Alliés pendant la guerre 3. Remarques sur les diplomates suisses, l’antisémitisme et Israel 4. Remarques sur les relations des milieux bancaires et de l’Administration fédérale 5. Problèmes des relations économiques avec les pays de l’Est europeen apres la guerre a) Les Suisses en Europe de l’Est b) Investissements suisses c) Relations commereiales 6. Die Weiterentwicklung der Wirtschaftsbeziehungen der Schweiz zu den Comecon-Staaten bis zu den siebziger Jahren 7. Die vier wichtigsten, mit Entschädigungsabkommen und nachrichtenlosen Vermögen befassten Behörden II. Vermögen ohne Kundenkontakt und die Schweiz: Fallbeispiele zur rechtlich-administrativen Situation 1. Mit Todesschein und Erbbescheinigung: Der Fall Reginek 2. Mit Erbbescheinigung, aber ohne Bankdokumente: Der Fall Berliner 3. Mit bekanntem Nachlass, aber unbekanntem Erblasser: Die Fälle Courten, Beetschen und Kreuzlingen 4. Mit Vermutungen, aber ohne Dokumente: Die Fälle Mastbaum, Diamant und Wohlin 5. Die Übernahme vakanter Guthaben durch den Vermögensverwalter: Der Fall Trachsel 6. Die Nichtanmeldung vakanter Guthaben: Der Fall Dunajewski 7. Der Heimfallanspruch fremder Staaten beim Fehlen natürlicher Erben 8. Keine Unterscheidung von Täter- und Opfervermögen bei der Liquidation deutscher Vermögenswerte: Der Fall Bertha Jacobsohn 9. Hinweise auf verschwundene nachrichtenlose Vermögen im Sperre-, Melde- und Ablöseverfahren und das Problem DDR: Der Fall Frieda Lindemann III. Meldebeschluss und Oststaaten 1. Les discussions sur les mesures administratives et législatives, 1945 –1951 2. Die Diskussionen um einen Sonderbeschluss für erblose Vermögen, 1952–1962 3. Der Meldebeschluss von 1962 a) Die Ansprecher b) Die Anmeldung der Vermögenswerte c) Die Frage der Zuständigkeit d) Verbeiständung, Bagatellewerte und (erfolgreiche) Nachforschungen e) Verschollenheitsverfahren, Erbenruf und Administrativverfahren und der Verzicht auf Nachforschungen in Osteuropa f) Der Fonds «erblose Vermögen» und dessen Liquidation 4. Empfehlungen IV. Der polnisch-schweizerische Briefwechsel von 1949 und seine Abwicklung bis 1975 1. Le contexte des années 1940 2. Les premières négociations 3. Les negociations de 1949 4. Des lettres «secrètes», «confidentielles» ou publiées? 5. Les réactions en Suisse et a l’étranger 6. Le développement jusqu’en 1960 7. Die am 26. Juni 1964 vereinbarte Zusatzvereinbarung zum Entschädigungsabkommen von 1949 8. «Erblose» Vermögen als polnische Gegenforderung und der Bundesratsentscheid vom 20. August 1965 9. Auf dem Weg zur Überweisung der polnischen «erblosen» Vermögen auf das Konto «N» 1975 10. Die Genehmigung durch die parlamentarischen Kommissionen 11. Empfehlungen V. Das schweizerisch-ungarische Protokoll von 1950 und seine Abwicklung bis 1973 1. Die Bestimmungen über nachrichtenlose Vermögen im schweizerisch-ungarischen Protokoll vom 19. Juli 1950 2. Die Behandlung der nachrichtenlosen Vermögen ungarischer Staatsbürger, 1952 bis 1962 3. Die Wiederaufnahme der Entschädigungsverhandlungen 1963 und die «erblose» Vermögen als ungarische Gegenforderungen 4. Abgeltung statt Überweisung: Die Bundesratsentscheide vom 17. November 1964 und 27. August 1965 5. Der Durchbruch in Locarno Ende 1965 6. Die Bemessung der Entschädigung an die Schweiz und der Abgeltung der ungarischen Gegenforderungen 7. Doch keine Auskunfterteilung betreffend «erblose» Vermögen 8. Die Finanzierung der schweizerischen Abgeltung betr. «erblose» Vermögen 9. Empfehlungen Vl. Les revendications dans le cadre des accords d’indemnisation avec la Bulgarie, la Yougoslavie et la Roumanie 1. Bulgarie 2. Yougoslavie 3. Roumanie Vll. L’échange de lettres entre la Tchécoslovaquie et la Suisse pour l’accord d ’indemnisation du 27 juin 1967 et son origine 1. L’evolution des Echanges économiques de 1945 à 1948 2. Les Suisses face aux nationalisations et aux expropriations, 1945 –1949 3. La recherche des biens en déshérence par la Tchécoslovaquie 4. Les années 1960 5. Les negociations de 1966–1967 Verzeichnis der Tabellen Tab. 1. Nombre de Suisses dans les pays de l’Est Tab. 2. Investissements suisses et nationalisations dans Ies pays de l’Est Tab. 3. Indemnisations à la suite des nationalisations Tab. 4. Importations en Suisse provenant des pays de l’Est, 1938 –1964 Tab. 5. Exportations suisses vers les pays d l’Est, 1938 –1964 Tab. 6. Solde de la balance commerciale avec les pays de I ’Est, 1938 –1964 Tab. 7. Überblick über die von der Schweiz mit mittelund osteuropäischen Ländern abgeschlossenen Entschädigungsabkommen Tab. 8. Die Entwicklung des schweizerischen Aussenhandels mit Comecon-Staaten, 1965/1975 Tab. 9. Freigrenz- und Spezialfälle, 1952 –1958 Tab. 10. Angemeldete vakante Vermögen und ihr Schicksal, 1963 –1980 Verzeichnis der Grafiken Grafik 1. Gemeldete vakante Verrnögenswerte in der Schweiz, Herkunft aus Ost und West Grafik 2. Das Schicksal der angemeldeten Vermögenswerte, 1963 –1980 Grafik 3. Polnische Nationalisierungsentschädigungen, 1949–1971/ 75 111 PICARD Jacques: Switzerland and the Assets of the Missing Victims of the Nazis, Assets in Switzerland belonging to victims of racial, religious, and political persecution and their disposition between 1946 and 1973, Expertise published originally in January 1993 and reprinted in 1996 Cote BN: Nbq 25108 (Ce texte de Jacques Picard est en fait une expertise effectuée en 1993 sur mandat de Lawrence Lever, editeur et financier de «Mail on Sunday» et producteur à la BBC; il fut adapté pour le numéro d’Etudes et Recherches, La Suisse et les Réfugiés 1933 –1944 dans la Revue No. 22 des Archives fédérales Suisses, Berne 1996) Jacques Picard se penche sur la fortune des victimes du nazisme déposée en Suisse et sur l’arrêté fédéral quant aux recherches juridiques et historiques dans la matière. Ceci en huit chapitres bien distincts dont: La base historique de la loi fédérale du 20 décembre 1962 fondée sur le problème des fonds juifs et des victimes des persécutions raciales. Ce sont surtout les organisations juives et humanitaires et la pression des Alliés qui ont demandé des comptes au gouvernement suisse. Les premiers points que décrit J. Picard sont les composantes indirectes à toutes les questions concernant les pays étrangers, comme l’accord de Washington en 1946 et les requêtes faites des pays de l’Est, par exemple (1946 à 1952). Les aspects financiers et la politique envers les réfugiés y est aussi discutée. Le point le plus important est le rôle qu’a joué le secret bancaire et les lois qui le soutiennent. Il faut donc remonter à 1934 lorsque la Loi bancaire fut mise en vigueur. En 1949, le Département des affaires étrangères et le Département de Justice et Police, pour la première fois, ont décidé de créer un règlement spécial vu la difficulté que les ayants droit rencontraient lorsque des preuves leur étaient demandées; de plus, beaucoup de comptes figuraient sous de faux noms ou des noms d’emprunts, des codes ou des chiffres. L’Association des banquiers s’est pourtant opposée à ce règlement spécial, le trouvant inutile vu la grandeur limitée des fonds. C’est en décembre 1947, que l’Association des banquiers organisa une recherche et affirma ensuite que rien n’était connu au sujet des héritières et des héritiers des victimes du Nazisme. Sauf qu’une somme de Fr. de 208 000.– pourrait appartenir à des personnes que les banques supposaient avoir été victimes du Nazisme. En 1949 une autre recherche fut effectuée sur la demande de la Pologne. Là, la somme était de Fr.s. 600 000.–. En 1956, une troisième recherche fut effectuée sur la demande du Département de Justice et Police. Là, la somme était de Fr.s. 825 000.–. Les compagnies d’assurances reportèrent la somme de Fr.s. 29 000.–. Il faut noter qu’en 1974, après le renforcement de la Loi fédérale, le Département de Justice et Police enregistra une somme de Fr.s. 9 469 882 total des sommes mentionnées par les banques, les compagnies d’assurances et les fiduciaires. (p. 7) Entre 1952 et 1954 plusieurs négociations entre la SIG (Schweizerischer Israelitischer Gemeindebund / Fédération Suisse des communautés israélites), représenté par le Professeur Paul Guggenheim, spécialiste en droit international à l’Institut des Hautes Etudes Internationales de l’Université de Genève, et l’Association des Banquiers représentées par l’ancien Juge fédéral Plinio Bolla. Ces discussions furent présidées par le Conseiller fédéral Markus Feldmann, Chef du Département de Justice et Police. L’Association des banquiers trouva que la législation actuelle était amplement suffisante et ne voyait pas la nécessité de prendre d’autres mesures contraignantes qui deviendraient une dérogation du secret bancaire et professionnel. Personne n’avait d’ailleurs l’intention de s’enrichir avec ces fonds. La SIG, de son côté, attira l’attention sur l’extraordinaire situation dans laquelle six million de Juifs furent exécutés avec leurs familles. Dans ces circonstances extraordinaires, la seule façon d’agir était en fait de prendre des mesures spéciales. La SIG insista sur l’importance d’une réglementation qui devait rendre l’enregistrement des fonds obligatoire et demanda de lever le secret bancaire. 113 114 Il est clair que les deux parties étaient d’accord que des fonds appartenant aux victimes des Nazis étaient déposés en Suisse et que le fait de trouver une solution constituait un problème. Par contre, leur opinion divergeait dans quatre domaines précis: – l’urgence: la SIG voyait l’adoption de mesures législatives comme un cas urgent. L’Association des Banquiers trouvait que les arrangements existants étaient adéquats; – la recherche des héritières et des héritiers: la SIG, sur la base des droits fondamentaux exigeait l’enregistrement des ayants-droit, l’Association des Banquiers s’y opposait complètement; – l’étendue des fonds: les banques considéraient que les recherches qu’elles avaient effectuées démontraient que le total des fonds juifs en Suisse était minime. La SIG par contre pensait que la somme totale devait être bien plus élevée. – finalement, le Département fédéral des affaires étrangères et l’Association des Banquiers craignirent que l’exclusion des demandes des pays étrangers concernant les fonds engendrerait des difficultés et qu’une telle démarche nuirait aux relations internationales et au commerce international. C’est finalement le Département de Justice et Police qui devint «l’autorité en charge de l’enregistrement des fonds en déshérence» et le Dr Hans Weber en fut nommé directeur. Après le départ de Hans Weber, cette autorité s’est retrouvée sous la supervision du Directeur de la Division Justice et ainsi de suite. Selon un procès-verbal du 16. 9. 1974, il est mentionné qu’à la fin des années soixante « il y eut un changement de chef de l’autorité de l’enregistrement à la suite de tragiques circonstances » ce qui expliquerait certaines omissions. Ce fait expliquerait aussi pourquoi aucun rapport final de cette autorité en charge de l’enregistrement n’a jamais été rédigé. L’auteur précise encore qu’il n’y a aucun doute que l’effet de la Guerre froide a joué un rôle décisif et qu’elle a causé des problèmes à la Suisse, petite nation neutre prenant tranquillement sa place parmi les nations alliées occidentales. (p.18) Dans sa préface, Jacques Picard affirme que toute la question des avoirs en déshérence en Suisse doit être considérée dans un contexte global. Ce n’est pas seulement un problème «Juif» ou «Suisse». Il pose aussi la question fondamentale du point de vue de l’éthique au sujet des standards internationaux dans les affaires et les finances dans le monde d’aujourd’hui, par exemple, le cadre politique adéquat dans le domaine économique, financier et technique à l’heure de la mondialisation et de la virtuelisation. L’auteur précise que dans cette situation, il est important d’éviter la répétition des erreurs associées avec la formulation et l’implantation de la Loi fédérale de 1962. Sur cette question, il peut exister de nouvelles recherches au sujet des fonds en déshérence, voire un accord collectif. Die Erstauflage erschien 1985, gut zehn Jahre vor der heute aktuellen Diskussion. Ein zentrales Element der aktuellen Auseinandersetzung hatte Rings damals bereits weitgehend aufgearbeitet: Die Rolle der Schweizerischen Nationalbank als «Waschanlage» von Gold, das die nationalsozialistische Diktatur in besiegten Ländern zusammengeraubt hatte. Aus heutiger Perspektive sehr interessant sind die Kapitel, die die erste «Vergangenheitsbewältigung» unmittelbar nach dem Krieg aufzeigen. Die offizielle Schweiz begnügte sich damit, den Schadenersatzanspruch der Alliierten durch geschickte Verhandlungstaktik tief zu halten. Obwohl sie im Washingtoner Abkommen 250 Millionen Franken «freiwillige» Wiedergutmachung bezahlen musste, blieb eine öffentliche Debatte in der Schweiz damals aus. Im Nachwort analysiert Mario König die gegenwärtige Auseinandersetzung im Licht der neueren Forschungsergebnisse und der immer noch aktuellen Arbeit von Rings. RINGS Werner: Raubgold aus Deutschland Die «Golddrehscheibe Schweiz» im Zweiten Weltkrieg, Neuauflage erweitert mit einem Nachwort von Mario König Zürich 1996 Verlag: Chronos Signatur SLB: N 226591 RINGS Werner: L’or des Nazis La Suisse, un relais discret Lausanne 1985 Edition: Payot Cote BN: N 177433 Bis auf weiteres der Klassiker zum Thema Finanzplatz im Zweiten Weltkrieg. Spannend und leicht lesbar. La première édition parut en 1985, dix bonnes années avant la controverse actuelle. A l’époque, Rings avait déjà mis en évidence un élément de la polémique actuelle: le rôle de la Banque nationale suisse comme «plate-forme de blanchiment de l’argent» (de l’or en l’occurrence) que la dictature nazie avait pillé dans les pays occupés. Dans la perspective actuelle, les chapitres qui traitent de la première «Vergangenheitsbewältigung» (les efforts pour surmonter le passé) de l’immédiate après-guerre sont particulièrement intéressants. Le gouvernement suisse se contenta de contenir la demande en dommages et intérêts des Alliés par une tactique de négociations appropriée. Quoiqu’elle dut payer lors de l’accord de Washington une réparation «volontaire» de 250 millions de francs, un débat public en Suisse tarda à voir le jour. Dans sa postface, Mario König analyse le débat passé à la lumière des nouveaux résultats de la recherche et du travail toujours actuel de Rings. Le classique encore et toujours sur la question de la place financière durant la Seconde Guerre mondiale. Passionnant et facile à lire. 115 116 Inhalt Der Raub des Goldes 4944 Kisten Gold Die Goldflottile Diplomatisches Vorspiel Die Banken und das Völkerrecht Manöver und Finessen Der Raubzug Wieviel Gold besitzt das Reich? Die Wahrheit Treibjagd Totengold Gold aus Holland Europas Goldzentrale Schweiz Tarnung Ein Einfall Rätsel Geschäfte Sprechende Zahlen Das Labyrinth Im Tresor Die Schleuse Das Dreieck Warnungen Reaktionen Die Geschichte der Geschichte Konflikte Kontraste Dennoch Gold, Gold und wieder Gold Was im dunkeln bleibt Stimmungen Emil Puhl Nachtwandler Sprachregelung Der Punkt auf dem i Die Macht des Schwachen Die Kette Deutschland tolerant Kriegsmaterial Kredit, eine Waffe Die Rettung: Gold Falscher Alarm Kein Wirtschaftskrieg Bis zuletzt Eine Bilanz Nützlich für wen? Neutralität Kritik intern Fragen am Rand Fazit Anhang Tabellen Abkürzungen Anmerkungen Quellen- und Literaturverzeichnis Personenregister Nachwort von Mario König TREPP Gian: Bankgeschäfte mit dem Feind Die Bank für Internationalen Zahlungsausgleich im Zweiten Weltkrieg, Von Hitlers Europabank zum Instrument des Marshallplans Zürich 1993 Verlag: Rotpunktverlag Signatur SLB: N 211498 Nicht nur die Schweizerische Nationalbank, sondern auch die Bank für Internationalen Zahlungsausgleich (BIZ) in Basel wird wegen ihrer Geschäftspolitik im Zweiten Weltkrieg kritisiert. Laut dem Buch des Journalisten und Finanzplatzspezialisten Gian Trepp spielte die BIZ für das nationalsozialistische Deutschland im Krieg die Rolle einer Golddrehscheibe. Über BIZ-Kanäle lieferte das deutsche Reich geraubtes Gold in Länder ausserhalb des eigenen Machtbereichs und erhielt dafür Devisen (notwendig für Spionagetätigkeit) und Importgüter für ihre Kriegswirtschaft. Seltsam an dieser Kooperation ist vor allem, dass die West-Alliierten die BIZ gewähren liessen, obwohl sie Teilhaber der BIZ waren und obwohl von 1940-46 sogar ein US-Amerikaner, Thomas H. McKittrick, dieses internationale Institut der europäischen und US-amerikanischen Zentralbanken präsidierte. Trepp zeigt, wie die BIZ in ihrer wechselvollen Geschichte mehrmals kurz vor der Auflösung stand, sich aber mit bemerkenswerter Geschicklichkeit immer wieder neuen Umständen anzupassen wusste – und so als wohl einzige gemeinsame Institution des deutschen Reiches und der West-Alliierten den Krieg überstand. Für LeserInnen in der Schweiz ist vor allem die Aufarbeitung des Verhältnisses der Nationalbank zur BIZ erhellend. Wissenschaftliches Buch zum Thema Finanzplatz. Trotz der schwierigen Thematik verständlich geschrieben. 117 118 Inhalt Vorwort Einleitung Die Vorkriegszeit 1. Die Reparationsbank 1929 –1931 2. Der Klub der Appeasement-Politiker 1933 –1939 3. Ein US-Amerikaner wird BlZ-Präsident 1939 Im Krieg 1. Die Anpassung 2. Hitlers Europabank 1940 –1942 a. Die Bankabteilung Der internationale Arrn der Reichsbank Dollarschalter in New York Golddrehscheibe in Bern Die Schweizerische Nationalbank bremst b. Die Zentralbanken-Kollaboration Der BIZ-Präsident und die Reichsbank Paris, Amsterdarn, Brüssel – drei okkupierte Zentralbanken Die belgische Lösung Multilaterales Clearing für die Festung Europa Zentralbanken-Kollaboration Die USA-Reise des BlZ-Präsidenten 3. Der Abstieg in Raten 1943 –1945 Letzte Dienste für die Reichsbank Die Banca d’ltalia wendet sich Nazi-Raubgold stinkt nicht Wachsende Kritik in London und New York Der Liquidationsbeschluss von Bretton Woods Die Folgen von Bretton Woods Die letzte Goldsendung aus dem Reich Die Nachkriegszeit 1. Die BIZ überlebt 1945 –1946 Die Entnazifizierung Der Wiederaufstieg beginnt Die Rückgabe des Nazi-Raubgoldes 2. Die Selbstabsolution des Verwaltungsrates 1947 3. Neuer Glanz dank Marshallplan 1948 Nachwort Anhang 1. Fussnoten 2. Quellen und Literatur 3. Sachregister 4. Personenregister 5. Dokumente und Illustrationen VOGLER Robert: Der Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank 1939 –1945, in: Geld, Währung und Konjunktur, Quartalsheft Schweizerische Nationalbank, I/1985, S. 70–78. (Gekürzte Version) Signatur SLB: P 31809 1985–86 Beigeheftet ist die ungekürzte Version, welche die Schweizerische Nationalbank seit Herbst 1996 auf Anfrage abgibt. Den Bericht ihres damaligen Archivars publizierte die Schweizerische Nationalbank (SNB) 1985 in einer gekürzten Version. Die hier beigeheftete ungekürzte Version gibt die SNB seit Herbst 1996 auf Anfrage ab. Den Vorwurf der Zensur handelte sich die SNB deswegen ein, weil sie 1985 folgende Passagen nicht publizierte: Die letzten 21/2 Seiten, vom dritten Abschnitt des achten Kapitels an («Parallel dazu spielte . . .») kürzte die SNB damals weg. Sie enthalten die Beschreibung der SNB-internen Konflikte nach 1946 und die Schlussfolgerungen Voglers. Die moralische Problematik des Goldhandels der SNB mit dem nationalsozialistischen Deutschland lässt sich mit den Fragen umreissen: Wieviel geraubtes Gold wurde in die Schweiz geliefert? Ab welchem Zeitpunkt hätte die Nationalbankführung bemerken müssen, dass Raubgold geliefert wurde? Wie lässt sich die Nicht-Reaktion von Nationalbankführung und Bundesrat ab diesem Zeitpunkt erklären? Der Text Voglers bietet einen knappen Abriss mit kritischer Bewertung der Raubgoldfrage. Bis neue Forschungsergebnisse vorliegen ist er zusammen mit dem Buch von Werner Rings die Grundlage des aktuellen Wissensstandes. 119 Der Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank 1939/45 120 Robert Vogler* 1. Einleitung Die Goldpolitik der Schweizerischen Nationalbank (SNB) während des Zweiten Weltkrieges ist seit langem ein umstrittenes Kapitel in der schweizerischen Wirtschaftsgeschichte. In der Zeit von 1939 bis 1945 erwarb die SNB grosse Mengen von Gold von der deutschen Reichsbank. Es war weniger das Ausmass der Transaktionen, das Kritik – hauptsächlich von den Alliierten – hervorrief, als der Verdacht (der bereits während der Kriegszeit entstand), dass ein Teil des deutschen Goldes aus den von den Nazis besetzten Gebieten stammte und von der Reichsbank unter grober Verletzung internationalen Rechts beschlagnahmt worden war. Im vorliegenden Papier wird in sehr geraffter Form ein Problem aufgegriffen, das insbesondere Historiker der Nachkriegsgeneration gegenwärtig vermehrt beschäftigt: das Verhalten der Schweiz gegenüber dem nationalsozialistischen Deutschland auf dem Gebiet der Wirtschaftsbeziehungen und die damit verbundene Frage nach der Moral. Wichtigster Bezugspunkt für die SNB ist der Goldverkehr mit der Reichsbank während des Zweiten Weltkrieges. Das Interesse der Historiker an diesem Thema führte bereits zu verschiedenen Publikationen und lässt auch in der Zukunft Neuerscheinungen erwarten, auf die man gespannt sein darf. Das vorliegende Papier soll den Leser auf die wichtigsten Berührungspunkte mit der Nationalbank vorbereiten, ohne den heiklen Fragen auszuweichen. Solche gibt es, und sie werden hauptsächlichster Gegenstand allfälliger, eventuell auch polemischer Angriffe sein. Vorausgeschickt sei, dass es heute nicht Aufgabe der Nationalbank sein kann, für Fehler der Vergangenheit geradezustehen. * Robert Vogler, Historiker, war vom Herbst 1982 bis Herbst 1984 Archivar bei der SNB. Er verfasste diesen internen Bericht 1984; eine leicht gekürzte und mit einer Einleitung versehene Fassung wurde 1985 im Quartalsheft der SNB publiziert. Der vorliegende Text entspricht materiell und im Wortlaut der ursprünglichen Fassung, jedoch mit geringfügigen, rein redaktionellen Änderungen und Ergänzungen. (Schweizerische Nationalbank, Generalsekretariat, Herbst 1996) 2. Literatur zum Thema 1980 erschien ein Artikel des Historikers Peter Utz im Magazin des Zürcher TagesAnzeigers, den man als auslösenden Beitrag der Studien zur Rolle der Schweiz als Golddrehscheibe bezeichnen kann. In einigen Details zwar noch ungenau, muss man Utz aber grundsätzliche Richtigkeit seiner Ausführungen bescheinigen. Einer der wichtigsten Quellenfunde von Utz ist eine Erklärung des Reichswirtschaftsministers Funk vor dem geheimen Handelspolitischen Ausschuss aus dem Jahre 1943, «er könne nicht einmal für zwei Monate auf die Möglichkeit verzichten, in der Schweiz Devisentransaktionen (vor allem Umwandlung von Gold in freie Devisen) durchzüfuhren». Bereits 1977 veröffentlichte Willi A. Boelcke, Professor für Wirtschafts- und Sozialgeschichte an der Universität Stuttgart-Hohenheim einen in der Schweiz kaum beachteten Beitrag zur deutschen Währungs- und Aussenwirtschaftspolitik 1933– 45: «Zur internationalen Goldpolitik des NS-Staates», in: «Hitler, Deutschland und die Mächte», Materialien zur Aussenpolitik des Dritten Reiches, Düsseldorf, 1977, p. 292–309. Er erwähnt u.a. eine Aussage der Reichsbank von Ende 1943, wonach Deutschland auf «die Hilfe der Schweiz in der Goldarbitrage auch weiterhin unbedingt angewiesen sei. (...) Die Durchführung der Goldtransaktionen, um sich international anerkannte Devisen zu beschaf- fen, beruhte aus deutscher Sicht zum grossen Teil auf den guten persönlichen Beziehungen des Reichsbankpräsidenten Puhl zu Direktor Weber von der Schweizerischen Nationalbank». Mit demselben Thema befasste sich auch Professor Philippe Marguerat von der Universität Neuchâtel. Anlässlich einer internationalen wissenschaftlichen Tagung unter der Leitung von Professor Walther Hofer, Bern, dem Vizepräsidenten der schweizerischen Kommission für die Geschichte des Zweiten Weltkrieges, hielt Marguerat 1983 ein Referat zum Thema «La Suisse et la neutralité dans le domaine économique pendant la seconde guerre mondiale: 1940 – fin 1944» (vgl. NZZ Nr. 214 vom 14. 9. 1983). Entgegen der Meinung, dass die Schweiz dem aussenpolitischen Druck nachgab und Deutschland durch Goldkäufe freie Devisen verschaffte, betonte Marguerat besonders die hauptsächlich binnenwirtschaftliche Funktion der Goldkäufe: das aus Deutschland importierte Gold ermöglichte es der Schweizerischen Nationalbank, durch Goldverkäufe auf dem Binnenmarkt die Inflation einzudämmen. Mit diesem Standpunkt steht Marguerat allerdings allein auf weiter Flur. Kaum ein anderer Historiker kann sich für diese Argumentation erwärmen. Marco Durrer untersuchte die schwierigen Finanzbeziehungen zwischen der Schweiz und den Vereinigten Staaten in den Jahren 1945 und 1946 bis zum Abschluss des berüchtigten Washingtoner Abkommens von 1946 1. Dabei ging es um die Affäre mit dem belgischen Gold – von diesem wird noch einige Male die Rede sein – und den deutschen Guthaben in der Schweiz. Durrer analysierte insbesondere die Rolle des Politischen Departements (heute EDA), der Schweizerischen Nationalbank und der Bankiervereinigung. Die Querelen zwischen dem EPD und der Nationalbankspitze bildeten ebenso Gegenstand seiner Untersuchungen. Bei Durrer handelt es sich zweifellos um eine gut recherchierte und fundierte Arbeit. Sie wurde, da der Autor auch Quellen der Schweizerischen Nationalbank benutzte, durch diese begutachtet. Über den Teilbereich der deutschen Vermögenswerte in der Schweiz im Rahmen des Washingtoner Abkommens von 1946 ist Linus von Castelmur beschäftigt. Auch wenn er sie nur am Rande berührt, so ist nicht anzunehmen, dass er die Goldfrage nicht anschneiden muss, denn die Vertragsregelung von 1952 mit der Bundesrepublik bedeutet im Grunde genommen nichts anderes als die «Ablösung» des Washingtoner Abkommens von 1946. Näheres über diese Arbeit ist zur Zeit aber noch nicht zu erfahren.2 Werner Rings, bekannt durch die Fernsehserie «Die Schweiz im Krieg» und verschiedene andere Publikationen, arbeitet zur Zeit an einem aktualisierten und erweiterten Werk über den Zweiten Weltkrieg, in dem die neuesten Entwicklungen der Historiographie berücksichtigt und eher vernachlässigte Aspekte mehr in den Vordergrund gerückt werden. Dazu gehört auch die bisher wenig bearbeitete Goldfrage. Die Nationalbank hat ihm dafür ebenfalls ihr Archiv geöffnet.3 1 Das Finanzabkommen wurde im Mai 1946 zwischen der Schweiz und den Regierungen von Frankreich, Grossbritannien und den Vereinigten Staaten abgeschlossen und am 27. 6.1946 von den eidgenössischen Räten genehmigt. Vgl. auch Abschnitt 6 und 7. 2 Von Castelmurs Studie ist in der Zwischenzeit veröffentlicht worden (1992). 3 Das Buch von Werner Rings wurde 1985 publiziert. 3. Bedeutung und Ausmass der Goldzessionen an die SNB Mit Datum vom 16. Mai 1946 legte die Nationalbank den «Bericht des Direktoriums der Schweizerischen Nationalbank über den Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank während des Weltkrieges 1939/1945» vor (SNB, 1946a). Er diente insbesondere auch der Information für die Vorbereitung der Beratungen im Parlament über die Genehmigung des Finanzabkommens von Washington. Gleichzeitig stellt er einen Versuch zur Rechtfertigung der Goldzessionen der Reichsbank an die Nationalbank dar. 121 122 4 Im Jahre 1934 hatte die Schweiz mit Deutschland ein Verrechnungsabkommen abgeschlosson, das vorbehältlich der im Abkommen vereinbarten Ausnahmen den gesamten Zahlungsverkehr zwischen der Schweiz und Deutschland erfasste. Bald nach Beginn des Krieges setzte Deutschland in zähen Verhandlungen mit der Schweiz Warenkäufe durch – es ging vor allem um Rüstungsgüter –, die sich grossenteils ausserhalb des Verrechnungsabkommens abspielten. Im Laufe des Krieges geriet Deutschland gegenüber der Schweiz immer mehr in Zahlungsrückstand. In den zwei grossen eigentlichen Kriegswirtschaftsabkommen vom August 1940 und Juli 1941 gewährte die Schweiz Deutschland je einen Clearing-Kredit in der Höhe von 150 bzw. 850 Mio. Franken (Homberger, 1970, S. 24f.) Vgl. auch Vogler (1983) 5 Portugal und Spanien waren für Deutschland wegen der strategisch wichtigen Wolfram- und Manganvorkommen von besonderer Bedeutung Vgl. auch Boelcke (1977). 6 Zwischen 1939 und 1945 verkaufte die Nationalbank an Portugal Gold in der Höhe von 507 Millionen Franken, an Spanien und Rumänien in der Höhe von 185 Millionen bzw. 112 Millionen Franken. (SNB, 1946a, S. 14). Daraus geht u.a. hervor dass die Reichsbank vom 1. 9. 1939 – 8. 5.1945 nach der Schweiz Goldsendungen im Gesamtbetrag von 1,638 Milliarden Franken veranlasste, hauptsächlich über ihr Depot in Bern, dies, nachdem sie bis Mai 1940 nicht einmal ein solches besass; am 8. 3. 1939 übernahm sie zwar das Depot der tschechischen Nationalbank, leerte es aber innert weniger Tage komplett. An die Nationalbank wurden davon 1,209 Milliarden abgetreten, an die BIZ, andere Notenbanken und verschiedene Schweizer Banken 428 Millionen, hauptsächlich in Barren, aber auch in Münzen (SNB, 1946a, S. 15). Verkäufe von Gold der Nationalbank an die Reichsbank fanden praktisch nicht statt, sieht man von einem Betrag von 19,5 Millionen Franken ab (SNB, 1946a, Anhang I). Zeitlich ist festzustellen, dass die Goldkäufe der Nationalbank bei der Reichsbank sich hauptsächlich vom letzten Quartal 1941 bis Anfang 1944 erstreckten und pro Quartal zwischen 70 und 140 Millionen Franken betrugen (SNB, 1946a, S. 16). Dies entspricht ungefähr auch dem Zeitraum der quasi vollständigen Einschliessung der Schweiz durch Deutschland. Der Rückgang ab Frühling 1944 hat aber, wie weiter hinten erwähnt, noch einen ganz andern Hintergrund. Die Verkäufe der Reichsbank dienten zwei Zwecken: Einmal zur Hauptsache der Befriedigung deutscher Verpflichtungen in der Schweiz, soweit sie ausserhalb des Clearings abzuwickeln waren.4 Zum anderen gelangte die Reichsbank durch die Goldverkäufe in den Besitz von Schweizer Franken, diese verwendete sie zu Zahlungen an Drittländer, die bezüglich der Annahme deutschen Goldes höchste Zurückhaltung übten. Es handelte sich dabei vor allem um die portugiesische, die spanische und die rumänische Zentralbank.5 In dem Masse, als diese Zentralbanken ihrerseits die Schweizer Franken bei der Nationalbank in Gold umtauschten, wirkte die Schweizerische Nationalbank als eigentliche Golddrehscheibe. Nicht auszuschliessen ist, dass diese Länder die Schweizer Franken teilweise auch zum Kauf schweizerischer Güter verwendeten. In diesem Fall hätten die deutschen Goldverkäufe indirekt der schweizerischen Exportfinanzierung gedient.6 Die Goldverkäufe der Alliierten, insbesondere der Vereinigten Staaten, an die Nationalbank überstiegen diejenigen der Reichsbank zwischen 1939 und 1945 zwar um einiges. Während Frankreich für 189 Millionen und Grossbritannien für 673 Millionen Franken Gold abgaben, betrugen die Verkäufe der USA 2,242 Milliarden Franken (SNB, 1946a7 S. 14). Die Goldverkäufe der Amerikaner spielten sich zeitlich jedoch hauptsächlich von Mitte 1944 an ab, zu einem Zeitpunkt, wo die deutschen Goldverkäufe bereits auf ein tiefes Niveau abgesunken waren. Der Kriegsverlauf widerspiegelte sich somit auch im Goldgeschäft der Parteien. Da die USA am 14. Juni 1941 die Sperrung aller schweizerischer Guthaben in den USA verfügten, bildete, vor allem während der letzten Phase des Krieges, das Gold immer mehr die wichtigste Form des Zahlungsverkehrs. Dies besonders nachdem beide Kriegsparteien die steigende Bedeutung des Schweizerfrankens erkannten und ihn vermehrt für internationale Zahlungen verwendeten. Die Nationalbank nahm dafür sogar blockiertes Gold in den USA entgegen. Nach ihrem Verständnis vollzog sie damit eine Politik im Interesse des Landes und erfüllte das Gebot der Neutralität auch in wirtschaftlicher Hinsicht (SNB, 1946a, S. 57-60). 7 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr. 10, 26./27. 8. 1943. Boisanger wurde nach dem Krieg vor Gericht gestellt. 8 im Januar 1946 erhielt die Nationalbank von der Banque Nationale de Belgique eine Liste von Goldbarren der Preussischen Münze. Es handelte sich um die umgeschmolzenen ehemaligen belgischen Barren, die anschliessend der SNB durch die Reichsbank verkauft wurden. Unter dem Druck der Alliierten musste die Nationalbank ihre Barrenbestände kontrollieren und mit der Liste vergleichen. Man stellte bis auf einige wenige Fälle Übereinstimmung fest (SNB, 1946b und c). 9 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr. 9, 22./23.7.1943. 10 SNB, Bankausschuss Protokoll Nr.12, 23./24.9.1943; Utz (1980) misst der Aussage des Reichswirtscharftsministers Funk in den Nürnberger Prozessen mehr Gewicht bei als derjenigen des schwedischen Notenbankgouverneurs. Er stellt fest, Schweden habe sich geweigert, deutsches Gold entgegenzunehmen, was durch Rooth's Brief an die Nationalbank im Sommer 1943 eindeutig widerlegt wird. 4. Die Frage des Raubgoldes Vom juristischen, völkerrechtlichen Standpunkt ist an der Rechtmässigkeit eines geregelten Goldverkehrs sowohl mit Deutschland als auch den Alliierten kaum zu zweifeln. Als aber am 9. Juni 1943 in der in London erscheinenden Zeitung «Financial News» ein Artikel des angesehenen Dr. Paul Einzig erschien, nahm die Goldfrage eine Wendung. Einzig nimmt Bezug auf eine Erklärung der Alliierten vom 5. Januar 1943: «Under the terms of that declaration, all transfers of the property of conquered countries to owners of different nationality are invalid, even if the property is acquired by purchase, and even if the buyers are neutral. This means that neutral central banks will be called upon to restore to their rightful owners the gold they acquired from Germany during the war. As the Reichsbank’s own gold reserve was very small at the outbreak of the war, and is now about the same, the assumption is that any gold acquired by neutral central banks since September 1939 is looted gold». Damit spielt er auf das belgische Gold an: Im Herbst 1940 befand sich ein grosser Teil des französischen, belgischen und polnischen Goldes nach seiner Evakuation im westafrikanischen Dakar. In Zusammenarbeit mit der Vichy-Regierung wurden in der Zeit zwischen Dezember 1941 und Mai 1942 auf abenteuerlichsten Wegen – auf afrikanischen Flussbooten, auf Kamelrücken durch die Sahara und schliesslich mit dem Flugzeug nach Marseille – über 300 Tonnen Gold nach dem unbesetzten Frankreich zurückgebracht. In erster Linie wurde das belgische Gold nach Europa geschafft (Boelcke, 1977, S. 305). Berlin verlangte die Auslieferung des belgischen Goldes von der Banque de France, was nach gewissen Informationen dazu führte, dass Gouverneur Fournier, der sich weigerte, durch Gouverneur Boisanger abgelöst wurde.7 In der Folge wurden grosse Teile dieses Goldes durch die Preussische Münze umgeschmolzen und mit Stempeln der Vorkriegsjahre versehen. Über diese neuen Barren wurde genau Buch geführt; die Einträge zeigen, dass eine bestimmte Menge davon anschliessend der Schweizerischen Nationalbank verkauft wurde.8 Der Artikel Einzig’s und verschiedene andere Publikationen in der angelsächsischen Presse wurden begleitet von entsprechenden Warnungen in Radiosendungen englischer Stationen. Dass es sich dabei nicht nur um alliierte Propaganda handeln konnte, zeigten die Reaktionen der Nationalbank. Bereits im Juli 1943 wurde im Bankausschuss die Frage erhoben, wie weit die Nationalbank mit der Annahme deutschen Goldes gehen könne.9 Die Auffassung des Präsidenten des Direktoriums, E. Weber, die Schweiz sei gezwungen, Gold von ausländischen Staaten anzunehmen, da sie eine Goldwährung besitze, wurde nicht einhellig geteilt. Vor allem Bankratspräsident Prof. G. Bachmann wies darauf hin, dass die Frage «heute mehr denn je politischen Charakter» habe. Dazu müsse sich aber der Bundesrat äussern. Gerüchte, wonach die Schwedische Reichsbank kein Gold aus Deutschland mehr entgegennehme, konnte man aus erster Hand entkräften. Die Schweden liessen durch Gouverneur Ivar Rooth mitteilen, dass sie nach wie vor deutsches Gold akzeptieren würden. Rooth fuhrte dazu auch aus: «Persönlich bin ich aber der Meinung, dass die grösste Vorsicht angebracht ist...»10 Daraufhin suchte die Nationalbank Rückendeckung beim Bundesrat. Mit Brief vom 9. Oktober 1943 an Bundesrat Wetter orientierte das Direktorium der Nationalbank den Bundesrat über die Goldzessionen der Reichsbank (SNB, 1946a, Anhang IV; Utz, 1980; SNB, 1943 –1950). Interessant ist dabei in die- 123 124 11 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr.15, 25./26.11.1943. 12 Notiz vom 5. 4. 1944 betreffend die Goldoperationen der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank, SNB (1943 –1950, S. 31– 32). sem Schreiben der Hinweis, dass hohe Beamte der Vereinigten Staaten gegenüber dem Vertreter der SNB in Washington, Direktor Pfenninger, erklärten, «die Nationalbank müsse sich bei ihren Transaktionen mit der Reichsbank bewusst sein, dass es sich um gestohlenes Eigentum handeln könne und dürfe sich nicht einfach auf den guten Glauben berufen». Der von Direktoriumspräsident Weber und dem Vorsteher des III. Departements, A. Hirs unterzeichnete Brief an Bundesrat Wetter enthält ausserdem die ausdrückliche Feststellung, es sei der SNB «bis jetzt auch nie notifiziert worden, dass die Deutschen Gold gestohlen hätten, wenn auch anderseits die Vermutung nicht von der Hand zu weisen ist, dass es sich um Gold handelt, das aus den besetzten Gebieten stammt. Die Requisition von Gold aber ist ein Recht, das einer Besatzungsmacht nach den Bestimmungen des Völkerrechts zusteht». Im weiteren kündigte das Direktorium an, dass es anlässlich einer Besprechung mit dem Reichsbankvizepräsidenten Puhl den Wunsch geäussert habe, die Goldabgaben nicht weiter auszudehnen und eher einzuschränken. Im von Bundesrat Wetter, dem Vorsteher des Finanzund Zolldepartementes, unterzeichneten Antwortschreiben vom 19. November 1943 unterstreicht der Bundesrat, dass er mit der von der Nationalbank bisher geübten Praxis einverstanden sei und ebenfalls alle Mitglieder des Bundesrates sich einverstanden erklärten. «Namentlich begrüsst er es, wenn entsprechend Ihrem eigenen Bestreben diese Goldübernahmen für die Zukunft sich in eher bescheidenerem Rahmen bewegen» (SNB, 1946a, Anhang V). Die Nationalbank hatte sich somit die Richtigkeit ihrer Handlungen von höchster Stelle bestätigen lassen. Dass dennoch ungute Gefühle bestanden, lässt sich etwa aus einem Protokoll des Bankausschusses herauslesen: «Die Schwierigkeiten wachsen mit dem Umfang der Goldzessionen Deutschlands».11 Am 22. Februar 1944 erliess das amerikanische Schatzamt eine Warnung in Form einer Deklaration an alle betreffenden Staaten, die auch der Schweiz offiziell übermittelt wurde. Darin erklärt es, die Achsenmächte nähmen ungesetzliche Beschlagnahmungen, insbesondere von Gold, in den besetzten Gebieten vor. «In view of the foregoing facts and considerations, the United States formally declares that it does not and will not recognize the transference of title to the looted gold which the Axis at any time holds or has disposed of in world markets» (SNB, 1946a, Anhang VI/1). Der offiziellen Ankündigung folgte auch eine Pressekampagne in den einschlägigen Zeitungen, so in der «Financial Times» vom 24. Februar 1944, der «Stock Exchange Gazette» vom 26. Februar 1944 und im «Economist» vom 26. Februar 1944. Das Rechtsbüro der Nationalbank verfasste daraufhin am 5. April 1944 eine «Notiz betr. die Goldoperationen der Schweizerischen Nationalbank im Hinblick auf die Erklärungen der Alliierten über den Goldhandel mit den Achsenmächten».12 In den Schlussfolgerungen wurden folgende Massnahmen in Betracht gezogen: eine erhebliche Reduktion des Umfanges der weiter zu tätigenden Käufe, Forderung einer verbindlichen generellen schriftlichen Erklärung der Reichsbank betreffend ihr einwandfreies, gegebenenfalls auch nachweisbares, Eigentum an dem der Nationalbank zu liefernden Gold und eine Beschränkung des Ankaufs auf deutsche Barren, d.h. solche, die mit dem deutschen Stempel und Bordereau versehen sind, und Ausschluss von Goldmünzen mit dem Gepräge okkupierter Staaten. Dazu muss aus heutiger Sicht gesagt werden, dass insbesondere die zwei letzten Punkte von einer Gutgläubigkeit zeugen, die im Jahre 1944 schlicht unbegreif- lich ist. Dass ein verbrecherisches Regime wie dasjenige der Nazis noch immer als so ehrenwert angesehen wird, dass es nicht auf den Gedanken kommen könnte, fremde Goldbarren umzuschmelzen und mit eigenen Stempeln und Papieren zu versehen, ist nicht einzusehen. Im selben Bericht des Rechtsbüros wird nämlich auch auf Deportationen und Judenverfolgung (!) hingewiesen. ln einer anschliessenden Ergänzung dieser Notiz wird am 25. April 1944 dann auf die englische Presse verwiesen, wo der Verdacht auf Umschmelzen bereits deutlich formuliert wurde. Vermutlich nicht ganz befriedigt von den Schlüssen des Rechtsbüros liess die Nationalbank durch Prof Dietrich Schindler, Professor für Völkerrecht an der Universität Zürich und «Hofjurist» des Bundesrates, am 22. Juli 1944 ein weiteres Gutachten erstellen. Schindler kommt zum Ergebnis, dass gemäss Haager Konvention von 1907 (Landkriegsordnung) das bare Geld und die Wertgegenstände des besetzten Staates – nicht jedoch von Privatpersonen – dem Beuterecht der besetzenden Macht unterliegen. Auf Deutschland und Belgien bezogen heisse das, nicht alles Gold aus dem besetzten Gebiet sei unrechtmässig erbeutetes Gold. Zumindest ein Teil davon gelange in ein rechtlich unanfechtbares Eigentum der besetzenden Macht. Für einen Dritten, in unserem Falle die Schweiz, heisse das, dass er das Gold von der besetzenden Macht zu gültigem Eigentum erwerben könne, «sofern er durch seinen guten Glauben geschützt sei». Der Frage des guten Glaubens werde im Streitfalle eine entscheidende Bedeutung zukommen. Schindler schlug daher vor, bei Übernahme von Gold aus dem Besitz der Achsenmächte eine Erklärung zu verlangen, dass das Gold nicht im Widerspruch zu völkerrechtlichen Grundsätzen erworben worden sei. Das dem EPD ebenfalls zugestellte Gutachten blieb ohne Antwort, denn am 23. August 1944 wurde die Diskussion durch ein Aide-Memoire der Amerikanischen Gesandtschaft auf einen neuen Boden gestellt.13 13 US Aide-mémoire vom 23. 8.1944, in: SNB (1943 –1950). 5. Kritik der Alliierten an der Nationalbank Bereits Anfang Juli 1944 trafen die ersten Forderungen der Alliierten nach vollständiger Einstellung der deutschen Goldverkäufe in die Schweiz ein. Anlässlich der Wirtschaftsverhandlungen in London vom Sommer 1944 wurde dann der Schweiz durch die USA ein Aide-Mémoire übergeben. Es beinhaltete das formelle Begehren an den Bundesrat, er möchte alle Goldoperationen mit Deutschland und den mit ihm verbündeten Staaten verbieten: «The points to which the American and British Governments attach the most importance are covered by the following draft declaration, the early adoption of which by the Swiss Government would remove the anxiety felt by the Allied Governments in connection with enemy activities calculated to derive advantage from their holdings of gold (including looted gold from occupied territories).» Ausserdem forderte es den Bundesrat auf, der folgenden Erklärung nachzukommen: «The Swiss Government will not on ist own behalf receive for deposit or acquire any interest in gold in which an interest is possessed by any person in occupied territories or in Germany or associated countries, and that all individuals or entities within the Swiss jurisdiction, including the Swiss National Bank, will be forbidden by it to receive or acquire such gold or any interest in such gold. Importation into Switzerland, either for storage in bond or for safe-keeping, of gold in which an interest is possessed by any person in occupied territories or in 125 Germany or associated countries will, furthermore, not be permitted by the Swiss Government. That Government will not allow ist currency or other currencies to be made available for or against gold which is already held in Switzerland, to or on behalf of any such person as described herein.» Die Nationalbank nahm am 5. September 1944 mit einem Brief an das EPD Stellung (SNB, 1946a, Anhang X) Das Direktorium hielt einmal mehr den bisher eingenommenen Standpunkt aufrecht. Die deutschen Goldzessionen hätten ohnehin fast keine Bedeutung mehr (Kriegsereignisse) und die Entgegennahme von Gold müsse sich aus Neutralitätsgründen auf sämtliche Länder erstrecken. Ein Gespräch mit Reichsbankvizepräsident Emil Puhl vom 18. September 1944 brachte für die Nationalbank die hochoffizielle Bestätigung, dass die Reichsbank kein gestohlenes Gold besitze und der Nationalbank nie solches Gold abgetreten habe. Soweit der Reichsbank Gold von Notenbanken besetzter Staaten zugeflossen sei, sei es durch das Personal der betreffenden Notenbank nach Berlin gebracht worden, dort ausgezählt und gewogen worden, unter Gutschrift des Gegenwertes auf Markkonto.14 In der Folge wurden Erklärungen von verschiedenen Seiten in der Schweiz und im Ausland wiederholt abgegeben. Es erübrigt sich, sie alle hier aufzuführen. Erwähnt sei, dass Ende Januar 1945 die britische Gesandtschaft in Bern darauf hinwies, dass eine Antwort des Bundesrates auf das Aide-Mémoire der Alliierten vom 23. August noch immer ausstehe.15 Nach Verhandlungen mit den Alliierten verfügte der Bundesrat am 15. Februar die Sperre der Guthaben der Reichsbank in der Schweiz.16 Anfangs April, kurz vor der deutschen Kapitulation, übernahm die Nationalbank in Konstanz mit Einverständnis der Alliierten eine letzte bescheidene Lieferung Goldes von der Reichsbank.17 Sie diente konsularischen Zwecken. Dabei zögerte der persönlich anwesende Reichsbankvizepräsident Puhl seine Anwesenheit aus offensichtlichen Gründen sehr lange hinaus. 126 14 Notiz zum Besuch von E. Puhl, 18. 9. 1944 in: SNB (1946c). 15 Aide-Mémoire der britischen Gesandtschaft vom 31.1.1945, in: SNB (1943 –1950). SNB, BankausschussProtokoll Nr. 5 vom 26./27. 4.1945. 17 Brief der SNB an das Direktorium der Reichsbank vom 5.4.1945, in: SNB (1943 –1950). 18 Aide-Mémoire der amerikanischen Gesandtschaft vom 27. 7. 1945, in: SNB (1943 –1950). 19 Final Act of the Paris Conference on Reparation, 21.12.1945, in: SNB (1943 –1950). 6. Vom Kriegsende zum Abkommen von Washington von 1946 Am 27. Juli 1945 überreichte die Amerikanische Gesandtschaft in Bern dem EPD ein weiteres Aide-Mémoire, in welchem sie Angaben über den Goldbestand der Schweiz und der Nationalbank unter Anführung der Anzahl Goldbarren, Prägestempel, Goldmünzen nach Prägung, Gewicht etc. verlangte. Weiter forderte sie Angaben über alle Ankäufe von Gold aus den Achsenländern seit 1939.18 Die fast ultimativ anmutende Form des Memorandums wurde vom amerikanischen Finanzattaché Reagan mit der gleichzeitigen Frage verbunden, ob die Schweiz während des Krieges Gold, das von ihr angekauft wurde, umgeschmolzen habe. Diese heikle Frage konnte glücklicherweise mit einem klaren Nein beantwortet werden. In seiner Sitzung vom 30./31. August 1945 beschloss der Bankausschuss der Nationalbank nach einer längeren Diskussion, den Amerikanern alle gewünschten Angaben zu liefern, das Barrenverzeichnis aber erst auf ein nochmaliges ausdrückliches Verlangen. Die Frage nach dem Verbleib des Goldes der ehemals deutsch besetzten Gebiete erhielt aber langsam noch eine andere Aktualität, indem sich die Alliierten in einer Reparationen-Konferenz in Paris darauf einigten, dass sie ihre Hände auch auf die deutschen Guthaben in den neutralen Ländern legen wollten.19 Die USA, Grossbritannien und Frankreich sollten stellvertretend für die übrigen Länder unverzüglich in Verhandlungen mit den Neutralen eintreten. Für die Schweiz endete dieses Vorhaben mit dem Abschluss des Washingtoner Abkom- 20 Protokoll des Nürnberger Prozesses gegen die Hauptkriegsverbrecher, Zeugenaussage E. Puhl gegen Walter Funk vom 15. 5.1946. 21 Auszug aus der Befragung von Emil Puhl vom 10. 8. 1945, in: SNB (1943.1950). Wer mit dem «zweiten Mann hinter Weber» gemeint war, ist bis heute nicht geklärt. 22 Boelcke (1977), auch andere Notenbanken wiesen in den 30er Jahren regelmässig tiefere Bestände als effektiv vorhanden aus. Der effektive Vorkriegsbestand wurde nach dem Krieg auf 800 Mio. Franken beziffert. vgl. SNB Bankausschuss-Protokoll Nr. 8, 3. 6.1946. mens von 1946. Eine zentrale Rolle spielte dabei auch die Frage, ob das Gold im Tresor der SNB von den Deutschen in Belgien geraubt worden war oder ob dieses aus Vorkriegsbeständen der Reichsbank stammte. Bevor es soweit war, wurden noch einige für die Nationalbank unangenehme Tatsachen bekannt. Reichsbankvizepräsident Emil Puhl wurde im Zuge des Nürnberger Prozesses gegen die Hauptkriegsverbrecher als Zeuge geladen. Er bestätigte eine eidesstattliche Aussage vom 3. Mai 1946, wonach er Kenntnis davon hatte, dass die SS in der Reichsbank in Berlin Gold in Form von Schmuck, Brillen, Zahnfüllungen etc. aus den Konzentrationslagern in Verwahrung hatte.20 Es lagen ebenfalls Beweise vor, dass solches Gold in Barren umgeschmolzen wurde. Bereits anlässlich einer anderen Vernehmung im August 1945 hatte Puhl gegenüber den amerikanischen Behörden ausgesagt, die Schweizerische Nationalbank habe gewusst, dass das ihr zedierte Gold nicht nur aus deutschen Vorkriegsbeständen gestammt habe. Zwar habe er, Puhl, den Schweizern versichert, sie bekämen nur soviel Gold, wie der deutsche Vorkriegsbestand zu decken vermöge («value calculation»). Physisch gesehen heisse das aber, dass doch belgisches Gold in die Schweiz gelangt sein könne. Puhl bestätigte bei der Befragung ausdrücklich, dass die Schweiz vom Berechnungsmodus der «value calculation» Kenntnis gehabt und ihn akzeptiert hätte. Auf die Frage, wer in der Schweiz davon gewusst habe, antwortete Puhl, dass nur Nationalbankpräsident Weber sowie der «zweite Mann hinter Weber» informiert gewesen seien. Die Reichsbank habe einzig mit der Nationalbank verhandelt.21 Die Aussagen Puhls belasteten die Nationalbank; ob zu Recht, bleibt offen. Es scheint, dass die Nationalbank während der ganzen Zeit sowohl bezüglich der Frage nach der Herkunft des deutschen Goldes als auch in bezug auf die Person Puhls die nötige Vorsicht vermissen liess. Was Puhl anbelangt, so hätte folgende Tatsache aufhorchen lassen müssen: Am 7. Januar 1939 überreichte das Präsidium der Reichsbank Hitler eine Denkschrift. Darin waren u.a. noch einmal die Gefahren einer Überspannung der öffentlichen Ausgaben und des kurzfristigen Kredites durch die Reichsbank aufgezeigt. Die geschlossene Form der Unterzeichnung durch acht Mitglieder des Reichsbankdirektoriums veranlassten Hitler, Hjalmar Schacht als Präsident und zwei andere Mitglieder des Direktoriums abzuberufen. Von den übrigen fünf traten drei – unter ihnen der spätere Bundesbankpräsident Karl Blessing zurück. «Lediglich Puhl und Kretschmann blieben unter dem Druck ihrer Partei im Amt» (Wandel, 1983, S. 171). Diese Tatsache von höchster politischer Aussagekraft hätte die Verantwortlichen der Nationalbank in der Beurteilung der Glaubwürdigkeit, sozusagen der «Bonität», Puhls veranlassen sollen, schon sehr früh vorsichtig zu werden. An diesem Punkt wird eine allfällige Kritik an der Nationalbank ansetzen können. Der Goldbestand der Deutschen Reichsbank liess es kaum zu, Gold aus eigenen Beständen in der Höhe von 1,6 Milliarden Franken in die Schweiz zu verkaufen oder in Depot zu geben. Ende 1938 wies die Reichsbank nur 70,8 Millionen RM Gold aus (ca. 122 Millionen Schweizer Franken).22 Reichswirtschaftsminister Funk sagte im Nümberger Prozess aus, der effektive Bestand habe 500 Millionen RM betragen. Die Schätzungen von alliierter Seite waren zwar höher, wurden aber erst im Laufe des Krieges bekannt. Selbstverständlich stellten die Alliierten nach dem Krieg sofort fest, dass Deutschland tatsächlich mehr Gold verkaufte, als es vor dem Kriege besass. Nur geraubtes Gold konnte die Differenz erklären, selbst wenn man das 1938 in Österreich und 1939 in der Tsche- 127 choslowakei «legal» erworbene Gold dazurechnete. Zweifel von Seiten der Schweizerischen Nationalbank wären somit auf jeden Fall angebracht gewesen, oder hätten, soweit sie tatsächlich vorhanden waren, ernsthafter verfolgt werden sollen. Psychologisch gesehen, bildeten diese Tatsachen keine besonders gute Ausgangsposition für die Verhandlungen von Washington. 128 23 Die USA hatten am 14. 6.1941 die Sperrung der schweizerischen Guthaben verfügt. 7. Die Verhandlungen von Washington In der ersten Hälfte August 1945 teilten die drei Westalliierten dem Politischen Departement mit, dass die Deutschland besetzenden Mächte ein Kontroll- oder Eigentumsrecht an den deutschen Guthaben in der Schweiz geltend machten. In seiner Antwort hob das EPD hervor, dass der Bundesrat nicht verstehen könne, gestützt auf welche Rechtsgrundlage diese Ansprüche erhoben würden, und dass die effektive Besetzung des deutschen Gebietes durch die Alliierten kaum rechtliche Auswirkungen ausserhalb der deutschen Grenzen haben dürfte (Botschaft, 1946, S. 2). In den im März 1946 begonnenen Verhandlungen, zu denen der Bundesrat eingeladen wurde, machte die Schweiz gleich zu Beginn klar, dass es gemäss Haager Abkommen von 1907 (LKO) zumindest zweifelhaft sei, ob die alliierten Militärbehörden überhaupt berechtigt seien, über deutsches Privateigentum zu verfügen. Diese und andere Erwägungen machten es der Schweiz unmöglich, auf das alliierte Begehren einzugehen. Gegen ein Argument der Alliierten konnte die Schweiz jedoch nichts ins Felde führen: Der Sieg der Alliierten sei fur die Schweiz von allergrösster Bedeutung. «Es wäre deshalb nicht verständlich, wenn sich dieses Land, das im Gegensatz zu fast allen europäischen Ländern von der Geissel des Krieges verschont geblieben ist und dem es in jeder Hinsicht unendlich viel besser geht als andern Ländern, der Mitwirkung bei einer Massnahme entziehen wollte, die bezweckt, deutsches Eigentum zur Wiedergutmachung von Schäden herbeizuziehen, die durch deutsche Angriffe angerichtet wurden» (Botschaft, 1946, S. 4). Dieser moralischen Argumentation konnten die schweizerischen Delegierten – Vertreter der Nationalbank war der Vorsteher des III. Departements, A. Hirs – die Berechtigung nicht absprechen, lehnten eine rechtliche Verpflichtung aber weiterhin ab. Man konnte sich dennoch einigen, inbezug auf die deutschen Guthaben in der Schweiz wie auch in der Goldfrage, doch nur die letztere interessiert uns hier. Laut dem am 25. Mai 1946 zwischen der Schweiz und den Regierungen Frankreichs, Grossbritanniens und der Vereinigten Staaten abgeschlossenen Washingtoner Abkommen verpflichtete sich die Schweiz, den drei Alliierten Regierungen einen Betrag von 250 Millionen Schweizer Franken, zahlbar auf Sicht in Gold in New York zur Verfügung zu stellen. «Die Alliierten Regierungen erklären ihrerseits, dass sie mit der Annahme dieses Betrages für sich und ihre Notenbanken auf alle Ansprüche gegenüber der Schweizerischen Regierung oder der Schweizerischen Nationalbank verzichten, die sich auf das von der Schweiz während des Krieges von Deutschland erworbene Gold beziehen. Damit finden alle auf dieses Gold bezüglichen Fragen ihre Erledigung» (Botschaft, 1946, S. 21). Auch einer Freigabe der schweizerischen Guthaben in den Vereinigten Staaten stand nun nichts mehr im Wege.23 Somit war für die Schweiz die Goldfrage vom Tisch. Das Ergebnis der Verhandlungen dürfte für die Nationalbank günstiger ausgefallen sein als erwartet. Das lässt sich daraus ersehen, dass die Nationalbank auf Ende März 1946 ein Gutachten durch Professor Georges Sauser-Hall, Ordi- narius für internationales Recht an der Universität Genf erstellen liess, das die Goldoperationen der Nationalbank mit der Reichsbank im Hinblick auf die Washingtoner Verhandlungen untersuchte. Er attestierte der Nationalbank gutgläubiges Handeln bei ihren Goldkäufen, da sie es mit einen regelmässigen Verkäufer zu tun hatte, währenddem die Reichsbank wissen musste, dass sie das belgische Gold nicht zu Eigentum erwerben konnte. Deshalb könne in einem allfälligen Verfahren die Nationalbank nicht belangt werden, es sei denn, sie habe (juristisch) böswillig, gehandelt. Sauser-Hall lastet die Hauptschuld der Banque de France an, die einen sehr schweren Fehler begangen habe, als sie das belgische Depot den deutschen Besatzungsbehörden übergab, obschon sich dieses Gold nicht auf deutsch besetztem Gebiet befand. In einer späteren Ergänzung des Gutachtens schränkte Sauser-Hall allerdings ein, falls sich die Aussagen von Emil Puhl bewahrheiten sollten, so würde sich die Rechtslage für die Nationalbank in «verschiedener Beziehung verschlechtern» (SNB, 1946d). Dazu muss bemerkt werden, dass die Aussagen Puhls, ob sie nun korrekt waren oder einzig seiner Verteidigung dienten, den Amerikanern jedenfalls eine starke Ausgangslage für die Verhandlungen boten. Puhl ist dann später in einem Kriegsverbrecher-Folgeprozess, dem sog. Wilhelmstrassenprozess, schuldig gesprochen und zu fünf Jahren Gefangnis verurteilt worden, hauptsächlich wegen seiner Mitwisserschaft bezüglich Gold aus Konzentrationslagern. Als Vorbereitung zu den Verhandlungen in Washington muss u. a. auch der bereits mehrfach erwähnte «Bericht des Direktoriums» zum Goldverkehr Deutschland-Schweiz gezählt werden. Weiter ordnete der Bundesrat am 20. Mai 1946 eine Zeugeneinvernahme des gesamten Direktoriums der Nationalbank durch das Bundesgericht an. Es handelte sich, nach Auslegung des Bundesrates, um eine vorsorgliche Beweisaufnahme für den Fall, dass die Alliierten einen effektiven Rechtsanspruch auf das Raubgold anmelden sollten.24 Zu diesem Zweck hatten sich die Beweiserhebungen «insbesondere über die Verhandlungen der Nationalbank mit Herrn Puhl zu erstrecken». Diese Beweisaufnahme, bei der die Aussagen Puhls somit eine zentrale Rolle spielten, sowie das Verhalten des Vorstehers des III. Departements, Hirs, bei den Verhandlungen in Washington, führten zu einem Zerwürfnis zwischen Hirs und dem Vizepräsidenten Rossy einerseits. Daneben verschlechterte sich aber auch das Verhältnis zwischen Nationalbank und Bundesrat auf ein tiefstmögliches Niveau. 24 Brief des Bundesrates an den Präsidenten des Schweizerischen Bundesgerichts, 20.5.1946. 25 Brief Bundesrat Nobs an Präsident Weber vom 10. 5. 1946, SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr. 6, 14. 5. 1946. 8. Die Beziehungen SNB-Bundesrat und Rossy-Hirs 1946 Noch vor Ende der Verhandlungen kam es zwischen Bund und Nationalbank zu Meinungsverschiedenheiten. In einem Brief an Nationalbankpräsident Weber legte der Bundesrat seinen Standpunkt dar: «Falls die Nationalbank wegen ihrer Goldkäufe in einem Ausmass zu Schaden kommen sollte, dem sie mit ihren Mitteln nicht gewachsen ist, so dass der Bund für sie eintreten müsste, so kann doch keine Rede davon sein, dass der Bund diesen Schaden insgesamt übernimmt. Der Bundesrat wird daran festhalten, dass die Nationalbank nach Massgabe ihrer Mittel sich an der Schadendeckung beteiligen muss. Ein anderes Vorgehen wäre schon im Hinblick auf die Sachlage bei diesen Goldzedierungen, aber auch im Hinblick auf die Finanzlage des Bundes nicht zu rechtfertigen. Die Nationalbank ist durchaus in der Lage, jedenfalls für einen beträchtlichen Teil des Schadens aufzukommen».25 Der Bundesrat deckte zwar nach aussen das Vorgehen der Nationalbank, fühlte sich jedoch übergangen, was die Höhe der deutschen Goldverkäufe anbelangte und warf der Nationalbank mangelnde In- 129 130 26 SNB, Bankrat-Protokoll vom 5. 7. 1946. 27 SNB, Bankrat-Protokoll vom 5. 7. 1946 28 Brief Hirs aus Washington an seine Kollegen, 18. 3. 46, SNB Archiv, Nr. 0031. In einem Brief an Präsident Weber vom 27 .3. 1946 hob Hirs noch einmal hervor, dass drei Personen der amerikanischen Delegation Juden seien, speziell aber ein «österreichischer Jude vom Tresor»; SNB Archiv, Nr. 0015. formation vor. Im Protokoll des Bankausschusses vom 14. Mai 1946 wird dann auch offen davon gesprochen, dass es wichtig sei, «das nötige Vertrauensverhältnis zwischen Bundeshaus und Nationalbank wiederherzustellen». Die Nationalbank musste sich ausserdem den Vorwurf gefallen lassen, sie hätte die schweizerische Delegation für Washington nicht in genügendem Masse über die Details der Goldoperationen orientiert. Diese Verstimmung zwischen Bundesrat und Nationalbank fand ihre Fortsetzung dann, als es konkret um die Bezahlung der 250 Millionen Franken ging. Die Nationalbank sträubte sich zuerst vehement gegen eine Beteiligung. Ein Argument war, dass diese Schuld von 250 Millionen Franken eine Schuld des ganzen Landes sei und nicht die der Nationalbank, die ein gemischtwirtschaftliches Institut mit einem privaten Kapital darstelle.26 Unter dem Druck der politischen Realität, sogar auf Vorschlag der Nationalbank, wurden aber 100 Millionen Franken dem Währungsausgleichsfonds (Abwertungsgewinn von 1936) entnommen und zur Bezahlung verwendet. Den Rest übernahm der Bund. In einem Bundesbeschluss vom 19. Dezember 1946 fand die Angelegenheit ihr Ende. Parallel dazu spielte sich eine unschöne Geschichte zwischen den Direktoriumsmitgliedern Hirs und Rossy ab. Ebenfalls zur gleichen Zeit bahnte sich ein Konflikt zwischen Minister Stucki, Mitglied der Delegation in Washington, und Hirs an: Beide Male ging es hauptsächlich um den Verdacht, Hirs habe sich in Washington ungeschickt verhalten, was dazu geführt habe, dass die Amerikaner von der durch die Schweiz vorgesehene Limite von 250 Millionen Franken vorzeitig Kenntnis hatten und dadurch den Verhandlungsspielraum der Schweizer Delegation stark einengen konnten.27 Hirs soll in einem Brief an Präsident Weber die Zahl 250 Millionen Franken genannt haben, was Hirs allerdings bestritt. Seine Briefe sind zwar im Archiv der SNB enthalten, eine solche Aussage findet sich aber nirgends. Dafür sind seine Nebenbemerkungen von einem unterschwelligen Antisemitismus, der im Jahre 1946 nicht mehr ansteht: «Die amerikanische Delegation macht einen sehr sympathischen Eindruck, obwohl zumeist mit jüdischem Einschlag».28 Solange solche Bemerkungen sich in der Privatsphäre abspielen, bleiben sie Sache jedes Einzelnen. Wenn aber, wie im Geldmarktbericht der Nationalbank vom 28./29. September 1944, Hirs den früheren Finanzminister der provisorischen französischen Regierung (und späteren Premierminister) Mendès-France als «reichen Juden» bezeichnet, so wirft das ein schlechtes Licht auf einen der höchsten Repräsentanten der Nationalbank. Überdies hatte Hirs in der Sitzung des Bankausschusses vom 13. Juni 1946 Stucki vorgeworfen, den Amerikanern selbst Andeutungen in Zahlen gemacht zu haben. Minister Stucki, der sich durch Äusserungen Hirs’ beleidigt fühlte, wollte diesen wegen Ehrverletzung einklagen. Sogar der Bundesrat, als Vorgesetzter von Stucki, wollte Schritte in dieser Angelegenheit unternehmen, sah dann aber davon ab. Der Fall wurde darauf nicht weiter verfolgt. Auch Durrer hebt in seiner Arbeit (1984) hervor, dass es Spannungen zwischen der Nationalbank (Hirs) und der übrigen Schweizer Delegation in Washington gegeben habe (Prof. William Rappard, Minister Stucki, Reinhardt von der Finanzverwaltung). Aus den Protokollen des Bankausschusses geht dies auch deutlich hervor. Schwerwiegender Art war allerdings der Konflikt zwischen Direktoriums-Vizepräsident Rossy und dem Vorsteher des III. Departements Hirs. Beide warfen sich gegenseitig vor – nachdem Puhl ausgesagt hatte, die Nationalbank habe Kenntnis gehabt – davon gewusst zu haben, dass Raubgold an die Schweiz zediert wurde. Hirs erklärte, nicht er, sondern Rossy habe den Deutschen das Gold abgekauft.29 Rossy bestritt dies aufs heftigste und gab eine Erklärung ab, in der er Hirs beschuldigte, dieser habe bereits in Washington eine Andeutung gemacht, dass Rossy von der eigentlichen Herkunft des Reichsbankgoldes wusste und habe noch andere Äusserungen gemacht, die das Ansehen von Rossy und der Nationalbank tangiert hätten.30 Der Bankausschuss setzte hierauf eine Untersuchungskommission ein, bestehend aus seinem Präsidenten und Vizepräsidenten. Ein mündliches Verfahren, dem sich ein gegenseitiger Briefwechsel anschloss, führte anschliessend zu einem Vergleich.31 Der Bankausschuss wurde am 25. Juli 1946 in einer vertraulichen Aussprache, ohne Protokoll und in Abwesenheit des Direktoriums und des Sekretariats, informiert. Wie schwerwiegend das Zerwürfnis zwischen den beiden Generaldirektoren war, mag auch daraus hervorgehen, dass beide ihren Rücktritt erwogen. Vor allem Rossy sah keine Möglichkeit mehr für eine Zusammenarbeit mit Hirs: «Comme je vous l’ai dit, il ne m’est pas possible d’envisager une collaboration avec M. Hirs audelà de la fin de l’année, en raison de son attitude générale à Washington et surtout en raison du fait qu’il a, en 1943 et 1944, acheté de la Reichsbank l’or belge volé en connaissant la provenance et la nature de cet or. J’estime que le Conseil fédéral ne peut tolérer, après une telle conduite, que M. Hirs reste à la Direction générale. (...) Si le Conseil fédéral maintient M. Hirs a son poste au-delà de la fin de l’année, je me verrai forcé de quitter la Banque, car je ne veux à aucun prix assumer le risque de me voir compromis par les agissements du chef de notre département le plus actif».32 Diese Affären werden vermutlich eines nicht allzu fernen Tages durch einen Historiker zutagegefördert werden. Allein aus den Akten der Nationalbank lassen sich keine erschöpfenden Antworten herauslesen. Nur im Puzzle mit den Akten aus dem Bundesarchiv, dem Bundesgericht und anderen Quellen kann eventuell festgestellt werden, wie weit Anschuldigungen und Verdächtigungen der Wahrheit entsprachen. 29 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr.10, 17. 6.1946, S. 236. 30 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr. 11, 27. 6.1946, S. 243. 31 SNB, Bankausschuss-Protokoll Nr. 3, 6. 2.1947, S. 87. 32 Brief P. Rossy an Direktor Reinhardt von der Eidg. Finanzverwaltung vom 19. 6.1946, SNB-Archiv, Nr. 0014. 9. Schlussfolgerungen Die Schlüsse, die aus dem oben Beschriebenen zu ziehen sind, werden in einer künftigen ähnlichen Situation wohl kaum zu einer Meisterung der Probleme herangezogen werden können, denn die Geschichte wiederholt sich nie. Dennoch gibt es Momente allgemeinverbindlicher Natur: 1. In ausserordentlichen Situationen, wie dies 1939–45 der Fall war, gehören nicht nur integre und loyale, sondern vor allem weitblickende Persönlichkeiten an die Spitze einer Institution wie die Nationalbank. Reines Fachwissen kann zu unangenehmen Fehlentscheidungen führen. Als einziger Warner im Schosse der Nationalbank ist uns nur Bankratspräsident Prof. G. Bachmann aufgefallen. 2. Information und politisches Fingerspitzengefühl sind absolute Voraussetzungen für weise Entscheide. Der Nationalbank hätte klar werden müssen, dass die Erklärung Puhls, die Reichsbank besitze kein geraubtes Gold, sich nicht als Grundlage für den Beweis der Gutgläubigkeit eignete. Hätte die Nationalbankspitze 1939 bewusst Kenntnis von den Vorgängen in der Reichsbankspitze genommen, so wäre ihr Herr Puhl vermutlich in einem andern Licht erschienen. 3. Uneinigkeit nach dem Erfolg scheint eine Tugend der Schweizer zu sein. Kaum hatte man den Weltkrieg unbeschadet überstanden, stritt man sich um das liebe Geld. Der Einbezug in die Kriegshandlungen wäre wohl viel teurer zu 131 132 stehen gekommen, ganz zu schweigen von den Opfern. Erinnerungen an die Zeiten nach den Burgunderkriegen oder dem Wiener Kongress werden wach. 4. Dass man sich Unversehrtheit mit Geld (Wirtschaftsverhandlungen mit Deutschland) oder durch Dienstleistungen (Goldzessionen der Reichsbank) erkauft, ist an und für sich nichts Böses. Schlimm daran ist, wenn man es unbesehen, vielleicht auch mit geschlossenen Augen tut, und sich keine Rechenschaft darüber gibt oder geben will, mit wem man es in einem solchen Fall zu tun hat. An Warnungen hat es wahrhaftig nicht gefehlt. Wenn man vom gestohlenen Gold nicht mit letzter Sicherheit gewusst hat, so hat man es zumindest geahnt. Dafür sprechen die Quellen eine eindeutige Sprache. Dieser Bericht kann, wie eingangs erwähnt, nur in einer rudimentären Form die Ereignisse aufzeigen und lässt wenig Spielraum fur Analysen. Das Thema sprengt den Rahmen wie er hier gegeben ist. Es ist zu hoffen, dass die erwarteten Publikationen in fairer, aber offener Art und Weise Licht und Schatten der Problematik des Goldverkehrs zwischen der Schweizerischen Nationalbank und der Deutschen Reichsbank darstellen werden. Literatur – Boelcke, W. A. (1977), «Zur internationalen Geldpolitik des NS-Staates», in: Hitler, Deutschland und die Mächte: Materialien zur Aussenpolitk des Dritten Reiches, Düsseldorf, S. 292 –309. – Castelmur, L. von (1992), Schweizerisch-alliierte Finanzbeziehungen im Übergang vom Zweiten Weltkrieg zum Kalten Krieg: die deutschen Gutkaben in der Schweiz zwischen Zwangsliquidierung und Freigabe (1945–1952). Zürich. – Durrer, M. (1984), Die schweizerisch-amerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg: von der Blockierung der schweizerischen Guthaben in den USA über die «Safehaven»-Politik zum Washingtoner Abkommen (1945–1946), Bern und Stuttgart. – Homberger, H. (1970), Schweizerische Handelspolitik im Zweiten Weltkrieg, Zürich. – Botschaft des Bundesrates an die Bundesversammlung über die Genehmigung des in Washington abgeschlossenen Finanzabkommens vom 14. 6.1946. – Rings, W. (1985), Raubgold aus Deutschland. Die «Golddrehscheibe» Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zürich. – Utz P. (1980), «Goldfingers merkwürdige Machenschaften», Tages-AnzeigerMagazin, Nr. 16, Zürich, 19.4.1980. – Vogler, R. U. (1983), Die Wirtschaftsverhandlungen zwischen der Schweiz und Deutschland 1940 und 1941, Dissertation, Zürich. – . . . . . (1985), «Der Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank 1939–45», Geld, Währung und Konjunktur (Quartalsheft der SNB), März, S. 70–78. – Wandel, E. (1963), «Das deutsche Bankwesen im Dritten Reich 1933–1945», in: Deutsche Bankengeschichte, Band 3, hgb. G. Aschoff et al., Frankfurt. Quellen – SNB, verschiedene Bankrats- und Bankausschussprotokolle. – SNB (1943 –1950), Goldoperationen der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank, 1943 –1950, Archiv SNB, Nr. 0031. – SNB (1946a), Bericht des Direktoriums der Schweizerischen Nationalbank über den Goldverkehr der Schweizerischen Nationalbank mit der Deutschen Reichsbank während des Weltkrieges 1939–45, vom 16. 5.1946, Archiv SNB, Nr. 0013. – SNB (1946b), Washingtoner Abkommen, Archiv SNB, Nr. 0014. – SNB (1946c), Washingtoner Abkommen, Archiv SNB, Nr. 0015. – SNB (1946d), Consultation pour la Banque nationale suisse concernant les opérations d’or avec la Reichsbank par le professeur Georges Sauser-Hall (avec consultation complémentaire), 28. 3.1946, Archiv SNB, Nr. 0013. 133 134 Weitere Literatur Autres publications Altre pubblicazioni BOWER Tom: Das Gold der Juden, o. O. 1997. (Blessing-Verlag) JÖHR Adolf Walter: Schweizerische Kreditanstalt, 1856 –1956, Zürich 1956. KOCH Peter-Ferdinand: GeheimDepot Schweiz, Wie Banken am Holocaust verdienen, München 1997. (N 227308) URNER Klaus: Emil Puhl und die Schweizerische Nationalbank, Zur Kontroverse um das deutsche Raubgold im Zweiten Weltkrieg, in: Schweizer Monatshefte 7/8, 1985, S. 623–631. 4 Schweizerisch-Deutsche Beziehungen Relations entre la Suisse et l’Allemagne Rapporti Svizzera – Germania BOURGEOIS Daniel: Le Troisième Reich et la Suisse 1933 –1941 Neuchâtel 1974 Verlag: La Baconnière Signatur SLB: N 131797 L’ouvrage de Bourgeois est imprégné du débat des années septante, de l’image classique d’une Suisse cherchant à adopter la juste attitude entre adaptation et résistance. La question qui détermine cette étude : pourquoi le Troisième Reich a-t-il épargné la Suisse ? L’auteur examine la politique étrangère de l’Allemagne nazie entre 1933 et 1941 et conclut que des plans d’annexion existaient effectivement – la réunion des peuples germaniques en un Etat dominé par les nazis ne doit donc pas être versée au compte d’une simple propagande –, mais qu’ils ont été finalement sacrifiés à la cause de la Realpolitik. Pour de multiples raisons, de natures politique, militaire et économique, le Reich, selon Bourgeois, aurait eu intérêt à conserver une Suisse formellement indépendante. Pour l’auteur, si les intérêts économiques des deux Etats ont joué un rôle certain dans la survie de la Suisse, ils n’ont pas été décisifs pour autant. Daniel Bourgeois considère que les facteurs déterminants ont été d’ordre politico-stratégique: il évoque en particulier le désaccord de l’Allemagne et de l’Italie sur un partage de la Confédération et l’intérêt des deux Etats à la sauvegarde des tunnels transalpins si importants pour l’Axe. Lavolonté de la Confédération de se défendre militairement aurait aussi – entre autres facteurs – joué un rôle. Ouvrage sur l’attitude de la Suisse vis-à-vis de l’Allemagne nazie ; les conclusions toutefois – par exemple les considérations sur l’interdépendance économique des deux Etats – apparaissent partiellement dépassées à la lumière des révélations survenues ces deux dernières décennies. Das Buch von Bourgeois ist weitgehend von der Diskussion der 70er Jahre geprägt, vom klassischen Bild einer insgesamt aufrichtigen Schweiz zwischen Anpassung und Widerstand. Im Zentrum steht die Frage: Warum hat das Dritte Reich die Schweiz verschont? Der Autor untersucht die Aussenpolitik Nazideutschland im angegebenen Zeitraum und kommt zum Schluss, dass Annexionspläne zwar vorhanden waren – die Vereinigung der germanischen Völker unter einem von den Nazis beherrschten Staat deshalb nicht als reine Propganda zu betrachten ist –, dass sie jedoch schliesslich dem politischen Realismus geopfert wurden. Aus verschiedenen Gründen, politischer, militärischer und wirtschaftlicher Natur, habe das Reich laut Bourgeois ein Interesse an der Erhaltung einer formell selbstständigen Schweiz gehabt. In der Beurteilung des Verfassers spielten die wirtschaftlichen Interessen der beiden Staaten für das Überleben der Schweiz eine gewisse Rolle, waren jedoch nicht ausschlaggebend. Die entscheidenden Faktoren sieht Bourgeois im politisch-strategischen Bereich: Insbesondere in der Uneinigkeit Deutschland und Italiens über eine allfällige Teilung der Eidgenossenschaft und im Interesse beider Staaten an an der Erhaltung der für die Achse wichtigen Alpentunnels. Der militärische Wehrwille der Eidgenossenschaft habe auch – neben anderen Faktoren – eine Rolle gespielt. Informatives Buch über das Verhältnis der Schweiz zu Nazideutschland: die Schlussfolgerungen – z. B. die Beurteilung der wirtschaftlichen Verflechtung der zwei Staaten - erscheinen aber im Lichte der Enthüllungen der letzten zwei Jahrzehnte als teilweise überholt. 137 138 Table des matières 5. Avant-propos Abreviations Introduction V. Premiere partie De l’avènement de Hitler a la drôle de guerre I. Les buts de la politique allemande envers la Suisse à l’aube de l’ère nazie 1. La neutralité suisse dans l’optique des diplomates allemands 2. Le national-socialisme, raison de la détérioration des relations germano-suisses 3. Ramener la Suisse «vers le juste milieu» ou promouvoir le national-socialisme en Suisse? II. Politique nationale-socialiste, 1933 – mai 1940 (I), I’Allemagne et le néo-conservatisme suisse 1. «Volksbund für das Deutschtum im Ausland» et «Volksbund für die Unabhängigkeit der Schweiz» 2. «Antikomintern» et Entente internationale contre la IIIe Internationale III. Politique nationale-socialiste, 1933 – mai 1940 (II), I’Allemagne et le frontisme: premières tentatives révolutionnaires 1. Premiers rapports sur les fronts 2. La conférence de la Potsdamerstrasse 7 a 3. L’«Auslandsorganisation», les milieux dirigéants du Wurtemberg et les fronts 4. Echec du Front national et constitution d’un noyau de fidèles 5. L’attitude du nouveau ministre d’Allemagne, Otto Köcher 6. La nomination d’Ashton au consulat de Zurich 7. L’activite du «Sicherheitsdienst» de la «SS» 8. Formation du «Führerkreis» IV. Diplomatie (1), vers une reconnaissance solennelle de la neutralité suisse par Hitler 1. Premières assurances allemandes quant au respect de l’inde pendance suisse 2. La Wilhelmstrasse ne voit pas la nécessite d’une déclaration de Hitler sur l’indépendance et la neutralité suisses 3. Hausse de la tension germano-suisse: I’affaire Jacob 4. Une nouvelle crise: I’affaire Gustloff Les provocations de l’«AO» Le meurtre de Gustloff: tentatives de mise au pas de la presse suisse L’interdiction de la «Landesgruppe Schweiz» Le proces de Frankfurter 2. 1. 3. Vl. 1. 2. 3. La déclaration de Hitler a l’ancien conseiller fédéral Schulthess Diplomatie (II), I’Allemagne et la politique suisse envers la Société des Nations Le Reich encourage la Suisse a se libérer des obligations de securite collective La réponse allemande a la note suisse du 20 mai 1938, ce qu’elle ne dit pas L’utilisation de la Suisse pour tenter de neutraliser la Société des Nations Diplomatie (III), les derniers efforts allemands pour s’assurer de la neutralité suisse Le ministre d’Allemagne lutte contre les milieux suisses de l’information L’Allemagne réagit contre la «politique d’encerclement» de ses adversaires: le cas de la Suisse L’«affaire Stucki» Le message de Roosevelt du 14 avril Ultimes assurances du Reich a la Suisse concernant sa neutralité Deuxième partie De la campagne de France à l’ordre nouveau Vll. Les operations a l’ouest et la Suisse 1. Plans Les missions du groupe d’armées C Une offensive sur le Haut-Rhin? Défense contre une offensive française empruntant le territoire suisse Tromper l’adversaire en simulant une attaque contre la Suisse? Les offensives secondaires du groupe C et la Suisse 2. La campagne de France Les mesures de diversion ont-elles été executées ? Incidents aériens La fin de la campagne de France: ses enseignements sur la question suisse VIII. Les buts de la politique allemande envers la Suisse après l’armistice 1. Vers une invasion de la Suisse? Où il est question de partage Le projet «Tannenbaum» Enseignements de «Tannenbaum» 2. Buts politiques et economiques Les vues de l’«Alemannischer Arbeitskreis» Le ministre d’Allemagne en faveur d’un appui aux nazis suisses Le point de vue des organes decisionnels IX. 1. 2. 3. X. 1. Vers l’Anschluss économique? Les produits suisses intéressant l’Allemagne Les négocations du printemps et de l’été 1940 Anschluss économique? Vers l’Anschluss spirituel? Où l’on reparle de l’ancien conseiller fédéral Schulthess 2. La presse allemande attaque la presse suisse et ironise à ses dépens 3. La Suisse se montre conciliante et attend un signe positif de l’Allemagne 4. Ni geste spéctaculaire, ni pression massive 5. L’entrevue de Wülflingen: l’«Alemannischer Arbeitskreis» et les néo-conservateurs suisses discutent liberté de presse XI. L’affaire de La Charité-sur-Loire 1. La réaction allemande au discours du général Guisan sur le Rütli 2. La découverte de La Charité 3. La réaction de Hitler 4. Excursus a propos de l’année 1943 L’élimination du Général, condition d’un assainissement des relations germano-suisses Köcher tient la neutralité suisse pour assurée; méfiance en haut lieu Walter Schellenberg sonde les intentions du Général Le projet de réponse allemande a la déclaration Guisan: origine probable de la reconnaissance du colonel Masson envers Schellenberg La volte-face italienne et le débarquement de Salerne: nouveaux doutes de Ribbentrop sur l’attitude de Guisan XII. Tentatives révolutionnaires 1. L’Allemagne et l’audience acoordée par le Président de la Confédération aux représentants de la «Nationale Bewegung der Schweiz» 2. Le Reich prend en charge les nazis suisses La rencontre Keller-Rudolf Hess La conference de Munich La visite de Rademacher en Suisse et l’installation de l’«Obersturmführer» Wilhelm Gröbl au consulat de Zurich Le Conseil fédéral interdit la «Nationale Bewegung der Schweiz» 3. Les masques tombent La reception des chefs de la «NBS» a la legation d’Allemagne L’activite illegale de la «NBS» Le complot déjoué: arrestations, rappel de Gröbl Conclusion Notes Bibliographie Index des noms de personnes Table des illustrations Table des matières 139 Bourgeois reproduit ici une source intéressante (assortie d’un commentaire): un mémorandum du chef de la Deutsche Industriekommission à l’Ambassade d’Allemagne à Berne, le major Gäfgen, du 1er avril 1944 au commerce Suisse–Allemagne. Gäfgen fonde bilan sur la question de savoir si une guerre économique contre la Suisse serait opportune et si l’Allemagne ou la Suisse n’aurait pas beaucoup à y perdre. BOURGEOIS Daniel: Les relations économiques germano-suisses pendant la seconde guerre mondiale: un bilan allemand de 1944 in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, 1982/4 S. 563–573. Signatur SLB: P 22767 La source reproduite ici ne comporte qu’une demi-douzaine de pages. Avec le commentaire, elle pourrait très bien se prêter, par exemple, à des interprétations de sources dans le cadre de manifestations de formation continue. Bourgeois druckte hier eine interessante Quelle ab (ergänzt mit einem einleitenden Kommentar): Ein Memorandum des Chefs der «Deutschen Industriekommission» in der deutschen Botschaft in Bern, Major Gäfgen, vom 1. April 1944 zum deutsch-schweizerischen Handel. Gäfgen hatte die Übersicht im Hinblick auf die Frage erstellt, ob ein Wirtschaftskrieg gegen die Schweiz opportun sei, beziehungsweise ob das kriegsführende Deutschland oder die Schweiz dabei mehr zu verlieren hätte. Die abgedruckte Quelle umfasst bloss ein halbes Dutzend Seiten. Zusammen mit dem einleitenden Kommentar würde sie sich zum Beispiel sehr gut für Quelleninterpretationen im Rahmen von Weiterbildungsveranstaltungen eignen. 141 LES RELATIONS ÉCONOMIQUES GERMANO-SUISSES PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE: UN BILAN ALLEMAND DE 1944 142 Par DANIEL BOURGEOIS 1 Le Troisième Reich et la Suisse, 1933 –1941, Neuchâtel, La Baconnière, 1974, XX– 463 p. On trouvera dans notre bibliographie le détail des dossiers consultés. 2 Pour les travaux sur les relations économiques germano-suisses, nous renvoyons le lecteur à la parte «Economie et neutralité» du No 121 de la Revue d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale, Paris, PUF, 1981, consacrée à la Suisse pendant la guerre, où les articles de KLAUS U RNER, de HEINZ-K. MEIER et le nôtre présentent une synthèse en même temps qu’ils font état des principaux titres sur la question Cf. aussi notre bulletin critique «Publications récentes sur la politique commerciale de la Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale», Relations internationales, Paris, SEHRIC, 1974, No 1, pp. 217–226. 3 Nous ne savons pas exactement quand il a été promu à ce poste mais par un document du 12. 2.1944 (Wi If 1/18, Bundesarchiv-Militärarchiv, Fribourg-enBrisgau, désormais MAF) nous avons la preuve qu’il exerçait déjà cette fonction à cette date. 4 Le Troisième Reich ..., p. 375. Surtout: Général Udet à l’Auswärtiges Amt (AA), 27. 2.1941, Ha. Pol. I, Diko in der Schweiz, Bd. 1, Politisches Archiv, Bonn (désormais PAB). 5 Köcher a l’AA, 7.10.1941, Deutsche Gesandschaft Bern, Geheimakten 1940 (sic mais 1941), Nr. 481– 636, Bd. 3, PAB. 6 Dienstanweisung, signée Thomas, 11. 6.1941, Ha. Pol. I, Diko in der Schweiz, Bd 1, PAB. 7 THOMAS, G EORG, Geschichte der deutschen Wehr- und Rüstungswirtschaft (1918/1943–1945), Boppard/Rh., Harald Boldt Verlag, 1966, pp. 337, 382 ss. 8 Sur le rattachement du Rüstungsamt au ministère de Speer et la dissolution du Wehrwirtschaftsamt, cf. THOMAS, op. cit., pp. 310–316, 368. Pour l’histoire du ministère Speer cf. B OELCKE, WILLI A., éd., Deutschlands Rüstung im Zweiten Weltkrieg, Hitlers Konferenzen mit Albert Speer, Francfort sur-le-Main, Athenaion, 1969, pp. 5 ss. 9 Dienstanweisung du général Waeger, du Reichsministerium für Bewaffnung und Munition, Rüstungsamt, 23. 1. 1943, Wi IF 1/19, MAF. L’historien qui étudie des négociations économiques internationales est le plus souvent confronté à des sources qui privilégient le détail aux dépens de la vue d’ensemble. Il a constamment l’impression que l’arbre lui cache la forêt. Beaucoup de pièces lui permettent de reconstruire le quotidien d’une negociation, la discussion de tel ou tel élément d’une partie plus vaste: position tarifaire, niveau d’un taux d’intérêt, volume d’un contingent, quantité et valeur de produits échangés. Mais si l’objet de sa curiosité est moins le détail d’une négociation que les interêts fondamentaux qui sont en jeu et les rapports de force économiques entre deux Etats, il éprouve inévitablement une certaine frustration devant la rareté, dans la plupart des dossiers des ministères traitant de ces questions, des textes de synthèse qui lui faciliteraient la tâche. Le document que nous reproduisons ci-dessous fait exception, c’est pourquoi il nous a paru mériter publication. De toutes les archives économiques allemandes que nous avons dépouillées pour notre thèse1, il est en effet l’un des rares que nous ayons retrouvés – et à notre avis le meilleur – qui présente, sous une forme ramassée, un tableau aussi clair et général des relations économiques germanosuisses au plus fort de la guerre, vues sous l’angle de la dépendance réciproque des deux pays2. Ce document est un mémorandum du 1er avril 1944, dû à la plume du major Gäfgen, chef de la Deutsche Industriekommission (Diko) à Berne 3, c’est-à-dire de l’institution chargée de coordonner les achats de matériel stratégique et d’armements en Suisse et d’en surveiller l’exécution. L’histoire de cette institution, présente également dans d’autres capitales de pays neutres ou alliés du Reich, est assez compliquée. En Suisse, c’est la nécessité de mieux mettre à contribution l’industrie du pays pour les besoins de l’aviation allemande, selon les directives de Goering, qui est à l’origine de la Diko, ou du moins d’une Diko, qui s’installera à Zurich au printemps 19414, pour rapidement prendre le nom de Deutsche Luftfahrtindustriekommission (Deliko)5. Elle dépendait du Generalflugzeugmeister, Ernst Udet, donc du Ministère de l’Air du Reich et de son chef, Goering. Il semble toutefois qu’il faille réserver le nom de Diko à l’institution du même type, mais au service de l’OKW, mise sur pied à Berne par le général Georg Thomas, chef du Wehrwirtschafts- und Rüstungsamt de l’OKW, en juin 19416. Thomas s’efforcera d’ailleurs de subordonner la Deliko à la Diko deuxième manière, ce qui sera fait au début janvier 19437. Par instruction du 23 janvier 1943 du Rüstungsamt, qui venait d’être placé sous le contrôle du ministre de l’Armement et des Munitions du Reich, Albert Speer8, la Diko est alors désignée comme l’organisme chargé de réunir l’ensemble des services allemands s’occupant d’acquisitions militaires et devant remplir les trois tâches principales suivantes: a) Exploiter aussi rationnellement que possible, particulièrement dans le secteur civil, les devises disponibles en quantité limitée. b) Utiliser méthodiquement et plus complètement que jusqu’à maintenant l’industrie suisse de pointe et ses précieux moyens de production spécialisés. c) Démasquer les actions de sabotage des puissances ennemies.9 10 Celui-ci l’avait signifié en ces termes à la Wilhelmstrasse, le 1er février 1943: «La Deutsche Industrie-Kommission, avec siège à Berne, m’est subordonnée comme service extérieur de mon ministère avec effet immédiat» (Ha. Pol. I, Diko in der Schweiz, Bd. 1, PAB). 11 Titre du chapitre 19 de ses Erinnerungen, Berlin, Propyläen Verlag, 1969, p. 280 12 Wi IF 1/18, MAF. 13 Par ex. (Gäfgen au Rüstungsamt, 3. 4. 1943, Wi IF 1/19, MAF. 14 Cf. HOTZ, JEAN, «(Les relations économiques avec l’Allemagne» in L’économie de guerre en Suisse 1939/1948 Berne, Centrale fédérale de l’économie de guerre, 1951, pp. 71–73, BONJOUR, E DGAR, Histoire de la neutralité suisse Neuchâtel, La Baconnière, 1970, t VI, pp. 247–254. 15 Favez, J EAN CLAUDE, «La Suisse au tournant de la Seconde Guerre mondiale», Cahiers Vilfredo Pareto, Genève, Droz, 1970, No 22–23, p. 163. 16 Le Troisième Reich ..., p. 368. 17 «Les relations économiques germano-suisses, 1939 –1945», Revue d’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale, No 121, pp. 56–58. 18 B ONJOUR, op. cit. V, pp. 57 ss. 19 HOMBERGER, HEINRICH, La politique commerciale de la Suisse durant la Deuxième Guerre mondiale, Neuchâtel, La Baconnière. 1970, pp. 80–84. 20 Cf. note 17. A l’époque où a été écrit notre document, la Diko exerce donc des pouvoirs importants et dépend directement de Speer10. Comme on peut le constater, I’évolution de la Diko, au plan institutionnel, reflète les grandes luttes des barons du Reich pour le contrôle de l’économie de guerre allemande: dans un premier temps, la rivalité entre l’empire de Goering et les services techniques de l’OKW, dans un deuxième temps, le développement des pouvoirs de Speer, en passe de devenir «der zweite Mann im Staat»11. Il ne nous a pas été possible de déterminer les circonstances exactes dans lesquelles le major Gäfgen a rédigé son mémorandum. La destination même de ce texte n’est pas claire. A-t-il été écrit à l’intention du Rüstungsamt ou d’autres offices? Le fait qu’il soit intégré aujourd’hui dans les archives du Rüstungsamt12 pourrait le laisser croire. Mais il ne comporte aucune indication de destinataire, contrairement à d’autres textes de Gäfgen13, ni de timbre d’entrée. En outre la chemise dans lequel il est conserve est intitulée «Deutsche-lndustrie-Kommission, Kriegstagebuch v. 1.1. 44 –31. 3. 44» et porte une étiquette «Archiv der Wehrwirtschaftsdienststellen». On peut donc dire avec certitude que l’exemplaire que nous reproduisons est une copie versée au «Tagebuch» de la Diko à Berne, dont une partie des dossiers a eté rapatriée à Berlin avant la défaite ou intégree après la guerre dans les archives du Rüstungsamt. Malgré toutes ces données nous ne cachons pas cependant que nous avons quelque peine à admettre qu’un texte aussi élaboré n’ait été écrit que pour usage interne. Si la critique externe ne nous permet pas d’apporter les précisions que nous aurions souhaitées sur la genèse et la destination de ce document, la critique interne et la connaissance du contexte historique nous permettent, en revanche, d’affirmer qu’il s’inscrit dans le sillage des discussions et des études relatives à l’opportunité d’une guerre économique contre la Suisse qui apparaissent dès le début 1943 et refont surface sporadiquement au cours de cette même année. Il n’est pas dans notre intention ici, dans le cadre d’une édition de texte, de nous étendre sur cette question, qui exigerait d’approfondir l’étude des interminables négociations germano-suisses du premier semestre 1943 pour le renouvellement de l’accord du 18 juin 1941 échu à la fin 1942. Rappelons que l’âpreté de ces négociations résultait du choc provoqué par le raidissement de la politique économique extérieure de la Suisse envers l’Allemagne, au tournant de la guerre, face aux prétentions des Allemands à maintenir leurs exigences antérieures malgré les retards considérables qu’ils avaient accumulés dans leurs livraisons de matières premières14. Jean-Claude Favez est le premier qui, à notre connaissance, ait fait la preuve de l’existence d’un projet allemand de guerre économique pendant cette période et montré qu’Hitler avait exercé une influence modératrice dans cette affaire15. Nous-mêmes y avons fait allusion dans notre thèse16, et consacré quelques paragraphes dans un article récent17. Il est intéressant, en revanche, de constater qu’un des négociateurs suisses de l’époque, Heinrich Homberger, n’y croyait pas. Mentionnant les intentions que le SR suisse prêtait aux Allemands, en janvier–mars 1943, d’envahir la Suisse18, il remarque que «sur le front de la politique commerciale, on ne partageait pas ces craintes»19. Vision réaliste sans doute, puisque la guerre économique n’a pas eu lieu, mais qui sous-estimait l’importance des discussions allemandes à ce sujet et le niveau auquel elles se passaient. Nous savons aujourd’hui qu’Hitler, Speer, le maréchal Keitel, Ribbentrop, le ministre de l’économie Walther Funk et bien d’autres spécialistes des questions économiques et des transports y ont été mêlés 20. Clodius, remplaçant du chef de la section commerciale de l’Auswär- 143 144 21 Mémorandum Wiehl, 13. 2. 1943, Staatssekretär Schweiz, Bd. 3, PAB 22 Une copie du protocole du 23. 6. 1943 existe dans le dossier Pol. II, Schweiz, Handbuch I–II, PAB. Pour un commentaire, cf. Hotz, op. cit., p. 73. 23 llsemann a l’OKH, copie, 26. 10. 1943. OKW 1000.1, T-77/1434. National Archives, Washington. Dans ce texte, Ilsemann, attaché militaire d’Allemagne en Suisse, se montre très alarmé par les intentions de Speer et croit de son devoir d’attirer l’attention de l’OKH el de I’OKW sur les conséquences politicomilitaires néfastes d’une guerre économique contre la Suisse. 24 Köcher à l’AA, Geheime Reichssache, copie, 25. 10. 1943. Ibid. 25 HOMBERGER, La politique commerciale ..., pp. 51 et 68. tiges Amt, avait méme évoqué la question d’un éventuel blocus total du commerce extérieur suisse avec son collègue italien, Giannini, pour en retirer d’ailleurs l’impression «que maintenant les Italiens ne collaboreraient pas volontiers à un blocus commun de la Suisse»21. Si ces velléités de guerre économique pendant la période qui sépara l’échéance de l’accord du 18 juin 1941 de la conclusion du protocole du 23 juin 1943, par lequel les Allemands admettent enfin un contingentement des exportations d’armements et de produits stratégiques suisses à 80% des quantités de 194222 sont connues, on sait moins qu’elles refont surface, à la mi-octobre 1943, en relation avec une demande de Speer à Ribbentrop d’obtenir de la Suisse un accord dans lequel celle-ci s’engagerait à assurer le libre transit des marchandises et des personnes dans la direction Sud-Nord, soit en provenance d’ltalie. En cas de refus, Speer recommandait d’engager immédiatement tous les moyens de pressions économiques dont pouvait disposer l’Allemagne pour lui faire entendre raison23. A cette occasion la Wilhemstrasse avait demandé à la légation d’Allemagne à Berne un rapport sur «les possibilités de survie de la Suisse en cas de guerre économique avec l’Allemagne». Ce rapport avait été soumis aux attachés militaires et au chef de la Diko. Il contient des éléments que Gäfgen a repris dans son mémorandum du ler avril 1944, plus détaillé cependant, en particulier l’évaluation du temps de survie de la Suisse sous blocus total24. La suite de cette affaire nous est malheureusement inconnue mais elle démontre que la légation d’Allemagne et la Diko ont été mêlées à ces travaux d’évaluation de l’impact d’une guerre économique germano-suisse. Le mémorandum Gäfgen du 1er avril 1944 apparaît dès lors comme une synthèse de toutes les données accumulées pour peser le pour et le contre d’une telle guerre. Un commentaire détaillé du contenu de ce mémorandum nous emmènerait trop loin, d’autant que le texte parle de lui-même, malgré sa technicité. En conclusion, nous voudrions souligner toutefois une chose qui nous a frappés dans la comparaison que Gäfgen fait des prestations réciproques de l’Allemagne et de la Suisse: leur inégalité flagrante. Le charbon et le fer étaient évidemment des matières premieres vitales pour l’Allemagne. Mais la Suisse les payait à leur valeur. Tous les «avantages» en matière de transit dont parle Gäfgen ne sont au fond que des droits minima auxquels peut normalement prétendre l’Etat neutre. Quant aux commandes allemandes qui font vivre l’industrie suisse, elles sont très utiles à l’Allemagne, infiniment plus utiles que les 150 000 tonnes mensuelles de charbon qu’elle fournit à la Suisse. En un mot, il n’y a aucune prestation allemande qui ait un caractère extraordinaire par rapport à la situation de paix. Les prestations de la Suisse, en revanche, ont un caractère tout diffèrent et résultent d’une modification du rapport de force causée par la guerre. Une grande partie de ce qu’elle offre à l’Allemagne, la Suisse ne l’aurait pas fait en temps de paix, ce qui est particulièrement vrai pour le crédit de clearing. Ainsi, évoquer le do ut des, comme aime à le faire Heinrich Homberger à propos des principaux accords qui ont réglé les relations économiques germano-suisses pendant la guerre25, relève de la fiction. Mémorandum du major Gäfgen, chef de la Deutsche Industriekommisson in Bern Deutsche Industriekommission in Bern 145 Bern, den 1. April 1944 Az. H Bb. Nr. 501/44 g Dr. G./Jg. I Geheim SCHWEIZ A. B. C. D. E. F. Leistungen Deutschlands zu Gunsten der Schweiz Leistungen der Schweiz zu Gunsten Deutschlands Abhängigkeit der Schweiz von den Feindmächten Deutschlands Gegenblockade Wirtschaftskrieg Durchhaltevermögen der Schweiz A. Leistungen Deutschlands zu Gunsten der Schweiz I. II. III. IV. V. VI. Deutsche Regierung gibt die Ausfuhr von Kohle in die Schweiz in monatlichen Mengen von 150 000 to frei, wobei Einverständnis darüber besteht, dass zur Vermeidung einer Erhöhung der Kohlenpreise diese Kohlenmengen einen von der Schweiz aufzubringenden Kredit nach Massgabe von 50.– Sfr. je moto eingeführter Kohle, also von rund 7,5 Mio. Sfr. monatlich unterliegen. Verzinsung durch Deutschland in freien Devisen; successive Abtragung nach Beendigung des Krieges durch Kohlenlieferungen. Schweiz gibt monatliche Eisenbestellungen von 8000 to auf. Auf einem Eisenbestellrückstand von 49 000 to sollen insgesamt 10 000 to bis Ende Juni 1944 von Deutschland geliefert werden. Einräumung des Warenverkehrs der Schweiz mit dritten Ländern durch deutsches Hoheitsgebiet. Sicherung der überseeischen Zufuhr und Ausfuhr nach Übersee durch Zurverfügungstellung von Marseille. Unbehinderter Verkehr der unter Schweizer Flagge fahrenden Schiffe. Belebung der schweizerischen Industrie mit nutzbringenden deutschen Aufträgen. B. Leistungen der Schweiz zu Gunsten Deutschlands I. Schweiz liefert im Kriege über historischen Warenaustausch mit Deutschland hinaus seit Anfang 1941 für rund 1 Milliarde Sfr. in Form eines unverzinslichen und nicht amortisierbaren Kredites wichtige Güter nach Deutschland. Es sind dies u. a. folgende Güter: 2 cm Granaten Munitionsnachschub für Vorpostenboote der Kriegsmarine. Zünderteile z. B. Platinen, Triebe Auslösehebel usw. Fertigungsplanung durch den Sonderausschuss Zünder. Meist Zünderein- zelteile für Zünderkreis Junghans, Schramberg. 146 Ersatzteile für 2 cm Kanone, wie Rohre, Verschlüsse, Werkzeuge und Ersatzteilkasten. Da schweiz. Konstruktion, keine Ersatzmöglichkeit in Deutschland. Fertige Zünder, und zwar: Type S 30 und Type GPA. Fertige 2 cm Kanonen. Erforderlich für die Indienststellung weiterer Kleinfahrzeuge der Kriegsmarine. Spiralbrohrer, Gewindebohrer, Düsenbohrer in Kleinstabmessung für Zünder- und Düsenfabrikation der Rüstungsindustrie. Zahnradfräser für Mikron-Zahnradfräsmaschinen. Sondererzeugnisse für die Fertigung von Zahnrädern kleinster Abmessungen. In Deutschland stehende Maschinen können bei fehlenden Fräsern nicht arbeiten. Ziehwerkzeuge für Kartuschenfertigung. Erforderlich für die Ausweitung des deutschen Leistungsprogrammes. Maag-Zahnrad-Hobel- und Schleifmaschinen für die Herstellung von Zahnrädern höchster Präzision für Panzer- und Luftwaffen-Programme. Maschinen sind der Grundstock für die Fertigung von Zahnrädern jeder Art: Höchster Engpass in Deutschland. Mikron-Zahnräder-Abwälz-FräsMaschinen für die Herstellung kleiner und kleinster Zahnräder höchster Arbeitsgenauigkeit mit Modul unter 0,5 für wichtigste Kriegsfertigungen feinmech. Art. Beste Verzahnungsmaschinen der Welt für Klein-Zahnräder. Dynamo-elektr. Maschinen wie Transformatoren und Generatoren für Kraftwerkserweiterungen bzw. für Buna-, Erdöl- u. Kohlenförderungsprogramme. Elektromotoren und anderweitiges elektr. Gerät für Bombenbeschädigte Rüstungsbetriebe. Dringendes Erfordernis für Elektromotorenfertigung. Wickel- und Spinnmaschinen für elektr. Drähte und Dynamoanker Scintilla-Zünder-Geräte für laufende Instandhaltung russ. Beutefahrzeuge. 147 Russ. Fahrzeuge sind mit ScintillaGeräten ausgerüstet u. können deshalb nur mit den gleichen Geräten wieder fahrbar gemacht werden. Kugellager Werkzeugmaschinen Flugzeugbestandteile Hochpräz.-Messinstrumente Funkgeräte Guss (u. a. für Panzerprogramm) Lagersteine Aluminium und Aluminiumerzeugnisse Uhren und Chronometer Kalidünger Töpferton Chem. u. pharmaz. Rohstoffe bes. Harz, Pech, Teer. II. Die durch die Kreditgewährung der Schweiz erhöhte Warenlieferung der Schweiz nach Deutschland einerseits und der zum Teil durch die Fliegerschäden in Deutschland mitbedingte absinkende Ausfuhrwert der deutschen Lieferungen nach der Schweiz andererseits bringen es infolge des Mechanismus’ des Clearingverkehrs mit sich, dass die schweiz. Exporteure längere Zeit auf die Auszahlung ihrer in Deutschland fälligen Guthaben warten müssen. Zur Beseitigung dieses Unsicherheitsfaktors bei der schweiz. Industrie hat es die Schweizer Regierung übernommen, den Exporteuren die Auszahlung ihrer Forderungen gegen das Reich zu garantieren: Transfergarantie des Bundes, die nach einer Wartefrist von 9 Monaten fällig wird. 26 Le tungstène était essentiel a la fabrication des munitions antichars à noyau dur, cf. B OELCKE, op. cit., pp. 212–213. 27 Sur cette question des achats d’or allemand, cf. Le troisième Reich . . ., pp. 174, 175, 373, 374; BOELCKE, WILLI A., «zur internationalen Goldpolitik des NSStaates» in FUNCKE, MANFRED, Hitler, Deutschland und die Mächte, Düsseldorf, Droste, 1976, pp. 308–309; UTZ, PETER, «Die Schweiz im Zweiten Weltkrieg: Goldfingers merkwürdige Machenschaften» in Tagesanzeiger Magazin, No 16, 19. 4. 1980, pp. 46, 50, 52; DURRER, MARCO, «Schweiz grösster Goldkäufer – aber nicht der einzige», ibid., No 20, 17. 5. 1980, pp. 2, 4. III. Von dem Gegenwert der deutschen Ausfuhr nach der Schweiz, der nach dem Grundsatz des Clearingverkehrs zur Bezahlung aller schweiz. Lieferungen nach Deutschland zur Verfügung stehen müsste, zweigt die Schweiz im Durchschnitt 60 Mio. Sfr. pro anno zur Verfügung der Deutschen Reichsbank ab: Freie Devisenspitze. Das Reich wird durch den einzigartigen internationalen Wert des Schweizer Franken hierdurch in die Lage gesetzt, für Deutschland kriegswichtige Rohstoffe in dritten Ländern zu kaufen z. B. Wolfram-Käufe in Spanien und Portugal.26 IV. Über die Regelung von III hinaus besteht die Bereitschaft der Schweiz, nach wie vor Gold vom Deutschen Reich anzukaufen, und zwar gegen zur Verfügungstellung von Schweizer Franken, mit denen die gleichen Geschäfte, wie unter III angegeben, durchgeführt werden. Es handelt sich hierbei um eine Jahresziffer bis etwa 500 Mio. Sfr. Schweiz geht hierbei das Risiko ein, das vom Deutschen Reich aufgenommene Gold nicht weiter mobilisieren zu können.27 148 V. Schweiz hält den Nord-Süd-Transit, den Anforderungen der Feindseite zum Trotz, aufrecht und leitet im Nord-Süd-Verkehr über den Gotthard die wichtigen Rohstofflieferungen aus Deutschland nach Italien, wie z.B. Kohle, Eisenschrott usw. Diese Lieferungen waren die Voraussetzung für die Inganghaltung der italienischen Industrie und sind jetzt die Voraussetzungen für die Inganghaltung der oberitalienischen Industrie. Würde Schweiz diese Leistung nicht vollbringen, so würden diese Transporte zusätzlich den Brenner belasten. Es wurden im Nord-Süd-Transit über die Schweiz befördert: 1941 7 320 068 to davon 6 236 180 to Kohle 1942 6 739 968 to davon 5 222 088 to Kohle 1943 4 533 292 to davon 3 348 261 to Kohle VI. Der Süd-Nord-Transit ist nach der Besetzung Oberitaliens durch Deutschland in der von Deutschland geforderten Zusammensetzung, insbesondere hierbei für Eisen und Stahl und Waren daraus, für die Schweiz und ihre Auffassung von der Neutralität ein Novum. Schweiz kann den deutschen Forderungen durch den Druck der Feindmächte Deutschlands nur mit Einschränkung nachkommen. Bei der wichtigsten Position Eisen, Stahl und Waren daraus beträgt die schweiz. Zusage für den Süd-Nord-Transit wenigstens 15 000 to pro Monat. Überschreitung um 5000 moto möglich. Es wird hierdurch die Entlastung der verbleibenden Süd-Nord-Verbindung zwischen Italien und Deutschland bis zu einem gewissen Umfang erreicht. In den Monaten November 1943 bis Januar 1944 wurden monatlich zwischen 50 000 bis 80 000 to verschiedenster für Deutschland wichtiger Güterarten, eingeschlossen Lebensmittel (Reis), im Süd-Nord-Transit über den Gotthard gefahren. VII. Schweiz liefert durchschnittlich jährlich 1 Mio. kw-Stunden elektr. Energie zum Gegenwert von rd. 30 Mio. Sfr. an die Süddeutsche Industrie. Diese elektrischeEnergie speist für die Rohstoffgewinnung wichtige Gross-Chemie-Betriebe und Aluminiumhütten. C. Abhängigkeit der Schweiz von den Feindmächten Deutschlands Schweiz hat vor dem Kriege 430 000 to pro anno Brotgetreide und 500 000 to pro anno Futtermittel (Hafer, Gerste, Mais, Futterweizen und Ölkuchen) aus dem Ausland eingeführt. Der Bedarf an Fetten und Ölen wurde vor dem Kriege zu 50% durch Einfuhren gedeckt, der Bedarf an Zucker zu 93%. Schweiz klassifiziert heute die Wichtigkeit ihrer Einfuhren wie folgt: Ölfrüchte Fettstoffe Mais Hafer Gerste Brotgetreide. 1. 2. 3. Die Feindmächte haben diese Notlage der Schweiz wiederholt durch Sperrung von Navicerts für diese wichtigen Einfuhren ausgenutzt. (Verweigerung von Navicerts als politisches Druckmittel.) Die Folgen gestoppter Navicerts sind für die Schweiz die in Verhandlungen gegenüber Deutschland immer aufs Neue herausgestellte «Brotkorbsorgen». Schweiz sieht sich aufgrund dieser Lage zu Zugeständnissen an die Feindmächte veranlasst. Die Zugeständnisse liegen auf den folgenden Gebieten: Keine neue Zurverfügungstellung und keine Erhöhung des unter B I genannten Kredites. Ausfuhrkontingentierung der z. T. unter B I genannten, für Deutschland wichtigen Güter. Die Ausfuhrkontingentierung beträgt in den für die deutsche Kriegswirtschaft wichtigen Gütern ab Mitte 1943 80% pro anno und ab Januar 1944 40% pro anno der entsprechenden Ausfuhrwerte 1942. Die gesamte schweizerische Ausfuhr nach Deutschland, Elsass-Lothringen eingeschlossen, betrug im Jahre 1942 Sfr. 657 110 000. Die Lieferung der Schweiz in wichtigen Gütern (siehe B I) hat sich im Jahre 1943 zwischen 30 u. 35 Mio. Sfr. pro Monat bewegt und bewegt sich ab 1. Januar 1944 zwischen 16 u. 20 Mio. Sfr. pro Monat. Auf dem Gebiete des Süd-Nord-Transits (siehe B VI). D. Gegenblockade – Bedingungen, unter denen Achsenmächte die Durchfuhr aus der Schweiz über besetzte Gebiete gestatten Durch die nach Deutschland kontingentierten und dadurch verminderten Ausfuhren (siehe C 2) ist Schweiz gezwungen und bestrebt, die Kapazität ihrer Wirtschaft mehr als bisher für die Ausfuhr nach den Feindländern Deutschlands und nach dritten Ländern einzusetzen. Die Folge dieser Forderung der schweizerischen Wirtschaft für die Schweizer Regierung ist, dass die Schweiz in ihren Handelsvertrag-Verhandlungen mit Deutschland die deutsche Gegenblockade nur insoweit anerkennt, als durch sie Lieferungen und Transporte kriegswichtiger Waren an die Feindstaaten gesperrt werden.28 Schweiz erkennt die Gegenblockade insoweit nicht an, als sie durch Deutschland zur Verhinderung von Lieferungen und Transport von normalen Friedensartikeln an die Feindstaaten Deutschlands und zur Lieferung und Transport von kriegswichtigen Waren und von normalen Friedensartikeln an neutrale und Deutschland befreundete Staaten eingesetzt wird. Schweiz lehnt es auch ab, dass sich Deutschland die eigenen Exportwünsche durch das Instrument der Gegenblockade sichert und dieAusfuhr der Schweiz nach neutralen oder Deutschland befreundeten Staaten deshalb behindert. 28 Il nous paraît abusir d’affirmer que la Suisse a «reconnu» le contre-blocus allemand pour les produits stratégiques. Elle a, au contraire, toujours insisté sur le caractère autonome des mesures allemandes même si elle a été contrainte, à plusieurs reprises, d’en faciliter l’application, cf. Le Troisième Reich ..., pp. 171, 172, 370, 371. E. Wirtschaftskrieg Die deutsch-schweizerischen Wirtschaftsverhandlungen haben bewiesen, dass Schweiz, insbesondere in den Fragen des Süd-Nord-Transits (siehe B VI) und der Gegenblockade (siehe D), unnachgiebig bleibt. 149 Kommt es einmal bei Nichteinigung über diese Frage zu einem Bruch, so hat ein Wirtschaftskrieg zwischen Deutschland und der Schweiz zur Folge: 150 a. 1. 2. Folgen für die Schweiz Schweiz erhält von Deutschland keine Kohle und kein Eisen (siehe A). Der schweizerische Warenverkehr mit dritten Ländern durch deutsches Hoheitsgebiet wird unterbunden. Marseille steht der Schweiz zur Lieferung der Überseeischen Zufuhr und zur Ausfuhr nach Übersee nicht weiter zur Verfügung. Die unter Schweizer Flagge fahrenden Schiffe verkehren nicht weiter unbehindert (siehe A). Zu 1. und 2. Es ist damit zu rechnen, dass die schweizerische Bevölkerung, Wirtschaft und Presse zu ihrer Regierung [stehen?] und für die alsdann zu erwartende aktive Propaganda und Einflussnahme der Feindmächte Deutschlands in der Schweiz reif werden. b. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Folgen für Deutschland Ausfall der Güterlieferungen der Schweiz nach Deutschland (siehe B I), insbesondere wegen desWegfallens der Transfergarantie des Bundes (siehe BII). Die deutschen Guthaben in der Schweiz frieren ein. Wegfall der deutschen Einkäufe in dritten Ländern durch freie Devisen (siehe B III) und durch die Goldgeschäfte (siehe B IV). Einführung der Devisen-Bewirtschaftung in der Schweiz mit der Folge, dass Schweizer Franken nicht mehr die Eigenschaft als freie Devise hat. Wegfall der schweizerischen Stromlieferungen an die süddeutsche Industrie (siehe B VII). Kündigung des Deutschland gewährten Kredites (siehe B I). Amortisationsund Verzinsungsforderung für den Kredit. Streichung des Kohlenkredites (siehe A I). Wegfall des Transits in beiden Richtungen (siehe B V u. B. VI). Die für die Inganghaltung der oberitalienischen Industrie wichtigen Rohstofflieferungen aus Deutschland nach Italien, wie z. B. Kohle, Eisenschrott, über den Gotthard fallen aus. Die Entlastung der Süd-Nord-Verbindungen zwischen Italien und Deutschland durch den Süd-Nord-Transit über den Gotthard und damit auch Eisen- und Stahl-Transporte aus Oberitalien über den Gotthard fallen aus. Zu 1.–6. Es besteht die Gefahr, dass Deutschland sehr dringliche Dienste, Geschäfte und Lieferungen von der Schweiz trotz Wirtschaftskrieg fordert, wie z. B. Transitwünsche oder nur in der Schweiz erhältliche Ersatzteile für aus der Schweiz gelieferte Maschinen, sodass ein zwangsläufiger Kompensationsverkehr die Folge wäre, bei dem Schweiz Kohlen- und Eisenlieferungen aus Deutschland fordern wird. F. Durchhaltevermögen der Schweiz 151 Das Arbeitslosenproblem wird durch die folgenden Möglichkeiten gemildert: Intensivierung der schweizerischen Landwirtschaft (Anbauwerk). Verstärktes Heranziehen zum Militärdienst. Verstärktes Heranziehen zum Landdienst. 1–2wöchige Betriebseinstellungen. Einsatz des Baugewerbes. Vermehrte Aufträge an Konservenfabriken. Einsatz der Industrie für die Landesverteidigung und den Ausbau der Kraftwerke, insbesondere der Winter-Speicherwerke. Kohlenvorrat: Die schweizerische Eigenerzeugung mit 25 000 to monatlich und die Möglichkeit der stärkeren Umstellung der schweizerischen Industrie auf Elektrizität eingesetzt, sind Kohlenvorräte für wenigstens 11/2 Jahr vorhanden. Mit den Eisenbeständen und der Eisen-Eigenproduktion kann Schweiz notfalls 2 Jahre aushalten. Betriebsstoff: Der Vorrat für Betriebsstoff für die Armee wird für 11/2 Jahre angenommen. Getreide: Der Anschluss an die Ernte 1944 wird erreicht. Die Vorräte der Eidg. Getreideverwaltung werden auf 500 000–600 000 to beziffert. Kartoffelernte: 1943 deckt Eigenbedarf. Fleisch: Keine Schwierigkeiten in der Versorgung. Rationelle Verwendung der durch Abschlachtung anfallenden Bestände durch die Konservenindustrie. Unter schärfster Einschränkung und bei Reduzierung des allgemeinen Lebensstandards kann sich Schweiz auf ein Durchhalten von 2 Jahren einrichten. gez. Dr. Gäfgen INDERMAUR Peter et al: Silbersonne am Horizont Alusuisse – Eine Schweizer Kolonialgeschichte Zürich 1989 Verlag: Limmat Signatur SLB: N 195181 INDERMAUR Peter et al: Alusuisse 1888 –1988 Une histoire coloniale en Valais et dans le monde Lausanne 1989 Edition: Editions d’en bas Cote BN: N 192598 Aluminium war bereits im Ersten und noch vermehrt im Zweiten Weltkrieg ein wichtiger Kriegsrohstoff, zum Beispiel für den Flugzeugbau. Lange vor den Kriegsausbruch belieferte die Aluminium-Industrie-Aktiengesellschaft Neuhausen (AIAG), die spätere Alusuisse, in den dreissiger Jahren das faschistische Italien und das nationalsozialistische Deutschland, die wegen ihrer Aufrüstungspolitik gute Kunden waren. Brisant sind die Verflechtungen der AIAG zum Internationalen Komitee des Roten Kreuzes (IKRK): Der AIAG-Verwaltungsratspräsident (von 1921 bis 1941), Professor Max Huber, war seit 1928 auch IKRK-Präsident. Während des Krieges löste ihn der Diplomat Carl Jacob Burckhardt als IKRK-Präsident ab; 1963 trat auch Burckhardt in den AIAG-Verwaltungsrat ein. Für gute Beziehungen zum Bundesrat dürfte Ernst Wetter besorgt gewesen sein: AIAG-Verwaltungsrat seit 1929, Bundesrat von 1939 –1943, und anschliessend wieder AIAG-Verwaltungsrat, beziehungsweise sogar Verwaltungsratspräsident (von 1948 bis 1960). Das Kapitel «1918 –1945 Im Marschschritt mit der neuen Zeit» ist ohne Einblick in das Firmenarchiv entstanden. Nach der anfangs 1997 angekündigten Öffnung des Firmenarchivs sind neue Kenntnisse zu erwarten. Das historische Kapitel zum Zweiten Weltkrieg wird in ein paar Jahren dank geöffneter Firmenarchive wohl überholt sein. Das Buch ist vor allem geeignet, um die Geschäftspolitik grosser Schweizer Konzerne auch über den Zweiten Weltkrieg hinaus zu diskutieren. Das Autorenteam beleuchtet in leicht lesbaren Beiträgen am Beispiel der Alusuisse eine ganze Palette von Gegenwartsthemen aus unabhängig-kritischer Sicht: Konzerne in der Dritten Welt, Umweltverschmutzung in der Schweiz, Arbeitskonflikte in Schweizer Randregionen. 153 154 Inhalt Vorwort von Toya Maissen Erster Teil Peter Indermaur Was andere können, können wir auch Eine Geschichte der Alusuisse I 1972 Ningla-a-na – Eine Reise nach Australien Ein Flaggschiff im Zenith – Fragen einer Frau aus Tonga – Technokraten auf geweihtem Boden – Die Moral für Beutezüge – Sünde wider den Heiligen Geist – Hier Bündnerfleisch, dort widerlicher Geruch – Phallus-Symbole des Fortschritts II 1888 –1918 Leichtmetall für die Armeen – Blechgeschirr für Proletarier Nationale Dreifaltigkeit zum Anfang – Deutsche Gevatter am Rheinfall – Grossaufträge von den Kriegsministern Kulturrevolution in der Küche – ins Deutsche Reich und in die Donaumonarchie – Schatzkammern in der Heimat – Arm in Arm mit dem Kanonenkönig – Der Chef, ein lieber Mitarbeiter – Kriegsgefangene als Zwangsarbeiter – Lukrativ trotz davongeschwommener Felle III 1918 –1945 Im Marschschritt der neuen Zeit Kriegsentschädigung für Frankreich –Warum Schmarotzer nicht enteignen? – Mit Silberpapier nach China – An der Lagune von Venedig – Aussenseiter im Würgegriff – Reserve für wenige, Krise für viele – Angepasst an Hitler und Mussolini – Eine Hand in der Rüstung, die andere beim Roten Kreuz – Wagemut in Hollands grosser Kolonie – Lästige Bauern und Behörden – Weg von der deutschen Grenze – Vereitelte Flucht nach Amerika – Ein Brückenwart im Bundesrat IV 1945 –1963 Vom Pyjama- zum Viehhandel Primadonna im Kalten Krieg – Eine Flusslandschaft verschwindet – Wissenschaftliche Ausbeutung – Gnadenschuss für Fluorkühe – Erde, Wasser und Luft für alle V 1963 –1980 Konquistadoren an der Feldeggstrasse Gründervater-Grundsatz bei den Akten – Weltweite Netze ausgeworfen – Imperialer Zwang zur Grösse – Belgien mit Burundi verwechselt – Wilhelmshaven–Guinea und zurück – Zukunft dank Vietnam und Coca Cola – Energie fast umsonst – Feldwebelgeist in den Tropen – Unbedingte Loyalität kleingedruckt – Eine Hauptstadt mit Alpenblick – Flaute nach den goldenen Sechzigern – Ein Viertel des Stroms im Griff – Jagd auf die Schätze der Erde – Täglich eine Million, ausser an Sonn- und Feiertagen – Am Feierabend Mönch – Von Blut und Tränen zu Milch und Honig Vl 1980 –1988 Kein Baum wächst in den Himmel Sturmzeichen für Aramoanas Albatrosse – Der Dreissigjährige Krieg im Fricktal – Wir nicht, die andern auch – Vereint gegen Dreckschleudern – Erwachen mit einem Alpdruck – Känguruh-Sprünge und Zaubertrick – Zerzaustes Huhn in Amerika – Eine stumpfe Wunderwaffe – Weitere Strophe aus dem Beresina-Lied – Vom Goldesel zum Pleitegeier – Der Krug geht zum Brunnen, bis er bricht – Ein Fallschirm für Gestürzte – Flügel-Stutzen in grossem Stil – Wiederaufbau des Hauses Zweiter Teil Aus ander Leut Häut ist gut breit Riemen schneiden Berichte aus der Peripherie Tobias Bauer Eine geldhungrige Gesellschaft Zum Finanzgebahren der Alusuisse Vom Manipulieren der Preise auf hoher See –Ausgenutzte Auslands-Töchter – Die nützlichen Finanztöchter – Spezialisten für niedrige Steuern – Die versickerten Gewinne – Ein barocker Kapitalismus Tobias Bauer Kleine Gefälligkeiten im grossen Geschäft Alusuisse in Sierra Leone Das Kapital der weissen Männer – Kooperation im Kleinen – Abschöpfen im Grossen – Vertragliche Brosamen für den Staat – Zügel in fremder Hand – Ein Tageslohn von zwei Dollar – Leere Versprechungen und grosse Pläne – Der afrikanische Traum – Das Preisloch der Sieromco – Um Devisen und Steuern geprellt – Wenn die Goldgrube sich leert Lukas Vogel Bitte nichts über Politik Alusuisse in Südafrika Mitten im kolonialen Nest – Traditionen müssen verändert werden – Armee und Tränengas gegen Streikende – Der Konzernchef windet sich – Stärkere Gewerkschaften und ein zweiter Streik – Ohne Einfluss auf die Geschäftspolitik – Der Fall Jeffrey Vilane Elias Davidsson Die Vasalleninsel im Nordmeer Alusuisse in Island Das Schmuckstück in der Konzernkette – Die längste Debatte im Althing – Vertrag zwischen ungleichen Partnern – Halbgeschenkte Kilowattstunden – Die Mär von der isländischen Firma –Wasser-Export und Mammut-Projekte – Die verschwundenen Profite – Aus Gewinn auf See wurde Verlust auf See – Das Spiel geht weiter Greg J. Crough Eine schäbige Geschichte Alusuisse in Australien Konzessionsgebiet im Eingeborenen-Reservat – Rohstoffsicherung ohne Menschenrechte – Aborigines-Klage vor dem höchsten Gericht – Hure des internationalen Kapitals – Verhängnisvolle Formel –Weg vom Marktpreis –Zwangseinschätzung durch die Steuerbehörden – Eine Lektion des Handelsministers – Schweizer am kürzeren Hebel Frank Garbely Kanton Alusuisse Alusuisse im Wallis I Scharfschützen in Chippis Agenten aus Frankreich – «Une sale histoire» – in der Hölle – Die Armee als Streikbrecherin – Hetzjagd auf Missliebige – Zur politischen Farbenlehre – AIAG sponsert – Triumph der Korporatisten II Krieg und Krisen Seilziehen um Rappen – «Falsch und unchristlich» – «Wir sind wie die Wolgaschlepper» – Peitschenhiebe aus der Direktionsetage – Ein Sieg, der keiner war III Exit Bauernstaat und Pfarrherrschaft Ave Beton und Bodenspekulation – Alusuisse übernimmt Lonza – Dünger. Explosiv-Rohstoff und PVC-Macht der Industrie, Ohnmacht des Staates – Das Recht, des Stärkeren: Der Fluorkrieg – Willige Experten, willige Opfer – Ein Lehrstück für geplagte Bürger – Postskriptum zum Zeitzünder eins – Postskriptum zum Zeitzünder zwei Anhang Tabelle 1: Die grossen Sechs. Rohaluminium-Schmelzkapazität der sechs grössten Aluminiumkonzerne Tabelle 2: Alusuisse-Zahlenspiegel 1960–1987 Tabelle 3: Alusuisse-Beteiligungen in den Bauxit-, Tonerde und Rohaluminium-Bereichen 155 MARGUERAT Philippe: La Suisse face au IIIe Reich Réduit national et dissuasion économique,1940 –1945 Lausanne 1991 Edition: Collection Cartes sur Tables / 24 heures Cote BN: N 201398 La Suisse a conservé son indépendance et son intégrité territoriale de 1939 à 1945: elle n’a été attaquée directement ni par le Reich ni par les Alliés. C’est comme si son statut de neutralité l’avait préservée. Il faut donc, selon l’auteur, se demander à quels facteurs précis, au delà du drapeau de la neutralité, la Suisse doit d’avoir échappé à l’agression nazie. (p. 10).Plusieurs facteurs doivent être examinés: – le facteur militaire – le facteur économique Il s’agit de savoir si la Suisse a acheté son indépendance et son intégrité au prix de sa neutralité. Réduit alpin, or du Rhin, voici les deux axes de la problématique. Certains historiens affirment que la stratégie du Réduit national y est pour beaucoup. D’autres voient dans les services économiques rendus à l’Allemagne la principale raison. L’auteur pense qu’il faut dépasser cette querelle. Certes comme dissuasion le Réduit était une trouvaille, hélas mal comprise par ceux-là même qu’il s’agissait de dissuader, les Allemands. Dans le domaine économique, les services financiers rendus à l’Allemagne étaient bien réels. Etaient-ils conformes à la neutralité? Celle-ci n’interdit pas de tels services, à condition qu’ils soient ouverts aux deux camps. Les puissances de l’Axe comme les services des Alliés avaient besoin d’une monnaie neutre et en ont bénéficié. Ces services s’inscrivaient dans le cadre des mécanismes de l’économie internationale de guerre. Du point de vue moral, il s’agit moins de justifier le rôle économique de la Suisse pour l’Allemagne que de savoir quel parti la Suisse a su en tirer, notamment sur le plan humanitaire. C’est bien la conclusion de Philippe Marguerat: face à Hitler, la Suisse avait dans son jeu deux cartes fortes: le Réduit et les échanges monétaires; mais en raison de la nature de ces échanges, à la fois services et mécanismes, et faute d’une meilleure coordination entre le Département politique et les institutions financières, faute aussi d’une pensée stratégique plus ferme, elle n’a pu jouer ces cartes avec toute l’assurance souhaitable. D’une manière objective, l’auteur décrit exactement les faits et posent les questions nécessaires sur le passé. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse était à la merci du IIIe Reich. Pourquoi n’a-t-elle pas été envahie? Certains historiens affirment que la stratégie du Réduit national y est pour beaucoup. D’autres voient dans les services économiques rendus à l’Allemagne la principale raison. Philippe Marguerat montre qu’il faut dépasser cette querelle. 157 158 Table des matières Avant-propos Introduction Le Réduit alpin – I’or du Rhin LA STRATÉGIE DU RÉDUIT NATIONAL La menace allemande La volonté de résistance de la Suisse Le dispositif de l’été 1940 Les constantes stratégiques de la Suisse Mai–juin 1940: la situation militaire Le point de vue allemand Les effets de la stratégie du Réduit Le choix du Haut commandement suisse Un vide stratégique L’ALLEMAGNE, L’OR DE LA REICHSBANK ET L’ÉCONOMIE SUISSE La Suisse et l’économie de guerre allemande L’importance de la Suisse L’évaluation des services rendus L’or «allemand» et le rôle de la Suisse dans le système monétaire international Les achats d’or: une politique monétaire et conjoncturelle Les relations économiques avec le camp allié L’impossibilité du contrôle des changes RÉDUIT NATIONAL ET ACHATS D’OR: QUELS ATOUTS? Bibliographie sélective STREHLE Res et al: Die Bührle Saga Festschrift zum 65. Geburtstag des letzten aktiven Familiensprosses in einer weltberühmten Waffenschmiede aktualisierte und erweiterte Neuauflage Zürich 1986 Verlag: Limmat Signatur SLB: N 181703 Ein Buch über die Waffenproduzentenfamilie Bührle. Das Kapitel «Krieg und Frieden» analysiert die Auswirkungen der schweizerischen Aussenhandelspolitik auf die grösste Waffenexportfirma der Schweiz: 1939 produzierte die «Werkzeugmaschinenfabrik Oerlikon» hauptsächlich für Grossbritannien. Auf britischen Druck zog denn auch der Bundesrat ein zu Kriegsbeginn erlassenes Waffenexportverbot zurück. Nach dem Zusammenbruch Frankreichs im Sommer 1940 verkaufte Bührle den allergrössten Teil seiner Waffenproduktion an das nationalsozialistische Deutschland (und einen geringen Teil an die Schweizer Armee). Zwei brisante Fragen werden angeschnitten, konnten aber nicht beantwortet werden: – Waren die angeblich «irrtümlichen» Bombenabwürfe der Alliierten auf die Schweiz Strafaktionen für Bührles Waffenexporte an das Deutsche Reich? – Bisher ist nie befriedigend erklärt worden, wieso Deutschland den von der Schweiz gewährten «Clearingkredit» um rund eine Viertelmilliarde Franken überziehen konnte. Waren schweizerische Behörden trotz ihrer gegen aussen betonten Überraschung in die Überziehung eingeweiht? Oder machte das Reich gemeinsame Sache mit einer oder mehreren grossen Exportfirmen in der Schweiz, um die schweizerischen Behörden zu überlisten? Das journalistisch geschriebene Buch ist leicht verständlich, bietet aber keinen Anmerkungsapparat. Es ist gut geeignet, um einen besonders problematischen Aspekt der Neutralität zu diskutieren: Die Belieferung beider kriegführender Seiten mit Waffen, wobei letztlich nur die Liefermöglichkeiten, der Profit und die Gegengeschäfte darüber entschieden, ob die Waffen an die Befreier oder an die Unterdrücker Europas geliefert wurden. 159 160 Inhalt Herzliche Gratulation, Herr Doktor Bührle! Der Gründer: Emil Georg Bührle (1890 –1956) Reichswehradjutant, Industrieller, Kunstfreund Wintermärchen Das vollendete Werk Unvergessene Güte Ein hiesiger Kunstfreund Krieg und Frieden Zwischenwort von Frau zu Frau: Das Lächeln der Macht oder vom schweren Beruf der Erbin Der Erbe: Dr. Dieter Bührle (*1921) Armeeoberst (disp.), Industrieller (pens.) Der Mittelläufer Kontakte Der Prozess Blütezeit Dieterchens Mondfahrt Das Ende der Dynastie? VOGLER Robert Urs: Die Wirtschaftsverhandlungen zwischen der Schweiz und Deutschland 1940 und 1941 Zürich 1983 Verlag: Selbstverlag Signatur SLB: H 12953 Der Autor beschreibt anhand schweizerischer und deutscher Quellen die Verhandlungen, die zu den ersten zwei Wirtschaftsabkommen der Schweiz mit dem nationalsozialistischen Deutschland nach der Kapitulation Frankreichs führten. Das Abkommen vom 9. August 1940 regelte die Wirtschaftsbeziehungen kurz nach der Umschliessung der Schweiz durch die Achsenmächte (beziehungsweise des von Deutschland abhängigen Vichy-Frankreichs). Es enthielt weitgehende Konzessionen an Deutschland. So den Clearingkredit der Schweiz von 150 Millionen Franken, hauptsächlich zur Finanzierung von Kriegsmaterialexporten ins Reich. Rigorose Einschränkungen musste sich die Schweiz im Handel mit England und neutralen Ländern gefallen lassen: Waffenlieferungen waren nicht mehr gestattet, Exporte von kriegswichtigem Material wurden der deutschen Kontrolle unterstellt und der grösste Teil des gewöhnlichen Exportes wurde auf den courant normal vor dem Krieg beschränkt. Als Gegenleistung verpflichtete sich Deutschland zu Kohlelieferungen (andererseits verpflichtete sich die Schweiz zu Stromexporten). Im Abkommen vom 18. Juli 1941 erzwang Deutschland eine Erhöhung des Clearingkredites auf 850 Millionen Franken. Der Autor beschreibt den Verhandlungsprozess detailliert und die beiden Abkommen in ihren Hauptpunkten. In seinen Forschungen sei er auf keine Quellen gestossen, die grundsätzlich neue Erkenntnisse ermöglicht hätten; er betont allerdings, dass die Quellenbestände in Bern «empfindliche Lücken» aufwiesen. Anschauliche und faktenreiche Beschreibung der Verhandlungen. Auffallend ist, dass sich der Autor in der Interpretation sehr stark an die Beurteilungen – beziehungsweise Rechtfertigungen – der zeitgenössischen schweizerischen Akteure anlehnt. 161 162 Inhalt EINLEITUNG 1. Fragestellung 2. Aufbau 3. Quellenlage A. RECHTLICHE, POLITISCHE UND WIRTSCHAFTLICHE GRUNDLAGEN 1. Der Neutrale und seine Wirtschaftsbeziehungen im Kriege 1.1. Die «Haager Konvention» 1.2. Neutralitätspolitische Massnahmen am Vorabend des Krieges 1.3. Die Neutralitätserklärung von 1939 1.4. Das Blockadeabkommen vom 25. April 1940 2. Die Kriegswirtschaft der Schweiz 2.1. Die Organisation der Kriegswirtschaft 2.2. Die Bedeutung der Handelsabteilung des EVD 2.3. Die Wirtschaftsdelegation 2.4. Ziele und Probleme der Kriegswirtschaft 2.5. Zusammenfassung 3. Die Schweiz und ihre Wirtschaft zu Beginn des Krieges 3.1. Die volkswirtschaftliche Bedeutung des Aussenhandels 3.2. Die Handelsbeziehungen Schweiz–Deutschland 3.3. Die Schweiz im deutschen Aussenhandel 3.4. Kohle 3.5. Eisen 3.6. Aluminium 3.7. Autarkie, Ersatzstoffe und Veredlungsverkehr 3.8. Kriegsmaterial 3.9. Zusammenfassung 4. Die deutsche Wirtschaft zu Beginn des Krieges 4.1. Allgemeine Probleme 4.2. Devisen und Rohstoffe 4.3. Rüstungsproduktion und Kohlenlage 4.4. Zusammenfassung B. DIE VERHANDLUNGEN IM SOMMER 1940 1. Die Grundlagen 2. Das Abkommen vom 24. Oktober 1939 3. Vorbereitungen 4. Die Forderungen Deutschlands 5. Die Drohung mit der Kohlensperre 6. Unterbruch der Verhandlungen 7. Das Kohlenembargo 8. Die zweite Verhandlungsrunde 9. Die Verlängerung des Abkommens von 1939 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. Das Kreditangebot der Schweiz Gefahr durch Fliegerzwischenfälle Die entscheidende Phase Erneute Einmischung Görings Der Durchbruch Das Abkommen vom 9. August 1940 Die Vereinbarung über das Protektorat Böhmen-Mähren C. DAS ABKOMMEN VOM 18. JULI 1941 1. Der Herbst 1940 2. Neue Forderungen Deutschlands 3. Das Protokoll vom 7. Februar 1941 4. Erhöhter deutscher Wirtschaftsdruck 5. Die entscheidende Phase 6. Die Einigung 7. Das Abkommen vom 18. Juli 1941 SCHLUSSWORT QUELLEN- UND LITERATURVERZEICHNIS VONDER MÜHLL Jan: Die Aktivitäten der schweizerischen Maschinenindustrie und ihrer Verbände ASM und VSM während des Zweiten Weltkrieges (1933 –1945) Eine Untersuchung im Auftrag von ASM/VSM Zürich 1997 Bestelladresse: Presse und Information ASM/VSM, Kirchenweg 4, Postfach 8032 Zürich Der Autor verfasste diese Auftragsstudie in nur drei Monaten. In den ersten drei Kapiteln stellt er die Aussenhandelspolitik und die Exporte der Maschinenindustrie knapp vor, grösstenteils gestützt auf bereits bekannte Literatur und Quellen. Diese Teile der Untersuchung enthalten interessante Hinweise auf Forschungslücken und auch kritische Überlegungen zu zeitgenössischen Rechtfertigungen der Exporte ins Reich. So fehlt bis heute eine Statistik der Waffen- und Kriegsmaterialexporte während des Krieges, obwohl diese Zahlen «mit Sicherheit statistisch erfasst worden sind» (S. 32). Die Behauptung von Ernst Speiser, eines kriegswirtschaftlichen Chefbeamten und späteren VSM-Präsidenten, nur 2–3 Prozent der arbeitenden Bevölkerung hätten für Deutschland produziert, bezeichnet der Autor als vermutlich zu tief. Auch hier müsse die zukünftige Forschung Klarheit schaffen. Weniger informativ sind die zwei Kapitel, die sich mit dem eigentlichen Kernthema befassen: dem Verhalten des «Vereins Schweizerischer MaschinenIndustrieller» (VSM) und des «Arbeitgeberverbandes der Schweizer Maschinenindustrie» (ASM) von 1933 –1945. Zwar wird die (bereits bekannte) Tatsache nicht verschwiegen, dass der prominente Maschinenindustrielle Hans Sulzer die Kriegsmaterialexporte an Deutschland 1942 scharf kritisiert hatte (S. 32). Darüber hinaus erfahren die LeserInnen aber nichts Konkretes über Meinungsverschiedenheiten innerhalb der Verbände. So wird nicht einmal erklärt, wieso die Maschinenindustriellen im Verlauf der dreissiger Jahre ihre stark anti-gewerkschaftliche Linie aufgaben und mit der Gewerkschaft SMUV 1937 das Friedensabkommen schlossen. Interessant ist immerhin die Auflistung der Spenden an rechtsbürgerliche Verbände und Presseorgane, die teilweise autoritäres und antisemitisches Gedankengut propagierten. Die knappe Studie enthält sehr interessante Überlegungen zur Frage des Kriegsmaterialexportes. Unklar ist, ob die nicht sehr informativen Aussagen zur Rolle der Maschinen-Industrie-Verbände auf ungenügende Interpretation oder auf wenig aussagekräftige Quellen zurückzuführen sind. 163 164 Inhalt V.4. Vorwort von Edwin Somm, Präsident ASM/VSM Inhalt Einleitung V.5. I. Von der Weltwirtschaftskrise zum Weltkrieg – die historischen Rahmenbedingungen Il. Die Aussenhandelspolitik der Schweiz II.1. Begriffe II.1.1. Neutralität und Aussenwirtschaft II.1.2. Das Clearing II.1.3. Das Wertgrenzsystem II.1.4. Blockade und Gegenblockade II.2. Der Aussenhandel II.2.1. Weitreichende Bedeutung des Aussenhandels für die Schweiz II.2.2. Staatliche Lenkung des Aussenhandels in der Kriegswirtschaft II.2.3. Die Teuerung während des Krieges II.2.4. Deutschland schon vor dem Krieg wichtigster Handelspartner II.2.5. Die Verhandlungen II.2.6. Die umstrittene de facto Einbindung in den deutschen Wirtschaftsraum II.2.7. Nachkriegszeit III. Der Aussenhandel der MEM-lndustrie III.1. Die Maschinenindustrie im Krieg III.2. Absatz nach Ländern III.3. Ausfuhr nach Erzeugnissen III.4. Waffen und Kriegsmaterial IV. Die Tätigkeit des VSM Verein Schweizerischer Maschinen-lndustrieller IV.1. Aufgaben des VSM IV.2. Die Wirtschaftskrise im Spiegel der Sitzungsprotokolle und der Jahresberichte IV.3. Kriegsvorbereitungen und Krieg IV.4. Kriegswende und zunehmender Druck der Alliierten V. Die Tätigkeit des ASM Arbeitgeberverband der Schweizer Maschinenindustrie V.1. Aufgaben des ASM V.2. Der ASM im Spannungsfeld von Krise und Arbeiterbewegungen V.3. Beitragszahlungen des ASM an rechte Gruppen und Organisationen Überwindung der Gegensätze, Friedensabkommen und Burgfrieden Die Reden des Präsidenten E. Dübi Bibliographie Weitere Literatur Autres publications Altre pubblicazioni BOELCKE Willi A: Die deutsche Wirtschaft 1930–1945, Interna des Reichswirtschaftsministeriums, Düsseldorf 1983. BORKIN Joseph: Die unheilige Allianz der I.G. Farben, Eine Interessengemeinschaft im Dritten Reich, Frankfurt/ New York 1990. BOURGEOIS Daniel: Milieux d’affaires et politique étrangère suisse à l’époque des fascismes, in: Relations Internationales, Nr.1,1973. (NGb18740) BOURGEOIS Daniel: Les relations économiques germano-suisses 1939 –1945, in: Revue d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, Nr.121, 1981, S. 49–61. BOURGEOIS Daniel: William E. 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Die damaligen Forderungen der Westalliierten bezogen sich auf die Rückgabe des Raubgoldes (wobei schliesslich nur das Gold der belgischen und luxemburgischen Notenbanken auf der Schweizerischen Nationalbank die Basis für die Forderungen der Alliierten bildete) und die Aushändigung der deutschen Vermögenswerte in der Schweiz an die alliierten Sieger. Es standen also nur zum Teil die gleichen Themen zur Debatte, die in der zweiten Hälfte der neunziger Jahre die Auseinandersetzung zwischen jüdischen Organisationen und schweizerischen Banken und Behörden geprägt haben. So war die Frage der nachrichtenlosen Vermögen von Nazi-Opfern nur ein Nebenthema der Washingtoner Verhandlungen. In einem nicht verpflichtenden Briefwechsel zum Abkommen wünschten die alliierten Regierungen, dass Guthaben von erblos verstorbenen Nazi-Opfern direkt an sie zugunsten von Flüchtlingsorganisationen überwiesen würden, und die Schweiz versprach eine wohlwollende Prüfung dieses Anliegens (S. 94). Die Raubgoldfrage wurde im Washingtoner Abkommen mit einer «freiwilligen» Zahlung der Schweiz von 250 Millionen Franken zumindest völkerrechtlich bereinigt. Das ursprüngliche Hauptanliegen der USA, die Liquidierung der deutschen Vermögen in der Schweiz und die (teilweise) Überweisung an die Alliierten, wurde zwar im Abkommen auch geregelt, die Bestimmungen wurden jedoch nie richtig vollzogen. Teils wegen Uneinigkeit über Vollzugsfragen, zum Teil aber auch, weil dieses Anliegen für die Westmächte vor dem Hintergrund des Kalten Krieges rasch seine ursprüngliche Bedeutung verlor. Statt dessen schlossen die Schweiz, die Westalliierten und die neue Bundesrepublik Deutschland 1952 Verträge, die das Washingtoner Abkommen in diesen Punkten ablösten. Die beschriebenen diplomatischen Prozesse hinterliessen Aktenbestände, die für die gegenwärtig aktuellen Fragestellungen sehr nützlich sind. Das Buch von Castelmurs, der inzwischen Sekretär der Bergier-Kommission ist, zeigt die Geschehnisse auf, in deren Rahmen diese Akten produziert wurden. Zum Zeitpunkt seiner Recherche hatte von Castelmur allerdings keine volle Einsicht in die relevanten Bestände des Bundesarchivs: «Ein hoher Beamter der Völkerrechtsdirektion des EDA überprüfte alle verlangten Dossiers, bevor sie konsultiert werden konnten. Zwei Themenbereiche blieben ganz gesperrt: Akten über den Interhandel-Komplex und über die in der ehemaligen Deutschen Demokratischen Republik ansässigen Besitzern gehörenden Werte in der Schweiz wurden nicht zugänglich gemacht.» (S. 15) Die Untersuchung der Entstehung und des komplizierten Vollzugs des Washingtoner Abkommens ist ein Grundlagenwerk für die wissenschaftliche Forschung zum Finanzplatz Schweiz im Zweiten Weltkrieg und unmittelbar danach. Ein breiteres Publikum dürfte sich allerdings kaum für die komplizierte Materie interessieren, obwohl das Buch in verständlicher Sprache geschrieben ist. 169 170 Inhalt 3.2. Abkürzungen Enleitung: Fragestellung, Quellenlage und Methode 3.2.1. 3.2.2. 1. 2. 2.1. 2.1.1. 2.1.2. 2.2. 2.3. 2.3.1. 2.3.2. 2.3.3. 2.3.4. 2.3.5. 2.4. 2 4.1 2.4.2 2.5. 2.5.1. 2.5.2. 2.5.3. 2.6. 3. 3.1. Rückblick: Probleme der schweizerisch-alliierten Finanzbeziehungen aus der Zeit des Zweiten Weltkrieges (1941–1945) Der Versuch einer schweizerisch-alliierten Flurbereinigung: Die Verhandlungen zum Finanzabkommen von Washington Die alliierten Verhandlungsvorbereitungen Die inneralliierte Sanktionendebatte Die Festlegung der Zielsetzungen und der Verhandlungsrichtlinien Die schweizerischen Verhandlungsvorbereitungen Der Verlauf der Viermächte-Verhandlungen von 1946 Erste Annäherungen in der Guthabenfrage: Liquidation gegen Entschädigung und Aufteilung der deutschen Werte Die Goldfrage als unerwartetes Hindernis Zuspitzung in der Goldfrage: Die eskalierende Kraftprobe zwischen Schweizern und Alliierten Vom Abbruch zur Wiederaufnahme der Verhandlungen: Das letzte Angebot der Schweizer Regierung Die unvollständige Einigung: Das Einlenken der Alliierten und der überstürzte Abschluss einer Vereinbarung Das Finanzabkommen von Washington vom 25. Mai 1946 Inhalt des Abkommens Beurteilung des Abkommens von Washington Die Aufnahme und die Genehmigung des Abkommens von Washington in der Schweiz Das Abkommen in der Darstellung des Bundesrates Die Stellungmahme der schweizerischen Presse Die Parlamentsdebatte und die Genehmigung des Abkommens Die Aufnahme des Abkommens von Washington in den alliierten Ländern Teilimplementierung und Durchführungshindernisse 1946–1949 Die Abschaffung der schwarzen Listen und die Freigabe der schweizerischen Bundesguthaben in den USA 3.2.3. 3.2.4. 3.2.5. 3.2.6. 3.3. 3.4. 3.4.1. 3.4.2. 3.4.3. 3.4.4 3.4.5. 3.4.6. 3.4.7. 4. 4.1. 4.1.1 4.1.2. 4.1.3. 4.1.4. Die Freigabe der privaten schweizerischen Guthaben in den Vereinigten Staaten Erste Lösungsversuche für die Deblockierung schweizerischer Privatguthaben in den USA Inhalt und Würdigung der Zertifizierungsvereinbarung vom 22. November 1946 Die Zertifizierungstätigkeit im Jahre 1947 Der «Snyder-Plan» vom 2. Februar 1948 und der vorzeitige Abschluss des Freigabeverfahrens Die gescheiterten Verhandlungen zu einem neuen Zertifizierungsabkommen im Frühjahr 1948 Schweizerische Gegenmassnahmen und der endgültige Abschluss der Zertifizierung am 31. Dezember 1948 Die Bereitstellung des organisatorisch-institutionellen Durchführungsinstrumentariums in der Schweiz Hindernisse in der Abkommensdurchführung 1946 –1949 Das schweizerische Junktim: Ohne Kursfestsetzung keine Liquidation der deutschen Werte in der Schweiz Die gescheiterte Kursfestlegung im Kontrollrat Die inneralliierte Einigung auf den Clearingkurs und seine Ablehnung durch die Schweizer Regierung Probleme der Bestimmung eines Umrechnungskurses 1946/48 Die Suche nach Auswegen aus der Sackgasse: Die gescheiterte alliierte Neuorientierung 1947 –1948 Zwischen Notwehr und Kalkül: Die Schiedsgerichtsanrufung als Instrument auf dem Weg zu Revisionsverhandlungen Die Verhandlungen von 1949: Weitgehende Einigung in der Kursfrage oder: Die Kunst, neue Hindernisse zu schaffen Der lange Weg zum schweizerisch-alliierten Entschädigungsplan vom 20. April 1951 Problem und Lösung der Sequesterkonflikte Das Scheitern der multilateralen Lösungsversuche innerhalb der IARA Das Scheitern einer multilateralen Regelung in Berufung auf das Abkommen von Washington Die Ausräumung des Hindernisses der Sequesterkonflikte durch bilaterale Verhandlungen Die unterschätzte Sprengkraft der Sequesterkonflikte: Die gescheiterte Gesprächsrunde von 1950 4.2. 4.2.1. 4.2.2. 4.2.3. 4.2.4. 4.2.5. Die Kontroverse um die Ausrichtung einer Entschädigung an die zu enteignenden Deutschen Der steinige Weg zur Wiederaufnahme der Viermächte-Verhandlungen im Frühjahr 1951 Die Bedeutung der Entschädigungsleistung für die Abkommensdurchführung 1946 –1950: Exkurs und Rückblick Die alliierten Verhandlungsvorbereitungen Die Verhandlungen vom Frühjahr 1951: Die Einigung in der Entschädigungsfrage Inhalt und Würdigung des Entschädigungsplanes vom 20. April 1951 5. Der Weg zur Ablösung des Abkommens von Washington unter Einbezug der deutschen Bundesregierung 5.1. Von allgemeinen Rechtsverwahrungen zum Veto: Die deutsche Ablehnung des Entschädigungsplanes vom 20. April 1951 5.2. Schweizerisch-deutsche Besprechungen führen zum Ablösungsplan vom 8. Dezember 1951 5.3. Der Konflikt um die Clearing-Milliarde: Die Teilanerkennung durch die Alliierten 5 4. Die Cleaning-Milliarde an der Londoner Schuldenkonferenz und die Aushandlung einer Rückzahlungsvereinbarung im Mai 1952 5.5. Die Unterzeichnung der Ablösungsabkommen im August 1952 5.6. Das Ablösungspaket vom August 1952 5.6.1. Das Ablösungsabkommen mit den alliierten Regierungen 5.6.2. Das Ablösungsabkommen mit der Bundesrepublik Deutschland 5.6.3. Das Abkommen über die schweizerischen Staatsforderungen gegen das ehemalige Deutsche Reich 5.7. Die Annahme der Ablösungsabkommen in der Schweiz 5.8. Die Annahme der Ablösungsabkommen in der Bundesrepublik und die Ratifizierung im Frühjahr 1953 5.9. Ausblick: Die Abwicklung der Ablösungsabkommen 1953 –1960 Zusammenfassung und Schluss Quellen- und Literaturverzeichnis 171 Durrer untersuchte sein Thema anhand schweizerischer und US-amerikanischer Quellen. Es handelt sich um die erste gründliche Untersuchung der Finanzbeziehungen Schweiz-USA im Zweiten Weltkrieg. Durrer kam dabei zugute, dass das Bundesarchiv im Oktober 1974 die allgemeine 50jährige Sperrfrist auf 35 Jahre verkürzt hat (und gleichzeitig die Dokumente aus den Jahren 1938 –1945 sofort freigab). In den USA waren die Dokumente aus dieser Zeit in den «National Archives» bereits Ende der sechziger Jahre freigegeben worden. Die nicht einfache finanztechnische Thematik erfordert eine gründliche Lektüre dieser Dissertation. Wer sich dafür keine Zeit nehmen will oder kann, ist mit der komplizierten Materie überfordert. DURRER Marco: Die schweizerischamerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg Von der Blockierung der schweizerischen Guthaben in den USA über die «Safehaven»-Politik zum Washingtoner Abkommen (1941–1946) Bern 1984 Verlag: Paul Haupt Signatur SLB: H 13568 173 174 Inhalt III Abkürzungsverzeichnis 1. 2. 3. 3.1. Einleitung I Problemstellung, Quellenlage und Methode 3.2. II 1. 1.1. 1.2. a) b) 1.3. 2. 2.1. a) b) c) 2.2. Die Blockierung der schweizerischen Guthaben in den USA Die amerikanische Finanzblockadepolitik vor dem 14. Juni 1941 Massnahme des Vermögensschutzes Instrumente des Wirtschaftskriegs Debatte in der amerikanischen Regierung über das Ausmass der Finanzblockade Ausweitung der Blockade auf Kontinentaleuropa Die Schweiz im amerikanischen Blockadekalkül Die amerikanische Blockierung aus schweizerischer Sicht Unter dem Druck der deutschen Westoffensive: deutscher Angriff auf die Schweiz? Exilvorbereitungen für Schweizer Regierung und Firmen Schweizerische Stellungnahme zu den amerikanischen Blockadeabsichten Währungs- und Goldpolitik Die schweizerischen Bemühungen zur Verhinderung der Blockade 3.3. 3.4. Zweiter Teil: Die Forderungen der Alliierten I 1. 2. 3. a) b) c) Modalitäten der Verfügung über blockierte Guthaben Die amerikanische Polltik der Lizenzvergabe und die Garantiebedingungen 2. Grundzüge der schweizerischen Garantieübernahme 2.1. Garantie des Bundes und der Nationalbank 2.2. Die Frage der Garantieübernahme durch nichtoffizielle schweizerische Stellen 3. General Ruling 17’: amerikanische Forderung zur Ausscheidung des Schweizerbesitzes II 1. 2. 2.1. a) b) 2.2. Die schweizerische Dollarbewirtschaftung Die Valutapolitik nach der Guthabensperrung Der Handelsdollar und der Finanzdollar Der Handelsdollarverkehr Das Gentlemen’s Agreement oder die Konvention X’ Die Einführung der Uhren- und Länderkontingente Der Finanzdollarverkehr Amerikanische Untersuchungen über die schweizerische Bankentätigkeit in den USA Schweizerische Bankvertretungen in New York Ermittlungen und Hearings des «Department of Treasury» Die Geschäftspraxis der Schweizerbanken aus amerikanischer Sicht Die Kontoführungspraxis Notverfügungsermächtigungen Angaben über die Eigentumsverhältnisse II 1. 2. 3. Der Beginn der alliierten «Safehaven»-Politik Politische Gründe Alliierte Warnungen an die neutralen Staaten Die Frage der Unterzeichnung einer Goldklausel durch die Schweiz III Die Kontakte der schweizerischen Bankiervereinigung und den USA und Grossbritannien Alliierte Warnungen an die Schweizerbanken Die Verlegung der Finanzgespräche von London nach Lissabon Forderungen zur Einschränkung des schweizerischdeutschen Bankverkehrs Die Annahme von Verhaltensregeln als Wendepunkt in der schweizerischen Bankpolitik Die Washingtoner Mission schweizerischer Bankiers Die Vorbereitungsphase: Diplomatische Unterstützung einer privatwirtschaftlichen Delegation? Die Besprechungen im «Department of Treasury» Unmittelbare Auswirkungen der SBV-Mission Erster Teil: Die Schweizerische Dollarregelung I 1. Dipolomatische Demarchen in Fragen des Zentralbankverkehrs Die Gold- und Dollartransfers Einschränkungen im schweizerischen Goldhandel Der Schweizerfrankenbedarf der Alliierten Amerikanische Massnahmen im Schweizerfrankenverkehr Die britischen Forderungen bei den Wirtschaftsverhandlungen zwischen den Alliierten und der Schweiz in London Amerikanisches Drängen auf Schweizerfranken Reaktion der Schweiz auf das Drängen Amerikas 1. 1.1. 1.2. 1.3. 2. 2.1. 2.2. 2.3. IV 1. 2. 3. 4. 5. Die Currie-Verhandlungen Alliierte «Safehaven»-Mission Der Beschluss des Bundesrates zur Anwendung der GL 50 Die Blockierung der deutschen Guthaben in der Schweiz Die Einstellung der schweizerischen Käufe deutschen Goldes Das Verbot des Handels mit ausländischen Noten Dritter Teil: Über «Safehaven» zum Washingtoner-Abkommen I 1. 2. 3. Interalliierte Vereinbarungen über die deutschen Vermögenswerte in den neutralen Staaten Das Reparationskonzept Morgenthaus Die Erklärung von Potsdam Das Kontrollratgesetz Nr. 5 und die Pariser Reparationenkonferenz II 1. 1.1. 1.2. 2. Die Durchführung der Currie-Finanzabmachungen Der Goldverkehr Die Anschuldigungen Kilgores Auf den Spuren des deutschen Goldes Ausscheidung des Schweizerbesitzes und vorübergehende Aufhebung des Bankgeheimnisses 2.1. Auf dem Weg zur Zertifizierung der schweizerischen Vermögenswerte in den USA 2.2. Die Inventarisierung der der ausländischen Guthaben in der Schweiz III 1. 2. 2.1. 2.2. 2.3. Die Washingtoner-Verhandlungen Die Vorbereitungen Der Verhandlungsverlauf Die deutschen Guthaben in der Schweiz Die Goldfrage Schwierige Verständigung Schluss I 1. 2. II Zum Washingtoner-Abkommen Die Ratifizierung in der Schweiz Die Deblockierung Zusammenfassung Anhang Chronologie der wichtigsten Ereignisse in den schweizerisch-amerikanischen Verhandlungen im Zweiten Weltkrieg Tabellen Quellen- und Literaturverzeichnis Personenregister 175 EIZENSTAT Stuart E. (Hg.) und SLANY William Z. (Autor): U.S. and Allied efforts to recover and restore gold and other assets stolen or hidden by Germany during World War II Preliminary Study Washington D.C. 1997. Signatur SLB: Nq 143995 Bestelladresse via Internet auf der Homepage der US-Regierung: www.state.gov/www/regions/eur/holo causthp.html Bestelladresse via Internet auf der Homepage des schweizerischen Parlaments: http://www.parlament.ch/ Unter dieser Adresse sind neben dem Bericht in englischer Sprache auch deutsche und französische Übersetzungen des Vorworts und der Zusammenfassung sowie die Stellungnahme des Bundesrates abrufbar. Als Broschüre kann das Vorwort und die Zusammenfassung (leicht gekürzt) in deutscher Sprache bestellt werden bei der TA-Media AG, Redaktion TagesAnzeiger, «Eizenstat», Postfach, 8021 Zürich (mit Fr. 1.40 frankiertes C4-Couvert und Briefmarken im Wert von Fr. 5.– beilegen). Der «Eizenstat-Bericht» besteht aus zwei Teilen: dem eigentlichen Bericht und dem Vorwort, in dem Unterstaatsekretär Eizenstat die beschriebenen Sachverhalte bewertet. Der Bericht schildert in den ersten sieben Kapiteln aufgrund amerikanischer Quellen die verschiedenen Phasen der Politik der USA gegenüber den neutralen Ländern während und nach dem Zweiten Weltkrieg (unter besonderer Berücksichtigung der Schweiz): – Wirtschaftskrieg (Versuche, den Handel zwischen Neutralen und Achsenmächten zu unterbinden) – Das sogenannte «Safehaven»-Programm (es sollte verhindern, dass deutsches Kapital gegen Kriegsende in neutralen Ländern einen sicheren Hafen fände) – Festlegung der Nachkriegspolitik bezüglich der Neutralen an der Potsdamer Konferenz und der Pariser Reparationskonferenz – Verhandlungen Westalliierte-Schweiz in Washington März-Mai 1946 – «Fünf-Mächte-Konferenz über Entschädigungen für nicht-repatriierbare Opfer Deutschlands» im Juni 1946 – Umsetzung des Washingtoner Abkommens zwischen der Schweiz und den Westalliierten – Alliierte Verhandlungen mit anderen neutralen Ländern (Schweden, Portugal, Spanien, Türkei und Argentinien) Fünf weitere Kapitel befassen sich mit den Bemühungen der Alliierten, Raubgut des nationalsozialistischen Regimes sowohl in Deutschland als auch in den neutralen Ländern sicherzustellen und den beraubten Ländern (und zum Teil auch den individuellen Opfern) zurückzugeben. Das Kapitel IX bestätigt, was zu vermuten war, aber dennoch ein moralisch schockierender Sachverhalt ist: Ein Teil der Goldbarren, die die deutsche Reichsbank der Schweiz verkaufte, enthielt «Totengold» – Gold also, das die Nazis ihren Opfern in den Konzentrationslagern geraubt hatten. Der Bericht betont allerdings, es gebe «keine Beweise, dass die Schweiz oder andere Neutrale wissentlich Totengold annahmen» (S. xxxii, siehe auch S. 177–180). Kapitel XII beschreibt knapp, wie die Schweiz und die USA selbst die Frage der «erbenlosen Vermögen» behandelten. Dieses Problem ist in beiden Ländern nur zögerlich angegangen worden. In den USA waren diese Vermögen im Krieg zusammen mit den anderen Guthaben aus Deutschland und deutschbesetzten Ländern eingefroren worden. 1946 erhielten die Opfer rassistischer, religiöser und politischer Verfolgung ihre Guthaben zurück. Das Problem der «erblosen» Vermögen wurde jedoch – nach mehreren erfolglosen Anläufen – erst 1963 «gelöst»: Mit einer Entschädigungszahlung von 500 000 Dollar an die jüdische Dachorganisation JRSO wurden die Ansprüche abgegolten. Die JSRO war einverstanden, weil sie die Bereinigung individueller Ansprüche als zu mühsam erachtete (S. 195–198). Gestützt auf den eigentlichen Bericht nimmt Stuart E. Eizenstat im Vorwort eine Bewertung des Verhaltens der Neutralen im Zweiten Weltkrieg vor. Interessant sind folgende Beurteilungselemente: Eizenstat unterscheidet zwischen einer Phase akuter Bedrohung der Neutralen durch Deutschland und einer Phase, in der nach alliierten Siegen die Gefährlichkeit Deutschlands abnahm. Nachvollziehbar ist seine Bewertung, dass die wirtschaftliche Kooperation mit NaziDeutschland gegen Kriegsende nicht mehr mit der Bedrohung gerechtfertigt werden kann. Dasselbe gilt für seine heftige Verurteilung des Verhaltens der Schweiz nach dem Krieg. Eizenstat findet es schwer verständlich, wie die offi- 177 178 zielle Schweiz auch noch in diesem Zeitpunkt den Krieg als gewöhnlichen Konflikt betrachten konnte, in dem die Neutralen nach eigenem Gutdünken Wirtschaftsbeziehungen mit den Konfliktparteien hatten pflegen dürfen. Eizenstats Beurteilung des Verhaltens der offiziellen Schweiz im Krieg und vor allem danach kann man als hart, aber fair bezeichnen. Ein Aspekt wird im Bericht zwar knapp angeschnitten, würde aber grössere Beachtung verdienen: Die USA selbst vollzogen im Kalten Krieg einen deutlichen Kurswechsel und gaben weite Teile ihrer im Krieg formulierten Ziele im Interesse einer Stärkung und Wiederaufrüstung West-Deutschlands auf. Erst dieser Kurswechsel ermöglichte es der Schweiz, Teile des Washingtoner Abkommens nicht zu vollziehen. Contents Foreword Preface Report Summary Tables and Charts Abbreviations Persons I Wartime Efforts To Halt Commerce With Germany and Prevent the Flight Abroad of German Assets A. Allied Campaign To Prevent Neutral and Non-Belligerent Commerce With Germany and the Flow of Looted Assets to the Neutrals B. Wartime Treasury Department Controls C. Movements of Gold and Other Assets to and Through Switzerland. 1941–1943 D. Negotiations Leading to the Inter-Allied Declaration Against Acts of Dispossession Committed in Territories Under Enemy Occupation or Control (London Declaration of January 5, 1943 E. Prevention of Axis Financial and Commercial lntercourse With the Americas, 1941–1942 F. Allied Gold Declaration of February 1944 G. Argentina’s Failure To Control Axis Funds, 1943 –1946 H. Early Evidence of the Extortion and Seizure of Money and Other Assets From Jews and Other Refugees II The Safehaven Program A. Origins of the Safehaven Program B. Building a Legal Base for Safehaven Programs: Bretton Woods Resolution Vl C Implementation of Safehaven D. War Trade Negotiations E. Evolving Policy Toward Switzerland: the Currie Mission and Its Aftermath F. Safehaven After the End of the War G. The Office of Strategic Services and Project Safehaven III. Potsdam Heads of Government Meeting and the Paris Reparations Conference A. German External Assets and Allied Control Council Law No. 5 B. Development of U.S. and Allied Policies Regarding Looted Gold, July–December 1945 C. Establishmenf of a Gold Pool for Looted Monetary Gold D. Allied Decision at the Paris Reparations Conference To Provide Assistance for the Non-Repatriable Victims of Nazism IV. The Allied-Swiss Negotiations at Washington, March–May 1946 A. The Swiss and British Perspectives on the Negotiations B. The Question of Sanctions Against the Neutrals; State and Treasury on the Eve of the Negotiations C. The Allied and Swiss Delegations at the Washington Negotiations D. Opening of the Negotiations at Washington E. Role of Intelligence in the Washington Negotiations F. First Swiss Draft Agreement on German Assets G. Second Swiss Draft Agreement on German Assets H. Collapse of the Talks I. Resumption of the Talks and the Final Swiss Offer J. Response to the Swiss Offer K. Allied Acceptance of the Swiss Offer L. President Truman Endorses the Allied Swiss Agreement; Senator Kilgore Rejects the Settlement M. Stucki’s Appraisal of the 1946 Allied-Swiss Negotiations V. Five-Power Conference on Reparation for Non-Repatriable Victims Of Germany, June 1946 A. Exploratory Talks B. The Search for Compromise C. Tentative U.S.-U.K. Agreement D. The Conference Proceedings E. Content of the Agreement F. Annexes to the Agreement VI. Implementation of the May 1946 Allied-Swiss Accord A. The Exchange Rate Issue B. Swiss Contribution to Monetary Gold in the Allied Gold Pot C. Swiss Contribution to Non-Repatriable Victims of the Nazis D. Swiss Treatment of the Assets of German Jewish Persecutees E. Switzerland and the Diplomacy of European Economic Recovery F. Revision of the Washington Accord G. Allied Swiss Negotiations in Washington May–June 1949 H. Possible Reconvening of the Allied-Swiss Conference 179 180 I. J. K. L. M. U.S. Policy Toward Switzerland in 1950 and 1951 Possible U.S. Withdrawal From the Washington Accord Allied-Swiss Conference at Bern March–April 1951 Direct Negotiations Between Germany and Switzerland Compromise on Intercustodial Matters VII. Allied Negotiations With the Other Neutral Countries A. Allied Negotiations With Sweden B. Allied Negotiations With Portugal G. Allied Negotiations With Spain D. Allied Negotiations With Turkey E. Allied Negoriations With Argentina VIII. U.S. Army Involvement With the Acquisition, Accountability, and Security of German Monetary Gold and Related Assets Following World War II A. Establishment and Operations of the Foreign Exchange Depository B. Distributing the Gold Recovered in Germany IX. Disposal by the United States of Captured Gold Looted by Germany From Individual Victims of Nazi Persecution and From European Central Banks A. Discovery of SS Loot in the Reichsbank Treasure B. Acquisition by the Reichsbank of Gold and Valuables Looted by the SS From Jews and From Jewish and Non-Jewish Concentration Camp Inmates C. Estimates of the Value of Persecutee-Origin Gold Acquired by the Reichsbank From the SS D. Other Sources of Persecutee-Origin Gold in the Reichsbank E. The Presence of Persecutee-Origin Gold in the “Monetary” Gold Holdings of the Foreign Exchange Depository F. U.S. Definitions af “Monetary” and “Non-Monetary” Gold and Their Application to Persecutee-Origin Gold and Valuables G. Distributions of Monetary and Non-Monetary Gold From the Foreign Exchange Depository H. Conclusion X. The Tripartite Commission for the Restitution of Monetary Gold A. Establishment and Functions B. The Gold Pool C. The First Distribution and Subsequent Payments D. Disposition of Monetary Gold Looted From the Netherlands XI. Bank for International Settlements XII. Disposition of Heirless Assets, 1946–1963 A. Five-Power Conference on Reparation for NonRepartables, June 1946 B. U.S. Domestic Arena, 1947–1951 C. U.S. Action on Heirless Assets, 1953–1963 D. International Arena, 1947–1951 E. U.S. Démarche on the Swiss-Polish Agreement F. Swiss Estimates of the Value of Heirless Assets of Germans G. Allied-Swiss Conference at Bern. March–April 1951 H. Allied-Swiss Agreement on the Liquidation of German Property in Switzerland, August 28, 1952 I. Impact of the German-Swiss Agreement, August 26, 1952 J. Heirless Assets, 1952–1963 Index Mit einer knappen Einleitung präsentieren die Autoren das Protokoll einer Verhandlung zwischen zwei Bundesräten und der Schweizerischen Bankier-Vereinigung im Juni 1945. Thema des Gesprächs: Wie stark soll oder darf das Bankgeheimnis eingeschränkt werden, wenn die schweizerischen Behörden den Alliierten behilflich sind, deutsche Raubgüter auf schweizerischen Konten zu suchen beziehungsweise ein Inventar der deutschen Vermögen zu erstellen. Dazu hatte sich die Schweiz im Currie-Abkommen vom 8. März 1945 verpflichtet. Zweites Thema ist die Art und Weise, in der schweizerische Guthaben in den USA als schweizerisch ausgewiesen werden sollen. Es werden zwar technische Probleme besprochen, aber indirekt steht mit dem Bankgeheimnis ein sehr grundsätzliches Thema auf der Traktandenliste. Das Dokument zeigt zudem die enge Zusammenarbeit zwischen Behörden und Vertretern des Finanzplatzes. So wird deutlich, dass die Behörden ohne Kooperation der Banken die versprochenen Kontrollen nicht durchführen können. GUEX Sébastien et PERRENOUD Marc: Banquiers suisses et autorités fédérales face aux menaces américaines en 1945 Procès-verbal d’une rencontre du Conseil fédéral et de l’Association suisse des banquiers (ASB) en 1945 in: Traverse, 1995/3, S. 126–138 Verlag: Chronos Signatur SLB: P 36792 1995 Die Quelle ist nur verständlich, wenn sie aufmerksam gelesen wird. Mit Hilfe der einleitenden Informationen kann sie einen interessanten Einblick in die erste Runde schweizerischer ‘Vergangenheitsbewältigung’ nach dem Krieg geben. 181 BANQUIERS SUISSES ET AUTORITÉS FÉDÉRALES FACE AUX MENACES AMÉRICAINES EN 1945 182 PROCÈS-VERBAL D’UNE RENCONTRE DU CONSEIL FÉDÉRAL ET DE L’ASSOCIATION SUISSE DES BANQUIERS (ASB) EN 1945 SÉBASTIEN GUEX ET MARC PERRENOUD 1 Ce document a été trouvé aux Archives fédérales à Berne (désormais: AFB) et analysé dans Ie cadre du travail d’édition des «Documents Diplomatiques Suisses». La série couvrant les années 1848 à 1945 sera achevée en 1995 avec la publication du volume14 (années 1941–1943). Le document publié dans le présent numéro sera très probablement édité intégralement dans la nouvelle série (1945–1961). La consultation de ces volumes s’impose pour comprendre la situation internationale de la Suisse contemporaine. 2 Cf. Oswald Inglin, Der stille Krieg. Der Wirtschaftskrieg zwischen Grossbritannien und der Schweiz im Zweiten Weltkrieg, Zurich 1991. 3 Cf. Hans Ulrich Jost, «Switzerland’s Atlantic Perspective» in Marko Milivojevic, Peter Maurer (éd.), Swiss Neutrality and Security. Armed Forces, National Defence and Foreign Policy, New YorkOxford-Munich 1990, 110 –121. 4 Cf. Marc Perrenoud, «Banques et diplomatie suisses à la fin de la deuxième guerre mondiale», Études et Sources 13 –14 (1987–1988), 3–128. 5 Cf. Marco Durrer, Die schweizerischamerikanischen Finanzbeziehungen im Zweiten Weltkrieg, Berne-Stuttgart 1984. QUELQUES MOTS SUR LA SITUATION GÉNÉRALE DE LA SUISSE Pour comprendre les origines et les enjeux du document qu’on va lire, il faut rappeler rapidement la situation générale dans laquelle la Suisse se trouve au sortir de la deuxième guerre mondiale.1 À cet égard, trois éléments méritent d’être soulignés: a) Après l’effondrement de la France en mai – juin 1940, la Suisse s’est pratiquement intégrée à l’espace économique défini par les puissances fascistes. Elle a apporté à l’Allemagne et à l’ltalie une série de prestations indispensables. Parmi celles-ci, mentionnons la production de matériel stratégique (armements, machines-outils, optique, etc.), les volumineux crédits financés par la Confédération, les services financiers (échanges monétaires, reprise d’or par les banques suisses, divers trafics...) et enfin le transit par les tunnels alpins. À propos des services financiers, relevons que la place bancaire helvétique a pu jouer un rôle unique pour l’Allemagne et l’Italie grâce à la force du franc suisse, resté l’un des très rares moyens de paiement reconnus internationalement. Ces diverses prestations ont renforcé la position de la Suisse vis-à-vis de l’Axe. En revanche, elles ont suscité des critiques, rapidement suivies de mesures de rétorsion, de la part des Alliés. Dès 1941–1942, le nombre d’entreprises suisses inscrites sur les «listes noires» (donc considérées comme entreprises ennemies par les Alliés) augmente sensiblement.2 À partir de 1943, des déclarations solennelles menacent les banques suisses de représailles si elles ne limitent pas leurs prestations financières à l’Axe. Ces menaces sont précisces dans la résolution no VI adoptée par la Conférence de Bretton Woods en août 1944, exigeant l’arrêt total des échanges de capitaux contre des biens pillés (la «looted property» dont il est question dans le document) par l’Axe en Europe occupée. Plus la victoire des Alliés se dessine, plus la situation de la Suisse devient difficile: son isolement sur le plan international s’accentue dangereusement et menace d’entraver fâcheusement et durablement ses échanges économiques. Pour les milieux dominants de l’économie et de la politique, il est impératif de faire un certain nombre de concessions aux Alliés afin de s’intégrer dans le nouvel ordre mondial 3. Il est indispensable en particulier d’obtenir la levée des «listes noires» et des multiples obstacles dressés sur la route des marchandises portant la croix blanche ou l’arbalète.4 b) Montrer patte blanche s’avère d’autant plus important que les Alliés, et en particulier les Américains, ont d’autres moyens de pression. En effet, dès 1941, le gouvernement de Roosevelt a bloqué les avoirs suisses aux États-Unis.5 Il dispose ainsi d’une arme redoutable face aux banques et aux industries helvétiques qui avaient massivement investi outre-Atlantique, notamment à la fin des années 1930: on estime les capitaux suisses bloqués en 1941 à plus de 5 milliards de francs suisses, ce qui correspond à la moitié du revenu national de l’époque. Mais les milieux d’affaires ne sont pas les seuls concernés. Les institutions helvétiques sont aussi fort impliquées financièrement outre-Atlantique, comme le montre la statistique suivante résumant la situation le 4 septembre 1945: les réserves monétaires de la Banque nationale suisse s’élèvent à 4626,3 millions de francs suisses, dont 1050,3 se trouvent en Suisse, alors que 2577,5 sont déposés à New York, 725,3 à Londres et 245,7 à Ottawa. De plus, I’État fédéral ayant été poussé à acheter du métal jaune, le stock d’or de la Confédération s’élève à 818,6 millions, déposés à New York (480,3), Londres (272,8) et Ottawa (65,5). Pour la Banque nationale et la Confédération également, il est très important de disposer librement de ces dépôts considérables que les Alliés bloquent ou contrôlent étroitement. Du point de vue des milieux dirigeants de la politique et de l’économie suisses, le 8 mai 1945 ne signifie donc pas vraiment la fin de la guerre. Au contraire: les tensions avec les Américains atteignent une telle ampleur historique et impliquent des batailles d’une importance si cruciale qu’elles dépassent très vraisemblablement les inquiétudes de l’été 1940. C’est en tout cas ce qui ressort implicitement d’une lettre que le professeur et diplomate William Rappard envoie, le 3 janvier 1946, au Conseiller fédéral Max Petitpierre: «C’est peut-être, pour la Suisse, l’année la plus lourde de conséquences dans le domaine des relations extérieures depuis l’époque du Congrès de Vienne.»6 c) La deuxième guerre mondiale a impliqué une évolution des relations entre les milieux bancaires et les institutions étatiques.7 D’une part, les compétences de l’État fédéral ont été fortement accrues. Par exemple, il gère l’essentiel des transactions commerciales et financières avec l’étranger par l’intermédiaire de l’Office suisse de compensation (OSC), dont il est souvent question dans le document et dont la direction est présidée par Max Schwab. D’autre part, le gouvernement fédéral a conclu d’énormes emprunts pour financer les dépenses liées à la situation de guerre, phénomène qui place les autorités politiques dans une relation de dépendance accrue vis-à-vis de leurs banquiers. La dette à long terme de la Confédération est passée de 2,2 milliards au commencement de la guerre à 8,3 milliards à la fin de1945, ce qui signifie une multiplication par trois en termes réels. La dette à court terme a également explosé: «La Confédération avait contracté au 31 juillet 1945 des dettes contre rescriptions auprès de banques pour un montant de 964 millions de francs environ, alors qu’il n’existait aucun engagement de cette nature au 31 juillet 1939»8 6 AFB, E 2800/1990/106/17. 7 Cf Marc Perrenoud, «L’intervention de la Confédération dans les relations financières internationales de la Suisse (1936 –1946)», in Paul Bairoch, Martin Körner (éd.), La Suisse dans l’économie mondiale, Zurich 1990. 8 Feuille fédérale de la Confédération suisse, 1945, vol . 97, II, 38. Les «rescriptions» sont des dettes à court terme (trois mois à une année). Cf. Ie «Message du Conseil fédéral à I ’Assemblée fédérale concernant une nouvelle prorogation du programme financier 1939 –1941 (du 7 septembre 1945)» et le Message du 12 septembre 1945 «sur l’émission d’emprunts pour l’administration fédérale», idem, 23–42. 9 Cf. Documents Diplomatiques Suisses, Berne 1992, vol.15 (1943–1945), en particutier les numéros 358, 360, 372, 377, 391 et 402. QUELQUES PRÉCISIONS SUR LE DOCUMENT Le document en question porte sur l’application des accords conclus à Berne le 8 mars 1945 entre les autorités fédérales et une délégation alliée dirigée par l’Américain Currie. ll est donc nécessaire d’évoquer rapidement les engagements pris dans le cadre de ces accords par le Conseil fédéral qui accepte de «se concerter à tout moment» avec les autorités financières allicés. En premier lieu, le gouvernement suisse, après avoir bloqué en février 1945 les avoirs allemands situés en Suisse, se déclare prêt à les recenser et à inventorier également les avoirs allemands détenus par l’intermédiaire de la Suisse. Cet inventaire avait notamment pour objectif d’empêcher que le territoire de la Suisse et celui du Liechtenstein «soient utilisés pour la disposition, la dissimulation ou le recel de biens pris pendant la guerre illégalement ou sous l’empire de la contrainte.»9 Il s’engage aussi à permettre la restitution de cette «looted property» aux propriétaires légitimes. En second lieu, le Conseil fédéral se déclare prêt à recenser les avoirs venant de 183 pays occupés placés en Suisse, avoirs qu’il avait successivement bloqués à partir de 1940, à la suite de l’occupation de ces pays. Dans ce contexte de fortes pressions des Alliés, le Conseil fédéral décide en outre de participer à la certification des avoirs suisses bloqués aux États-Unis. Cette certification officielle a pour but de prouver que les propriétaires de ces avoirs ne sont pas des ennemis des Américains, et constitue donc une condition sine qua non pour obtenir leur déblocage. Dans les deux cas, le recensement des avoirs allemands en Suisse et la certification des avoirs suisses aux États-Unis, les banquiers helvétiques avaient proposé que la procédure se fasse sous la forme de certificats, appelés «affidavits», émis par eux-mêmes. Très méfiants à l’égard des déclarations des banquiers suisses. les Alliés avaient exigé un contrôle plus strict. Le Conseil fédéral avait fait un pas dans leur direction en confiant I ’authentification de ces affidavits à une institution sémi-étatique, l’OSC. Voilà où l’on en est en mars 1945, au lendemain des «accords Currie» signés à Berne. ll s’agit dès lors de définir précisément, dans de nouvelles négociations avec les Alliés, la portée et l’application des engagements pris. Or, au printemps 1945, ceux-ci sont de plus en plus pressants. Les milieux bancaires suisses redoutent que, sous cette pression, les autorités fédérales fassent de trop grandes concessions lors de ces futures négociations. D’où leur demande d’une rencontre entre les représentants de l’ASB et une délégation du Conseil fédéral. Cette rencontre se tient le 13 juin 1945. Le document qui suit en constitue le procès-verbal légèrement écourté. A première vue, la discussion apparaît très technique. Mais il ne faut pas se tromper. Les enjeux sont fondamentaux. En ce qui concerne les avoirs allemands, le problème est de savoir quelle extension leur identification doit prendre et si les affidavits doivent porter seulement des numéros, ou les noms des propriétaires effectifs des avoirs recensés. Pour la certification des avoirs suisses bloqués aux États-Unis, le problème est analogue. Il s’agit de savoir si les affidavits permettront d’identifier leurs propriétaires réels. Dans les deux cas, les Américains réclament une investigation exhaustive, contrôlée étroitement par leurs fonctionnaires disposant de pouvoirs étendus, et surtout la communication précise des noms des propriétaires et des montants de leurs capitaux. On l’aura deviné, derrière ces discussions techniques se dissimule une question décisive pour l’avenir de la place financière suisse, celle du secret bancaire. Ce dernier constitue en effet depuis longtemps l’un des atouts essentiels des banques suisses dans la lutte concurrentielle les opposant à d’autres places financières pour attirer, et gérer, les capitaux internationaux. 184 10 Cf. Linus von Castelmur, Schweizerisch-alliierte Finanzbeziehungen im Übergang vom Zweiten Weltkrieg zum kalten Krieg. Die deutschen Guthaben in der Schweiz zwischen Zwangsliquidierung und Freigabe (1945 –1952), Zurich 1992. LES SUITES DE LA SÉANCE À la suite de cette rencontre du 13 juin 1945, d’innombrables discussions, séances et correspondances seront nécessaires afin de concilier les intérêts des banquiers suisses et de la Confédération helvétique avec ceux des Alliés. Afin de gagner du temps, les banquiers multiplieront les manœuvres dilatoires, invoquant la nécessité de minutieuses consultations juridiques, soulevant sans cesse de nouveaux problèmes techniques. Finalement, les accords internationaux signés en mai 1946 à Washington permettront à la Suisse de retrouver à bon compte, c’est-à-dire sans atteinte sensible au secret bancaire, sa place dans le monde dominé par les États-Unis.10 Président de la délégation suisse qui avait signé les accords du 8 mars 1945 avec la «mission Currie». W. Rappard participe également aux négociations de 1946. Au lendemain de la signature des accords de Washington, il écrit le 27 mai 1946 au Conseiller fédéral Petitpierre: Rappard estime que les Suisses s’en sont «tirés à bon compte» en mettant à profit «la pression du temps qui a agi beaucoup plus fortement sur» les Alliés que sur les Suisses qui se partagent ainsi avec les vainqueurs de la guerre le produit de la liquidation des avoirs allemands. «Je ne sais pas trop comment les historiens de l’avenir apprécieront l’opération à laquelle nous avons procédé ici en exécution de vos instructions. [...] L’avenir dira si les millions d’économies calculés en francs suisses, que nous devons à notre tactique, n’auront pas été trop chèrement payés en bienveillance par la partie adverse, qui se défend difficilement de la sensation d’avoir été roulée.»11 Dans le contexte de la «guerre froide» (dont les prémisses se font nettement sentir dès 1945), on oubliera certains épisodes de la deuxième guerre mondiale, tandis que des mythes commenceront à se propager. À cet égard, on peut relever que, dans leur défense du secret bancaire au sortir de la guerre, les banquiers ne mentionnent pas une justification qu’ils ont avancé fréquemment jusqu’à aujourd’hui: selon cette version, le secret bancaire aurait été introduit en 1934 pour protéger les biens des Juifs menacés d’expropriation et d’extermination. La lecture des documents de 1945 montre la vacuité de cette légende 12 actuellement si répandue. 11 AFB, E 2800/1967/61/76. 12 Le terme de «Légende» est repris de Marco Durrer, 126. LES PARTICIPANTS Cette séance du 13 juin 1945 réunit les personnalités suivantes: – Le radical Max Petitpierre siège au Conseil fédéral depuis le ler février 1945 comme Chef du Département politique (actuellement Département des Affaires étrangères). – Le socialiste Ernst Nobs, Chef du Département fédéral des Finances et des Douanes depuis janvier 1944, est le premier socialiste qui participe au gouvernement fédéral; – L’ASB est représentée par une brochette de Directeurs généraux: Alfred Schaefer de l’Union de Banques Suisses, Peter Vieli du Crédit Suisse, Maurice Golay et Charles-Albert Nussbaumer de la Société de Banque Suisse; par deux représentants des banquiers privés: Edmond Barbey et Albert Pictet qui siège en outre sur les bancs libéraux au Conseil des États; enfin par le Secrétaire général de l’ASB, Albert Caflisch, également Directeur de la Société financière italosuisse. – Ernst Reinhardt dirige l’Administration fédérale des Finances. – Le Département politique est aussi représenté par le Chef de la «Section du contentieux et des intérêts privés à l’étranger», Robert Kohli, assisté par deux collaborateurs, Willy Reichenau et Etienne Junod qui a rédigé le compte rendu qu’on va lire. Créée en 1941, la section dirigée par Kohli joue un rôle essentiel dans l ’élaboration et la conduite de la diplomatie financière de la Confédération. À propos des rapports entre les hauts fonctionnaires fédéraux et les milieux bancaires, il convient d’abord de noter l’absence à cette séance du Ministre Walter Stucki, forte personnalité, dotée d’une grande expérience des relations économiques extérieures, qui dirige en réalité le Département politique au début de 1945 et prend des décisions ne correspondant pas toujours aux souhaits des banquiers. Est-il ensuite incongru de signaler que deux participants à cette séance quitteront peu après l’administration fédérale pour rejoindre le secteur bancaire? Junod deviendra Secrétaire de l’ASB en 1947 et poursuivra sa 185 carrière jusqu’à la présidence du «Vorort». Quant à Reinhardt, il siégera à la Direction générale du Crédit Suisse dès 1948 incarnant, dans une sorte de «selffulfillingprophecy», sa déclaration du 13 juin 1945 selon laquelle «les intérêts généraux de l’État et ceux des banques vont en général de pair». À ce propos, il vaut la peine de souligner un élément: c’est dans ce type de trajectoires personnelles bien plus que, comme le présument certains chercheurs,13 dans l’accès asymétrique à l’information que se manifeste le «pouvoir des banques». 186 DOCUMENT 14 Audience accordée par le Conseil fédéral aux représentants de l’Association suisse des Banquiers le mercredi 13 juin 1945 13 Cf. Jakob Tanner, «Macht der Banken. Analytisches Konzept oder politischer Topos? Zum Bedeutungswandel einer kontroversen Kategorie in der Schweiz des 20. Jahrhunderts», in A. Ernst et al. (éd.), Kontinuität und Krise, Zurich 1994, 319 –341. 14 Ce document se trouve aux AFB dans le carton E 2001 (E) 2/557. [...] M. Petitpierre [Chéf du Département politique], après avoir salué les assistants, entre d’emblée dans le vif du sujet, à savoir la discussion de l’aide-mémoire adressé au Conseil fédéral par l’ASB. Il constate que le problème présente trois éléments, à savoir: A. L’attitude de l’ASB qui consiste à vouloir sauvegarder le secret bancaire. B. La volonté du Conseil fédéral qui entend appliquer strictement les engagements pris le 8 mars 1945. C. Le désir des autorités fiscales de dépister les biens imposables qui auraient été soustraits au fisc. Il s’agit de chercher à concilier les points de vue. À cet effet, il convient de donner tout d’abord la parole à M. Nobs pour qu’il résume les impressions que lui a fait le rapport que [le Directeur de la BNS] M. Pfenninger lui a présenté à son retour des États-Unis. M. Nobs [Chef du Département des Finances et des Douanes] résume comme suit les dires de M. Pfenninger: a) Les rapports avec les États-Unis ne sont pas meilleurs. M. Schmidt rentrant de Berne, a été violemment critiqué pour n’avoir pas réussi à imposer le point de vue américain aux autorités suisses. b) La certification des avoirs suisses doit être opérée dans le plus bref délai de peur que, si l’on attend davantage, l’on ne crée l’impression outre-Atlantique que la Suisse veut gagner du temps et repousser la solution du problème à un moment où les esprits se seront calmés du fait de la cessation des hostilités. c) Les Américains ne se contenteront pas d’une certification de l’OSC fondée sur des affidavits anonymes. Il convient en effet de mettre la certification en rapport avec la politique américaine à l’égard de la looted property, politique qui pousse les États-Unis à établir avec exactitude quels sont les propriétaires d’avoirs déposés chez eux. À ce propos, M. Pfenninger annonce l’arrivée en Europe de 1500 fonctionnaires américains qui se proposent de dépister les biens spoliés par les Allemands. d) Les avoirs de la Confédération et de la Banque nationale suisse aux États-Unis ne semblent pas être en danger. Tout au plus peut-on s’attendre que le Gouvernement américain fasse certaines objections à quelques achats d’or allemand faits par la Banque nationale. M. Nobs conclut qu’il ne faut pas perdre de vue que le déblocage de nos avoirs aux États-Unis dépend de la façon dont sera faite la certification. Il fait allusion au désir de l’OSC de connaître les noms des propriétaires d’avoirs suisses et insiste sur le sérieux du problème, de la solution duquel dépend le sort du gage que constituent nos avoirs dans les mains des Américains. M. Pictet [Banquier privé] est d’avis qu ’avant d’entrer en matière, il convient de déterminer exactement les engagements pris par la Suisse en date du 8 mars 1945. Après s’être élevé contre l’imprécision des termes utilisés dans l’accord avec les Alliés, M. Pictet constate qu’un seul point est clair, à savoir l’engagement du Conseil fédéral de prévenir le recel en Suisse de biens spoliés. Il faut prendre bien garde dans ce domaine de ne pas aller plus loin qu’il n’est nécessaire. En effet, les Américains cherchent à tirer profit de la situation créée par l’existence probable en Suisse de biens spoliés pour intensifier leur espionnage économique en Suisse. Nous avons à faire à des concurrents d’importance qui cherchent à s’approprier le marché financier suisse pour leur profit. La question qui s’impose aujourd’hui est celle de savoir si le Conseil fédéral est prêt à protéger les banques contre les menées anglo-saxonnes ou s’il entend céder à ces menées. En ce qui concerne l’engagement du Conseil fédéral de se concerter avec les Gouvernements alliés, M. Pictet relève qu’il faut là également que notre Gouvernement sache jusqu’où il veut aller. L’alternative est claire: ou bien se défendre sur le plan économique et aider aux banques en les soutenant, ou bien renoncer à ce que la Suisse continue d’être un marché financier, ce qui aura des répercussions inévitables sur le financement des dépenses de la Confédération . M. Petitpierre [Chef du Département politique] répondant au réquisitoire de M. Pictet, constate que le Conseil fédéral n’a pas encore arrêté son attitude à l’égard des demandes présentées par l’ASB. La conférence de ce jour a précisément pour but de permettre un échange de vues sur l’issue duquel M. Nobs et lui-même feront rapport au Conseil fédéral. Il est faux de vouloir opposer le Conseil fédéral aux banques en ce qui concerne l’application de l’accord du 8 mars. Le Département politique, pour sa part, a toujours soutenu les intérêts des banques suisses et n’entend pas modifier sa ligne de conduite à cet égard. Il faut néanmoins garder à présent à l’esprit le fait que la défense des intérêts des banques s’intègre dans le problème d’ensemble de la défense des intérêts suisses. Aujourd’hui, les intérêts des banques sont menacés. Il convient dès lors d’examiner comment les défendre dans le cadre de la défense des intérêts généraux du pays. Les accords du 8 mars, s’ils ne sont pas parfaits, constituent néanmoins le maximum de ce qu’il était possible d’obtenir à l’époque. Ces accords existent et il n’est plus question de les discuter. Qu’ils soient imprécis ne fait pas de doute; mais exiger plus de précision, c’était se voir imposer la Résolution VI de Bretton Woods. [...] M. Caflisch [Secrétaire général de l’ASB] ne met pas en doute la nécessité de s’en tenir au principe pacte sund servanda; désireux toutefois de bien circonscrire le problème, il se propose de passer rapidement en revue l’aide-mémoire de l’ASB pour préciser telle ou telle question qui mériterait de l’être. a) Recel et disposition de biens pillés. Sur ce point, il est indispensable d’établir une doctrine. Les banques sont prêtes à collaborer à la recherche des biens spoliés. Elles estiment toutefois qu’elles n’ont pas à le faire de leur propre chef, mais que c’est aux Alliés qu’il incombe de nous signaler les biens spoliés se trouvant en Suisse. Sur la base de leurs informations, des recherches pourront être entreprises. Il faut toutefois avoir présent à l’esprit le fait que cette recherche soulèvera des questions de droit qu’il faut d’ores et déjà étudier. Il convient en effet d’assurer la défense des possesseurs de bonne foi. 187 188 b) Enquêtes sur Ies avoirs s bloqués. Sur ce point, le fait d’admettre des banques des annonces globales a réglé la question. L’essentiel dans ces enquêtes est de ne pas inquiéter la clientèle étrangère de peur qu’elle ne retire les capitaux qu’elle a placés en Suisse [...] M. Schaefer [Directeur général de l’Union de Banques Suisses] insiste sur un seul point: celui du secret bancaire. Le fait de donner les noms de la clientèle à l’OSC équivaut à abandonner la discrétion dont les banques suisses ont vécu jusqu’à ce jour. Sacrifier le secret bancaire à l’inquisition anglo-américaine, c’est de l’avis de M. Schaefer, mettre en question l’existence même des banques. Il convient donc que les autorités suisses se persuadent de la chose avant d’arrêter leur politique à l’égard des Puissances alliées. M. Golay [Directeur général de la Société de Banque Suisse] appuie ce point de vue [...]. Pour pouvoir subsister, les banques suisses doivent garder la confiance de leur clientèle, confiance qui ne leur est faite que dans la mesure où elles respectent la discrétion qui a fait leur force. [...] M. Kohli [du Département politique] revient sur les critiques faites par M. Pictet au sujet de l’accord du 8 mars. Il rappelle la pression à laquelle la Délégation a été soumise et constate que les exigences alliées étaient infiniment plus fortes que ne le laisse paraître le texte de l’accord. Enfin il ne faut pas oublier que les banques suisses ont été représentées durant toutes les négociations par M. Nussbaumer, qui a pu faire valoir leur point de vue. M. Kohli cite l’exemple de la Suède qui, elle, a été beaucoup plus loin dans ses concessions que notre pays. En effet, elle a déclaré souscrire à la Résolution VI de Bretton Woods et vient de soumettre deux lois au Parlement suédois qui vont extrêmement loin dans la recherche des biens spoliés. En outre, le Gouvernement suédois est prêt à communiquer aux Alliés le résultat de l’enquête qu’il entreprendra sur les avoirs allemands. À entendre les banques, on pourrait croire qu’elles se trouvent devant un fait accompli. En réalité, ce n’est nullement le cas. Nous avons en effet eu de nombreuses discussions avec les cercles bancaires avant d’en arriver au point où sont les choses actuellement. Une chose est claire: c’est que par les accords du 8 mars nous avons pris certains engagements qu’il faut à tout prix respecter. S’il y a des divergences d’interprétation quant à la portée de ces engagements, notre devoir consiste à prendre les mesures propres à sauvegarder les intérêts suisses en jeu. D’ailleurs, pendant que se discutaient les problèmes relatifs à la certification, les autorités fédérales ne sont pas restées inactives. Le renforcement du blocage allemand a été introduit le 27 avril et l’enquête sur les avoirs allemands a été décidée par arrêté du 29 mai. En ce qui concerne la recherche de la looted property, il faut évidemment faire quelque chose, car c’est là une question de caractère politique avant tout. Nous sommes en train de mettre au point un arrêté du Conseil fédéral sur certaines questions de procédure et préparons également une enquête sur les œuvres d’art entrées en Suisse depuis le ler septembre 1939. Dans le domaine des enquêtes, un premier pas a été fait, mais il convient de poursuivre nos efforts auxquels les Alliés attachent un grand prix. (M. Kohli cite à ce propos le télégramme reçu de Washington qui fait dépendre dans une certaine mesure l’octroi du contingent d’importation de l’organisation des enquêtes promises dans les accords du 8 mars). Quant à la certification des avoirs suisses aux États-Unis, M. Kohli relève [que c’est] une affaire très importante aux yeux des Américains et il convient dès lors d’y prêter toute notre attention. Après avoir rappelé qu’au début les Américains ont demandé à connaître les noms des clients suisses, M. Kohli conclut en insistant sur la nécessité qu’il y a à agir rapidement pour exploiter la bonne impression faite par la décision du Conseil fédéral d’accorder sa garantie. Si l’ASB ne veut pas collaborer à la certification comme elle l’a laissé entendre, ce sera là une cause de retard considérable, I’OSC n’ayant pas l’organisation voulue pour le moment pour recevoir les annonces individuelles des capitalistes suisses. Il faut dès lors être réaliste et aller au plus pressé. Dans ces conditions, M. Kohli propose que la certification soit opérée sur la base du système affidavit en ce qui concerne les clients individuels des banques. On pourrait peut-être fixer que pour tous les avoirs supérieurs à 100 000 francs, par exemple, les banques devraient donner les noms. Les sociétés, en revanche, devraient être contrôlées par l’OSC lui-même. De cette façon-là, il est possible de se mettre tout de suite à la tâche. Nous pourrons, à l’égard des Américains, déclarer que c’est là un début et prévoir que ceux-ci auront toujours la possibilité de demander les noms quand ils l’estiment nécessaire. [.. .] M. Reinhardt [Directeur de l’Administration fédérale des Finances] constate que les intérêts généraux de l État et ceux des banques vont en général de pair. C’est le cas encore aujourd’hui. Les accords de Berne en sont un vivant exemple. S’ils entraînent en effet certaines charges pour les banques, ils ont en revanche éclairci l’atmosphère du côté allié, ce qui est également dans l’intérêt de celles-ci. M. Reinhardt est d’avis que la Suisse doit faire tout ce qu’elle peut pour maintenir dans le monde sa bonne renommée. Pour ce faire, il est indispensable qu’elle adopte une attitude sans équivoque à l’égard de la looted property. Sur ce point, d’ailleurs, les banques sont pleinement d’accord et il n’est pas question d ’y revenir. En ce qui concerne la certification, M. Reinhardt relève qu’il faut que les organes qui doivent certifier la propriété suisse pour le compte de la Confédération puissent le faire en sachant absolument ce qu’ils doivent certifier. La garantie de I ’OSC n’est pas un simple timbre à poser sur un affidavit, c’est plus que cela. Dès lors, il faut que cet office ait des possibilités de contrôle efficaces sur les personnes dont il certifie les avoirs. C’est pourquoi l’Administration des Finances est d’avis qu’il serait utile que l’OSC connût les noms des clients suisses. Pour M. Reinhardt, c’est plus une question de technique que de principe. Toutefois, la situation actuelle rend nécessaire une décision rapide. C’est pourquoi M. Reinhardt estime pouvoir se rallier aux propositions de M. Kohli qui permettent d’agir vite tout en laissant ouverte la faculté pour l’OSC de contrôler les cas particuliers où il y aura des doutes. Sur ce point, les banquiers présents ayant été interrogés par M. Petitpierre, sont absolument d’accord de donner tous les renseignements voulus à l’OSC sur simple réquisition de sa part. Pour les banques tout le problème se résume dans la question de savoir si l’OSC voudra bien leur accorder sa confiance. M. Nobs [Chef du Département des Finances et des Douanes] reprend la parole pour préciser que sa première intervention avait pour unique objet de résumer les opinions de M. Pfenninger qui ne sont pas celles du Chef du Département des Finances. Il rappelle qu’à plusieurs reprises déjà, il n’a pas manqué de rendre attentif le Conseil fédéral au fait que les Américains ne cherchent pas seulement à retrouver la looted property, mais que toute leur politique dans ce domaine est fortement inspirée par Wall-Street, c’est-à-dire par des motifs de concurrence que la Suisse ne doit pas ignorer. Le Conseil fédéral connaît le danger et c’est son devoir de ne pas abandonner les banques, mais au contraire de les soutenir. 189 190 En ce qui concerne la certification, M. Nobs est d’avis que la condition sine qua non est que le système joue parfaitement. Il ne faut pas oublier que les Américains, maintenant qu’ils sont en Allemagne, peuvent retracer quantité d’opérations faites durant la guerre et auront des possibilités de contrôle beaucoup plus grandes qu’auparavant. Dès lors il faut que la certification ne profite qu’aux intérêts exclusivement suisses. C’est uniquement par souci d’arriver au système le plus précis possible que l’Administration des Finances a soutenu l’idée qu’il faudrait donner les noms à l’OSC. Ce n’est pas à dire que ces noms doivent être donnés à l’étranger, bien au contraire. Sur ce point il faut être extrêmement prudent et éviter à tout prix de dévoiler plus qu’il n’est nécessaire aux Alliés. M. Nobs, parlant de la proposition de M. Kohli, l’estime très raisonnable et tout à fait dans la ligne du Conseil fédéral qui cherche à réduire les dépenses. Cela étant, il serait pour le moins fâcheux que la certification entraînât une forte augmentation du nombre d’employés de l’OSC. Après ces remarques, M. Nobs lit aux assistants la lettre de M. Schwab adressée le 28 avril au Département politique, lettre dans laquelle il décline toute responsabilité quant à la certification s’il n’a pas satisfaction sur la question des noms. M. Nobs estime les arguments de M. Schwab extrêmement pertinents et se demande si l’on ne pourrait pas trouver une solution en organisant l’OSC de façon que seuls 1 ou 2 directeurs soient à même de connaître les noms des clients suisses voulant bénéficier de la certification. M. Nobs conclut en traçant un tableau de la situation de la Suisse, dont l’intérêt consiste à s’appuyer sur les grandes démocraties britannique et américaine, intérêt qui l’oblige dès lors à entretenir avec celles-ci les meilleures relations. M. Pictet [Banquier privé] intervient avec une certaine véhémence dans le débat et reproche à M. Nobs de rester dans la théorie. A son avis, si l’on suit la tactique préconisée par l’OSC, on ne fera qu’indisposer les banques qui se cantonneront alors dans le mutisme le plus absolu. On en arrivera alors à la situation qui prévaut actuellement en France, où 30% seulement des capitalistes ont déclaré leurs avoirs étrangers. 70% sont restés muets et la conséquence en sera que la France perdra 70% de ses avoirs aux États-Unis qui, faute d’être identifiés, seront probablement saisis par les autorités américaines. Veut-on en arriver là en Suisse? En outre, M. Pictet s’élève contre l’idée de donner les noms des gros clients qui sont par définition les meilleurs. C’est à ceux-là que les banques tiennent. M. Pictet relève que l’OSC a tout ce qu’il désire, puisque les banques ne se sont jamais refusées à donner tous les renseignements qui leur sont demandés. M. Golay [Directeur général de la Société de Banque Suisse] relève que tout le good will des banques est en jeu. A son avis, il y a un monde entre le principe qui consiste à ne pas donner les noms et la possibilité donnée à l’OSC de s’assurer de l’exactitude des renseignements qui sont fournis par les banques. Rien n’empêche d’ailleurs l’OSC de se fixer une ligne de conduite d’après laquelle il interviendrait d’office pour demander des renseignements à l’égard des gros postes (que l’on pourrait fixer à 100 000 dollars) et ferait des sondages dans les autres cas. M. Caflisch [Secrétaire général de l’ASB] conclut la séance en remerciant le Conseil fédéral d’avoir bien voulu recevoir les délégués de l’ASB. Il termine en insistant encore sur la nécessité qu’il y a à ce que l’OSC veuille bien faire confiance aux banques dont l’esprit de collaboration ne saurait être mis en doute. INGLIN Oswald: Der stille Krieg Der Wirtschaftskrieg zwischen Grossbritannien und der Schweiz im Zweiten Weltkrieg Zürich 1991 Verlag: Neue Zürcher Zeitung Signatur SLB: H 17212 Der Autor wollte den Wirtschaftskrieg zwischen dem kriegsführenden Grossbritannien und der neutralen Schweiz (als Lieferantin von kriegswichtigem Material an Deutschland) nicht primär auf der Ebene der hohen Politik untersuchen. Sein Forschungsinteresse gilt den «Niederungen des wirtschaftlichen Kleinkriegs». Er untersuchte schweizerische und britische Quellen unter diesem Aspekt. So ist eine Hauptquelle Inglins auf britischer Seite die «Statutory List», eine schwarze Liste derjenigen Schweizer Unternehmen, die nach englischer Einschätzung zu boykottieren waren, weil sie Nazi-Deutschland mit kriegswichtigem Material belieferten. Dank diesem auf das Konkrete fixierten Ansatz wird die Funktion und Praxis des Wirtschaftskrieges deutlich. Die Frage der moralischen Bewertung der schweizerisch-deutschen Wirtschaftsbeziehungen, die ja der Anlass für den britisch-schweizerischen Wirtschaftskrieg waren, steht für den Autor nicht im Vordergrund. Im Hinblick auf die Kontroverse der Jahreswende 1996/97 ist eine nicht unwesentliche Erkenntnis, dass die schwarzen Listen der Alliierten über schweizerische Firmen Quellen von eingeschränkter Zuverlässigkeit sind, weil sie oft aufgrund sehr ungenauer Angaben erstellt wurden. Sehr interessant ist die Erklärung Inglins, wieso die britischen Behörden gerade die Grossbanken, die intensive Geschäftskontakte mit Deutschland pflegten, lange Zeit nur mild «anpackten»: «Bei einem Vorgehen gegen eine Grossbank wie die SKA wäre es den Deutschen erschwert oder gar verunmöglicht worden, ihre Finanztransaktionen über die Schweiz abzuwickeln. Diese Möglichkeit war aber wohl mit ein Grund, weshalb die Achse an einer neutralen Schweiz interessiert war. Wäre nun diese Möglichkeit weggefallen, so hätte dies einen deutschen Angriff wahrscheinlicher machen können, womit die Engländer ihrerseits ihres Nachrichten- und Gefangenenaustauschplatzes verlustig gegangen wären, einmal ganz abgesehen vom Nutzen funktionierender Schweizer Banken für ihre Finanzgeschäfte.» (S. 170) Sehr anschaulich geschriebenes und sachlich-informatives Buch. 191 192 5.6. 5.7. Inhalt Vorwort 1. Einleitung 1.1. «The Silent War» 1.2. Forschungslage 1.3. Forschungsinteressen 1.4. Quellenlage 1.5. Fragestellungen 1.5.1. Der Aspekt «Schutzmacht» England 1.5.2. Der Aspekt «Weltmacht Grossbritannien – Kleinstaat Schweiz» 1.5.3. Der Aspekt «Sieger England - Sieger Schweiz» 2. 2.1. 2.2. Die Kriegsart Die Blockade: «The Polite-War Concept» Die Haager Abkommen: «Silent leges inter arma» 3. 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.4.1. Die Kriegsvoraussetzungen Historisch: «The Lion and the Cub» Atmosphärisch: «The Eye of the Hurricane» Konstellationsmässig: «David und Goliath» Infrastrukturell: «Souveraineté Suisse Suspendue» England: Das Ministry of Economic Warfare (MEW) 3.4.2. Schweiz: Die kriegswirtschaftliche Organisation 3.5. Personell: «Whitehall vs. Berkeley Square» 4. 4.1. Der Krieg Der Kriegsschauplatz: Die Gegebenheiten des Wirtschaftskrieges 4.1.1. Die Blockade Englands 4.1.2. Die Gegenblockade Deutschlands 4.2. Die Gefechtsfeldbeobachtung: Economic Intelligence 4.3. Die Flugblätter: English Propaganda 4.4. Das Gefechtsjournal: Verhandlungen 4.5. Die Armeen: Unterhändler 4.6. Die Taktik Englands: «Hue and Cry» 4.7. Die Taktik der Schweiz: «Steter Tropfen» 4.8. Die Verbündeten: USA 4.9. Die Zivilbevölkerung: Presse und öffentliche Meinung 5. 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 5.5. Die Hauptwaffe Die Schwarze Liste im Ersten Weltkrieg Rechtliche Grundlagen Funktionsweise der War Trade Lists Das «Black List Committee» Die Nachrichtenbeschaffung 5.8. 5.8.1. 5.8.2. 5.8.3. 5.8.4. 5.9. 5.9.1. 5.9.2. 5.10. 5.11. Die Verteidigungstaktik der Schweiz Die Integration der Schwarzen Listen in die Wirtschaftsverhandlungen Opfer Scintilla A.G., Solothurn Stoffel A.G., St. Gallen Banken Der Fall Sulzer Berichterstattung Englischerseits Schweizerischerseits Die Zuschauer: Deutschland Auswirkungen 6. Der Waffenstillstand 7. 7.1. 7.2. 7.3. Die Kriegsbilanz Die Siegerin England Die Siegerin Schweiz Ausblick Anhang Anmerkungen Swiss Standard Undertaking Schlüsseldokumente Brief Lomax' an das Foreign Office vom 10. August 1941 Brief Sulzers an Foot vom 20. Mai 1942 Memorandum der Swiss Trade Delegation vom 31. Juli 1942 Statistik der Statutory List Die Schweizer Firmen auf der Statutory List Bibliographie Quellenverzeichnis Ungedruckte Quellen Gedruckte Quellen und Quellenfindmittel Literaturverzeichnis Abkürzungen Register PERRENOUD Marc: Banques et diplomatie suisses à la fin de la Deuxième Guerre mondiale Politique de neutralité et relations financières internationales in: Etudes et Sources, Revue des Archives Fédérales Suisses, Nr. 13/14, 1988, S. 7–128. Verlag: Schweizerisches Bundesarchiv Signatur SLB: P 28636 13-15 Perrenoud präsentierte eine Auslegeordnung zum Thema Finanzplatz Schweiz im Zweiten Weltkrieg. Sein Aufsatz basiert auf Quellen im Bundesarchiv, die im Rahmen der Vorbereitungen für den Band XV der «Diplomatischen Dokumente der Schweiz» eingesehen wurden. Obwohl der Wirtschaftsliberalismus in den vierziger Jahren grundsätzlich die dominierende Leitlinie der schweizerischen Politik blieb, erzwang der Wirtschaftskrieg der Kriegsführenden eine wachsende Intervention des Staates in den Finanzplatz. Diese Interventionen hinterliessen reichhaltige Quellenbestände im Bundesarchiv. Perrenoud zeigt auf, dass Schweizer Kapital sowohl in Ländern der Achse wie der Alliierten investiert war; anteilsmässig überwogen die Investitionen in alliierten Ländern, das attraktivste Land für schweizerischen Kapitalexport waren die USA. Letztere verfügten mit der Blockierung der schweizerischen Guthaben und den schwarzen Listen über starke Druckmittel, um den an sich wenig kooperationsbereiten Bundesrat und die Schweizer Banken zu einer Einschränkung der deutsch-schweizerischen Finanzgeschäfte zu bewegen. Trotz der Widerstände aus Bankenkreisen sah sich der schweizerische Staat gegen Kriegsende gezwungen, den alliierten Forderungen entgegenzukommen und über die Auslieferung der deutschen Guthaben in der Schweiz zu verhandeln. Der Artikel zeigt knapp die Konstellation auf, in der sich der Finanzplatz befand, und schildert die Politik von Bundesrat und Schweizerischer Bankiervereinigung in den Grundzügen. Er ist gut verständlich geschrieben, dennoch bleibt das behandelte Thema komplex. 193 194 Table des matières 3. Marc Perrenoud Banques et diplomatie suisses à la fin de la Deuxième Guerre mondiale Politique de neutralité et relations financières internationales 4. III. Abréviations I. 1. 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 1.5. 1.5.1. 1.5.2. 1.5.3. 1.5.4. 1.5.5. 1.5.6. 1.5.7. 1.5.8. 1.6. 1.6.1. 1.6.2. 1.6.3. 1.6.4. 1.6.5. 1.7. 1.8. 1.8.1. 1.8.2. 1.8.3. 1.9. 1.10. 2. II. 1. 2. Essai d’une analyse géographique des relations financières extérieures de la Suisse Essai d’une géographie des investissements suisses dans le monde L’Allemagne et l’Autriche La France La Grande-Bretagne et la «zone sterling» L’Italie L’Europe centrale et balkanique La Yougoslavie La Hongrie La Pologne La Tchécoslovaquie La Bulgarie La Roumanie La Turquie La Grèce Les Pays du Nord de l’Europe La Belgique Les Pays-Bas Le Danemark La Norvège La Suède L’Espagne L’Amérique Les Etats-Unis Le Canada L’Amérique du Sud Le Japon Récapitulation Aperçu sur les avoirs étrangers en Suisse L’évolution des relations entre les pouvoirs publics et les milieux financiers en Suisse L’attitude des autorités fédérales à l’égard de la place financière suisse Les finances fédérales sous le choc de la guerre et le poids des emprunts 1. 1.1. 1.2. 1.3. 2. 3. 4. 4.1. 4.2. 4.3. 5. Problèmes financiers et appareil diplomatique suisse: La création et le développement de la «section du contentieux et des intérêts privés à l’étranger» du DPF Quelques aspects des relations entre l’Etat fédéral et les banques suisses de 1939 à 1945 Les rapports entre la Confédération et l’Association suisse des Banquiers à la fin de la Deuxième Guerre mondiale Les pressions alliées sur la place financière suisse Les premières escarmouches (1940 –1942) Les premières réactions et mesures de l’ASB Les banques suisses au centre d’entretiens diplomatiques Le maintien des relations financières avec l’Allemagne La délégation de l’ASB aux Etats-Unis Les négociations financières du printemps 1945 L’isolement relatif de l’ASB en Suisse et face à l’étranger Les mesures financières décidées par le Conseil fédéral avant le 8 mars 1945 Les négociations avec les délégués alliés à Berne au printemps 1945 96 Les difficultés d’intégration de la Suisse dans les nouvelles relations financières internationales Conclusion et perspectives de recherches Notes et références Zusammenfassung Compendio TREPP Gian: Der Finanzplatz Schweiz im 2. Weltkrieg Was wussten und tolerierten die Alliierten? Zürich 1997 (Herausgeber: Kaufmännischer Verband Zürich und Zürcher Bankpersonalverband) Bestelladresse: KVZ Pelikanstrasse 18 Postfach 6889 8023 Zürich Der Autor, ein kritischer Finanzplatz-Spezialist, betont zwar, dass der Schweizer Finanzplatz im Zweiten Weltkrieg «Nazi-Schlagseite» hatte. Dennoch relativiert er den Vorwurf, die Wirtschaftsbeziehungen Schweiz-Deutschland hätten den Krieg erheblich verlängert: «Wäre Hitlers Krieg durch den kriegswirtschaftlichen Nachschub aus der Schweiz tatsächlich um ein oder gar zwei Jahre verlängert worden, so hätten angelsächsische Luftkriegsstrategen gewiss nicht tatenlos zugeschaut (. . .). Auch der pseudoneutrale Nazi-Nachschublieferant Schweiz wäre in Schutt und Asche gebombt worden.» (S. 7) Es stelle sich allerdings die Frage, wieso die Alliierten nicht zumindest den Wirtschaftskrieg gegen die Schweiz mit grösserer Härte führten. Trepp sieht die Erklärung in Meinungsverschiedenheiten innerhalb der britischen und amerikanischen Eliten. Insbesondere ein Teil der Bankiers in London und an der Wall Street hätte noch bis ins Jahr 1940 hinein einen Ausgleich mit Hitler bevorzugt. Gegen Kriegsende seien diese Kreise an einer raschen Normalisierung der Wirtschaftsbeziehungen interessiert gewesen. Nach anfänglicher Distanz zur Regierung Roosevelt seien nach dem Kriegseintritt der USA auch Fachleute der US-Finanzwelt in den Regierungsdienst getreten. Ein solcher «Wall-Street-Mann im Regierungsdienst» war Allan Dulles, der US-Chefspion in der Schweiz (S. 27). Dulles war vorher (seit 1938) Mitglied des Verwaltungsrates der J. Henry Schroder Bank, deren Besitzer mit einem deutschen Nazi-Bankier verwandt waren. (Die Bank bestritt allerdings Vorwürfe einer Zusammenarbeit mit dem deutschen Familien-Ableger.) Trepp vermutet zudem, dass die Schweiz als Nachrichtenumschlagplatz für die alliierten Geheimdienste eine hohe Bedeutung hatte. Auch dies eine mögliche Erklärung dafür, dass Letztere nicht so stark an Wirtschaftssanktionen gegen die Schweiz interessiert waren. In der aktuellen Diskussion wird manchmal der Eindruck erweckt, die Schweiz sei nach dem Krieg deswegen so billig davongekommen, weil sie mit den Alliierten hart und unfair verhandelt habe, was angesichts des riesigen Machtgefälles zwischen den Siegern und dem isolierten Kleinstaat nicht besonders überzeugt. Trepps Überlegungen wirken da plausibler. Sein kurzer Text schneidet allerdings viele Fragen nur an, zudem fehlen Anmerkungen. 195 196 Inhalt Vorwort Einleitung 1. Finanzplatz mit Nazi-Schlagseite Bundesrat öffnet Devisenschalter Nationalbank wäscht Raubgold Der private Goldhandel – verdrängt und vergessen Untersuchungskommission abgeblockt Lästige Überbleibsel entsorgt Raubgold teilweise behalten Nazi-Konkursdividende für die Bankgesellschaft 2. Was wussten und tolerierten die Alliierten? Schweizer Banken gehen in die USA Britische Hochfinanz sucht Ausgleich mit Hitler Antinazistische US-Regierung Die Appeaser von der Wall Street Allan Dulles und die Schroder Bank Ambivalente Haltung der USA Dollars für die Deutsche Bank Von Allan Dulles zu Laughlin Currie Washington 1946 Weitere Literatur Autres publications Altre pubblicazioni FREI Daniel: Das Washingtoner Abkommen von 1946, in: Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, 1969, S. 567– 619. KAMBER Peter: Schüsse auf die Befreier, Die «Luftguerilla» der Schweiz gegen die Alliierten 1943–1945, Zürich 1993. (N 213476) LINKE Manfred: Schweizerische Aussenpolitik in der Nachkriegszeit, Chur 1995. MEIENBERG Niklaus: Gedenkblatt für Familie Sulzer, Patriotische Erwägungen zum 1. August 1978, in: MEIENBERG Niklaus: Vorspiegelung wahrer Tatsachen, Zürich 1983, S. 25–35. PERRENOUD Marc: La diplomatie et l’insertion de la Suisse dans les nouvelles relations économiques internationales (1943 –1950), in: Itinera, 18, 1996, S. 130 –145. SCHIEMANN Catherine: Neutralität in Krieg und Frieden, Die Aussenpolitik der Vereinigten Staaten gegenüber der Schweiz 1941–1949, Eine diplomatiegeschichtliche Untersuchung, Zürich 1991. (N 203619) 197 6 Militärische Landesverteidigung Défense armée du pays Difesa militare GAUTSCHI Willi: General Henri Guisan Die schweizerische Armeeführung im Zweiten Weltkrieg Zürich 1989 Verlag: Neue Zürcher Zeitung Signatur SLB: N 194586 GAUTSCHI Willi: Le Général Guisan: Le commandement de l’armée suisse pendant la Seconde Guerre mondiale trad. de C. Giroud Lausanne 1991 Edition: Payot Cote BN: N 204832 Willi Gautschi, selbst erklärtermassen Mitglied der Aktivdienstgeneration, hat eine sehr umfassende Biographie des Generals verfasst. Im Zentrum steht das Wirken Guisans während der Kriegsjahre. Das Werk wird aber durch Kapitel über die Jugend und über die letzten Jahre des Generals abgerundet. Das Fazit von Gautschi lautet: Das traditionell positive, fast mythische Bild Guisans bedürfe keiner wesentlichen Korrekturen. Es seien allenfalls einige «Retouchen» angebracht. Die Verdienste des Generals überwiegten gegenüber den nötigen Vorbehalten klar. Zu den Verdiensten Guisans gehört laut Gautschi: – Die dauerhafte Verbindung von Volk und Armee und die Schaffung eines gegenseitigen Vertrauensverhältnisses. Dem General sei es gelungen, das Vertrauen aller entscheidenden gesellschaftlichen Gruppierungen zu gewinnen trotz anfänglicher Vorbehalte auch dasjenige der Arbeiterschaft. – Die Stärkung des Wehrwillens. Es sei ein wesentlicher Verdienst des Generals führt Gautschi aus -, dass die Schweizer Armee ihr Dissuasionspotential erhalten habe. Dieser Dissuasionseffekt habe neben anderen Faktoren dazu beigetragen, dass die Schweiz von einer Invasion verschont wurde. – Das Konzept des Réduits sei eine weitere eindeutig positive Leistung des Generals. Abgesehen von der tatsächlichen militärischen Bedeutung der Alpenfestung habe sie die Bevölkerung beruhigt, ihr ein Gefühl der Sicherheit und der Kampfbereitschaft vermittelt. Vorbehalte gegenüber Henri Guisan seien im wesentlichen auf seine Haltung zur Asylfrage, zur Pressezensur und auf die von ihm verursachten «Schürfungen der Neutralität» zurückzuführen. Solche Zweifel an Guisans Wirken seien jedoch kein Grund, das skizzierte positive Bild grundlegend zu revidieren. Guisan bleibe «ein Genie des gesunden Menschenverstandes» und eine für die schwierigen Kriegsjahre notwendig gewesene Heldengestalt: Auch habe er keine nennenswerten Misserfolge erlitten. Auch auf der persönlichen Ebene sei Guisan eine gewinnende Gestalt gewesen, die alle tief beeindruckt habe, die ihn kannten oder mit ihm Kontakt hatten. Die Erhaltung der Schweizer Unabhängigkeit während des Krieges ist aber auch für Gautschi nicht nur dem General und der Dissuasionskraft der Armee zu verdanken: Ebenso wichtig sei die strategisch-wirtschaftliche Rolle der Eidgenossenschaft – eine intakte Schweiz, die für die deutsche Kriegsführung arbeitete, sei für Deutschland nützlicher gewesen – und die weitsichtige Planung der Kriegswirtschaft. Zweifellos ein grundlegendes und solides Werk zur Gestalt des Generals und zur Schweizer Armee während des Krieges. Aus dem heutigen Gesichtspunkt fällt die fast uneingeschränkte Bewunderung eines Vertreters der Aktivdienstgeneration für den Mann Henri Guisan auf, die für die jüngere Generationen vielleicht nicht ganz nachvollziehbar ist. 201 202 Inhalt Vorwort Einleitung I. 1. 2. 3. 4. 5. 6. II. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. HERKOMMEN, AUSBILDUNG, LAUFBAHN (1874 —1939) Jugendjahre Studium und Ausbildung Landwirt, Gutsherr und Milizoffzier Divisions- und Korpskommandant Politik der dreissiger Jahre Die Wahl des Generals OBERBEFEHLSHABER IM ZWEITEN WELTKRIEG (1939 –1945) Die erste Armeestellung (1939/40) Die Auswechslung des Generalstabschefs Kooperation mit fremden Mächten Der Persönliche Stab des Generals Die Frontisten-Untersuchung Die Bedrohung wahrend des Westfeldzuges 1940 Armeebefehle vom Juni 1940 Nach der Niederlage Frankreichs Die Offiziersverschwörung Der Rütlirapport Das Reduit Der nationale Widerstand Die Frage der Entsendung einer Sonderkommission nach Berlin Die Akten von La Charité Die Affäre Däniker Die Beziehungen mit dem Bundesrat Die Zusammenarbeit mit Generalstabschef Huber Das Verhältnis zu den Unterführern Die Ausschaltung Willes Landesverrat, Todesurteile und Überwachungsmassnahmen Die Linie Masson-Schellenberg Die Zusammenkunft von Biglen Märzalarm 1943 und Messerschmitt-Handel Das Problem der Zensur Die Juni-Krise 1944 Das Verhältnis zur Sozialdemokratie Der Geist der Armee, Ausbildung und Bewaffnung Die Endphase des Aktivdienstes III. NACH DEM RÜCKTRITT ALS OBERBEFEHLSHABER (1945 –1960) 35. Umtriebe mit Masson 36. Der Bericht über den Aktivdienst 37. Die fehlenden Operationspläne 38. Der Streitfall Bandi 39. Die Frage des Friedensgenerals 40. Missverständnis mit de Lattre de Tassigny 41. Ehrungen und Reisen 42. Lebensabend Nachruhm Gesamtbetrachtung Anhang Anmerkungen Bibliographie Verzeichnis der Auskunftspersonen Verzeichnis der Abbildungen Verzeichnis der Abkürzungen Personenregister Sachregister URNER Klaus: «Die Schweiz muss noch geschluckt werden!» Hitlers Aktionspläne gegen die Schweiz, Zwei Studien zur Bedrohungslage der Schweiz im Zweiten Weltkrieg Zürich 1990 Verlag: Neue Zürcher Zeitung Signatur SLB: N 200183 URNER Klaus: «Il faut encore avaler la Suisse» Les plans d’invasion et de guerre économique d’Hitler contre la suisse Genève 1996 Edition: Georg Cote BN: N 226379 Mit seinem Werk ist Urner bestrebt, einige Thesen zur Schweiz während des 2. Weltkrieges zu widerlegen, welche sich in den letzten Jahren unter Schweizer HistorikerInnen weitgehend durchgesetzt hatten. Im ersten Teil des Buches zeigt Urner, dass Hitler im Juni 1940 – am Schluss der Frankreich-Offensive – ernsthaft erwogen habe, die Schweiz zu erobern. Es seien in den hektischen Tagen vor dem Friedensabkommen mit Frankreich konkrete Aktionspläne erarbeitet und gezielte Massnahmen getroffen worden, welche als Vorbereitungen zu einer Invasion der Schweiz interpretiert werden müssten. Auch sei Hitler in dieser Phase bestrebt gewesen, die Schweiz militärisch gänzlich zu umzingeln, um sie unter grossen politischen Druck setzen zu können. Das Manöver habe deshalb schliesslich – zum Ärgernis des Führers – fehlgeschlagen, weil die erhoffte italienische Eroberung Savoyens ausgeblieben sei. So habe die Schweiz über einen engen Korridor durch Vichy-Frankreich zum Westen verfügt, welcher dem Land einen gewissen politischen und wirtschaftlichen Spielraum verschafft habe. Den wirtschaftlichen Beziehungen zum Ausland sind mehrere kurze Kapitel im zweiten Teil des Buches gewidmet. Urner bestreitet auch die Meinung, Hitler sei persönlich nie an einer Besetzung der Schweiz interessiert gewesen und behauptet, dass diese Interpretation auf fragwürdigen Quellen beruht. Der Zürcher Historiker vertritt dagegen die These, im Jahr 1940 sei Hitler nicht an der Schweizer Wirtschaft oder am Finanzplatz interessiert: Diese Faktoren hätten deshalb zu diesem Zeitpunkt keine dissuasive Rolle gespielt. Das Interesse des Buchs liegt darin, dass es verschiedene ideologisch gefärbte und etwas einseitige Interpretationen des behandelten Zeitabschnittes in Frage stellt. Das Werk lässt jedoch grundlegende Fragen offen. Der Autor kann nicht schlüssig beweisen, dass Hitler die Schweiz wirklich erobern wollte und seine Aktionspläne nicht als eine Option unter anderen zu verstehen seien. Es ist auch nicht ganz verständlich, warum Hitler die Eidgenossenschaft umzingeln wollte, wenn er sie ohnehin zu besetzen wünschte. Auf die Verbindungen bzw. Widersprüche zwischen militärischen und ökonomischen Interessen wird nicht konsequent eingegangen. Selbst wenn man die These Urners akzeptiert, wären die Aggressionsgelüste Hitlers auf eine beschränkte Zeitspanne – im Wesentlichen auf den Monat Juni 1940 – beschränkt gewesen. 203 204 Inhalt Der Spezialbahnwagen der Eidgenössischen Fremdenpolizei für Emigranten Vorwort ERSTER TEIL: HITLERS AKTIONSPLÄNE GEGEN DIE SCHWEIZ IM SOMMER 1940 Verkannte Hintergründe der deutschen Angriffsstudien Gefährliche Aggressionstendenzen in der deutschen Bevölkerung und Führung Die Militäraktion zur totalen Einschliessung der Schweiz durch die Achsenmächte Zur Endphase: Widerstandsverbindungen und letzte Rettungsversuche Dokumente Erläuterungen zur Dokumentation Dokumente 1–14 Anmerkungen Zum ersten Teil Zum zweiten Teil Quellen- und Literaturverzeichnis 24. Juni 1940, vormittags: Die überraschende Besetzung der Schweiz wird geprüft 24. Juni 1940, abends: Eklat im Führerhauptquartier Die Bereitstellung der 12. Armee für die «Sonderaufgabe» Schweiz Labile Sicherheit bis Frühjahr 1941 ZWEITER TEIL: DER DEUTSCHE WIRTSCHAFTSKRIEG UM DIE SCHLIESSUNG DER LÜCKE ZWISCHEN GENF UND ST-GINGOLPH Die Übergangsphase nach dem Waffenstillstand Durchlöcherung der deutschen Ausfuhrverbote Erpressungsmanöver gegen die Schweiz: Die Offensive des Sonderstabes HWK Deutscher Teilerfolg dank französischen und schweizerischen Konzessionen Bedeutung der Lücke bis zum Abkommen vom 18. Juli 1941 Halb- und illegale Durchbrechungsversuche der Gegenblockade Der «kleine Grenzverkehr» – die verborgene Tür nach dem Westen bis zum November 1942 Verzeichnis der Abkürzungen Weitere Literatur Autres publications Altre pubblicazioni GAUYE Oscar: Le Général Guisan et la diplomatie suisse, 1940–1941, in: Studien und Quellen, Zeitschrift des Schweizerischen Bundesarchivs, Nr. 4, 1978, S. 5–68. GAUYE Oscar: Au Rütli 25 juillet 1940, Le discours du Général Guisan: nouveaux aspects, in: Studien und Quellen, Zeitschrift des Schweizerischen Bundesarchivs, Nr. 10, 1984, S. 5–56. KREIS Georg: Auf den Spuren von «La Charité», Die schweizerische Armeeführung im Spannungsfeld des deutsch-französischen Gegensatzes 1936 –1941, Basel 1976. (N 141998) MEIENBERG Niklaus: Die Erschiessung des Landesverräters Ernst S., Erweiterte Neuauflage des ursprünglichen Textes, Zürich 1992. (N 208177) NOLL Peter: Landesverräter, 17 Lebensläufe und Todesurteile 1942 –1944, Frauenfeld 1980. (N 155410) ROESCH Werner: Bedrohte Schweiz, Die deutschen Operationsplanungen gegen die Schweiz im Sommer/ Herbst 1940 und die Abwehrbereitschaft der Armee im Oktober 1940, Frauenfeld 1986. (Nbq 12384) SENN Hans: Anfänge einer Dissuassionsstrategie während des Zweiten Weltkrieges, Der Schweizerische Generalstab Bd. VII, Basel 1995. 205 7 Innenpolitik Politique intérieure Politica interna CHIQUET Simone (Hg.): «Es war halt Krieg», Erinnerungen an den Alltag in der Schweiz 1939 –1945 Zürich 1992 Verlag: Chronos Signatur SLB: N 210396 Die Herausgeberin präsentiert Erlebnisberichte von über 60 Frauen und Männern aus der Aktivdienstgeneration. Es handelt sich um eine redaktionell bearbeitete Auswahl von beinahe 300 Berichten, die die Zeitschrift «Schweizerischer Beobachter» 1989 nach einem entsprechenden Aufruf erhalten hatte. Die Berichte sind in zweifacher Hinsicht bemerkenswert: – Frauen und Männer nehmen die Kriegsjahre sehr unterschiedlich wahr, wie die Herausgeberin in der Einleitung feststellt: «Die Härte jener Jahre liegt für die Männer mehrheitlich darin, dass sie praktisch keine Möglichkeit hatten, zu leben, wie sie ursprünglich wollten; sie sahen sich fremdbestimmt und eingeschränkt durch unerwartete Einberufungsbefehle, unverständliche Dislokationen und unvorhersehbare Entlassungen.» (S. 13) Für die Frauen lag die Härte in der Organisation des Alltags. Im Unterschied zu den Männern empfanden die Frauen die Kriegsjahre nicht so stark als Zäsur. «Allen Geldnöten, Versorgungsschwierigkeiten und Mehrbelastungen zum Trotz haben sie auch heute noch nicht das Gefühl, Ausserordentliches geleistet zu haben.» (S. 14) Interessant ist allerdings, dass diejenige Minderheit der Frauen, die Militärdienst leisteten, die Kriegsjahre eher so wahrnahm wie die Männer: als Zäsur in der eigenen Biographie. – Den allermeisten Berichten fehlt die nachträgliche patriotische Verklärung völlig. Gerade die ehemaligen Aktivdienstleistenden äusserten sich 50 Jahre danach sehr kritisch zum Armeebetrieb und zur damaligen politischen Elite. Gleichzeitig wird betont, dass infolge der Zensur und eines Dienstbetriebes, in dem politische Diskussionen streng verboten waren, der damalige Informationsstand bescheiden war. Das Buch ist spannend, weil es ein differenziertes Bild der Aktivdienstgeneration zeigt, das dem gängigen Klischee patriotischer Veteranen nicht entspricht. 209 210 Inhalt Vorwort Einleitung «Dann kam die Mobilisation . . .» Veränderungen und Ungewissheiten « . . . und es war Krieg!» Schwierigkeiten und Notlagen Mehrarbeit Einschränkungen und Ungereimtheiten « . . . und wir mussten in den Dienst» Nutzlosigkeit, Unrecht und Schikanen Begegnungen Bereicherungen Verdächtigungen und Strafen Zeittafel KREIS Georg: Zensur und Selbstzensur Die schweizerische Pressepolitik im Zweiten Weltkrieg, Frauenfeld 1973 Verlag: Huber Signatur SLB: N 130686 Kreis versucht, anhand der Akten der Überwachungstellen «die Handhabung des Presserechts, die konkrete Gestaltung des Überwachungsauftrags im pressepolitischen Alltag zu zeigen». Noch im Ersten Weltkrieg hatte sich die Zensur hauptsächlich auf militärische Meldungen beschränkt, nicht so im Zweiten Weltkrieg. Bereits 1934 schränkte der Bundesrat die Pressefreiheit in einem Bundesratsbeschluss ein: Staatliche Sanktionen gegen Zeitungen, die «die guten Beziehungen der Schweiz zu anderen Staaten gefährden», wurden möglich. Nach Kriegsausbruch verfügte der Bundesrat eine umfassende Zensur mittels eines eigenen Überwachungsapparates, der «Abteilung Presse und Funkspruch» (APF, die übrigens heute noch existiert). Flächendeckend wurde nur die Nachzensur ausgeübt. Das bedeutete, dass sehr oft die beanstandeten Publikationen bereits im Umlauf waren, wenn die Zensurbehörde einschritt. Als Strafe für Unbotmässigkeit konnte allerdings auch die Vorzensur, ein befristetes oder unbefristetes Erscheinungsverbot ausgesprochen werden. Eine allgemeine Vorzensur wurde in Teilen der Armeeführung und des Bundesrates zwar befürwortet, aber nicht zuletzt aufgrund des Widerstandes der Presse nie verhängt. Standardwerk zu diesem Thema. Zu ausführlich für ein Publikum, das sich nicht speziell mit Zensurfragen befassen will. 211 212 Inhalt Abkürzungsverzeichnis Vorwort Einleitung: Die Vollmachtenerteilung Erster Teil: DIE Ü BERWACHUNGSORDNUNG DER PRESSEKONTROLLE 1939 —1945 1. Kapitel: Die Grundlagen der Pressepolitik 1. Die rechtlichen Grundlagen. (Die presserechtliche Situation bis 1934; die Übergangszeit bis 1939; das Pressenotrecht 1939 –1945) – 2. Die organisitorischen Grundlagen. (Die zentrale Pressekontrolle durch die Abteilung Presse und Funkspruch; die regionale Pressekontrolle in den Territorialkreisen; die Kompetenzabgrenzungen in der Überwachungsordnung.) – 3. Die personellen Grundlagen. (Der Chef der Abteilung Presse umd Funkspruch; die Mitglieder der Abteilung Presse und Funkspruch; die Mitarbeiter der Abteilung Presse und Funkspruch; die Außenposten der Abteilung Presse und Funkspruch.) 2. Kapitel: Die Mittel der Pressepolitik 1. Die Skala der repressiven Maßnahmen. – 2. Der Rechtscharakter der repressiven Maßnahmen. – 3. Die Wirkung der repressiven Maßnahmen. – 4. Die Rekurse gegen die repressiven Maßnahmen. – 5. Die präventiven Weisungen. – 6. Vorzensur und Nachzensur. – 7. Presseamt und Presselenkung. – 8. Öffentlichkeit und Vertraulichkeitssphäre. 3. Kapitel: Die Bereiche der Pressepolitik Der militärische, wirtschaftliche, innen- und außenpolitische Bereich. Zweiter Teil DIE PRESSEPOLITIK IM B EREICH DER AUSSENPOLITIK 1. Kapitel: Die pressepolitische Praxis während der Kriegszeit 1. Die präventiven Weisungen im außenpolitischen Bereich. Eine dokumentarische Übersicht. – 2. Die repressiven Maßnahmen im außenpolitischen Bereich. Ein Versuch quantifizierender Darstellung. 2. Kapitel: Die pressepolitische Praxis im Informationsbereich 1. Die offiziell-offiziösen Nachrichten. – 2. Das inoffizielle Nachrichtenmaterial. – 3. Nachrichten über einen möglichen Gegner. – 4. Recht auf Information. 3. Kapitel: Die pressepolitische Praxis im Kommentierungsbereich 1. Kommentare zu den Vorgängen in den besetzten Gebieten. – 2. Parteinahme und Propaganda. – 3. Kritik und Beleidigung. – 4. Demokratie und Diktatur. – 5. Nationalsozialismus und Bolschewismus. – 6. Europa – die neue Ordnung. – 7. Prognosen. – 8. Schulmeistereien. Dritter Teil PRESSEPOLITIK UND STAATSRÄSON 1. Kapitel: Pressepolitik und Außenpolitik 1. Die Situation in der Vorkriegszeit. – 2. Gesinnungsneutralität und Schutz der freundnachbarlichen Beziehungen. – 3. Die pressepolitische Strategie 1939 –1945. 2. Kapitel: Meinungsbildende Kräfte 1. Einwirkungen aus dem Ausland. – 2. Auswirkungen im Inland. – 3. Parlament und Presse. 3. Kapitel: Pressepolitik und Parteipolitik Parteipolitische Zusammensetzung der Überwachungsbehörde. – Sonderstellung der Sozialdemokraten. – Zurückhaltung gegenüber den Frontisten. – Verzicht auf Gleichschaltung. Anmerkungen Anhang 1. Bundesratsbeschluß betreffend den Schutz der Sicherheit des Landes im Gebiet des Nachrichtendienstes vom 8. September 1939. 2. Grunderlaß der Abteilung Presse und Funkspruch vom 8. September 1939. 3. Grundsätze der Abteilung Presse und Funkspruch vom 6. Januar 1940. 4. Bundesratsbeschluß betreffend die Überwachung der schweizerischen Presse vom 31. Mai 1940. 5. Organisationsschema der Abteilung Presse und Funkspruch. 6. Mitwirkung von Presse und Parlament in der Abteilung Presse und Funkspruch. 7. Führungsstab, Mitglieder und Mitarbeiter der Abteilung Presse und Funkspruch. 8. Ein Monat Überwachungstätigkeit des Pressebüros 2. 9. Die «schweren» Maßnahmen der Abteilung Presse und Funkspruch 1939 –1945. Quellen- und Literaturverzeichnis Personenregister LASSERRE André La Suisse des années sombres Courants d’opinion pendant la Deuxième Guerre mondiale 1939 –1945 Lausanne 1989 Edition: Payot Cote BN: N 193093 LASSERRE André: Schweiz: Die dunklen Jahre Öffentliche Meinung 1939 –1945 Zürich 1992 Verlag: Orell-Füssli Signatur SLB: N 210693 Traditionelle Betrachtungsweise der Schweiz und ihrer Kultur- und Konsensorganisation während des Zweiten Weltkriegs. Lasserre versteht seine Analyse als bewussten Kontrapunkt zur Interpretation von Hans-Ulrich Jost in der «Geschichte der Schweiz und der Schweizer». In diesem Aufsatz hatte Jost die traditionelle Heroisierung der militärischen Dissuasion relativiert und die wirtschaftliche Interessenlage der Schweiz bzw. Nazideutschland ins Zentrum gerückt. Lasserre wertet hingegen das Bild einer angegriffenen Eidgenossenschaft wieder auf, welche von allen Seiten bedroht wurde und sich insgesamt standhaft zu wehren wusste. Die geistige Landesverteidigung habe somit einem realen Bedürfnis entsprochen und sei insgesamt erfolgreich gewesen. Sie habe es nach dem Krieg auch erlaubt, nötige Innovationen einzuführen – vor allem die AHV –, ohne dass die Schweiz sich selbst untreu wurde. Dass andere fällige Reformen nicht realisiert wurden, wird nicht ausführlich erwähnt. Das Hauptgewicht der Untersuchung liegt auf der Darstellung der «psychologischen Offensive» der Kriegsmächte und der Organisation der geistigen Landesverteidigung in der Schweiz – mit besonderer Berücksichtigung der Tätigkeit von «Heer und Haus». Lasserre schenkt der sozialen Frage grosse Aufmerksamkeit: für ihn sei 1918 – das Jahr der Generalstreiks – das wichtigste Datum zum Verständnis der Geschichte der Schweiz im Zweiten Weltkrieg gewesen. Diese Frage sei aber durch die Sozialpolitik des Staates – v. a. die Ausgleichskassen – gut gemeistert worden. Der Autor widmet einige Teile seines Werkes kritischen Fragen: ein kurzes Kapitel behandelt beispielsweise die umstrittene Frage der Asylpolitik. Dabei verteidigt Lasserre insgesamt die Politik des Bundes als Umsetzung einer herrschenden Volksmeinung, auch wenn er zu einzelnen Punkten Fragen offen lässt. Informatives Buch zur Organisation der geistigen Landesverteidigung und ihres historischen Kontextes. Die Interpretation der Ereignisse scheint jedoch etwas konventionell und unkritisch, ohne damit die gegensätzliche Sichtweise von Jost en bloc verteidigen zu wollen. Der Aufbau des Werkes sieht wie ein bekanntes Drehbuch aus: Äussere Bedrohungen, anfängliche Desorientierung und Zweifel, Organisation der Gegenwehr, Erfolge der geistigen Landesverteidigung, neue Probleme (die UdSSR), Behauptung der Schweiz. Ohne die Details zu kennen, hat man aufgrund der tradierten Standardbilder über die Schweiz im 2. Weltkrieg das Gefühl, das «happy end» schon im voraus zu kennen. 213 214 Table des matières Introduction I La défense spirituelle La genèse d’une prise de conscience L’action des historiens Le rôle des pouvoirs publics Une mentalité d’assiégé? Censure et direction des médias: la Division Presse et Radio Genèse de la censure Application de la censure par la Division Presse et Radio Propagande offcielle par la presse L’action par les autres medias Les analyses de l’opinion par la DPR L’action psychologique, Armée et Foyer Henri Guisan et l’action psychologique Armée et Foyer: la branche militaire Armée et Foyer: la branche «population» Cours et rapports Armée et Foyer, pomme de discorde politico militaire II La drôle de guerre (septembre 1939–avril 1940) Dépression et sous-information Anticommunisme Interrogations sur les valeurs suisses Sauvegarder le moral des troupes La lutte contre les subversions La psychose de paix dans l’armée III La défaite française et la crise morale (avril–août 1940) Le choc des victoires allemandes A l’heure de l’offensive allemande Remonter le moral dans la troupe et la population L’effet rassurant des gardes locales Panique dans le nord du pays Après la capitulation belge Résister ou s’aligner Juin: progrès du defaitisme De Pilet-Golaz au général Guisan: deux allocutions Défaitisme de Pilet-Golaz? Les résistants et les frontistes Prudences d’une presse censurée Dépression dans l’armée L’armée reprise en main Le discours du Rütli Un redressement difficile Dans l’armée Dans la population La guerre psychologique Les pressions diplomatiques Campagnes allemandes de presse La propagande La cinquième colonne La contre-attaque Conclusion IV Une année morose (septembre 1940–juin 1941) Une lutte permanente pour maintenir le moral de l’armée Préoccupations économiques Informer Les tentations de l’alignement: la population civile Méconnaissance du Réduit S’intégrer à l’Europe? Les Deux Cents Des institutions contestées Rationnement et accaparements L’inflation La volonté d’union nationale Vers quel avenir? Action de l’Axe Les initiatives d’Armée et Foyer La presse Les penseurs politiques germanophiles La pensée politique des non-alignés Conclusion V Une croisade qui n’en finit plus (juin 1941– janvier 1943) L’URSS et les Etats-Unis entrent dans la guerre Devant la croisade antibolchevique Retour aux problèmes internes La fortune changeante des armes Fêlures du consensus social La vie chère Le rationnement Les tensions de 1942 Les désordres de Steinen Les réfugiés: la barque se remplit Grognes et propagandes L’interdiction du Parti communiste Un démocratisme résurgent? Durcissements à gauche Propagandes et contre-propagandes Essayistes politiques Conclusion VI L’avenir change de camp janvier 1943–mai 1944) Une armée lasse La population entre l’espoir et la dépression Stalingrad, source d’espoir Les relations économiques avec le Reich Et si la Suisse était attaquée? La chute de Mussolini Les Anglo-Américains pourraient nous attaquer Le bombardement de Schaffhouse Propagandes étrangères Assouplissement de la censure Succès psychologiques soviétiques Problèmes sociaux: une poussée de fièvre Récriminations Le conflit ville-campagne L’enjeu ouvrier La fin de l’Union sacrée? L’extrême gauche Le Parti du travail Le premier socialiste au Conseil féderal Le cas de Pilet-Golaz L’URSS, modèle ou enfer? Penser suisse Penser social Demain, I’AVS Le droit au travail L’interventionnisme en agriculture Clivages politiques Réfugiés et internés Il faut cohabiter! Fascistes et criminels de guerre Les réfugiés juifs Xénophobes et partisans de l'accueil VII Les lendemains ne chanteront pas... (juin 1944–mai 1945) Les dernières mobilisations Un moral fluctuant Démoralisation des troupes frontière Une fin souhaitée et redoutée Les civils devant les mobilisations Image des belligérants Et l’armistice vint Surprises diplomatiques La guerre des propagandes Les impasses de la justice sociale Citadins et paysans: I’enjeu des prix Demain le chômage? Le marché noir, une specialité romande Vers un humanisme nouveaux Vers une explosion politique? Ruptures à gauche Réussir un nouveau 1918 Le niet de Moscou L’interventionnisme antibureaucratique Ils pensent soviétique Pessimisme L’espoir quand même Charité bien ordonnée commence par soi-même Le Don suisse Réfugies et internes Quelle place trouver dans l’Europe nouvelle? La dissolution d’Armée et Foyer Conclusion Liste des abréviations Notes Chronologie Glossaire Index Bibliographie 215 216 Inhalt Einleitung I Die Geistige Landesverteidigung Die Entstehungsgeschichte eines Selbstverständnisses – Das Wirken der Historiker – Die Rolle der Staatsgewalt – Eine Belagerungsmentalität Zensur und Leitung der Medien: Die Abteilung für Presse und Funkspruch – Die Entstehung der Zensur – Anwendung der Zensur durch die Abteilung Presse und Funkspruch – Offizielle Propaganda durch die Presse – Das Wirken durch die anderen Medien – Die Meinungsanalysen durch die APF Das psychologische Vorgehen, Heer und Haus – Henri Guisan und die psychologische Tatigkeit – Heer und Haus: der psychologische Zweig – Heer und Haus: der zivile Zweig – Kurse und Berichte – Heer und Haus: militärisch-politischer Zankapfel II Drôle de Guerre (September 1939–April 1940) – Niedergeschlagenheit und informationsmangel – Antikommunismus – Befragung zu den schweizerischen Werten – Die Moral der Truppe bewahren – Der Kampf gegen die Subversion – Die Friedenspsychose in der Armee III Die französische Niederlage und die moralische Krise (April–August 1940) Der Schock der deutschen Siege – Zur Stunde des deutschen Angriffs – Die Moral in der Truppe und in der Bevölkerung heben – Die beruhigende Wirkung der Ortswehren – Panik im Norden des Landes – Nach der Kapitulation Belgiens – Widerstand oder Anpassung – Juni: Fortschritt des Defätismus Von Pilet-Golaz zu General Guisan: zwei Ansprachen – Defätismus von Pilet-Golaz? – Die Anhänger des Widerstands und die Frontisten – Vorsicht einer zensurierten Presse – Depression in der Armee – Die Armee wieder im Griff – Die Rütli-Rede – Ein schwienger Wiederaufbau – in der Armee – in der Bevölkerung Die psychologische Kriegführung – Der diplomatische Druck – Deutsche Pressekampagnen – Die Propaganda – Die fünfte Kolonne – Der Gegenangriff Schlussfolgerung IV Ein verdriessliches Jahr (September 1940–Juni 1941) Ein Dauerkampf zur Aufrechterhaltung der Truppenmoral . – Wirtschaftliche Sorgen – Aufklären Die Verlockungen der Anpassung: die Zivilbevölkerung – Verkennung des Reduits – Sich einfügen in Europa – Die Zweihundert – In Frage gestellte Einrichtungen – Rationierung und Hamsterkäufe – Die Inflation – Der Wille zur nationalen Einheit Welcher Zukunft entgegen? – Wirken der Achse – Die initiativen von Heer und Haus – Die Presse – Die deutschfreundlichen Denker – Das politische Denken der Unabhängigen Schlussfolgerung V Ein Kreuzzug ohne Ende Juni 1941–Januar 1943) Die UdSSR und die USA treten in den Krieg ein – Zum antibolschewistischen Kreuzzug – Rückkehr zu den inneren Problemen – Das wechselnde Glück der Waffen Risse im gesellschaftlichen Konsens – Die hohen Lebenskosten – Die Rationienung – Die Spannungen von 1942 – Die Unruhen von Steinen Die Flüchtlinge: Das Boot füllt sich Murren und Propaganda – Das Verbot der Kommunistischen Partei – Ein wiederauflebender Demokratismus – Verhärtung bei der Linken – Propaganda und Gegenpropaganda – Politische Essayisten Schlussfolgerung VI Die Zukunft wechselt das Feld (Januar 1943–Mai 1944) Eine dienstmüde Armee Die Bevölkerung zwischen Hoffnung und Niedergeschlagenheit – Stalingrad, Quell der Hoflnung – Die Wirtschaftsbeziehungen zum Reich – Und wenn die Schweiz angegriffen würde? – Der Sturz Mussolinis – Die angelsächsischen Mächte könnten uns angreifen – Die Bombardierung Schaffhausens – Ausländische Propaganda – Lockerung der Zensur – Psychologische Erfolge der Sowjets Sozialprobleme: ein Fieberschub – Nörgeleien – Der Stadt-Land-Konflikt – Die Arbeiterfrage Das Ende des Burgfriedens? – Die extreme Linke – Die Partei der Arbeit – Der erste Sozialist im Bundesrat – Der Fall Pilet-Golaz – Die UdSSR, Vorbild oder Hölle? – Schweizerisch denken – Sozial denken – Morgen die AHV – Das Recht auf Arbeit – Der Interventionismus in der Landwirtschaft – Politische Gräben Flüchtlinge und Internierte – Man muss zusammenleben – Faschisten und Kriegsverbrecher – Die jüdischen Flüchtlinge – Fremdenfeindliche und Befürworter der Aufnahme VII Eine ungewisse Zukunft (Juni 1944–Mai 1945) Die letzten Mobilmachungen – Eine schwankende Moral – Demoralisierung der Grenztruppen Ein ersehntes und gefürchtetes Ende – Die Zivilisten angesichts der Mobilmachungen – Das Bild der Kriegführenden – Und es kam der Waffenstillstand – Diplomatische Überraschungen – Der Propagandakrieg Die Sackgassen der sozialen Gerechtigkeit – Städter und Bauern: es geht um die Preise – In Zukunft die Arbeitslosigkeit – Der Schwarzmarkt, eine Westschweizer Spezialität – Zu einem neuen Humanismus Vor einem politischen Ausbruch – Risse in der Linken – Ein neues 1918 zustande bringen – Das «niet» aus Moskau – Der antibürokrausche Interventionismus – Sie denken sowjetisch – Pessimismus – Dennoch Hoffnung Jeder ist sich selbst der Nächste – Die Schweizer Spende – Flüchtlinge und internierte – Welchen Platz im neuen Europa? Die Auflösung von Heer und Haus Schluss Anhang – Abkürzungsverzeichnis – Anmerkungen – Chronologie/Zeittafel – Glossar – Bibliographie – Personenregister 217 MATTIOLI Aram (Hg.): Intellektuelle von rechts Ideologie und Politik in der Schweiz 1918 –1939 Zürich 1995 Verlag: Orell Füssli Signatur SLB: N 220787 Der Band vereinigt Aufsätze verschiedener Autoren zu Rechtsintellektuellen der Zwischenkriegszeit, die entweder den Fröntlern nahestanden oder innerhalb des bürgerlichen Lagers für autoritäre Gesellschaftsmodelle eintraten. Neben Intellektuellen im eigentlichen Sinn des Wortes werden auch mehr oder weniger intellektuelle politische Persönlichkeiten analysiert: Bundesrat Philipp Etter, Bauernverbandssekretär Ernst Laur, Jungbauernführer Hans Müller, Diplomat und IKRK-Komitee-Mitglied Carl J. Burckhardt, Fröntlerführer Georges Oltramare, Ligue vaudoise-Gründer Marcel Regamey und Andere mehr. Den gesellschaftlichen Hintergrund der Entwicklung der politischen «Rechten» in der Schweiz der dreissiger Jahre stellt Herausgeber Mattioli in seinem einleitenden Beitrag dar. Er weist darauf hin, dass das politische Klima, die Ideologie der Geistigen Landesverteidigung und auch das politische System einerseits auf die Abwehr des Nationalsozialismus ausgerichtet waren, andererseits aber durchaus auch Elemente des Gedankenguts der antidemokratischen Rechten enthielten: «Die Schweiz nahm zur Zeit der Geistigen Landesverteidigung das Gepräge einer deutlich autoritäre Züge aufweisenden Demokratie an.» Handliches Nachschlagewerk für einen Teil der – in unterschiedlichem Ausmass – antidemokratischen Persönlichkeiten auf der Rechten. Der einleitende Artikel bietet zudem einen knappen Überblick über die autoritärste Phase des schweizerischen politischen Systems seit 1848. 219 220 Inhalt Vorwort Aram Mattioli Die intellektuelle Rechte und die Krise der demokratischen Schweiz. Überlegungen zu einem zeitgeschichtlichen Niemandsland Christian Simon Hektor Ammann – Neutralität, Germanophilie und Geschichte Markus Ries «Der Rosenkranz ist unser Maschinengewehr.» Der Basler Pfarrer Robert Mäder im Kampf gegen den Zeitgeist Werner Baumann Ernst Laur oder «Der Bauernstand muss erhalten werden, koste es, was es wolle.» Peter Moser Hans Müller. Aus dem Landwirt wieder einen Bauern machen Autoren Christoph Siegrist Der zerrissene Jakob Schaffner: überzeugter Nationalsozialist und Schweizer Patriot Urs Aeschbacher C. G. Jung, das «Dritte Reich» und die Gewalt der Seele Matthias M. Weber Ernst Rüdin. Ein deutsch-schweizerischer Psychiater und Humangenetiker zwischen Wissenschaft und Ideologie Paul Stauffer Grandseigneuraler «Anti-lntellektueller». Carl J. Burckhardt in den Fährnissen des totalitären Zeitalters Aram Mattioli Gonzague de Reynold – Vordenker, Propagandist und gescheiterter Chef der «nationalen Revolution» Alain Clavien Georges Oltramare. Von der Theaterbühne auf die politische Bühne Roland Butikofer Marcel Regamey – eine traditionalistische Sicht des eidgenössischen Bundes Gérald Froidevaux C. F. Ramuz – ein Intellektueller von rechts? Georg Kreis Philipp Etter – «voll auf eidgenössischem Boden» Markus Zürcher Jacob Lorenz. Vom Sozialisten zum Korporationentheoretiker MAURER Peter: Anbauschlacht Landwirtschaftspolitik, Plan Wahlen, Anbauwerk 1937–1945 Zürich 1985 Verlag: Chronos Signatur SLB: N 176790 Der Autor untersucht den politischen Entscheidungsprozess und den Vollzug eines zentralen kriegswirtschaftlichen Programmes: der «Plan Wahlen» zur Steigerung der agrarischen Selbstversorgung der Schweiz. Die Untersuchung dieses wichtigen Einzelfalls ermöglicht Aussagen über das politische System der Kriegsjahre, das Vollmachtenregime mit eingeschränkten Kompetenzen von Parlament und Volk. Der Autor relativiert den autoritären Charakter des Vollmachtenregimes, obwohl er einzelne «autoritär-dezisionistische Elemente» in der Landwirtschaftspolitik ausmacht (staatlich angeordnete Arbeitspflicht zum Beispiel). Im Unterschied zu totalitären Systemen seien aber beim Plan Wahlen Interessenkonflikte nicht durch eine Gleichschaltung von oben aufgehoben worden. Es seien im Gegenteil sowohl bei der Formulierung der politischen Ziele als auch beim Vollzug die wichtigen Wirtschaftsverbände sehr stark beteiligt gewesen. Die Kompromisse zwischen Unternehmer-, Bauern- und Arbeiterorganisationen (bzw. innerhalb dieser Verbände zwischen Weltmarkt- und binnenwirtschaftlich orientierten Tendenzen) gaben letztlich den Rahmen vor, innerhalb dessen sich das ehrgeizige Programm der kriegswirtschaftlichen Fachbeamten der Bundesverwaltung zu entwickeln hatte. Die bereits in der Referendumsdemokratie sehr starke Stellung der organisierten Interessen wurde durch das Vollmachtenregime noch einmal verstärkt. «Aus der Sicht des wirtschaftspolitischen Entscheidungsprozesses war der Zweite Weltkrieg weder eine «heroische» noch eine «totalitäre» Epoche», bilanziert der Autor (S. 170). Das Buch bietet weiter eine detaillierte Beschreibung und Beurteilung des Plans Wahlen. Trotz gewaltiger Steigerung der Ackerbauflächen wurde das Ziel der Selbstversorgung nicht erreicht. Zudem wäre die Anbausteigerung ohne Importe landwirtschaftlicher Produktionsmittel nicht möglich gewesen. Zusammen mit der Rationierung vergrösserte der Plan Wahlen allerdings den Spielraum in der Nahrungsversorgung, was besonders in der prekären Importlage der letzten Kriegsjahre von entscheidender Bedeutung war. Spannende politikwissenschaftliche Untersuchung eines wichtigen Einzelprogramms im Vollmachtenregime. Interessant ist das Ergebnis, dass das Vollmachtenregime im wesentlichen eine Tendenz verstärkte, die auch heute noch andauert: Die Überlagerung der klassisch liberalen Demokratie durch eine pluralistische Vorherrschaft der finanzmächtigen und/oder mitgliederstarken Verbände. 221 222 Inhalt Einleitung I. 1. 2. 3. Kontinuität der Probleme: Landwirtschaftspolitik vor 1937 Die schweizerische Landwirtschaft im 19. Jahrhundert Der Erste Weltkrieg: Ausgangspunkt für einen Lernprozess Die Landwirtschaft in der Krise: Ökonomische Zwänge und politische Optionen II. Krisenbewältigung und Kriegsvorsorge: Von der Friedens- zur Kriegswirtschaft 1937–1940 1. Der Aufbau der Kriegswirtschaft: Organisation und Entscheidungsprozesse 2. Versorgung durch Importe 3. Alte und neue Agrarpolitik 4. Latente Konflikte auf dem Arbeitsmarkt 5. Die Schlüsselstellung der Agrarpreise III. Landwirtschaft im Krieg: Plan Wahlen und Anbauwerk 1940 –1945 1. Handelspolitik und Anbauwerk 2. Vom Mehranbau zur Anbauschlacht 2.1 Das politische Umfeld 2.2 Die Diskussionen um den Plan Wahlen 2.3 Die Umstrukturierung setzt sich durch 2.4 Exkurs: Aspekte aus dem Industriepflanzwerk 2.5 Modernisierung und Mobilisierung 2.6 Selbstversorgung und Ernahrung 3. Spannungen auf dem Arbeitsmarkt 3.1 Wirtschaftliche oder militärische Landesverteidigung? 3.2 Die Arbeitsdienstpflicht als Ausweg 4. Preise und Löhne 4.1 Die Entwicklung der Preise, Löhne und Lebenshaltungskosten 4.2 Wirtschaftspolitische Auseinandersetzungen: Parteien, Verbände und Staat 5 . Nachkriegssicherung 6. Ideologie und Propaganda IV. Landwirtschaft und Politik: Eine Bilanz Anmerkungen Bibliographie Verzeichnis der Tabellen und Grafiken Abkürzungen PAVILLON Monique: Les Immobilisées Les femmes suisses durant la Seconde Guerre mondiale – Essai historique Lausanne 1989 Edition: Editions d’en bas – Collection populaire Cote BN: N194293 De 1939 à 1945, plus de 400 000 hommes feront une moyenne de 600 jours de service militaire. Les femmes, elles, restent « immobilisées à la maison mais pas au foyer ». elles vont remplacer les hommes aux champs, dans les bureaux et, massivement, dans les usines . L’autrice, historienne, montre comment la Mobilisation entraîne une nouvelle distribution des rôles masculin et féminin. Comment le travail des ouvrières est décisif pour l’industrie suisse dont les relations avec l’Allemagne sont considérées aujourd’hui comme tellement importante pour expliquer la sauvegarde de l’indépendance helvétique. Comment malgré la création du Service complémentaire féminin (SCF) en 1940, l’armée n’a jamais vraiment imaginé de donner aux femmes une place réelle dans la Défense nationale. Quelques jalons sont nécessaires pour comprendre le climat politique et social dans lequel baigne cette Suisse de la Mobilisation. Au sortir de la Première Guerre mondiale 700 000 personnes sont dans la misère. L’armée sera chargée de répondre aux protestataires. Dans les bataillons enrôlés pour faire ce travail, on trouve une majorité de paysans. C’est le début d’un jeu politique qui va jeter, durant toute l’Entre-deux-guerres marquée par de graves crises économiques, la ville contre la campagne et, surtout, le monde rural contre le monde ouvrier. C’est aussi l’occasion pour la bourgeoisie au pouvoir, de sceller son alliance avec «la classe paysanne», et d’éviter un ralliement des multiples petits agriculteurs en difficulté au mouvement ouvrier. (p. 48). Par ailleurs, les femmes elles aussi avaient émergé sur la scène publique où elles tendent à intervenir de plus en plus fréquemment. (Manifestations de rue pour le prix du pain en 1918, pétition pour une meilleure formation professionnelle, information sur la contraception – Bâle 1919 –). Subordonnées économiquement, politiquement et juridiquement au monde masculin, retirées dans la gestion particulière et privée de la cellule familiale, les femmes ont pris plus au sérieux les valeurs humanitaires véhiculées par le discours idéologique. Exclues de l’espace public où dominent les affaires et les stratégies politiques, elles n’ont pas intériorié la raison d’Etat. Au prix du travail cumulé, ces femmes ont aussi produit les richesses qui caractérisent la Suisse actuelle. Plus d’un demi-million d’entre elles «immobilisées» contre 450 000 «mobilisés», ont activement participé à la défense nationale. Cet essai historique rend justice à l’apport irremplaçable, mais toujours occulté, du travail féminin. Il amène à s’interroger sur la légitimité de la version grisvert de l’Histoire. 223 Z’GRAGGEN Yvette: Les années silencieuses Lausanne 1982 Edition: de l’Aire Cote BN: N 162985 1939-1945, l’Europe entière vit une effroyable tragédie. Seule la Suisse, cernée de toues parts par le conflit, sera épargnée par la tourmente. Ni les armées ni, bien souvent, les innombrables réfugié-e-s, parmi lesquels de nombreux Juifs et Juives, qui tentaient de fuir le feu ou les persécutions nazies ne pourront franchir nos frontières. L’individu est-il condamnable s’il vit sa vie tandis que d’autres perdent la leur? De quel poids ce drame a-t-il pesé sur la conscience des citoyens et citoyennes helvétiques? La Suisse n’a-t-elle pas mérité le titre de «terre d’accueil» qu’on lui attribue souvent? Les esprits n’étaient-ils pas également, chez nous, influencés par les préjugés et la propagande? Ce sont les questions que l’autrice Yvette Z’graggen pose. Elle y répond en confrontant sa conscience d’adulte avec le comportement un peu insouciant de la jeune fille de vingt ans qu’elle était. Avec une sincérité et une justesse de ton qui touchent, elle soulève le voile de ces années silencieuses. Il ne s’agit pas d’évoquer, encore une fois, l’horreur du passé, mais de la comprendre pour faire face de manière plus humaine au drame quotidien du monde dans lequel nous sommes plongés. Sa question de fonds: connaître les raisons de son indifférence et de celle de ses contemporains à l’égard du massacre des Juifs et de la politique helvétique en matière de réfugiés. 225 226 Table des matières 1. 2. 3. 4. 5. 6. 6. 9. 10. 11. 12. Mai 1981 Janvier–mars 1942 Avril–juin 1942 Juillet 1942 Août 1942 Septembre 1942 Octobre–décembre 1942 Janvier–mars 1943 Juillet–septembre 1943 Octobre–décembre 1943 Septembre 1981 Weitere Literatur Autres publications Altre pubblicazioni Arbeitsgemeinschaft Demokratisches Manifest (Hg.): Gegen politische Zensur! Eine kleine Dokumentation über die Verhinderung des Theaterstücks Demokratie und Landesverrat von Niklaus Meienberg am Theater am Neumarkt, Zürich 1976. (Nb 35889) BUCHER Erwin: Zwischen Bundesrat und General, Schweizer Politik und Armee im Zweiten Weltkrieg, St. Gallen 1991. (N 202788) CANTINI Claude: Le colonel fasciste suisse, Arthur Fonjallaz, Lausanne 1983. DAHINDEN Martin: Das Schweizerbuch im Zeitalter von Nationalsozialismus und Geistiger Landesverteidigung, Zürich 1987. GLAUS Beat: Die Nationale Front, Eine Schweizer faschistische Bewegung 1930 –1940, Zürich 1969. HAFNER Georg: Bundesrat Walther Stampfli, Olten 1986. 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(N 132480) MONNIER André et al: Die verbotenen Bilder 1939 –1945, Bern 1989. PILET Jacques: Le crime nazi de Payerne 1942 en Suisse, Un Juif tué pour l’exemple, Lausanne 1977. SCHÜTT Julian: Germanistik und Politik, Schweizer Literaturwissenschaft in der Zeit des Nationalsozialismus, Zürich 1996. WAEGER Gerhart: Die Sündenböcke der Schweiz, Die Zweihundert im Urteil der geschichtlichen Dokumente 1940 –1946, Olten 1971. (N 123141) WOLF Walter: Faschismus in der Schweiz, Die Geschichte der Frontenbewegung in der deutschen Schweiz 1930 –1945, Zürich 1969. WOLF Walter: Walther Bringolf – eine Biografie, Sozialist, Patriot, Patriarch, Schaffhausen 1995. (N 220204). 227 8 Neuerscheinungen Nouvelles publications Novità 230 AUER Felix: Das Schlachtfeld von Thun oder Dichtung und Wahrheit bei Jean Ziegler, Stäfa 1997. BIRCHER Urs: Vom langsamen Wachsen eines Zorns, Max Frisch 1911–1955, Zürich 1997. CAILLAT Michel: René Payot – Regard ambigu sur la guerre 1939 –1942, Mémoire de Licence, Genève 1997. (Adresse pour commandes: Michel Caillat, rue J. Grossenin 7, 1227 Carouge) DAVID Fred, ELAM Shraga, LADNER Anton und SPEICH Sebastian: Die Schweiz am Pranger, Banken, Bosse und die Nazis, Wien 1997. Documents Diplomatiques Suisses 1848 –1945, Band 14 (Januar 1941 bis September 1943), Bern 1997. DREYFUS Madeleine und FISCHER Jürg (Hg.): Manifest vom 21. Januar 1997, Geschichtsbilder und Antisemitismus in der Schweiz, Zürich 1997. FIOR Michel: Die Schweiz und das Gold der Reichsbank, Was wusste die Schweizerische Nationalbank? Erscheint in Zürich im Herbst 1997. HOERSCHELMANN Claudia: Exilland Schweiz, Österreichische Flüchtlinge in der Schweiz 1938 –1945, Erscheint in Zürich im Herbst 1997. LEBOR Adam: Hitler’s Secret Bankers, How Switzerland Profited From Nazi Genocide, London 1997. MEDRAN Gracia: Schweizer Nazibankkonti: von Papens, Ribbentrops, Schachts, Bialogard 1997. 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